Omission du confiteor

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Re: Omission du confiteor

par Cinci » sam. 20 avr. 2019, 4:12

- Mais, chef, pourquoi est-ce si important de se reconnaître pécheur quasiment dès l'ouverture de la Messe ?


Dispositions intérieures

Pour que cette nourriture divine nous nourrisse et nous fasse vivre en chrétiens, il ne suffit pas que nous soyons à la Messe; il me suffit pas que la Parole de Dieu frappe notre oreille et nos yeux, il faut d'abord que nous nous libérions de ce qui accapare notre vie, en dehors de l'église; il faut que nous soyons attentifs à ce qui se passe, ici, à la Messe; il faut que nous nous efforcions de penser, réfléchir, d'assimiler la Parole de Dieu, de rencontrer le Christ.

Aussi, est-il très important que nous regrettions nos péchés, que nous voulions améliorer notre vie. Être à l'église avec du ressentiment, un peu de haine, c'est empêcher Dieu qui nous parle et le Christ d'arriver jusqu'au fond de nous-mêmes.

Aussi, prions-nous souvent pour que notre conscience soit purifiée.

C'est le

"Je confesse à Dieu"
"Seigneur, prends pitié"
"Purifie mes lèvres et mon coeur"
"Lave-moi de mes fautes et purifie-moi de mes péchés"
"Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri"


La consécration

Un peu d'eau dans le vin

As-tu déjà soupçonné la profondeur de la prière qu'on prononce en versant un peu d'eau dans le vin ?

"De même que cette eau se mêle au vin, puissions-nous participer à la divinité de Celui qui a pris notre humanité".

Deux comparaisons s'imposent :

Les gouttes d'eau représentent le corps et l'âme de Jésus envahis par le Fils de Dieu qui les a pris pour son corps et son âme, au moment de son incarnation en Marie; ces mêmes gouttes d'eau me représentent moi-même, un baptisé qui doit se laisser envahir par la Vie de la Sainte Trinité, par l'esprit de Jésus-Christ.

Ce vin que nous offrons est destiné à être transformé par Jésus :

Il deviendra le vin du Royaume éternel.


"Demande à Dieu de nous accueillir" .... "humble et pauvres, nous te supplions, accueille-nous; que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi."

Je m'explique ; le sacrifice que nous allons offrir, c'est la Victime du Calvaire. En elle-même, elle est infiniment agréable à Dieu. Mais nous-mêmes qui l'offrons, sommes-nous agréables à Dieu ... ? Caïn et Abel sacrifiaient tous deux leurs biens; mais les dispositions intérieures de l'un et l'autre étaient si différentes, que Dieu acceptait les offrandes d'Abel, mais refusait celles de Caïn. Quelles sont nos dispositions intérieures ? Quels sont nos sentiments à l'égard de notre prochain ? N'y a-t-il pas en nous des attaches déréglées à nous-mêmes ou aux biens de la terre ?

Source : Léo Blais, évêque, La Messe. Quoi ? Pourquoi ?, p. 4

Re: Omission du confiteor

par Cinci » sam. 20 avr. 2019, 3:18

Le cérémoniaire du pape explique :

"... parfois, à l'époque communément appelée "post-conciliaire", sous prétexte de créativité, on en est arrivé à bouleverser de diverses manières la liturgie de l'Église. Au nom du principe d'adaptation aux situations locales et aux besoins de la communauté, certains se sont approprié le droit d'enlever, d'ajouter et de modifier le rite liturgique sous la marque de la subjectivité et de l'émotion.

Au-delà de la superficialité de cette attitude, qui n'est certainement pas adaptée à la pensée saine de l'Église, il est bon de retrouver les motivations profondes qui devraient nous préparer à une manière différente d'aborder la célébration liturgique.

Pour illustrer ces motivations, je m'appuie sur le passage d'un très beau texte, rédigé à l'époque par le cardinal Ratzinger, extrait de L'esprit de la liturgie :

"La créativité ne peut jamais être une partie authentique de la réalité liturgique. De plus, ce terme est né de la vision du monde propre au marxisme. Créativité signifie que dans un monde privé de sens, qui s'est développé sous le sigle d'une évolution aveugle, l'homme réalise finalement un monde nouveau et meilleur, à partir de ses propres forces. Dans les théories artistiques nodernes, ce terme sous-entend une idée nihiliste de la création : l'art ne doit rien imiter; la créativité artistique est le libre espace de l'homme, qui ne s'attache à aucune mesure ni à aucun but, et qui ne peut se soumettre à aucune demande de sens ... Cette façon de créer n'est pas celle de la liturgie. Cette dernière ne vit pas de trouvailles de telle personne ou de telle commission. Elle est, au contraire, la venue de Dieu, le fait de trouver Dieu dans notre monde, et elle génère vraiment la libération ... Oui, la liturgie devient personnelle, vraie et nouvelle non au moyen de banales interventions orales ou gestuelles, mais par le courage de se mettre en chemin vers quelque chose de grand, qui, à travers le rite, nous précède toujours et que nous ne pouvons jamais posséder totalement."

Cette page me semble plutôt claire et limpide, Et même, n'est-il pas vrai que nos communautés, parfois, comprenant la liturgie comme le lieu de "trouvailles" toujours nouvelle, avec la bonne intention de capter l'attention des fidèles, les séparent en fait du centre qui est le Christ Jésus ?

Il est vrai qu'une forme d'adaptation est prévue et il est bon qu'elle existe, C'est le Missel lui-même qui l'indique dans quelques unes de ses parties. Mais dans celles-ci et seulement celles-ci, et non dans d'autres de façon arbitraire. Ceci est prévu non pour obéir aux rubriques pour elles-mêmes, mais simplement parce que la liturgie est un don qui nous précède, un trésor précieux qui nous est confié par la prière séculaire de l'Église [...] Tout ceci ne dépend pas de notre subjectivité.

Dans la magnifique encyclique Mediator Dei, Pie XII définit la liturgie comme "le culte public ... le culte intégral du corps mystique de Jésus-Christ, c'est à dire de la tête et de ses membres." Ceci pour dire, entre autres, que dans la liturgie, l'Église se reconnaît "officiellement", reconnaît son mystère d'union sponsale avec le Christ, et se manifeste "officiellement". Avec quelle folle insouciance pourrions-nous, par conséquent, nous arroger le droit d'altérer de façon subjective ces signes saints, ainsi que les appellerait Romano Guardini, à travers lesquels l'Église parle d'elle, de son identité, de sa foi ?

Il faut craindre que, au moins dans certains cas, la recherche épuisée de signes, de textes, de gestes toujours nouveaux et différents soit l'indicateur d'une mauvaise compréhension de la réalité liturgique et aussi, peut-être, d'un mal-être dans sa foi.

Source : Mgr Guido Marini, La liturgie. Gloire de Dieu, sanctification de l'homme. La liturgie expliquée par le cérémoniaire du pape, France, Artège, 2013, p. 50

Re: Omission du confiteor

par Cinci » ven. 19 avr. 2019, 13:32

Pourquoi ?

"Pourquoi tant de prêtres ne respectent-ils pas les rites liturgiques pour la célébration de la messe ?"

C'est un prêtre en retraite qui m'écrit. Il ajoute : "Quand on vient me chercher pour assurer des messes à l'extérieur, je n'aime pas qu'on vienne me chercher à la dernière minute, car je veux voir s'il y a tout sur l'autel et savoir comment est célébrée la messe sur place. En effet, il peut y avoir des surprises." Cela rejoint l'expérience d'un prêtre ami, appelé à célébrer le dimanche dans des secteurs sans prêtre résident. Il m'a raconté comment il avait dû résister fermement à une responsable laïque, qui voulait à tout prix lui imposer une liturgie revue et corrigée. L'argument de cette personne pleine de zèle et sûre d'elle-même était péremptoire : "Ici, c'est comme ça qu'on fait."

C'est étrange. Quand on voyage en voiture, on respecte le code de la route. Quand on joue au bridge ou à la belote, on respecte les règles du jeu. Quand on participe à une association, une entreprise, une action collective, on s'attache à bien remplir son rôle. Comment comprendre que pour certains la liturgie soit devenue un domaine où peuvent régner la subjectivité, l'improvisation, à la limite l'irresponsabilité ?

C'est peut-être un défaut de formation. Peu de gens, même parmi les prêtres et les diacres, ont eu une occasion d'approfondir l'esprit de la liturgie et la dynamique propre des célébrations, ce que le cardinal Daneels appelle le fil rouge : "Beaucoup ne voient dans la liturgie qu'une succession de paroles et de rites comme autant de rondelles d'un même saucisson. Tout se rassemble et s'assemble comme des blocs réunis par la monotonie. De là à rêver d'un peu plus d'audace et de fantaisie ..." Dans l'ignorance du sens des choses, on pense qu'elles sont manipulables, interchangeables, modifiables à l'infini. Et quand des personnes mal formées en forment d'autres ...

Peut-on pousser l'interrogation plus loin ? Un article de Bruno Hetsch amorce une réflexion décapante, qui m'a paru incontournable. J,en cite quelques phrases. Avec la liturgie, personne ne peut tricher ... Pour peu qu'il soit psychologue, celui qui observe un célébrant à l'autel peut deviner, à travers ses comportements, ses gestes et attitudes, sa vraie personnalité ... Les clercs qui adaptent sans cesse la liturgie à ce qu'ils imaginent être la mentalité et les goûts des fidèles qui sont devant eux, révèlent en réalité leur désir inconscient d'être du monde ... On s'aperçoit que, chez beaucoup, l'irrespect de la liturgie se double progressivement d'une incapacité à assumer pleinement l'état sacerdotal ...

Les mêmes questions se posent aux animateurs laïcs. Le risque est en effet que des personnalités psychologiquement mal assurées ou socialement mal situées trouvent dans la liturgie un espace ouvert pour une expression narcissique de soi, ou un champ libre pour récupérer un pouvoir.

Père Alain Bandelier, Simple question sur la messe et la liturgie, p. 51




Ceci :

Avec la liturgie, personne ne peut tricher ... Pour peu qu'il soit psychologue, celui qui observe un célébrant à l'autel peut deviner, à travers ses comportements, ses gestes et attitudes, sa vraie personnalité ... Les clercs qui adaptent sans cesse la liturgie à ce qu'ils imaginent être la mentalité et les goûts des fidèles qui sont devant eux, révèlent en réalité leur désir inconscient d'être du monde ... On s'aperçoit que, chez beaucoup, l'irrespect de la liturgie se double progressivement d'une incapacité à assumer pleinement l'état sacerdotal ...

C'est une magnifique description de ce que j'aurai pu ressentir si vivement face au prêtre de mon exemple. Par un comportement physique, par les gestes et attitudes ... la transmission d'une forme d'irrespect et de mal être par rapport à cet état sacerdotal.

Re: Omission du confiteor

par Cinci » jeu. 18 avr. 2019, 16:28

Qu'est ce qui vous permet de dire, CInci, que les prêtres qui ne disent plus le confiteor n'ont plus la foi ?
Je ne permet rien du genre pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais rien écrit en ce sens.

Non

Je faisais simplement état d'un petit événement ponctuel. Simple anecdote quoi ! comme il pourrait en survenir à n'importe qui, sans crier gare et sans que la chose ait pu être choisie. On ne choisirait pas non plus de glisser sur une pelure de banane le cas échéant.

Je racontais ma petite expérience pour mettre en confiance notre initiateur de ce fil, enfin lui ou n'importe quel intervenant éventuel, à savoir qu'il ne serait pas seul à pouvoir vivre parfois un truc dérangeant ou relativement bizarre au cours d'une messe. Bref, je pouvais comprendre que quelqu'un puisse poser une question, et relativement à une quelconque lacune supposée dans les formes prescrites par le rite.

Je parlais de ce que la "chose" aura pu me faire vivre au plan du sentiment. La chose ? Je veux dire un prêtre qui pour une raison X prendrait cette liberté d'improviser une journée en disant sa messe, décidant tout à coup d'escamoter une lecture, sabrer dans une rubrique, peut-être ensuite appuyer théâtralement le prononcé de telle parole, semblant vouloir faire discrètement le facétieux avec le rituel, etc.

Pour le prêtre, il s'agit peut-être de vouloir se rendre sympathique aux yeux des membres réunis. Peut-être est-il juste ennuyé à force de répéter souvent les mêmes paroles et il cherche alors une sorte d'allègement, peut-être veut-il transmettre l'idée que l'essentiel ne logerait pas vraiment dans l'exactitude maniaque de la formule.

Il est possible que le prêtre n'ait rien fait de grave en soi, même en choisissant de procéder d'une manière légèrement atypique. Comme il est possible aussi que l'alarme intérieur activé chez moi, pour le coup, aurait pu être en même temps l'un de ces croche-pieds dont l'esprit du mal est capable, à seule fin de nous en retirer notre paix, pour troubler, pour empêcher à ce que l'on puisse communier, en suscitant de ces scrupules les plus vives. Je ne le sais pas. J'en ai aucune idée.

Sauf que sur le coup l'émotion pour moi fut tellement vive que je n'aurai pas pu communier. La réalité ici c'est la déferlante émotionnelle provoquée par je ne sais quoi.

Je serai resté tellement marqué par ce petit événement au plan intérieur mais qu'encore aujourd'hui il saurait être difficilement question pour moi d'aller communier si c'est ce même prêtre qui devrait être à la présidence. C'est le seul ecclésiastique qui aura pu me faire vivre un truc semblable. Et moi-même je ne comprend pas.

Ce que j'évoque allusivement m'est arrivé il y a trois ans. Il y a deux semaines, j'entre à l'église pour réaliser que c'est lui qui présiderait. J'ai tourné les talons et suis retourné chez moi.

Il y a différentes églises où je puis me rendre et participer à la messe. Et ce prêtre que je ne connais pas en réalité est également assigné à un poste à l'étranger. Il réside en Afrique du nord pour je ne sais combien de temps. Alors je ne peux pas prévoir qu'il pourrait être en vacance une semaine ou deux, de retour chez lui, et prêt à célébrer demain l'office dans telle église et à telle heure.



C'est juste pour dire que les prêtres devraient idéalement éviter de prendre les formulations liturgiques trop à la légère ou se montrer un peu négligents avec le rituel, considérant que les paroissiens devraient s'adapter. C'est vrai aussi - je sais, je sais - les paroissiens ne doivent pas exagérer, passer leur temps à chercher des puces au célébrant, à vouloir le prendre en défaut. Ce n'est pas ce que je fais non plus, chercher des puces. Je ne cherche ni des puces ni ne m'essaye à prétendre que je connaîtrais l'histoire de ce prêtre ou le fond intime de ses pensées.

Je parle juste d'un ressenti très désagréable, déstabilisant et assez bizarre éprouvé une fois. Je ne sais pas ce que c'était.

Dieu ? diable? ange gardien ? Qu'une intuition personnelle touchant quelque chose d'occulte en lien avec ce prêtre ? Je ne sais pas. Je ne saurais l'affirmer. En même temps, j'étais sous le coup d'une certitude à l'effet que la messe était bâclée, que des éléments du rite n'était pas respecté sans que je puisse dire exactement quoi.

Par la suite, il me sera revenu en mémoire ce qu'une amie avait déjà pu me conter à propos d'un prêtre qui participait de la franc-maçonnerie, et d'un truc bizarre et désagréable qu'elle aura pu vivre aussi lors d'une messe célébré par le prêtre trempant ans une affaire louche. Pour le détail, elle l'aura su plus tard, le prêtre susdit ne faisant pas mystère de son appartenance à une loge.

Mon expérience date d'il y a trois ans, l'expérience de l'amie remonte à plus de vingt-cinq ans de cela (une chose qu'elle aura pu me conter il y a quinze ans). Il n'est bien qu' après-coup que sa relation à elle me sera remonté en mémoire. Je n'avance rien qui pourrait être certain dans mon cas à moi. Je ne dis pas que "mon" curé d'il y a trois ans doit être un vilain, un sale type ou un maçon infiltré. Non, mais juste que pour le sentiment désagréable produit il pourrait y avoir une sorte d'analogie. Bizarre, bizarre ... Mais il y a beaucoup de choses qui se peuvent jusque dans l'invisible parfois. Allez savoir !

Un prêtre qui ne serait plus "très" catholique pourrait parfois expliquer que la messe soit bâclée, comme le fait qu'il entretiendrait des liens obscurs avec je ne sais qui. Tout comme la simple mollesse d'un honnête curé (supposons), pourrait peut-être contribuer aussi à ce que la messe soit négligée sous un certain rapport et entraînant ensuite du dérangement ou une perturbation pour quelque fidèle. Quand on connaît l'importance de l'eucharistie, on ne serait pas trop surpris dans le fond que des sentiments forts ou une expérience étrange puissent survenir parfois en cas d'irrégularité volontairement infligée à la forme ou à l'esprit du Saint Sacrifice présenté à l'autel.

Enfin, ce que je dis ne s'inscris pas sous le sceau d'une quelconque volonté de décrier la nouvelle messe par rapport à une messe de toujours qui n'aurait pas dû être écarté du bon peuple.

Non, c'est j'arrive à la messe ordinaire en sifflotant, le coeur léger, tout heureux de m'y rendre. Zéro méfiance et zéro arrière-pensée. Voici un prêtre en avant que je n'ai jamais vu. La messe débute et ... et "patatrac !" Vlan ! Et re-vlan ! Et le temps de le dire : se ramasser groggy comme un boxeur dans les câbles, pris tout à coup sous le sentiment d'une étrange irréalité. Sentiment puissant à l'effet qu'une anormalité doit venir juste de s'être glissé dans le déroulement du rite de la messe. Un ressenti que j'aime pas du tout, réellement comme si j'aurais dû être un témoin d'un réel sacrilège, là, devant moi, en pleine messe. Peu importe ce que ça peut être, je suis persuadé que c'est lié à ce prêtre. Et je ne sais pas pourquoi.

Re: Omission du confiteor

par Bibracte » jeu. 18 avr. 2019, 0:37

Je suis d'accord avec vous, Kerniou, sur ce dernier point, il y a eu des excès.

Juste après le Concile, beaucoup de prêtres sont aussi tombés dans l'extrême inverse, refusant de parler du péché, par crainte de faire culpabiliser les fidèles... beaucoup n'ont plus eu le courage de la vérité.

Lex orandi, lex credendi: la forme de la liturgie reflète le fond de notre foi. Dire le confiteor est un acte d'humilité; après avoir reconnu sa faute, sa condition de pécheur, on demande la prière de ses frères et de tous les saints. L'omettre trop souvent risque de faire oublier aux fidèles la nécessité de travailler à leur salut.

Re: Omission du confiteor

par Kerniou » dim. 14 avr. 2019, 17:29

Merci, Gaudens, de cette précision ...
J'ajouterais que, avant le concile, on parlait presque exclusivement de l'homme en tant que pécheur et pas en tant que chrétien qui essaie à sa mesure, avec des hauts et des rechutes de se rapprocher de Dieu ... La faute, le péché, la culpabilité étaient très présents dans les prêches, l'enseignement du catéchisme et dans le discours véhiculé par l'Eglise.

Re: Omission du confiteor

par Gaudens » dim. 14 avr. 2019, 15:50

Kerniou. Le Kyrie est une grande supplication à Dieu lui demandant d'avoir pitié de sa création, de l'humanité, de l'Eglise, de nous-mêmes . Mais pas une demande de pardon. Les deux démarches sont proches et la première appelle la seconde (la demande de pardon) et la justifie.C'est pourquoi les deux demandes se suivent dans la liturgie de l'Eglise. La liturgie du pardon permet aux pécheurs que nous sommes de participer dignement à l'Eucharistie.

Si les deux demandes étaient identiques, jamais l'Eglise n'aurait rajouté le Confiteor au Kyrie. S'il est là c'est bien parce qu'il est différent et l'omettre est un abus né de la paresse , de l'indifférence ou tout simplement de la non compréhension de ce qu'est la liturgie.

Re: Omission du confiteor

par Kerniou » sam. 13 avr. 2019, 10:00

Le Kyrie est déjà, me semble-t-il, une demande de pardon, il est fréquent, alors, que le confiteor ne soit plus dit.
Qu'est ce qui vous permet de dire, CInci, que les prêtres qui ne disent plus le confiteor n'ont plus la foi ?
Nous ne sommes pas dans l'âme de notre prochain ... Dieu, seul, sonde les âmes et les coeurs ...

Re: Omission du confiteor

par Deomai » sam. 13 avr. 2019, 8:23

Mon cher Gaudens, je partage totalement votre dernière remarque. Cette omission se perpétue encore dans mon diocèse..

Re: Omission du confiteor

par Gaudens » ven. 12 avr. 2019, 21:00

Non, on ne peut se contenter du Kyrie qui est certes une prière centrale de la messe, adressée tant à la Sainte Trinité qu'au Christ particulièrement. Mais la confession des péchés et la prière de pardon sont immémoriales et nécessaires. Leur omission fait partie des trop nombreux abus qu'on finit par ne même plus remarquer tant ils sont nombreux et fréquents (nettement moins cependant depuis une grosse dizaine d'années,Dieu merci).
Je vous conseille effectivement, cher Apatride, d'en parler au clergé de votre paroisse. Le plus vraisemblable est qu'ils botteront en touche mais on ne sait jamais. Et le fait de voir un nouveau membre de la communauté alerté par cette omission peut les faire réfléchir.
Bonne Semaine Sainte !

Re: Omission du confiteor

par Fernand Poisson » ven. 12 avr. 2019, 9:06

C'est très courant qu'il ne soit pas dit. Je pense qu'on peut considérer que le Kyrie en tient lieu.

Re: Omission du confiteor

par apatride » ven. 12 avr. 2019, 0:16

Mince. Que préconisez-vous, poser la question au prêtre de ma paroisse ou en changer ?
La première solution me plaît plus, sans aller exiger un Confiteor mais simplement demander pourquoi il n'est pas dit.

Re: Omission du confiteor

par Gaudens » jeu. 11 avr. 2019, 11:42

Dans l'Ordinaire de la messe (édition latin-français;Tequi 2009) sont prévues la préparation pénitentielle (avec le Confiteor) et la prière de pardon des péchés dite à haute voix par le célébrant "Que le Seigneur Tout Puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle", les fidèles répondant Amen et l'accompagnant normalement d'un signe de croix. Personnellement s'il m'arrive d'arriver en retard et de louper ce rite, je m'abstiens en principe de communier.
Je pense comme vous tous que cette préparation et prière pénitentielle n'ont rien de facultatif.

Re: Omission du confiteor

par apatride » jeu. 11 avr. 2019, 2:13

Idem dans ma paroisse où le Confiteor est omis. En grand néophyte de la messe hebdomadaire, je m'en suis rendu compte en assistant à une messe dans une paroisse voisine, j'y ai entendu le Confiteor pour la première fois.

Re: Omission du confiteor

par Bibracte » jeu. 11 avr. 2019, 0:59

Cinci a écrit :
mer. 10 avr. 2019, 18:27
Bonjour,

Comment vous évaluez qu'il y aurait omission ? Vous fréquentez la messe depuis longtemps à un endroit et, suite à un changement de prêtre par exemple, vous réalisez que la même messe dite à un même moment dans l'année ne serait pas comme avant ? ou c'est juste l'impression que le prêtre célèbre trop rapidement ? le sentiment diffus que "quelque chose" serait bâclé ?

Les impressions peuvent être parfois trompeuses comme vous le savez. Mais, je comprends votre interrogation car moi aussi j'ai déjà vécu quelque chose de semblable.
Bonjour,
Je fréquente la messe depuis longtemps à un endroit effectivement, et à quelques autres dans des occasions spéciales à Paris (groupe scout par exemple), et ces derniers temps, j'ai remarqué plusieurs fois, à différents endroits, avec différents prêtres, que le confiteor était omis, que l'on passait directement au Kyrie.

Une fois, c'était carrément avec un évêque auxiliaire de Paris: pas de Confiteor, un Kyrie simple, sans aspersion non plus. C'était assez perturbant...

Cepora a écrit :
Selon le Directoire pour la pastorale de la Messe à l'usage des diocèses de France (1956) :
121. Le Confiteor qui précède la Communion des fidèles ne doit pas être omis, hors le cas particulier du Jeudi-Saint.
https://www.ceremoniaire.net/pastorale1 ... 2.html#2.1

Cela concerne le Confiteor qui précède la Communion des fidèles, ce qui n'existe que dans la forme extraordinaire du rite romain. Je parle ici de messes en forme ordinaire.

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