par Cinci » dim. 22 nov. 2015, 4:47
Danniel,
Rien n'est certainement plus vrai, j'aimerais rajouté que jamais ce changement n'a été voulu par le peuple.
Il dépend de l'identité de ceux à qui vous songeriez en disant «peuple» et il dépend aussi de la nature du changement en question. D'après les cahiers de doléances le l'an 1789, il aura semblé que même le bon peuple des campagnes aspirait lui aussi à un certain changement. Je pense qu'on y souhaitait un allègement de la pression liée à ce qui était devenu un sport pour des avocats spécialisés en droit coutumier, des avocats auxquels les nobliaux de province faisait appel afin de dénicher sans cesse de nouvelles sources de taxations pour les obligés.
Peuple faisant partie d'une France agricole à 80%, la paysannerie n'est pas révolutionnaire plutôt encline à respecter l'autorité, c'est-à-dire le Catholicisme et le Roi.
... quoique les paysans n'auraient sûrement pas rechigner trop fort à l'idée d'être soulagé de la dîme.
Même devant les abus de la noblesse, les slogans paysans si je puis dire, n'étaient pas " Mort aux tyrans " mais "si le bon Roi savait "
... qui est bien ce que les historiens diront, globalement, au sujet de l'époque médiévale, et sans doute aussi jusqu'à une période assez avancée dans le XVIIIe siècle et qui est probablement vrai aussi.
Toutefois, il faudrait pas sous-estimer non plus la puissance de l'«opinion publique», le nouveau facteur qui aura fait son apparition vers l'époque de Voltaire, et qui, en France, se sera révélé être un bon levier pour travailler (avec la diffusion des idées de progrès) des strates de populations de plus en plus étendues parmi ceux du Tiers, comme bourgeois des villes mais paysans ambitieux aussi.
Je croirais qu'une assez bonne partie du peuple en France était bien prête à suivre les premières phases de la Révolution compris jusqu'à l'idée de moderniser l'institution monarchique. Comment l'idée d'ôter des privilèges fiscaux à la noblesse ou au haut-clergé de l'époque n'aurait pas pu plaire aux humbles travailleurs aussi, devant besogner douze heures juste pour se payer une miche de pain ?
Mais si vous voulez dire que les paysans ne réclamaient pas spécialement la tête de Louis XVI au départ, ensuite le gouvernement de la Commune révolutionnaire, sans compter la grande croisade ultérieure contre toute l'Europe (ou presque) et pour semer la bonne parole jusqu'à Moscou : oui, vous avez probablement raison. Tout comme je penserais que l'athéisme professé par quelques individus d'avant-garde ne devait pas recueillir trop de suffrages auprès de la grande masse des gens, pas à cette époque. Pas encore.
Danniel,
[quote]Rien n'est certainement plus vrai, j'aimerais rajouté que jamais ce changement n'a été voulu par le peuple. [/quote]
Il dépend de l'identité de ceux à qui vous songeriez en disant «peuple» et il dépend aussi de la nature du changement en question. D'après les cahiers de doléances le l'an 1789, il aura semblé que même le bon peuple des campagnes aspirait lui aussi à un certain changement. Je pense qu'on y souhaitait un allègement de la pression liée à ce qui était devenu un sport pour des avocats spécialisés en droit coutumier, des avocats auxquels les nobliaux de province faisait appel afin de dénicher sans cesse de nouvelles sources de taxations pour les obligés.
[quote]Peuple faisant partie d'une France agricole à 80%, la paysannerie n'est pas révolutionnaire plutôt encline à respecter l'autorité, c'est-à-dire le Catholicisme et le Roi. [/quote]
... quoique les paysans n'auraient sûrement pas rechigner trop fort à l'idée d'être soulagé de la dîme.
[quote]Même devant les abus de la noblesse, les slogans paysans si je puis dire, n'étaient pas " Mort aux tyrans " mais "si le bon Roi savait "[/quote]
... qui est bien ce que les historiens diront, globalement, au sujet de l'époque médiévale, et sans doute aussi jusqu'à une période assez avancée dans le XVIIIe siècle et qui est probablement vrai aussi.
Toutefois, il faudrait pas sous-estimer non plus la puissance de l'«opinion publique», le nouveau facteur qui aura fait son apparition vers l'époque de Voltaire, et qui, en France, se sera révélé être un bon levier pour travailler (avec la diffusion des idées de progrès) des strates de populations de plus en plus étendues parmi ceux du Tiers, comme bourgeois des villes mais paysans ambitieux aussi.
Je croirais qu'une assez bonne partie du peuple en France était bien prête à suivre les premières phases de la Révolution compris jusqu'à l'idée de moderniser l'institution monarchique. Comment l'idée d'ôter des privilèges fiscaux à la noblesse ou au haut-clergé de l'époque n'aurait pas pu plaire aux humbles travailleurs aussi, devant besogner douze heures juste pour se payer une miche de pain ?
Mais si vous voulez dire que les paysans ne réclamaient pas spécialement la tête de Louis XVI au départ, ensuite le gouvernement de la Commune révolutionnaire, sans compter la grande croisade ultérieure contre toute l'Europe (ou presque) et pour semer la bonne parole jusqu'à Moscou : oui, vous avez probablement raison. Tout comme je penserais que l'athéisme professé par quelques individus d'avant-garde ne devait pas recueillir trop de suffrages auprès de la grande masse des gens, pas à cette époque. Pas encore.
:)