par Cinci » ven. 05 mai 2017, 14:07
Bonjour,
J'ai pu visionner ce match entre les deux candidats. Je qualifierais l'exercice d'assez banal. En réalité, aucun des deux semblerait pouvoir posséder une stature présidentielle.
Marine Le Pen est surtout désavantagée par le fait que l'option de son parti contredirait l'orientation de cette France officielle qui est en place. Forcée d'être critique (agressive?), il ne lui sera pas possible d'apparaître comme une sorte de souveraine flottant au-dessus de la mêlée, cette force tranquille, bien calme, celle rassurante du vieux chêne capable de rassembler une majorité de notables derrière elle, compris des personnalités à priori les plus dissemblables pouvant exister. Elle aura toujours l'allure de la représentante d'une faction de gens mécontents, une minorité réduite. Pour le poste de président de la France, l'on dirait facilement que "Ça nous la fout un peu mal".
La position d'Emmanuel Macron est beaucoup plus confortable. Déjà porte-parole de cette majorité de notables aux affaires et qui sont en place, qui tiennent solidement la barre du grand voilier de l'État français actuel, il n'a lui-même qu'à apparaître le plus banal possible, le plus ordinaire, le plus rond-de-cuir débitant calmement sa leçon apprise, froidement, machinalement, sans se décoiffer, en balançant des chiffres qui ne veulent rien dire, des stats - Zzzzzz - pour apparaître comme candidat acceptable. Il lui suffit de ne pas choquer son auditoire qui sera elle-même largement conditionnée préalablement, par la publicité de tous les jours, à rechercher les habitudes ou les goûts les plus standards, les plus confirmes sur le marché.
Autrement, je n'ai pas vu que le candidat Macron aurait dû s'être démarqué formidablement de Marine Le Pen au point de pouvoir nous annoncer, par sa tenue, qu'avec lui l'avenir des citoyens français pourrait être tellement plus rose, les travailleurs assurés de pouvoir échapper au marasme économique, au chômage, à la disette, à l'austérité.
Je pense que le véritable enjeu ne tient pas à une affaire de personnalité comme à une affaire d'option fondamentale entre deux représentation différente du pays et deux manières différentes d'évoluer parmi le concert des nations. A ce compte-là, cette présente élection française agit déjà un peu comme un référendum. Et cette situation référendaire devrait faire aussi que plusieurs vont voter Marine Le Pen quand bien même n'aurait-elle pas pu démontrer de façon convaincante sa capacité à chausser les souliers des plus grands hommes d'État du passé ou du présent.
Bonjour,
J'ai pu visionner ce match entre les deux candidats. Je qualifierais l'exercice d'assez banal. En réalité, aucun des deux semblerait pouvoir posséder une stature présidentielle.
Marine Le Pen est surtout désavantagée par le fait que l'option de son parti contredirait l'orientation de cette France officielle qui est en place. Forcée d'être critique (agressive?), il ne lui sera pas possible d'apparaître comme une sorte de souveraine flottant au-dessus de la mêlée, cette force tranquille, bien calme, celle rassurante du vieux chêne capable de rassembler une majorité de notables derrière elle, compris des personnalités à priori les plus dissemblables pouvant exister. Elle aura toujours l'allure de la représentante d'une faction de gens mécontents, une minorité réduite. Pour le poste de président de la France, l'on dirait facilement que "Ça nous la fout un peu mal".
La position d'Emmanuel Macron est beaucoup plus confortable. Déjà porte-parole de cette majorité de notables aux affaires et qui sont en place, qui tiennent solidement la barre du grand voilier de l'État français actuel, il n'a lui-même qu'à apparaître le plus banal possible, le plus ordinaire, le plus rond-de-cuir débitant calmement sa leçon apprise, froidement, machinalement, sans se décoiffer, en balançant des chiffres qui ne veulent rien dire, des stats - Zzzzzz - pour apparaître comme candidat acceptable. Il lui suffit de ne pas choquer son auditoire qui sera elle-même largement conditionnée préalablement, par la publicité de tous les jours, à rechercher les habitudes ou les goûts les plus standards, les plus confirmes sur le marché.
Autrement, je n'ai pas vu que le candidat Macron aurait dû s'être démarqué formidablement de Marine Le Pen au point de pouvoir nous annoncer, par sa tenue, qu'avec lui l'avenir des citoyens français pourrait être tellement plus rose, les travailleurs assurés de pouvoir échapper au marasme économique, au chômage, à la disette, à l'austérité.
Je pense que le véritable enjeu ne tient pas à une affaire de personnalité comme à une affaire d'option fondamentale entre deux représentation différente du pays et deux manières différentes d'évoluer parmi le concert des nations. A ce compte-là, cette présente élection française agit déjà un peu comme un référendum. Et cette situation référendaire devrait faire aussi que plusieurs vont voter Marine Le Pen quand bien même n'aurait-elle pas pu démontrer de façon convaincante sa capacité à chausser les souliers des plus grands hommes d'État du passé ou du présent.