par cmoi » dim. 26 avr. 2020, 7:20
Trinité a écrit : ↑sam. 25 avr. 2020, 22:41
Cette inquiétude vient un peu à contrario, même si vous ne leur avez pas donné de réponse
avec toutes les interrogations précédentes, ne trouvez vous pas ?
Merci pour votre compréhension et la finesse de votre analyse
Trinité a écrit : ↑sam. 25 avr. 2020, 22:41
En l'occurrence, je vous sens très affecté par ces différences, entre le catholicisme et l'orthodoxie.
Oui, parce que ces deux églises affirment détenir chacune la vérité, or ce n’est pas la même. En toute bonne logique, il y en a au moins une qui ne la détient pas, et je penche en ce qui me concerne pour l’autre solution ! Est-il nécessaire de croire en cette « possession » pour s’affirmer être une église, voire une religion ? Alors dès qu’il y en a plus d’une, il y a doute… Ce qui ne veut pas dire que l’on tombe dans le relativisme, au contraire, on évite la contradiction et l’absurde !
Je crois en la vérité absolue, je crois qu’elle s’est incarnée en Jésus-Christ, mais je crois qu’une église ne peut prétendre détenir cette vérité qu’à titre de dépositaire d’une promesse et qu’il lui reste à la réaliser, qu’en conséquence elle ne la détient pas. Et je ne vois pas ce qui empêcherait de reconnaître la sincérité du désir de chacune à s’en rapprocher. Ce qui suppose aussi par conséquent à la fois de s’éloigner des autres, sur des points qui sont considérés comme acquis, et de s’en rapprocher, là où l’humilité nous fait reconnaître une imperfection, un tâtonnement.
Jusqu’ici, cette imperfection n’est reconnue qu’en ses fidèles, non en son institution (je ne parle pas de l’acte de fondation…) qui est à la fois la somme de ses fragilités et celle de nos « absences », quand le Saint-Esprit prend la main. Il me semble très prétentieux de parier sur ces absences là où se sent le besoin de présences sanctifiées. Or nous sommes tellement peu sûres de celles-ci qu’elles sont dans notre présentation absorbées par le sanctificateur lui-même, à l’exception prés mais posthume des canonisés. Alors reconnaissons plutôt ses faiblesses et accordons-lui d’avoir en revanche certains membres en qui la promesse est presque accomplie.
Mais revenons à la pluralité de ces églises. S’il n’y en avait qu’une, pourrait-elle prétendre détenir cette vérité face à d’autres religions ? Est-ce que le Christ n’aurait pas permis qu’il y en ait plusieurs pour éviter l’existence de cette vanité, qui s’est retournée contre ses fidèles car au nom de laquelle on a torturé, condamné, emprisonné, tué… ? Je suis incité à penser que oui. Et pour que lorsqu’il y a un abus exercé sur l’un d’entre eux, il puisse se réfugier dans une autre pour recevoir les sacrements.
En ce qui concerne la pratique (j’exclus la liturgie) elles professent à peu prés la même chose selon des moyens variés et qui peuvent différer sans s’exclure : il y aura plusieurs maisons dans la maison du père, la tolérance est donc admise. Sauf sur un point : la conduite à tenir pour conserver la vérité quand un couple se brouille. J’ai déjà montré que cette différence conduit à une véritable opposition sur ce qui est péché et ce qui ne l’est pas.
Je ne referai pas mon raisonnement logique de départ, ma conclusion personnelle est la même : elles sont 2 à n’avoir pas encore trouvé la vérité sur le sujet, 2 en recherche de celle-ci et feraient mieux de s’épauler et de réfléchir ensemble, plutôt que…etc.
En ce qui concerne le dogme, les points de désaccord ne sont pas si nombreux que le plus scandaleux ne soit pas la durée de leur désaccord et leur peu d’entrain à le résoudre. Il porte en grande partie sur des subtilités (dormition/assomption) auxquelles la majorité des fidèles ne comprennent pas grand-chose et qui concernent peu la foi, souvent simples conséquences de leur division antérieure ou d’une imprécision. Je dirai que l’impact sur la foi est fort théorique (si on croit en l’Immaculée Conception, on peut invoquer ce titre dans ses prières, sinon non : what else ?)
Quand à la question de l’autorité du pape, franchement, pour un fidèle, cela change quoi que celui qui peut lui commander (cela resterait à débattre et me semble être bien plus intéressant, voire une piste de résolution) le fasse de sa propre autorité ou parfois ou toujours, comme relais d’une autre ?!!!
Chacune des personnes de la Trinité, ainsi que ses anges (voire ses saints), n’ont besoin d’aucun relais pour s’adresser à chacun de nous comme bon il leur semble et que cela prenne valeur de commandement ! Cela est reconnu, ainsi que la primauté de la conscience, et donc réduit quelque peu la dramatique à une question qui a déjà été tranchée par Jésus lui-même lorsqu’il a exposé des enfants pour les donner en exemple.
Il semble que tout ce qui, de la part de ces églises et en cela elles se ressemblent, tend à imposer d’une quelconque façon un choix et une reconnaissance de celle-ci pour unique et sainte, fait échec devant un simple raisonnement de bon sens. Chacun a le droit de ne pas vouloir entrer dans cette dispute de chefs (qui auraient pour sûr besoin d’un bon coaching), sauf si elle s’envenime et l’oblige à querelle – ce qui n’est pas pareil que débattre. Et ce devrait être un droit que de ne pas être obligé d’en choisir une, mais de pouvoir adhérer aux deux comme « en marche » vers cette promesse – d’autant plus si elles essayent de se réconcilier.
2 choses s’oublient : l’humilité, et que seuls les saints sont l’Eglise – le reste disparaîtra, ou sera recréé.
[quote=Trinité post_id=420183 time=1587847286 user_id=9842]Cette inquiétude vient un peu à contrario, même si vous ne leur avez pas donné de réponse ;) avec toutes les interrogations précédentes, ne trouvez vous pas ?[/quote]Merci pour votre compréhension et la finesse de votre analyse[quote=Trinité post_id=420183 time=1587847286 user_id=9842]En l'occurrence, je vous sens très affecté par ces différences, entre le catholicisme et l'orthodoxie.[/quote]Oui, parce que ces deux églises affirment détenir chacune la vérité, or ce n’est pas la même. En toute bonne logique, il y en a au moins une qui ne la détient pas, et je penche en ce qui me concerne pour l’autre solution ! Est-il nécessaire de croire en cette « possession » pour s’affirmer être une église, voire une religion ? Alors dès qu’il y en a plus d’une, il y a doute… Ce qui ne veut pas dire que l’on tombe dans le relativisme, au contraire, on évite la contradiction et l’absurde !
Je crois en la vérité absolue, je crois qu’elle s’est incarnée en Jésus-Christ, mais je crois qu’une église ne peut prétendre détenir cette vérité qu’à titre de dépositaire d’une promesse et qu’il lui reste à la réaliser, qu’en conséquence elle ne la détient pas. Et je ne vois pas ce qui empêcherait de reconnaître la sincérité du désir de chacune à s’en rapprocher. Ce qui suppose aussi par conséquent à la fois de s’éloigner des autres, sur des points qui sont considérés comme acquis, et de s’en rapprocher, là où l’humilité nous fait reconnaître une imperfection, un tâtonnement.
Jusqu’ici, cette imperfection n’est reconnue qu’en ses fidèles, non en son institution (je ne parle pas de l’acte de fondation…) qui est à la fois la somme de ses fragilités et celle de nos « absences », quand le Saint-Esprit prend la main. Il me semble très prétentieux de parier sur ces absences là où se sent le besoin de présences sanctifiées. Or nous sommes tellement peu sûres de celles-ci qu’elles sont dans notre présentation absorbées par le sanctificateur lui-même, à l’exception prés mais posthume des canonisés. Alors reconnaissons plutôt ses faiblesses et accordons-lui d’avoir en revanche certains membres en qui la promesse est presque accomplie.
Mais revenons à la pluralité de ces églises. S’il n’y en avait qu’une, pourrait-elle prétendre détenir cette vérité face à d’autres religions ? Est-ce que le Christ n’aurait pas permis qu’il y en ait plusieurs pour éviter l’existence de cette vanité, qui s’est retournée contre ses fidèles car au nom de laquelle on a torturé, condamné, emprisonné, tué… ? Je suis incité à penser que oui. Et pour que lorsqu’il y a un abus exercé sur l’un d’entre eux, il puisse se réfugier dans une autre pour recevoir les sacrements.
En ce qui concerne la pratique (j’exclus la liturgie) elles professent à peu prés la même chose selon des moyens variés et qui peuvent différer sans s’exclure : il y aura plusieurs maisons dans la maison du père, la tolérance est donc admise. Sauf sur un point : la conduite à tenir pour conserver la vérité quand un couple se brouille. J’ai déjà montré que cette différence conduit à une véritable opposition sur ce qui est péché et ce qui ne l’est pas.
Je ne referai pas mon raisonnement logique de départ, ma conclusion personnelle est la même : elles sont 2 à n’avoir pas encore trouvé la vérité sur le sujet, 2 en recherche de celle-ci et feraient mieux de s’épauler et de réfléchir ensemble, plutôt que…etc.
En ce qui concerne le dogme, les points de désaccord ne sont pas si nombreux que le plus scandaleux ne soit pas la durée de leur désaccord et leur peu d’entrain à le résoudre. Il porte en grande partie sur des subtilités (dormition/assomption) auxquelles la majorité des fidèles ne comprennent pas grand-chose et qui concernent peu la foi, souvent simples conséquences de leur division antérieure ou d’une imprécision. Je dirai que l’impact sur la foi est fort théorique (si on croit en l’Immaculée Conception, on peut invoquer ce titre dans ses prières, sinon non : what else ?)
Quand à la question de l’autorité du pape, franchement, pour un fidèle, cela change quoi que celui qui peut lui commander (cela resterait à débattre et me semble être bien plus intéressant, voire une piste de résolution) le fasse de sa propre autorité ou parfois ou toujours, comme relais d’une autre ?!!!
Chacune des personnes de la Trinité, ainsi que ses anges (voire ses saints), n’ont besoin d’aucun relais pour s’adresser à chacun de nous comme bon il leur semble et que cela prenne valeur de commandement ! Cela est reconnu, ainsi que la primauté de la conscience, et donc réduit quelque peu la dramatique à une question qui a déjà été tranchée par Jésus lui-même lorsqu’il a exposé des enfants pour les donner en exemple.
Il semble que tout ce qui, de la part de ces églises et en cela elles se ressemblent, tend à imposer d’une quelconque façon un choix et une reconnaissance de celle-ci pour unique et sainte, fait échec devant un simple raisonnement de bon sens. Chacun a le droit de ne pas vouloir entrer dans cette dispute de chefs (qui auraient pour sûr besoin d’un bon coaching), sauf si elle s’envenime et l’oblige à querelle – ce qui n’est pas pareil que débattre. Et ce devrait être un droit que de ne pas être obligé d’en choisir une, mais de pouvoir adhérer aux deux comme « en marche » vers cette promesse – d’autant plus si elles essayent de se réconcilier.
2 choses s’oublient : l’humilité, et que seuls les saints sont l’Eglise – le reste disparaîtra, ou sera recréé.