par Xavi » sam. 16 mai 2020, 10:23
Depuis deux jours, on signale que l’Église de Belgique a rédigé un protocole pour un déconfinement des cultes, mais rien ne filtre sur ce projet préparé avec des virologues et communiqué au gouvernement.
Pourquoi ce silence et l’absence de participation des fidèles à ces décisions ? S’agit-il seulement de virologie, de gestion sanitaire et de politique ?
La période exceptionnelle que nous vivons et les décisions sans précédent de suspension de toute célébration publique que les évêques de Belgique ont eu le courage de prendre dès le 12 mars, avant même les premières mesures gouvernementales, nous invitent à bien réfléchir à nos valeurs essentielles au moment d’une reprise partielle et limitée.
Qu’allons-nous privilégier ? Quel est l’essentiel pour nous ?
Les rassemblements de masse sont et vont rester interdits pour un temps qui risque d’être encore long.
Dans les paroisses faiblement fréquentées, il n'y aura guère de problèmes, mais là où j'avais l'habitude de participer à l'Eucharistie dominicale, c'est encore des centaines de personnes qui se rassemblaient avant l'épidémie à chacune des trois messes du dimanche.
Va-t-on faire comme dans les commerces ou les écoles, prévoir 10 m² par personne dans des églises où les chaises seront espacées (que faire pour les familles qui vivent ensemble ?) et organiser des inscriptions préalables et limitées à un nombre de personnes maximal où certains seront refoulés à l’entrée soit par un nombre déjà atteint à l’intérieur (chacun devrait-il se précipiter pour s’assurer sa petite place personnelle et en priver d’autres ?), soit par défaut d’inscription préalable (quel accueil pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec l’informatique ?).
Où serait la charité et que serait le corps du Christ qu’est l’Église, si, d’une manière ou d’une autre, il s’agissait seulement d’assurer une reprise pour un petit nombre où, dans les grandes paroisses, chacun n’assurerait sa place qu’au détriment d’un autre ?
N’est-il pas temps d’accepter que l’impossibilité des rassemblements ne permet pas actuellement des retrouvailles générales, mais aussi de voir qu’il nous est donné de redécouvrir les églises de maisons du début de la chrétienté et que l’essentiel c’est que là où c’est possible nos prêtres puissent assurer pour tous la présence du Christ en abandonnant non pas la possibilité pour tous de recevoir les sacrements, mais tout ce qui est secondaire ?
Le modèle pour le déconfinement, n’est-ce pas les innombrables petites messes de semaine qui, dans les paroisses, rassemblent un petit nombre de fidèles pendant une période limitée souvent d’environ seulement une demi-heure, avec une réduction des chants et des homélies, mais la célébration de l’essentiel de la messe ?
À l’heure du déconfinement, la priorité est-elle de reprendre nos célébrations habituelles des dimanches dans des conditions restrictives qui risqueraient de blesser la communion et l’ouverture dans la charité par un partage limité, ou, au contraire, de multiplier les célébrations dans un format limité pour que tous reçoivent leur nourriture ?
Il est possible, certes, d’éviter les embrassades du baiser de la paix et la communion sous les deux espèces, voire d’assurer une distribution de la communion à la manière orthodoxe avec une pince sacrée.
Il est possible d’espacer les rangées de chaises sans empêcher les familles de s’asseoir côte à côte sur une même rangée.
Mais, pourquoi faudrait-il renvoyer la foule comme les apôtres voulaient le faire avant que le Christ ne multiplie les pains ?
Mon rêve, c’est plutôt une multiplication du Christ qui se donne. Limitons le travail des longues homélies que doivent assumer nos prêtres, mais encourageons la multiplication des messes là où les paroisses ont la charge de grands rassemblements qui ne sont plus possibles
Les travailleurs sont à leur ouvrage pendant 7 à 8 heures et cinq jours par semaine.
Pour donner le Christ en partage, plutôt que de limiter l’accès aux célébrations, ce qui serait en fait insupportable, ne faudrait-il pas demander à nos prêtres qui le peuvent de multiplier les messes du dimanche dans un format limité à l’essentiel comme les messes ordinaires en semaine ?
Nous en avons besoin, nous avons besoin d’eux.
Dans les paroisses où il y a une messe d’une heure le samedi soir et une ou deux autres le dimanche matin, ne serait-il pas magnifique que, durant le temps du confinement, il y en ait plutôt une douzaine de durée réduite de sorte que chacun ait accès à l’Eucharistie ? Des messes d’une demi-heure, mais, par exemple le samedi à 17h, à 18h et à 19h, puis le dimanche à 7h, 8h, 9h, 10h, 11h, 12h, puis encore à 17h, 18h et 19h.
Courtes, mais nombreuses et pour tous.
Depuis deux jours, on signale que l’Église de Belgique a rédigé un protocole pour un déconfinement des cultes, mais rien ne filtre sur ce projet préparé avec des virologues et communiqué au gouvernement.
Pourquoi ce silence et l’absence de participation des fidèles à ces décisions ? S’agit-il seulement de virologie, de gestion sanitaire et de politique ?
La période exceptionnelle que nous vivons et les décisions sans précédent de suspension de toute célébration publique que les évêques de Belgique ont eu le courage de prendre dès le 12 mars, avant même les premières mesures gouvernementales, nous invitent à bien réfléchir à nos valeurs essentielles au moment d’une reprise partielle et limitée.
Qu’allons-nous privilégier ? Quel est l’essentiel pour nous ?
Les rassemblements de masse sont et vont rester interdits pour un temps qui risque d’être encore long.
Dans les paroisses faiblement fréquentées, il n'y aura guère de problèmes, mais là où j'avais l'habitude de participer à l'Eucharistie dominicale, c'est encore des centaines de personnes qui se rassemblaient avant l'épidémie à chacune des trois messes du dimanche.
Va-t-on faire comme dans les commerces ou les écoles, prévoir 10 m² par personne dans des églises où les chaises seront espacées (que faire pour les familles qui vivent ensemble ?) et organiser des inscriptions préalables et limitées à un nombre de personnes maximal où certains seront refoulés à l’entrée soit par un nombre déjà atteint à l’intérieur (chacun devrait-il se précipiter pour s’assurer sa petite place personnelle et en priver d’autres ?), soit par défaut d’inscription préalable (quel accueil pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec l’informatique ?).
Où serait la charité et que serait le corps du Christ qu’est l’Église, si, d’une manière ou d’une autre, il s’agissait seulement d’assurer une reprise pour un petit nombre où, dans les grandes paroisses, chacun n’assurerait sa place qu’au détriment d’un autre ?
N’est-il pas temps d’accepter que l’impossibilité des rassemblements ne permet pas actuellement des retrouvailles générales, mais aussi de voir qu’il nous est donné de redécouvrir les églises de maisons du début de la chrétienté et que l’essentiel c’est que là où c’est possible nos prêtres puissent assurer pour tous la présence du Christ en abandonnant non pas la possibilité pour tous de recevoir les sacrements, mais tout ce qui est secondaire ?
Le modèle pour le déconfinement, n’est-ce pas les innombrables petites messes de semaine qui, dans les paroisses, rassemblent un petit nombre de fidèles pendant une période limitée souvent d’environ seulement une demi-heure, avec une réduction des chants et des homélies, mais la célébration de l’essentiel de la messe ?
À l’heure du déconfinement, la priorité est-elle de reprendre nos célébrations habituelles des dimanches dans des conditions restrictives qui risqueraient de blesser la communion et l’ouverture dans la charité par un partage limité, ou, au contraire, de multiplier les célébrations dans un format limité pour que tous reçoivent leur nourriture ?
Il est possible, certes, d’éviter les embrassades du baiser de la paix et la communion sous les deux espèces, voire d’assurer une distribution de la communion à la manière orthodoxe avec une pince sacrée.
Il est possible d’espacer les rangées de chaises sans empêcher les familles de s’asseoir côte à côte sur une même rangée.
Mais, pourquoi faudrait-il renvoyer la foule comme les apôtres voulaient le faire avant que le Christ ne multiplie les pains ?
Mon rêve, c’est plutôt une multiplication du Christ qui se donne. Limitons le travail des longues homélies que doivent assumer nos prêtres, mais encourageons la multiplication des messes là où les paroisses ont la charge de grands rassemblements qui ne sont plus possibles
Les travailleurs sont à leur ouvrage pendant 7 à 8 heures et cinq jours par semaine.
Pour donner le Christ en partage, plutôt que de limiter l’accès aux célébrations, ce qui serait en fait insupportable, ne faudrait-il pas demander à nos prêtres qui le peuvent de multiplier les messes du dimanche dans un format limité à l’essentiel comme les messes ordinaires en semaine ?
Nous en avons besoin, nous avons besoin d’eux.
Dans les paroisses où il y a une messe d’une heure le samedi soir et une ou deux autres le dimanche matin, ne serait-il pas magnifique que, durant le temps du confinement, il y en ait plutôt une douzaine de durée réduite de sorte que chacun ait accès à l’Eucharistie ? Des messes d’une demi-heure, mais, par exemple le samedi à 17h, à 18h et à 19h, puis le dimanche à 7h, 8h, 9h, 10h, 11h, 12h, puis encore à 17h, 18h et 19h.
Courtes, mais nombreuses et pour tous.