Saints franciscains

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 29 avr. 2011, 22:17

23 Avril : Bienheureux Egide d’Assise (ou Gilles)
Egide était un paysan des environs d’Assise dont on ignore tout jusqu’à son entrée dans le petit groupe des disciples de François, peu de temps après l’accueil des tout premiers compagnons (Bernard de Quintavalle, Pierre de Catane et Sylvestre ) . On pense qu’il fut le quatrième compagnon et rejoignit François le 23 avril 1208. Il fit partie de la première troupe qui accompagna François pour demander au Pape Innocent III la reconnaissance de la fraternité des pénitents d’Assise, par l’approbation orale de la règle de vie. Il reçut la tonsure cléricale et l’autorisation de prêcher la pénitence. François admirait sa simplicité et sa générosité et l’appelait le « chevalier de la Table ronde ». Il accompagna François dans ses tournées de prédication dans la Marche d’Ancône et dans l’Italie du Nord. Toute sa vie il fut un grand itinérant et accomplit divers pèlerinages lointains : en 1212 à Saint Jacques de Compostelle, en Espagne, avec le frère Bernard de Quintavalle , plus tard, à Jérusalem, pour visiter les lieux saints. En Italie il vénéra aussi Saint-Michel du mont Gargano, et le tombeau de saint Nicolas à Bari. Il observait une très stricte pauvreté, n’hésitant pas à mendier sa nourriture, mais le plus souvent à travailler de ses mains en échange de la table et du gîte. Il confectionnait des paniers, travaillait dans les champs, se faisait porteur d’eau en ville, ensevelissait les morts, et n’était rebuté par aucune humiliation qu’il recherchait plutôt. Bien que n’ayant pas fait d’études, il prêchait avec assurance et grande sagesse sur l’évangile, et émaillait ses discours de comparaisons, d’exemples pris dans la vie quotidienne, avec beaucoup de bonhomie et de bienveillance pour ses auditeurs. Comme François, il se retirait parfois dans les ermitages pour prier et retrouver la vie avec les frères. Finalement, voyant son attrait pour la prière, François l’envoya dans l’ermitage de Fabriano où il passa de nombreuses années dans la solitude, le silence et la contemplation. Après la mort de François, il fut le gardien farouche de l’idéal primitif de stricte pauvreté, en communion avec sainte Claire d’Assise qu’il visitait parfois. Les frères le considéraient comme un mystique gratifié d’extases et de faveurs surnaturelles. Beaucoup venaient le consulter pour leur édification et acceptaient volontiers ses conseils, y compris des dignitaires ecclésiastiques. Le ministre général, saint Bonaventure vint le visiter et s’entretint avec lui sur les origines de l’Ordre, malgré les paroles sévères qu’avaient eu Egide, sur l’évolution de l’Ordre vers les études. Lors d’un séjour à Pérouse, le Pape Grégoire IX le fit venir auprès de lui pour l’écouter et prendre conseil. Frère Egide mourut dans l’ermitage de Monteripido, près de Pérouse, le 23 avril 1262. Plus tard, le Pape Pie VI confirma son culte.
Après sa mort, les disciples et compagnons d’Egide regroupèrent ses paroles, ses entretiens et ses conseils dans une anthologie connue sous le nom des Dicts de Frère Egide, écrite en latin, mais très souvent traduite et publiée en divers pays. Les éditeurs franciscains de Quarrachi en ont donné une édition critique en 1905.
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Message non lu par PaxetBonum » ven. 29 avr. 2011, 22:18

24 Avril :Saint Fidèle de Sigmaringen

Fidèle Roy, de son nom de baptême, Marc, naquit en 1578 à Sigmaringen, dans la Souabe (Allemagne). Ses parents l’envoyèrent étudier le droit à l’université de Fribourg en Brisgau, d’où il sortit avec un doctorat en droit civil et droit canonique. Il s’était fait remarquer par son assiduité à l’étude et par la droiture de sa vie. Il exerça bientôt la profession d’avocat, mais se lassa vite des compromissions et des manquements à la justice qu’il constatait dans ce milieu.
En 1612, il entra au noviciat des capucins de Fribourg en Brisgau et reçut le nom de frère Fidèle. Il exerça avec succès le ministère de la prédication dans une population où se trouvaient beaucoup de protestants, mais il prêchait et débattait avec tant de douceur qu’on le surnommait “l’Ange de la Paix”.
La Congrégation romaine de la Propagande, récemment fondée, demanda aux frères capucins d’envoyer des missionnaires auprès des calvinistes des Grisons, en Suisse. En 1622, Fidèle fut volontaire pour cette mission périlleuse et partit aussitôt pour ce ministère. Il y obtint quelques succès et quelques conversions, ce qui irrita les Réformés. Un jour qu’il prêchait dans l’église de Seewis, une troupe armée pénétra dans l’église ; il fut sommé de professer la foi calviniste et répondit vivement : « Je ne suis pas venu pour embrasser l’hérésie, mais pour la combattre ».
Il fut abattu à coups de sabre, le 24 avril 1622. Il fut le premier martyr parmi les missionnaires envoyés par la Sacrée Congrégation de la Propagande. Benoît XIII le béatifia en 1729, et Benoît XIV le canonisa solennellement en 1745.
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Message non lu par PaxetBonum » ven. 29 avr. 2011, 22:20

28 Avril : Bienheureux Luchese de Caggiano

Laïc italien, considéré comme le premier membre du Tiers-Ordre de saint François. Il aurait été un ami d'enfance de Saint François, un compagnon de jeunesse.
Lucchese est né à Gaggiano, près de Sienne en Toscane (Italie). Dès sa jeunesse, il participa aux luttes italiennes, dans le camp de Guelfes. Après quelques revers, il dût se réfugier à Poggibonsi où ayant abandonné la carrière des armes, il s’adonna au commerce des grains et devint assez fortuné. Il avait épousé une femme noble, Bonne de Segni qui l’encouragea dans ses entreprises. On le considérait comme un des plus riches marchands de la ville, mais aussi comme un homme plutôt avare, du fait qu’il pratiquait aussi le prêt d’argent. François d’Assise était venu prêcher à Poggibonsi, vers 1221, et Luchese fut complètement retourné par cette prédication qui invitait à mener une vie évangélique. Malgré les protestations de sa femme, il résolut d’abandonner son commerce et de dédommager les personnes qui avaient eu à souffrir de l’usure qu’il pratiquait. Peu à peu, sa femme se convertit à son tour, et les deux époux demandèrent à François de leur indiquer un mode de vie proche de celui des Frères mineurs, mais adapté à la condition des gens mariés. Ainsi serait né le Tiers-Ordre de saint François. En fait l’origine du Tiers-Ordre est plus complexe, mais il est sûr que François tint un rôle d’initiateur dans le regroupement des personnes qui, déjà dans l’Eglise, appartenaient à la catégorie des “pénitents”. La vie de Luchèse est mal connue, sinon à travers des récits légendaires. Luchese et Bonne auraient accueilli François dans leur maison, lors de son passage à Poggibonsi. Les deux époux, convertis, auraient consacré leurs biens à fonder des hospices et à servir les pauvres et les malades. Ils moururent, tous deux le même jour, 28 avril 1250. Le culte du bienheureux Luchèse fut approuvé par le Pape Pie VI. La ville de Poggibonsi l’a choisi comme patron céleste. La vie du Bx Luchèse nous est connu par le récit hagiographique du Fr. Bartolomeus de Colle : Legenda B. Lucesii (1477). Son corps repose dans la basilique San Luchese à Sienne.
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Message non lu par PaxetBonum » lun. 02 mai 2011, 10:29

1er mai : Bienheureuse Pernelle de Troyes (ou Pétronille)

Apparentée aux comtes de Troyes, la bienheureuse Pernelle entra très jeune dans le monastère des Clarisses de Provins. Le roi de France Philippe IV le Bel décida, en 1309, d’édifier un monastère de clarisses en Picardie auprès d’un de ses châteaux. La très vaste abbaye ne fut achevée que 26 ans plus tard, sous Philippe VI de Valois. Le roi rechercha en divers monastères de France des religieuses acceptant de peupler la nouvelle Abbaye royale du Moncel (à Pontpoint, près de Pont-sainte-Maxence). Douze clarisses urbanistes, issues des monastères de Provins, de Lourcine et de Longchamp acceptèrent de réaliser cette fondation. Elles élirent Pernelle de Troyes comme première abbesse. Celle-ci gouverna le monastère avec beaucoup de sagesse, de dévouement et d’humilité. Après huit ans de service, elle donna sa démission afin de se préparer à son « passage » et à la rencontre de son Seigneur. Elle mourut au Moncel, en 1355, dans la vénération de toutes les soeurs. Son culte fut approuvé par le pape Pie IX.
L'abbaye du Moncel fut démentelée et l'église détruite pendant la révolution française. Les très beaux bâtiments qui subsistent ont été récemment restaurés et ouverts au public.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » mer. 11 mai 2011, 13:08

9 Mai : Sainte Catherine de Bologne (1413-1463)

Catherine est née à Bologne dans la famille patricienne des Vigri, proche des seigneurs de Ferrare. Dès son plus jeune âge, son père l’envoya à la cour de Ferrare comme compagne de la princesse Marguerite, pour partager ses jeux, puis son éducation raffinée. Elle progressa rapidement en littérature profane et religieuse et fut capable de lire et d’écrire en latin, et fut initiée aux beaux-arts, spécialement dans l’art de la miniature religieuse. Lorsque la princesse Marguerite épousa Roberto Malatesta, le prince de Rimini, Catherine refusa de la suivre et préféra renoncer elle-même à un mariage princier, pour consacrer sa vie à la prière et aux bonnes œuvres.
Elle alla rejoindre près de Ferrare une communauté de dames pieuses qui adhéraient à un tiers-ordre d’inspiration augustinienne. Accompagnées par des franciscains, ces dames pieuses transformèrent leur communauté en monastère de clarisses. Catherine revêtit l’habit des pauvres dames en 1432. On lui confia la formation des novices, car son application à la vie religieuse, à la contemplation, et son bon sens furent vite remarqués. Elle fut favorisée de visions, de dialogues intérieurs avec le Christ, d’extases, mais aussi elle dût subir de grandes tentations de doutes, de dégoût et d’attaques du démon. Méditant fréquemment sur la passion de Jésus, elle éprouva en son cœur et en son corps les douleurs de la passion du Christ. La nuit de Noël 1445, passant la nuit en prière, elle reçut la vision de Marie portant l’enfant Jésus qui le lui présenta pour qu’elle l’embrasse à son tour. Elle bénéficia d’autres visions, de Marie, de Joseph, et de saint François qui lui présenta ses stigmates.
Le vicaire général de l’Observance avait obtenu du Pape Callixte III, (en 1455), un bref autorisant la fondation de monastères de clarisses en diverses villes d’Italie. Le Sénat de Bologne décida une telle fondation et envoya quelques chevaliers à Ferrare pour demander l’envoi de religieuses. Catherine fut désignée comme abbesse de la nouvelle fondation. Quand elle arriva dans sa ville natale, accompagnée de quinze religieuses, elle y fut accueillie solennellement, le 22 juillet 1456, par le cardinal Bessarion, légat pontifical et par le cardinal archevêque de la ville, suivis du clergé et du Sénat et un grand concours de peuple. L’abbesse se distingua par sa vie spirituelle et par ses conseils donnés aux sœurs et à ceux qui fréquentaient le monastère. Elle fit elle-même le récit de ses grâces extatiques dans le : Traité des sept armes du combat spirituel. Les sources de son inspiration sont la Bible, les Pères et la spiritualité franciscaine. Elle aussi écrit des "conseils à une religieuse" ou encore des Laudes et sun magnifique bréviaire écrit presque entièrement de sa main, conservé à Bologne encore aujourd'hui.

On conserve aussi quelques peintures qui lui sont attribuées : dans l’église du Corpus Domini, une peinture représentant le Christ en croix, dans la Pinacothèque de Bologne : un tableau de Sainte Ursule et de ses filles, et dans un musée de Venise, un autre tableau de Sainte Ursule. À Venise également : un tableau en quatre parties représentant des martyres.
Elle passa encore sept années à Bologne et s’endormit pieusement le 9 mars 1463. Aussitôt des miracles se produisirent sur son tombeau, si bien que 18 jours seulement après ses obsèques, son corps fut retiré du tombeau et exposé à la vénération des sœurs et des fidèles. On installa son corps, sans corruption, revêtu de son habit de clarisse, sur un fauteuil, sous un baldaquin richement orné, placé dans une chapelle de l’église Corpus Domini du monastère. On l’y vénère encore aujourd’hui. Elle fut canonisée en 1712, par le Pape Clément XI. –
En raison de ses talents de peintre, on la vénère comme patronne des artistes.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » mer. 11 mai 2011, 13:08

11 Mai : Saint Ignace de Laconi
Vincenzo Peis, (en religion Ignace), naquit à Laconi en Sardaigne (Italie), le 17 décembre 1701 dans une famille de modestes paysans. Il était de santé fragile. A l'âge de 18 ans, il tomba malade et fit vœu de devenir Frère mineur capucin s'il guérissait, mais il ne tint pas sa promesse. Deux ans plus tard, se souvenant de son vœu, après une grave chute, il entra chez les Capucins de Cagliari, en tant que frère laïc. On lui confia des tâches de service de la communauté, puis de frère quêteur. Pendant près de 37 ans, il édifia ses frères et les personnes qu’il sollicitait, par sa bonne humeur et sa simplicité. On lui attribua des miracles, de son vivant. En 1779, il devint aveugle, mais continuait à édifier tous ceux qui l’approchaient. Il mourut, octogénaire, le 11 mai 1781. Ignace de Laconi a été béatifié le 16 juin 1940 par le Pape Pie XII , et canonisé le 21 octobre 1951 par le même Pape Pie XII. Il est fêté le 11 mai.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 20 mai 2011, 16:14

16 Mai : Ste Marguerite de Cortone est une laïque pénitente, tertiaire franciscaine. Sa vie est marquée par son expérience mystique et sa dévotion à la Passion du Christ. Elle a fondé un hôpital pour les pauvres.

Marguerite est née à Laviano en Toscane in 1247. Dès l’âge de 7 ans, elle perdit sa mère et son père se remaria avec une femme qui n’aima pas cette enfant. Abandonnée à elle-même, Marguerite qui à l’âge de 17 ans, était très belle, se laissa séduire par un jeune noble qui était, dit-on, le fils du seigneur Guillaume de Pecora, seigneur de Valiano. Son amant l’emmena chez lui en son château de Montepulciano et ils eurent un fils. Après 9 années de vie commune qui ne fut pas exempte d’autres relations, Marguerite qui n’avait pu décider son amant à l’épouser, se retrouva seule, son amant ayant été assassiné au cours d’un voyage. Elle confessa plus tard qu’elle accorda ses faveurs à des jeunes gens, attirés par sa beauté et qu’on la considérait comme une pécheresse. Cependant la vue de son amant assassiné l’avait profondément impressionnée. Elle commença à regretter sa vie tumultueuse et à redouter le jugement de Dieu. Elle se mit à méditer, à s’intéresser aux pauvres, à les secourir, et à servir les malades. Elle en vint à rechercher la solitude et à rêver d’une vie adonnée à l’amour de Dieu. Durant plusieurs années, elle mena un rude combat entre ce désir de vertu et ses attaches mondaines : relations, bijoux, propriété. Ne pouvant retourner chez son père, en raison de l’hostilité de son épouse, elle dut trouver une habitation avec son fils. Dans sa prière, elle entendit une voix qui l’invitait à recourir à la direction spirituelle des Franciscains de Cortone. Elle trouva en cette ville des personnes charitables qui acceptèrent de l’héberger et qui la recommandèrent aux frères franciscains. Elle fréquentait assidûment leur église, mais continuait à être assaillie par les tentations.
Elle dû attendre trois années d’épreuve pour enfin être admise dans le Tiers Ordre franciscain. Elle pratiqua alors une très rigoureuse pénitence en s’imposant des privations de toutes sortes, sur la nourriture, le vêtement, et en s’infligeant des mortifications corporelles. Elle finit par se consacrer définitivement à Dieu. Son confesseur s’efforçait de modérer ses désirs d’humiliation et sa tentation d’automutilation pour faire disparaître cette beauté qu’elle pensait être la cause de ses séductions. Elle parcourait la ville en avouant publiquement ses fautes passées et son désir de réparation. Vivant désormais comme une quasi recluse, elle fut favorisée de visions, d’auditions de la voix du Christ. On rapporte que le Christ lui parlait de l’état présent de l’Ordre des Frères mineurs, pour les mettre en garde contre le relâchement. Le Christ lui aurait dit un jour : « Je t’ai plantée, ma fille, dans le jardin de mon amour, car ton bienheureux Père, mon très cher François, n’a eu rien de plus à coeur que mon amour ; il m’a aimé dans une telle mesure que nul autre ne lui est comparable aujourd’hui... »
Elle ne quittait la prière que pour s’intéresser aux pauvres et aux malades en obtenant pour eux la construction d’un hôpital dans lequel elle put les servir. Elle fonda une confrérie sous le patronage de Notre-Dame de la merci, pour soutenir cette fondation. On commençait à recourir à ses prières, à ses conseils, à oublier sa vie de pécheresse pour peu à peu la considérer comme une sainte. Elle eut à intervenir dans des conflits civils, s’opposa aux exactions d’un potentat local, et n’hésita pas à interpeller l’évêque d’Arezzo qui négligeait ses tâches pastorales et se conduisait comme un prince séculier. Marguerite eut la révélation de sa mort prochaine et s’endormit le 22 février 1297. Elle fut enterrée dans l’église des Franciscains. Son corps y est conservé sans corruption et y est encore vénéré aujourd’hui. Elle fut immédiatement honorée par le peuple et son culte fut reconnu par le pape Léon X, pour la ville de Cortone, puis, en 1623 pour tout l’Ordre franciscain par Urbain VIII. Enfin, le pape Benoît XIII la canonisa le 16 mai 1728. Sa vie a inspiré de nombreux récits et de remarquables oeuvres d’art, dans lesquelles elle est parfois rapprochée de sainte Marie-Madeleine.

Une merveilleuse biographie de François Mauriac lui est consacrée

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Message non lu par PaxetBonum » ven. 20 mai 2011, 16:15

17 mai : St Pascal Baylon

Pascal est né en 1540, le jour de Pâques, ce qui justifie son nom, dans un village du royaume d’Aragon : Torre-Hermosa. Sa famille, très modeste, mais profondément croyante et pieuse l’encouragea, dès le plus jeune âge une grande dévotion à l’Eucharistie, qu’il cultiva durant toute sa vie. Engagé comme berger, il put passer de longs moments dans la prière. Il apprit à lire avec des personnes rencontrées, afin de pouvoir lire des livres de catéchèse et de dévotion. Il conduisait son troupeau devant des chapelles ou des statues où il pouvait se mettre en prière devant des images pieuses. Sa famille, son employeur et son entourage constataient son attirance particulière pour la prière et la solitude, ainsi que son souci de bien accomplir son métier. Vers l’âge de vingt ans, il fit connaître son désir de consécration religieuse et se rendit dans le royaume de Valence pour solliciter son admission chez les Franciscains observants de la branche récemment fondée par st Pierre d’Alcántara, qui était alors la plus austère et la plus contemplative. Les religieux hésitèrent à l’admettre, en raison de sa rusticité, mais Pascal, sans se décourager, s’embaucha comme berger dans le voisinage du couvent, afin de participer à leurs prières. La réputation de sa sainteté qui commençait à se répandre poussa les frères, en 1564, à accepter enfin son entrée au couvent, où il résolut de demeurer comme frère laïc, et de servir les autres frères dans les tâches les plus humbles. Il prononça ses vœux perpétuels en 1565. Outre les services divers et les temps de prières communautaires, il passait beaucoup de temps en oraison de jour et de nuit, dans l’église conventuelle, développant sa piété eucharistique et sa contemplation.
Vers 1575, ses supérieurs l’envoyèrent en France, pour porter des messages au ministre général Christophe de Cheffontaines qui résidait alors à Paris. On était en pleine guerre de religion et Pascal devait traverser des régions occupées par les huguenots. Il ne put éviter les dangers de ce voyage et fut plusieurs fois malmené, et même bastonné et lapidé. Il garda toute sa vie une blessure à l’épaule et une balafre au visage. Une fois sa mission accomplie, il revint en Espagne, en essuyant les mêmes tourments. Il séjourna ensuite, pour le restant de ses jours, au couvent franciscain de Villa-Réal, près de Valence, où sa réputation de sainteté était bien établie, notamment en raison de sa contemplation eucharistique, à l’époque où les Réformés combattaient la doctrine de la présence réelle de Jésus, et où la contre-réforme catholique centrait son enseignement sur cette doctrine et multipliait les pratiques de dévotion envers ce sacrement.
Agé de 52 ans, il reçut la révélation de sa mort prochaine, tandis qu’il participait à la célébration eucharistique. Et de fait il tomba rapidement malade et mourut saintement en invoquant le nom de Jésus, le dimanche de la Pentecôte, 17 mai 1592, tandis que le prêtre élevait la sainte hostie, dans la chapelle du couvent. Aussitôt il fut l’objet d’un véritable culte, tandis que de nombreux miracles lui furent attribués. Son tombeau, dans l’église conventuelle, devint le lieu d’un pèlerinage, jusqu’à nos jours. Mais en 1936, sa tombe fut profanée et son corps brûlé par les républicains d’Espagne. Le pape Paul V l’avait déclaré bienheureux, en 1618, et le 16 octobre 1690, Alexandre VIII le canonisait. En raison de son exceptionnelle piété envers le Saint Sacrement, le pape Léon XIII, en 1897, le proclamait patron des congrès et œuvres eucharistiques.

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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 20 mai 2011, 16:18

18 mai : St Félix de Cantalice

Né dans la vallée de Rieti, Félix Porri est d’abord ouvrier agricole. Confié à neuf ans à une ferme de Cotta Ducale, il est d’abord berger puis laboureur. Dès cette époque, il désire vivre la vie érémitique tout en étant soumis à un supérieur.
Il entre chez les Capucins à la suite d’un accident de labour dont, selon la tradition, il est sauvé miraculeusement en 1543. Le 18 mai 1545, il est admis à la profession qu’il prononce au couvent de Monte S. Giovanni. En 1547, il est envoyé à Rome (Italie) comme frère quêteur, charge qu’il exerce jusqu’à sa mort.
Malgré son illétrisme, il y devient ami de plusieurs grands personnages de l’époque, comme Charles Borromée et surtout Philippe Néri, dont il partage les originalités édifiantes. Lors d’un carnaval, ils organisèrent une procession de la Croix et mirent en scène le Jugement du Christ. Le frère Lupo, un capucin réputé pour sa prédication, était conduit par fr. Félix. Au milieu des festivités, fr. Lupo fit un sermon à la foule. Les vices, dit-on, disparurent du carnaval à partir de cette date.
Il est consulté par des théologiens romains sur la vie spirituelle et les Saintes Écritures. Il se rend célèbre par ses austérités, sa charité et sa verve plaisante. Sa simplicité le rend populaire auprès des enfants qu’il rassemble pour chanter des chants de sa composition. Certains de ses cantiques devinrent si populaires qu’il n’était pas rare que, dans les familles où il allait quêter, on lui demande de les chanter.
En 1580, lorsque la peste frappe Rome, il est chargé par la municipalité de collecter des fonds en faveur des miséreux. Il reste connu sous le nom de « frère Deo Gratias », car « Deo gratias » (« je rends grâce à Dieu ») est sa réponse permanente à tous, qu’ils lui donnent l’aumône ou bien le repoussent. Lui-même se décrit comme « l’âne des capucins ».
Il tombe malade le 30 avril 1587. Lorsqu’il meurt le 18 mai 1587, le peuple romain réclame aussitôt sa canonisation. Il est béatifié en 1625 par Urbain VIII et canonisé en 1712 par Clément XI. Premier saint de l’Ordre des frères mineurs capucins, il est le patron des frères non prêtres de cet ordre. Son corps repose sous l’autel d’une chapelle qui lui est dédiée, dans l’église de l’Immaculée Conception, à Rome. Plusieurs années après sa mort, les enfants continuaient de chanter les contines qu’il avait composées à leur intention telles que :

Si tu ne connais le chemin
pour aller au paradis
Va-t-en à Marie
avec un regard pieux
elle est clémente et pie
Elle t’enseignera le chemin
pour aller au paradis

Il est représenté habituellement tenant l’enfant Jésus dans ses bras à cause d’une vision qu’il eut dans laquelle la Vierge Marie lui remet l‘enfant dans les bras
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 20 mai 2011, 16:22

19 mai :

St Théophile de Corte

Né en Corse, à Corte, le 30 octobre 1676, Blaise de Signori entra en 1693 chez les Frères Mineurs de l’Observance de Corte, sous le nom de frère Théophile. La province observante de Corse était assez prospère, en ce temps-là, puisqu’elle comptait 30 couvents et 320 religieux, tandis que les franciscains « Riformati » avaient 14 couvents et 180 religieux.
Théophile fit profession le 22 septembre 1694. En raison de ses aptitudes intellectuelles, il fut orienté, non pas vers les couvents d’études de Corse, mais vers l’Italie, au couvent de l’Ara Coeli, à Rome. Il fut ordonné prêtre à Naples, le 30 novembre 1700. Il fut envoyé comme lecteur de théologie au couvent de Civitella (aujourd’hui Bellegra), dont il devint rapidement le gardien.
Par la suite il se consacra à la prédication itinérante, en Italie , puis en Corse. Il participa à la promotion et au renouveau de l’Observance franciscaine, sous la direction du bx Thomas de Corli, promoteur des couvents de ‘récollection’. Il se retira lui-même, dans les couvents de récollections (les Retiri) où l’on observait rigoureusment la Règle franciscaine, dans une très stricte pauvreté. Parfait observateur de la Règle, obéissant et pauvre, ami de la solitude et du silence, il résida successivement dans plusieurs retiri à Bellegra, près de Rome, puis à Palombara, en Sabine, où il fut ‘gardien’. En 1730, il revint en Corse où il tenta de promouvoir les couvents de récollection, mais il se heurta à diverses oppositions. Il put enfin réaliser cette réforme à Zuani, appelé par le fr. gardien en exercice. Il lui succéda comme gardien de cet ermitage. En 1734, le chapitre provincial le désigna à nouveau pour l’Italie et chargé d’établir des couvents de récollection en Toscane. C’est à Fucecchio en Toscane qu’il put faire passer le couvent de l’observance à la réforme des maisons de récollection. C’est là qu’il mourut le 21 mai 1740, regretté de tous et laissant un grand renom de sainteté. On lui attribua de nombreux miracles. Il fut canonisé par Pie XI, le 28 juin 1931.

St Crispin de Viterbe

Frère Capucin, né à Viterbe, sous le nom de Pierre Fioretti, en 1668. Fit un apprentissage de cordonnier. Il entra en 1693 chez les Frères mineurs capucins, comme frère laïc, qui lui confièrent diverses tâches, spécialement la quête, et la cuisine, dans la ville d'Orvieto, durant 40 années. Doux, humble, patient pieux et très dévôt à la Vierge Marie, il édifia ses frères et tout le peuple chrétien par les services rendus avec joie, et par sa courtoisie. Il mourut à Rome le 19 mai 1750. Il fut béatifié en 1806 par Pie VII, et canonisé par le Pape Jean-Paul II, le 20 juin 1982. Son corps repose dans la Crypte de l'Eglise de l'Immaculée Conception des Capucins de Rome, via Veneto.


St Yves de Kermartin

Saint Yves ( en breton sant Erwan) est né le 17 octobre 1253 au manoir de Kermartin, près de Tréguier. Il était le fils d’Hélori, seigneur de Kermartin et d’Azo du Kenquis. Yves Hélori est envoyé à Paris en 1267, pour ses études, accompagné de son précepteur Jean de Kerhos. Il y étudie les Arts, le droit et la théologie. Il fréquente les églises parisiennes de Saint-Julien-le-Pauvre et de Saint-Séverin, où l'on remarque sa générosité pour les pauvres. En 1277, il se rend à Orléans pour étudier la jurisprudence sous la direction de Pierre de La Chapelle. Une fois gradué, il revient en Bretagne et y reçoit les ordres mineurs. Un archidiacre de Rennes le fait nommer 'official' et conseiller juridique du diocèse. Il abandonne une part de ses droits de chancellerie pour secourir les pauvres. Il recueille deux orphelins dont l'un deviendra dominicain et l'autre gardien de la cathédrale de Tréguier. Durant cette période, il poursuit des études de théologie et d’Écriture sainte. Il fréquente le couvent des Franciscains de Rennes et adhère au Tiers-Ordre de saint François. En 1284, l'évêque de Tréguier, Alain de Bruc, le choisit comme ‘official’, lui confère l’ordination presbytérale et le nomme curé de Trédez, près de Lannion, puis huit ans après de Lavaimec, sur la baie de Perros. Soucieux de stricte justice et défenseur des pauvres, il est vénéré par le petit peuple. Il apaise les querelles pour éviter bien des procès. Il n’hésite pas à protester contre les taxations abusives du pouvoir royal.
En 1298, abandonnant sa charge d'official il se retire au manoir familial de Kermartin. Il s'y fait construire une chapelle, s'habille d'une bure grossière, et se consacre aux œuvres charitables et à la prière jusqu'à sa mort, le 19 mai 1303. Son corps est transporté à la cathédrale de Tréguier, où Jean V, duc de Bretagne, lui fait élever un tombeau magnifique. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, et de nombreux miracles lui sont attribués. Son procès de canonisation, ouvert en 1330, est conclu en 1347 par le pape Clément VI qui fixe sa fête au 19 mai. Jusqu’à ce jour son « pardon » est célébré chaque année à Tréguier avec une grande affluence.
Saint Yves est le saint le plus populaire de Bretagne, et de là, son culte s’est répandu dans toute l’Europe. Une église de Rome lui est dédiée. Il est le patron des marins, des hommes de loi : juges, avocats, professeurs de droits, etc...
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Message non lu par PaxetBonum » ven. 20 mai 2011, 16:27

20 mai : St Bernardin de Sienne

Bernardin Albizesca, de la noble famille des Albizeschi de Sienne est né le 8 septembre 1380, en Toscane, à Massa Maritima, près de Sienne dont son Père était le podestat. À peine âgé de 6 ans, il devint orphelin et fut élevé par son oncle.
Il étudia le Droit (droit civil et droit canon), et s’enrôla dans une confrérie d’assistance aux malades, près du grand hôpital « Santa Maria della Scala » de Sienne. Il montra un dévouement admirable pendant la peste qui désola Sienne en 1400, si bien qu’on lui confia la direction de cet établissement.

En 1402, il entra chez les Franciscains de l’Étroite-Observance ; y fit profession le 8 septembre 1403 et fut ordonné prêtre le 8 septembre 1404. Il se consacra alors à la prédication, surtout dans l’Italie du Nord, tandis qu’il résidait, de préférence, dans les ermitages. À partir de 1417, ayant prêché à Milan, sa renommée de prédicateur devint manifeste et on l’appelait de toutes les villes de l’Italie, pour des auditoires de plusieurs milliers de personnes. Il était contraint de prêcher sur les places publiques, car aucune église ne pouvait contenir ces foules.
Il prêchait essentiellement la pénitence, l’invitation à la conversion des mœurs et s’adressait aussi bien au peuple qu’aux responsables des cités, provoquant parfois des réformes des législations locales, notamment en ce qui concerne les pratiques usuraires qui pesaient lourdement sur le pauvre peuple.

Il invitait les édiles à inscrire le nom de Jésus sur les murs des édifices, au moins les 3 lettres IHS (Iesus humani salvator, Jésus sauveur des hommes). Il prêchait en montrant aux foules un panneau portant le monogramme du Christ "IHS" peint en lettres (gothiques) d'or dans un soleil symbolique. En effet sa prédication était centrée sur le nom de Jésus dont il recommandait la dévotion. Quelques religieux, jaloux de ses succès, le dénoncèrent à Rome, l’accusant de déviation doctrinale. Saint Jean de Capistran prit sa défense auprès du pape Martin V. Celui-ci approuva la dévotion au Nom de Jésus et voulut faire de Bernardin l’évêque de Sienne. Mais Bernardin refusa, préférant continuer ses prédications en Italie. Le 7 janvier 1432, malgré de nouvelles attaques contre Bernardin, le pape Eugène IV imposa le silence à ses détracteurs. En 1530, la fête du Saint Nom de Jésus fut accordée aux Frères mineurs, et étendue à l’Église universelle en 1722.

En 1438, Bernardin devint vicaire général de l’Ordre franciscain, et y développa la réforme dont il devint l’ardent promoteur, y gagnant de nombreux couvents et ermitages d’Italie. Il envoya des missionnaires en Orient, dans l’espoir de permettre un rapprochement avec les chrétiens séparés, ce qui devint la visée du Concile de Florence où il eut l’occasion de s’adresser lui-même aux pères Grecs (1439). Le pape Eugène IV, en 1443, le désigna comme prédicateur d’une croisade contre les Turcs, mais il ne semble pas avoir eu l’occasion de s’acquitter de cette charge.
Ayant résigné sa charge de Vicaire de l’Ordre, il reprit ses tournées de prédication vers le Royaume de Naples, mais il était très fatigué et usé. Il attrapa une fièvre maligne, à Aquila où il mourut, le 20 mai 1444, dans le couvent de cette ville, tandis que les frères chantaient l’antienne : « Père, j’ai manifesté ton nom aux hommes… Je viens vers Toi. ». Il fut inhumé dans l’église du couvent. De nombreux miracles lui furent attribués, si bien que le pape Nicolas V le canonisa le 24 mai 1450.
L’Italie le considère comme son plus grand prédicateur. Dès sa canonisation, les peintres et les sculpteurs les plus illustres le représentèrent très fréquemment.
Bernardin prêchait habituellement en langue vulgaire, dans un style populaire et plein d’images et d’interpellations des auditeurs. Mais les sermons écrits en latin que nous possédons sont certainement des recompositions, un peu savantes, qui laissent mal transparaître la verve de l’orateur. Ils furent publiés à partir de 1501, à Lyon, puis à Paris en 1536, enfin à Venise en 1745. Les éditions franciscaines de Quaracchi en ont fait une édition critique entre 1950 et 1965.

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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 23 mai 2011, 11:55

22 Mai : Bienheureux Jean Forest

Jean Forest naquit en 1471, probablement à Oxford. Il entra chez les Frères mineurs de l’Observance à Greewich, puis retourna à Oxford pour ses études de théologie. Peu après son ordination il devint chapelain et confesseur de la reine Catherine d’Aragon, femme du roi Henri VIII. Il fut aussi ministre provincial d’Angleterre.
En 1531, les Frères mineurs observants qui s’opposaient au divorce du roi devinrent suspects et subirent quelques avanies. Jean Forest qui défendait les décisions du pape s’opposant au divorce du roi fut inquiété. Après une tentative de réconciliation avec le souverain, il dut quitter Londres et fut bientôt enfermé dans la prison de Newgate. De là il correspondait encore avec la reine Catherine pour l’encourager à rester fidèle, et écrivit un traité contre le roi Henri.
Le 8 avril 1538, le roi exigea de Jean un acte d’abjuration qu’il refusa fermement de faire, malgré la menace de mort qui pesait sur lui. Le 22 mai 1538, Jean fut condamné à être brûlé. Il fut pendu au dessus du bûcher et son agonie dura deux heures. Le Pape Léon XIII le béatifia le 9 décembre 1886, en même temps que 53 autres martyrs d’Angleterre.
L’ancien missel franciscain célébrait sa fête le 22 mai, avec les Bx Jean Jones (Godefroy-Maurice), martyrisé en 1598, et le Bx Jean Wall, pendu en 1679. (Ces deux martyrs sont célébrés le 12 juillet, depuis la réforme liturgique de Vatican II).
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 30 mai 2011, 20:55

24 mai : Dédicace de la Basilique St François d'Assise
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 30 mai 2011, 20:57

25 mai : Bienheureux Gérard de Lunel, ermite du Tiers-Ordre de saint François

Il serait né d’une famille noble de Lunel, peut-être même des seigneurs de cette ville, dont les possessions s’étendaient jusqu’à Aigues-Mortes. Il aurait reçu de son aïeul une demi-baronnie de Lunel s’étendant sur une quinzaine de villages. On prétend que le roi de France Philippe IV le Bel qui désirait disposer d’un port en Méditerranée lui aurait proposé un échange de terres. Il cédait ses possessions en échange de la Baronnie de Roquefort, dans le diocèse d’Avignon, près de Montpellier. Dès son plus jeune âge il avait adhéré au Tiers-Ordre de saint François. Il décida de quitter le monde, avec son frère Effrenaud (ou Fernand ?), et de se retirer dans la solitude, en deux grottes séparées de part et d’autre du Pont du Gard. Là les deux frères subirent plusieurs fois des inondations du Gard qui les contraignaient à demeurer, sans nourriture, dans leur solitude. Le bruit courait qu’ils étaient nourris miraculeusement par Dieu, ce qui leur attira la vénération du peuple et la réputation de thaumaturges. Après deux années passées en ce lieu, les deux frères décidèrent de partir en pèlerinage pour la Terre-Sainte, mais ils s’arrêtèrent à Rome et fréquentèrent, durant deux ans, les sanctuaires de la ville. Gérard désirait rencontrer un certain Libère qui avait autrefois visité les lieux saints. En se rendant près de lui, à Ancône. Il fut pris soudain d’un violent mal de tête et souffrit d’une tumeur alors qu’il se trouvait à Monte Santo (aujourd’hui Potenza Picena) et il décéda, peu de temps après, sans que son frère ait pu le visiter. Selon certaine légende il mourut le 24 mai 1298, ou vers 1305 selon d’autres.- Son culte fut approuvé par Benoît XIV, puis par Pie VI. Il ne figure pas au calendrier liturgique franciscain, mais on le célèbre dans les diocèses de Nîmes, de Montpellier et d'Ancône.
Il est vénéré par les habitants de Potenza comme leur saint patron. On l’invoque pour obtenir la guérison des maux de tête chroniques et du mal épileptique.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 30 mai 2011, 20:58

28 mai : sainte Marie-Anne de Jésus de Paredès, vierge recluse du Tiers-Ordre de saint François

Elle naquit en 1618, à Quito (Équateur) d’une famille noble d’origine espagnole. À l’âge de quatre ans elle fut orpheline de père et de mère. A dix ans, elle se consacre à Jésus par les trois vœux (sans entrer en religion), avec le consentement de son directeur, un frère Jésuite qui va l’initier aux Exercices de saint Ignace. - Elle rejoint ensuite le Tiers-Ordre de saint François. Elle installe dans sa maison un oratoire qui lui sert d’ermitage, dont elle ne sort que pour se rendre à la messe et pour servir les pauvres, surtout les Indiens. Chantant avec sa guitare, elle console les malheureux.
À l’occasion d'un tremblement de terre, d’une éruption volcanique et d’une épidémie de choléra, en 1645, elle offre sa vie au Seigneur pour la cessation de ces deux fléaux. Exaucée, elle meurt deux mois plus tard, le 26 mai 1645, à vingt-six ans. En reconnaissance de son geste, l'Équateur l'a proclamée "héroïne nationale" en 1946. Pie XII l'a canonisée le 9 juillet 1950. C'est la première sainte de l'Équateur.
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