Re: Les saints franciscains
Publié : lun. 30 mai 2011, 21:01
30 mai : Bienheureuse Battista Varano
De la noble famille des Varani, Battista, nommée Camille lors de son baptême, naquit, vers 1458, à Camerino. Sa mère était soeur du prince de Rimini, Sigismond ; son père Jules-César Varani, prince de Camerino fut généralissime des armées pontificales, sous Nicolas V et Sixte IV. On ne connaît de son enfance que ce qu’elle en a révélée dans son autobiographie spirituelle, écrite plus tard à la demande de son confesseur, le bienheureux Marc de Montegallo. Dès le plus jeune âge, ayant entendu un sermon sur la Passion du Seigneur, par le bienheureux Pierre de Mogliano, provincial des franciscains de la Marche, elle résolut de se consacrer à Dieu et fit voeux de pleurer chaque Vendredi en méditant la Passion de Jésus. Malgré cette résolution, qu’elle observa durant toute sa vie, elle demeurait attachée à la vie mondaine et fastueuse de son entourage familial. Elle refusa d’épouser le prince que son père lui destinait comme époux, et ayant déclaré son intention d’entrer chez les Pauvres Dames, elle fut emprisonnée, durant deux ans et demi dans le château de son père. Ayant enfin obtenu l’autorisation d’entrer en religion, elle renonça à sa vie mondaine et elle rejoignit le couvent des Pauvres Dames d’Urbino, le 14 novembre 1481. Peu de temps après, son père fit construire un monastère à Camerino et l’offrit à sa fille qui en devint la première abbesse. Battista en profita pour y promouvoir la plus stricte observance, telle que pratiquée autrefois à Saint-Damien d’Assise.
Plus tard, Battista fut transférée dans un nouveau monastère, à Fermo. Ses dernières années furent attristées par les malheurs qui atteignirent sa famille, au cours des guerres et rivalités entre les princes italiens : en 1502, son père et trois de ses frères furent massacrés, à Camerino, lors d’une révolte populaire inspirée par le sinistre César Borgia (fils d’Alexandre VI). Battista mourut le jour de la fête du Corps du Christ, le 31 mai 1524. Elle fut inhumée dans le choeur de l’église des Pauvres Dames de Fermo. Un culte s’établi autour de son tombeau, et le Pape Grégoire XVI, en 1843, approuva le culte immémorial de la Bienheureuse Battista Varano. Le pape Benoît XVI l'a canonisée le 17 octobre 2010.
Comme Battista était favorisée fréquemment de visions et contemplait sans cesse la passion de Jésus, son confesseur le bienheureux Marc de Montegallo, lui ordonna de mettre par écrit ses expériences spirituelles, ce qu’elle fit en plusieurs ouvrages comme : Souvenirs et neuf instructions spirituelles , et Les douleurs ressenties par Jésus en son âme , et Livre de sa conversion , qui furent publiés en 1624-1630 à Camerino et à Macerata. D’autres oeuvres sont encore inédites comme ses Lettres spirituelles adressées à des personnes dévotes , et Recueil de poèmes en latin et en italien. On considère ces écrits comme des oeuvres remarquables, tant pour le contenu spirituel que pour la qualité de l’écriture, en latin ou en italien. Saint Philippe Néri et plus tard saint Alphonse de Ligori ont témoigné de leur admiration pour ces oeuvres.
De la noble famille des Varani, Battista, nommée Camille lors de son baptême, naquit, vers 1458, à Camerino. Sa mère était soeur du prince de Rimini, Sigismond ; son père Jules-César Varani, prince de Camerino fut généralissime des armées pontificales, sous Nicolas V et Sixte IV. On ne connaît de son enfance que ce qu’elle en a révélée dans son autobiographie spirituelle, écrite plus tard à la demande de son confesseur, le bienheureux Marc de Montegallo. Dès le plus jeune âge, ayant entendu un sermon sur la Passion du Seigneur, par le bienheureux Pierre de Mogliano, provincial des franciscains de la Marche, elle résolut de se consacrer à Dieu et fit voeux de pleurer chaque Vendredi en méditant la Passion de Jésus. Malgré cette résolution, qu’elle observa durant toute sa vie, elle demeurait attachée à la vie mondaine et fastueuse de son entourage familial. Elle refusa d’épouser le prince que son père lui destinait comme époux, et ayant déclaré son intention d’entrer chez les Pauvres Dames, elle fut emprisonnée, durant deux ans et demi dans le château de son père. Ayant enfin obtenu l’autorisation d’entrer en religion, elle renonça à sa vie mondaine et elle rejoignit le couvent des Pauvres Dames d’Urbino, le 14 novembre 1481. Peu de temps après, son père fit construire un monastère à Camerino et l’offrit à sa fille qui en devint la première abbesse. Battista en profita pour y promouvoir la plus stricte observance, telle que pratiquée autrefois à Saint-Damien d’Assise.
Plus tard, Battista fut transférée dans un nouveau monastère, à Fermo. Ses dernières années furent attristées par les malheurs qui atteignirent sa famille, au cours des guerres et rivalités entre les princes italiens : en 1502, son père et trois de ses frères furent massacrés, à Camerino, lors d’une révolte populaire inspirée par le sinistre César Borgia (fils d’Alexandre VI). Battista mourut le jour de la fête du Corps du Christ, le 31 mai 1524. Elle fut inhumée dans le choeur de l’église des Pauvres Dames de Fermo. Un culte s’établi autour de son tombeau, et le Pape Grégoire XVI, en 1843, approuva le culte immémorial de la Bienheureuse Battista Varano. Le pape Benoît XVI l'a canonisée le 17 octobre 2010.
Comme Battista était favorisée fréquemment de visions et contemplait sans cesse la passion de Jésus, son confesseur le bienheureux Marc de Montegallo, lui ordonna de mettre par écrit ses expériences spirituelles, ce qu’elle fit en plusieurs ouvrages comme : Souvenirs et neuf instructions spirituelles , et Les douleurs ressenties par Jésus en son âme , et Livre de sa conversion , qui furent publiés en 1624-1630 à Camerino et à Macerata. D’autres oeuvres sont encore inédites comme ses Lettres spirituelles adressées à des personnes dévotes , et Recueil de poèmes en latin et en italien. On considère ces écrits comme des oeuvres remarquables, tant pour le contenu spirituel que pour la qualité de l’écriture, en latin ou en italien. Saint Philippe Néri et plus tard saint Alphonse de Ligori ont témoigné de leur admiration pour ces oeuvres.