1er octobre, Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Prières d'intercession

Dieu notre Père, tu accueilles près de Toi ceux qui, en ce monde, te servent fidèlement: nous invoquons Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus à cause de son amour pour Toi. Sa filiale confiance lui faisait espérer "que tu ferais sa volonté au Ciel, puisqu'elle avait toujours fait la tienne sur la terre".
Je te supplie d'exaucer la prière que je t'adresse avec foi en me confiant à son intercession.

Notre Père

Seigneur Jésus, Fils Unique de Dieu et notre Sauveur, souviens-toi que Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus consuma sa vie ici-bas pour le salut des âmes, et voulut "passer son Ciel à faire du bien sur la terre" : parce qu'elle fut ton épouse bien-aimée passionnée pour ta gloire, nous la prions.
Je m'en remets à Toi, afin d'obtenir les grâces que j'implore en me confiant à son intercession.

Je vous salue Marie

Esprit-Saint, source de toute grâce et de tout amour, c'est par ton action que Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus fut comblée de prévenances divines et y répondit avec une parfaite fidélité. Maintenant qu'elle intercède pour nous, et ne veut prendre aucun repos jusqu'à la fin des temps, nous l'implorons. Je te demande d'inspirer et d'écouter ma prière, afin que me soit accordée la faveur confiée à son intercession.

Gloire au Père

O Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l'épreuve. Regarde aussi tous ceux qui peinent et qui souffrent, et tous ceux qui te prient : je m'unis à eux comme à des frères.

A travers les grâces que nous désirons, si telle est la volonté du Seigneur, donne-nous d'être fortifiés dans la Foi, l'Espérance et l'Amour sur le chemin de la vie, et d'être aidés au moment de la mort, afin de passer de ce monde dans la paix du Père, et de connaître l'éternité de joie des enfants de Dieu.

Amen

Bonjour,
Je lis les mémoires de Sainte Thérèse de Lisieux, je connaissais quelques paroles d'elles notamment "Aimer c'est tout donner et se se donner soit même" qui remportent naturellement mon adhésion.
Je suis assez dérouté par ce que je lis, je trouve son écrit assez introspectif, centré sur sa personne, quelqu'un saura-t'il me dire en quoi elle est Sainte particulièrement...
Je suis même carrément agacé par sa prétention à la Sainteté (pourtant j'admire pronfondément la spiritualité de Saint François d'Assise), ses petites manies d'humiliation et d'ascèse, je me demande quel intérêt tout cela ?
J'espère que vous pardonnerez ma franchise un peu irrévérencieuse, en attendant vos impressions et éclaircissements.

Message non lu par **Boris** » jeu. 02 nov. 2006, 14:39

Elle est sainte de part les miracles qu'elle a accomplit après sa mort (2 pour être bienheureuses puis encore 2 autres pour être sainte, plus tous ceux qui n'ont pas été recensés par le procès canonial).

Ensuite, son grand message est de dire que chacun est un saint en devenir. Qu'il faut faire tout avec Amour et dans le Christ. C'est la petite voix, celle de la simplicité.

Je ne suis pas un expert, loin de là. Je n'ai même jamais lu ses écrits. Mais c'est ce que j'ai compris de ce mon curé m'en a dit.

Saint François prône une application à la lettre de l'Evangile et de vivre dans des communautés centrées sur le Christ et non l'argent.
Ste Thérèse est carmélite : il y a certains point commun entre ces 2 spiritualités, dans la pauvreté, dans le simple mais de bon gout.

Message non lu par **Popeye** » jeu. 02 nov. 2006, 17:37

:unsure:

Elle est non seulement une sainte mais, plus encore, un Docteur de l'Eglise.

La raison de son doctorat me parait être la suivante : sa petite voie d'enfance spirituelle est, pour reprendre un de ses mots, un "ascenceur pour le Ciel". Nous voyons dans ses écrits comment apprendre, dans le concret du quotidien, à espérer et à aimer.

Vous n'êtes pas pour autant obligé de goûter à son style, enfantin et sirupeux, façon la petite baballe à son Jésus.

C'est très étonnant : Dieu nous a donné comme Docteur, car c'est un charisme, une personne aussi avancée dans la voie de l'union qu'affectivement immature.

Si j'ai mal parlé, j'en demande pardon à Dieu et à ses saints.

Ce week end, la lecture du manuscrit B qui est moins autobiographique et émaillé de bon mots spirituels m'a un peu réconcilié avec Sainte Thérèse de Lisieux.

Vous traduisez parfaitement, Popeye, la dualité un peu paradoxale entre une petite enfant plutôt gâtée et son expérience de Dieu assez poussée.

Il faut dire que je passe d'un opposé à l'autre, des confessions de Saint Augustin aux écrits thérésiens !
Je suis en général un peu fâché avec le XIX ème siècle et sa conception doloriste de la foi.

Sinon, instruisez-moi....quels sont ces miracles de Sainte-Thérèse ?

Merci.

PS/ pour Saint François, lisez le "Frère François" de Julien Green !

Message non lu par **Boris** » dim. 05 nov. 2006, 19:00

Mon curé nous a dit aujourd'hui : Ste thérèse avait compris qu'elle pouvait aimer de la même manière que Dieu.

Merci à votre curé Boris, à ceci près que Sainte Thérèse de Lisieux dans ses écrits présente plutôt la chose selon un angle sensiblement différent : c'est Dieu qui se sert d'elle comme d'un instrument et à travers elle aime les hommes.
Lisez ses mémoires, c'est très intéressant, à partir du manuscrit B, Sainte Thérèse devient moins autobiographique mais plus spirituelle...

Message non lu par **Boris** » mar. 07 nov. 2006, 9:01

Oui effectivement : Ste Thérèse sait que Dieu passe par elle pour aimer. Alors elle se laisse humblement faire dans la volonté de Dieu.

Pouvez-vous nous faire un résumé de la petite voix ? ou nous donner des extraits à ce sujet ?

Je regrette Boris de ne pas pouvoir réussir cette épreuve !
Soit j'ai loupé le passage soit je ne l'ai pas encore lu...

Je trouve ceci dans Histoire d'une âme:

Vous le savez ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte mais hélàs ! j'ai toujours constaté lorsque je me suis comparée aux saints qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants : au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables , je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir c'est impossible , je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections , mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d'inventions, maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusque Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j'ai recherché dans les livres saints, l'indication de l'ascenseur objet de mon désir et j'ai lu ces mots sortis de la Sagesse Eternelle : Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi. Alors je suis venue devinant que j'avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, o mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé :
- Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel ce sont vos bras O Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes.

Merci ! Ça fait du bien de l'entendre nous le redire.
Pour moi, Thérèse est loin d'être affectivement immature. Au contraire, elle s'avère une véritable et "virile" combattante...

Il faut se méfier des interprétations de son Oeuvre comme quelque chose de sirupeux ou de faire d'elle une névropathe...

Les analyses du père de Meester et de Mgr Gaucher sont assez justes pour comprendre sa Doctrine. Nous avons aussi un enseignement génial à la Famille de saint Joseph "À Nazareth avec Thérèse". Quelqu'un disait (je ne sais plus qui) : Thérèse est une "ruse" de l'Esprit Saint pour notre temps.

En effet depuis la grâce du 25 décembre 1886 après la messe de minuit, Thérèse a reçu une grande grâce de conversion et depuis ce jour là Thérèse est devenue mature.

Ce n'est pas la plus facile des voies qu'elle a choisi contrairement a qui pourrait être imaginé, au contraire il n'est pas facile de sourire quand on a le coeur triste, ou à une soeur pour laquelle vous éprouvez un recul, de se laisser asperger de mousse au lavoir.... chaque jour, Thérèse fit face avec héroisme.

J'aime beaucoup lire l'Histoire d'une Ame, je l'ai lue et relue et aussi les derniers entretiens.

Message non lu par **Popeye** » mer. 07 févr. 2007, 9:15

Hélène a écrit :Merci ! Ça fait du bien de l'entendre nous le redire :wub: ...

Mais qui le niait ?

Personne ne niait Cher Popeye ! ;-)

Mais Boris souhaitait un résumé de la petite voie ! je me suis fait une joie de recopier ce passage de l'Histoire d'une âme.

popeye a écrit :
Hélène a écrit :Merci ! Ça fait du bien de l'entendre nous le redire :wub: ...
Mais qui le niait ?

Hein ?

J'ai dit un gros mot ?

1er octobre, Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

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