4 août Saint Jean-Marie Vianney (St Curé d'Ars)

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Grandir dans la foi avec le saint curé d'Ars

Message non lu par wanderer » mar. 24 janv. 2006, 22:58

Bonjour à tous, je vous propose de découvrir ensemble au fil des jours quelques pensées du curé d'Ars que je vous invite à méditer avec moi, elles me font beaucoup de bien depuis que je les ai dans les mains.
« La prière... c'est une douce amitié, une familiarité étonnante... C'est un doux entretien d'un enfant avec son père. La prière est à notre âme ce que la pluie est à la terre. Fumez une terre tant que vous voudrez; si la pluie manque, tout ce que vous ferez ne servira à rien.

L'homme n'est pas seulement une bête de travail, c'est aussi un esprit créé à l'image de Dieu. Il n'a pas que des besoins matériels et des appétits grossiers, il a des besoins de l'âme et des appétits du coeur; il ne vit pas seulement de pain, il vit de prières, il vit de foi, d'adoration et d'amour. »
:)
Dernière modification par wanderer le jeu. 26 janv. 2006, 20:35, modifié 1 fois.

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Adorer le très saint sacrement

Message non lu par wanderer » jeu. 26 janv. 2006, 20:23

« On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier. On sait que le Bon Dieu est là, dans le saint Sacrement : on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa sainte présence. C'est la meilleure prière, celle- là... »
:)

:heart:

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de l'humilité

Message non lu par wanderer » jeu. 26 janv. 2006, 20:28

« L'humilité est le grand moyen pour aimer Dieu. C'est notre orgueil qui nous empêche de devenir des saints. L'orgueil est la chaîne du chapelet de tous les vices; l'humilité est la chaîne du chapelet de toutes les vertus.
Les saints se connaissaient mieux que les autres, c'est pourquoi ils étaient humbles.
Hélas! on ne conçoit pas comment et de quoi une si petite créature que nous peut s'enorgueillir... Une pincée de poussière grosse comme une noix : voilà ce que nous deviendrons après notre mort. Il y a bien de quoi être fier!
Ceux qui nous humilient sont nos amis, et non ceux qui nous louent.
L'humilité est comme une balance; plus on s'abaisse d'un côté, et plus on est élevé de l'autre. »
:heart:

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Message non lu par Hélène » jeu. 26 janv. 2006, 22:03

Excellent sujet ! :wub:
"Dieu est si bon que, malgré tous les outrages que nous lui faisons, il nous porte en paradis presque malgré nous. C'est comme une mère qui porte dans ses bras son enfant au passage d'un précipice. Elle est tout occupée d'éviter le danger, tandis que son enfant ne cesse de l'égratigner et de lui faire des mauvais traitements."
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Le damné

Message non lu par Hélène » jeu. 26 janv. 2006, 22:43

"Si vous voyiez un homme dresser un grand bûcher, entasser des fagots les uns sur les autres, et que demandant ce qu'il fait, il vous répondit: Je prépare le feu qui doit me brûler... Que penseriez-vous ? En commettant le péché, c'est ainsi que nous faisons. Ce n'est pas Dieu qui nous jette en enfer, c'est nous par nos péchés. Le damné se dira : j'ai perdu Dieu par ma faute. Il s'élèvera du brasier pour y retomber. Il sentira toujours le besoin de s'élever parce qu'il était créé pour Dieu, comme un oiseau dans un appartement vole jusqu'au plafond et retombe. La justice de Dieu est le plancher qui arrête les damnés".
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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La souffrance

Message non lu par wanderer » ven. 27 janv. 2006, 22:21

Excellent sujet ! :wub:
N'est-ce pas?
« Qu'il est consolant de souffrir sous les yeux de Dieu et de pouvoir se dire le soir dans son examen: Allons, mon âme, tu as eu aujourd'hui deux ou trois heures de ressemblance avec Jésus Christ. Tu as été flagellée, couronnée d'épines, crucifiée avec lui. »

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Le Saint Curé d'Ars

Message non lu par jean_droit » ven. 04 août 2006, 10:29

Bonjour à tous,
C'est aujourd'hui la fête du curé d'Ars.
On en parle plus beaucoup ... et pour cause !
Quand j'étais jeune c'était un des saints français les plus populaires.
Le saint de la confession et de l'eucharistie.
Le saint de la simplicité et de la pauvreté.
Et quel directeur des âmes !

...............

SAINT PATRON DES PRETRES DE FRANCE
SAINT PATRON DE TOUS LES CURES DE L'UNIVERS


" La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé.
Elle entraîne les cœurs sur son passage."

Saint curé d'Ars

Il faut sans doute avoir fait le pèlerinage d'Ars, avoir vu le pauvre lit et les gros sabots, la petite église et la chaire au pied de laquelle Lacordaire vint s'asseoir, le confessionnal où le saint passait parfois quatorze heures par jour ; il faut avoir médité sur les feuillets des sermons avec leur écriture enfantine et leurs fautes d'orthographe, pour saisir une fois de plus combien le Seigneur se plaît à choisir "ce qui n'est rien", afin de "détruIre ce qui est quelque chose" (1 Co, 1, 28).


( in Magnificat août 2006 )

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Message non lu par jean_droit » ven. 04 août 2006, 11:12

Un site intéressant sur le Curé d'Ars :

http://www.ephphata.net/Jean-Marie-Vian ... a-vie.html

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Greensleeves
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Acte d'amour du Saint Curé d'Ars

Message non lu par Greensleeves » lun. 22 janv. 2007, 20:09

[align=justify] Je crois l'avoir déjà mis en conclusion d'un message dans une tout autre rubrique, mais on ne s'en lasse pas ! :) [/align]

[align=center]Je Vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir
est de Vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie.

Je Vous aime, ô Dieu infiniment aimable,
et j'aime mieux mourir en Vous aimant,
que de vivre un seul instant sans vous aimer.

Je Vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le Ciel
que pour avoir le bonheur de Vous aimer parfaitement.

Je Vous aime, ô mon Dieu, et je n'appréhende l'enfer,
que parce qu'on n'y aura jamais la douce consolation de Vous aimer.

Ah ! si mon âme ne peut dire à tout instant que je Vous aime,
du moins, je veux que mon coeur Vous le répète, autant de fois que je respire.
Ô mon Dieu, faites-moi la grâce de souffrir en Vous aimant, de Vous aimer en souffrant,
et d'expirer un jour en Vous aimant, et en sentant que je Vous aime.

Et plus j'approche de ma fin, plus je Vous conjure d'accroître cet amour,
et de le perfectionner.

Ainsi soit-il[/align]
Ad majorem Dei gloriam

"Vous niez Dieu, vous niez la sainteté, quelle est donc la routine, sourde, aveugle et obtuse, qui peut m'obliger à agir d'une façon, s'il m'est plus avantageux d'agir d'une autre ?" Dostoïevski, L'Adolescent

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Boris
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Re: 4 Août : Saint Jean-Marie Vianney Saint Curé D'Ars

Message non lu par Boris » sam. 04 août 2007, 7:18

Prêtre Franciscain du IIIe ordre (les non-religieux).

IInde lecture des Vigiles :
L'Esprit du Curé d'Ars a écrit :Voyez, mes enfants : le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien! notre pensée doit aller où est notre trésor. L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer. Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur de l'homme sur la terre!

La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu. Quand on a le coeur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble; on ne peut plus les séparer. C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre. Nous avions mérité de ne pas prier; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir. Mes enfants, vous avez un petit coeur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil. La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et Si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres cures étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas. On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu. Dans leur coeur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh! que j 'aime ces âmes généreuses! Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlions. Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander! Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu « Je m en vas vous dire deux mots pour me débarrasser de vous...» Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, Si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un coeur bien pur.
Dieu de puissance et de bonté,
tu as fait de Saint Jean-Marie Vianney un prêtre admirable, passionnément dévoué à son ministère;
accorde-nous, par sa prière et son exemple, d'avoir pour nos frères une charité qui gagne au Christ, et d'obtenir avec eux l'éternelle gloire.
Par Jésus Christ notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec Toi et le Saint Esprit,
Maintenant et toujours pour les siècles des siècles.
UdP,
Boris

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4 août : Saint Jean Marie Vianney

Message non lu par jean_droit » lun. 04 août 2008, 8:12

Encyclique de Jean XXIII sur le curé d'Ars.

http://www.salve-regina.com/Magistere/N ... mitias.htm

Début ...

.........................................

Nostri sacerdotii primitias

A Nos Vénérables Frères, Patriarches, Primats, Archevêques, Evêques et autres Ordinaires, en paix et communion avec le Siège apostolique

Jean XXIII, Pape.

Vénérables Frères, Salut et Bénédiction apostoliques.

COINCIDENCES SIGNIFICATIVES

Les Joies pures qui accompagnèrent en abondance les pré­mices de Notre sacerdoce sont à Jamais liées, dans Notre mé­moire, à l'émotion profonde que Nous avons ressentie le 8 jan­vier 1905, en la basilique vaticane, lors de la béatification glorieuse de cet humble prêtre de France que fut Jean-Marie-Baptiste Vianney. Elevé Nous-même au sacerdoce depuis quel­ques mois à peine, Nous fûmes saisi par l'admirable figure sacer­dotale que Notre Prédécesseur saint Pie X, l'ancien curé de Salzano, était si heureux de proposer en exemple à tous les pasteurs d'âmes. Et, à tant d'années de distance. Nous ne pouvons rappeler ce souvenir sans remercier encore Notre divin Rédempteur, comme d'une grâce insigne, de l'élan spirituel ainsi imprimé, dès ses débuts, à Notre vie sacerdotale.

Il Nous souvient aussi que, le jour même de cette béatifi­cation, Nous apprenions l'élévation à l'épiscopat de Mgr Jacques-Marie Radini-Tedeschi, ce grand évêque qui devait quelques jours après Nous appeler à son service, et qui fut pour Nous un maître et un père très aimé. Ce fut en sa compagnie qu'au début de cette même année 1905 Nous Nous rendions pour la première fois en pèlerinage à Ars, ce modeste village que son saint Curé rendit à Jamais si célèbre.

Par une nouvelle disposition providentielle, c'est l'année où Nous recevions la plénitude du sacerdoce que le Pape Pie XI, d'illustre mémoire, procédait, le 3 mai 1925, à la solennelle canonisation du « pauvre Curé d'Ars ».

Dans son homélie, le Pontife se plaisait à décrire « la frêle silhouette de Jean-Marie Vianney : cette tête aux longs cheveux blancs qui lui font comme une éclatante couronne ; ce mince visage creusé par les Jeûnes, mais sur lequel reflétaient si bien l'innocence et la sainteté d'un cœur très humble et très doux, ce visage dont le seul aspect suffisait à ramener les foules à de salutaires pensées[1] ». Peu après, Pie XI, en l'année de son Jubilé sacerdotal, complétait le geste déjà accompli par saint Pie X à l'égard des curés de France et étendait au monde entier le céleste patronage de saint Jean-Marie Vianney « pour le bien spirituel des curés de tout l'univers[2] ».

Ces actes de Nos Prédécesseurs, liés à tant de chers souvenirs personnels, Nous aimons. Vénérables Frères, les évoquer en cette année centenaire de la mort du saint Curé d'Ars.

C'est, en effet, le 4 août 1859 qu'il rendit son âme à Dieu, usé par les fatigues d'un exceptionnel ministère pastoral de plus de quarante années et entouré de la vénération unanime. Et Nous bénissons la divine Providence, qui par deux fois déjà se plut à réjouir et à illuminer les grandes heures de Notre vie sacerdotale par l'éclat de la sainteté du Curé d'Ars, de Nous offrir à nouveau, dès les premiers temps de ce suprême Pontifi­cat, l'occasion de célébrer la si glorieuse mémoire de ce pasteur d'âmes. Vous ne vous étonnerez pas, d'autre part, qu'en vous adressant cette Lettre Notre esprit et Notre cœur se tournent spécialement vers les prêtres. Nos fils très chers, pour les exhor­ter tous instamment — et ceux surtout qui sont engagés dans le ministère pastoral — à méditer les admirables exemples de leur frère dans le sacerdoce, devenu leur céleste patron.

.....................

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Re: 4 août : Saint Jean Marie Vianney

Message non lu par jean_droit » lun. 04 août 2008, 8:48

Le sanctuaire d'Ars :

http://www.arsnet.org/

Le Saint curé d'Ars : Le saint de mon enfance !

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Re: 4 août : Saint Jean Marie Vianney

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 août 2008, 12:00

Ce jour de la fête du curé d'Ars, je me souviens d'avoir lu une parole qu'il a dite (ou bien qui lui a été attribuée), et qui m'a marqué. C'était celle-ci : "L'homme n'est qu'un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu". Tout demander à Dieu, en tout cas, c'est vraiment devenu chez moi un besoin, comme un penchant naturel... Quel autre recours, de toute façon ? Vers qui me tournerai-je ? Je me sens réellement très pauvre à l'intérieur...

A présent, ma mère est pratiquement tirée d'affaire à la clinique, mais elle passe une période difficile et pleure un peu, ce qui me peine aussi. Mes sœurs et le reste de ma famille se sont dispersés en divers lieux de villégiature pour le mois d'août. Les plus âgés (dont une tante) sont restés et rencontrent beaucoup de difficultés - car le personnel soignant est en effectif réduit lui aussi.

Ces départs en cascade ont risqué ce dernier week-end de provoquer une dispute entre ma sœur cadette et moi. Le vendredi, elle s'est plainte que "six semaines de congés" c'est long et que c'est son droit de partir en août comme en juillet... J'ai tenté de l'amadouer, de dire que désormais nous ferions bien d'être un peu plus solidaires, mais elle n'a rien voulu entendre. De ce fait, j'ai passé un samedi solitaire et un peu sombre (en dépit même du soleil).

Cependant, du fait de ce penchant vers la prière, acquis au travers de diverses épreuves dans le passé, je n'ai pas tardé de me retrouver "en phase" - comme on dit parfois. La nuit du samedi à dimanche, j'ai ainsi "tiré" trois chapelets afin d'apaiser mon angoisse. Je m'interrogeais: "Comment est-ce possible ? Il s'est passé à peine cinq mois depuis le décès du père, et nous en sommes déjà à nous renvoyer la responsabilité de veiller sur maman opérée, qui doit encore supporter toute une "revalidation" et sa réinsertion à la maison de repos ? Et le jour où moi, j'aurai besoin, qui sera là pour moi ?". Etc. Lorsque je me suis finalement rendormi, j'avais un apaisement. Dans mon demi sommeil, il m'a semblé comprendre une parole de douceur: "Qu'importe, accepte tout ! L'important n'est-il pas que la volonté de Dieu soit faite ?"

Et le dimanche matin, toute animosité apparemment oubliée, ma sœur m'a rappelé pour me demander "Où manges-tu ce midi ?" J'ai eu une occasion de revanche, de "marquer un point", mais la prière avait lavé mon coeur et j'ai donné le nom d'un petit resto italien. Après, ce fut plus facile. Le soir j'ai lavé toute la vaisselle, j'ai commencé des rangements, et ce matin, avant même d'avoir ouvert la boutique, j'avais réglé des papiers bancaires qui n'étaient pas urgents, mais qui me gênaient. Des grâces, encore des grâces... "Tout est grâce" (écrivait Bernanos, et qui sait, lui qui a décrit tant de personnalités de prêtres, s'il ne songeait pas à l'Abbé Vianey ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête du saint curé d'Ars

Message non lu par etienne lorant » mar. 04 août 2009, 10:17

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,22-36.
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.

Aujourd’hui, dans ma paroisse, nous avions une autre lecture (l’envoi des douze disciples) à l’occasion de la fête du saint curé d’Ars. Aussi, suis-je un peu dérouté par le texte de l’Evangile au quotidien. Néanmoins, j’en retire ce mot de Pierre : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau ». Ces mots m’interpellent parce qu’ils montrent l’effort que fait Pierre pour augmenter sa foi, et c’est ce que je tente moi aussi, ce vers quoi nous tendons tous. Que le Seigneur m’ordonne d’aller vers Lui en marchant sur les eaux, c’est-à-dire pour moi : tous ces éléments sans cesse mouvants de mon existence, alors je marcherais sans crainte des événements, petits ou grands, qui ont tous le don de me troubler souvent.

Il y a d’ailleurs, dans cette quête d’une plus grande foi, un rapport direct avec la vie du saint Jean-Marie Vianney, lui qui désirait la prêtrise et dû souffrir énormément pour l’obtenir, car il ne comprenait rien au latin et devint prêtre « plus par sa piété que par ses talents ». Afin de faire de sa paroisse d’Ars, une paroisse chrétienne selon son idée, que de luttes encore. Il se plaignit un jour : « Je voulais être prêtre, oui, mais curé !, ça, j’en suis très contrarié… Hélas, imaginez-vous la responsabilité du curé : passer de la chaire de vérité directement au tribunal de Dieu ! » Et c’est pourquoi il ne prit jamais de repos.

En effet, j’ai bien besoin que le Seigneur m’ordonne de marcher vers Lui. C’est tellement plus simple que ce soit Lui qui décide, car je me connais, s’il ne s’agit que de ma volonté, je n’ai guère de goût pour le lever tôt le matin afin d’aller à l’Eucharistie, or sans avoir communié, je ne ferais rien de bon de mes journées.

La première chose que fit le nouveau curé d’Ars, en arrivant dans sa paroisse, fut de visiter chacun de ses paroissiens. Aujourd’hui, je prierai à cette intention : que les nouveaux prêtres essaient moins d’en « faire une tonne », ou d’attirer la jeunesse à coups de révolutions liturgiques ou de patronages « modern style », car je suis de plus en plus convaincus que le langage simple et direct, parfois sévère, de l’Evangile, ainsi que le sens et l’expression du sacré - qui n’existent plus nulle part ailleurs dans le monde, suffisent largement pour éveiller les âmes. Je termine en saluant tous les « Sacerdos » présents sur le forum !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le curé d'Ars prêchant le repos du dimanche... (extrait)

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 janv. 2010, 17:55

« Vous travaillez, vous travaillez, mes enfants, mais ce que vous gagnez ruine votre âme et votre corps. Si on demandait à ceux qui travaillent le dimanche : « Que venez-vous de faire ? », ils pourraient répondre : « Je viens de vendre mon âme au démon, de crucifier Notre-Seigneur, et de renoncer à mon baptême. Je suis pour l'enfer... Il faudra pleurer toute une éternité pour rien... ». Quand j'en vois qui charrient le dimanche, je pense qu'ils charrient leur âme en enfer. Oh ! comme il se trompe dans ses calculs, celui qui se démène le dimanche avec la pensée qu'il va gagner plus d'argent ou faire plus d'ouvrage ! Est-ce que deux ou trois francs pourront jamais compenser le tort qu'il se fait à lui-même en violant la loi du bon Dieu ? Vous vous imaginez que tout dépend de votre travail; mais voilà une maladie, voilà un accident... Il faut si peu de choses ! Un orage, une grêle, une gelée. Le bon Dieu a tout sous sa main : il peut se venger quand il veut et comme il veut; les moyens ne lui manquent pas. N'est-ce pas toujours lui qui est le plus fort ? Ne faut-il pas qu'il reste le maître à la fin ? Il y avait une fois une femme qui était venue trouver son curé pour lui demander de ramasser ses foins le dimanche. « Mais lui dit M. le Curé, ce n'est pas nécessaire; votre foin ne risque rien ». Cette femme insista, disant : « Vous voulez donc que je laisse périr ma récolte ? ».C'est elle qui mourut le soir même... Elle était plus en danger que sa récolte... Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle. Que vous revient-il d'avoir travaillé le dimanche ? Vous laissez bien la terre telle qu'elle est quand vous vous en allez; vous n'emportez rien. Ah ! quand on est attaché à la terre, il ne fait pas bon s'en aller ! Notre premier but est d'aller à Dieu. Nous ne sommes sur la terre que pour cela...


Mes frères il faudrait mourir le dimanche et ressusciter le lundi. Le dimanche, c'est le bien du bon Dieu. C'est son jour à lui, le jour du Seigneur. Il a fait tous les jours de la semaine, il pouvait tous les garder, il vous en a donné six, il ne s'est réservé que le septième. Il veut qu'en ce jour, vous ne travailliez nullement, pas plus que si vous étiez à l'agonie. De quel droit touchez-vous à ce qui ne vous appartient pas ? Vous savez que le bien volé ne profite jamais. Le jour que vous volez au Seigneur ne vous profitera pas non plus. Je connais deux moyens bien sûrs de devenir pauvre : c'est de travailler le dimanche et de prendre le bien d'autrui. Vous avez travaillé en ce saint jour ? Donnez aux pauvres une aumône qui surpassera le profit que vous aurez fait.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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