oui, il s'agit là, probablement de la principale difficulté, à laquelle je ne vois pas réellement de solution, en dehors de ce que vous disiez, à savoir vivre une "communion sans confusion".
Car pour les catholiques, le pape est bel et bien le chef de l'Eglise universelle, et le vicaire du Christ. Vicaire non pas comme un lieutenant, ou comme un remplaçant, mais comme celui qui assume ses fonctions d'appel, d'envoi, de pasteur au sein du collège épiscopal. Chef de l'Eglise non pas comme hiérarque, mais comme garant de l'unité.
L'organisation papale que s'est choisie l'Eglise d'occident vise justement à transcender les territoires.
Je ne sais pas si cette différence est d'ordre pastoral ou proprement théologique. Quoi qu'il en soit, s'il advenait que la chrétienté soit dans une situation où il fallût absolument trouver une solution, il faudrait arriver, tant pour les orthodoxes que pour les catholiques, à un très grand sacrifice.
Mais quel changement immense, déjà, si on parvenait à cela :
Dans le cadre de ce collège, le Pape serait alors une instance de décision, que l'on peut solliciter, pour trancher sur des points théologiques qui divisent. Je crois que c'est à peu près cela qui se vivait dans les premiers siècles de l'Eglise.