Qui est responsable de cet accident?
J'aurais bien aimé présenter ce post à un intervenant sur un autre fil qui était cathare, et qui croyait en le dualisme: c'est à dire qu'il y a en gros deux Dieux, l'Un du Bien, l'autre du Mal, ce dernier contrôlant ce monde, et notamment le fait que le Mal existe. En gros, d'après cette théorie, l'homme ne saurait être responsable de ses actes, car ce monde corrompu le contrôle contre sa volonté même. Il prétend que s'il n'y avait qu'Un Dieu bon, il ne pourrait laisser le mal se faire. Mais on le voit clairement dans cet exemple: qui est responsable? L'ivrogne qui a pris la route. Ce n'est pas une force mystérieuse sortie de je-ne-sais où qui a pris le contrôle de tout son être pour le diriger comme un robot téléguidé ou une poupée vaudoue à se saouler et à aller faucher l'enfant et la mère. Pas de main invisible divine qui aurait poussé cet homme à faire cela. Il n'y a pas d'histoire roccambolesque mystico-mystérieuse, il suffit de réfléchir: c'est bel et bien l'homme lui-même, qui a par sa volonté, sa liberté, son libre-arbitre, décidé, choisis, par stupidité, inconscience, désespoir ou allez savoir quoi, de boire trop d'alcool, et après, de façon sûrement altérée par son état mais causée par ce qu'il avait lui-même choisis de faire de mal, de prendre la route et de conduire dangereusement. Il était tout à fait libre -sauf circonstances atténuantes- de ne pas le faire, mais il a abusé de la liberté que lui, que nous donne le Seigneur pour se retourner contre son Bienfaiteur et aller servir le Mal. Pourquoi Dieu a-t'il alors laissé ses enfants bien-aimés être enclins au Mal, il pourrait le chasser à jamais en un clin d'oeil: il est Tout-Puissant. Certains L'accusent d'être responsable et complice par son inaction: et pourtant: si le baccalauréat était dépourvu de toute difficulté, l'avoir vaudrait-il quelquechose? NON. Quel mérite à vivre saintement si c'est uniquement dû au fait de ne rien pouvoir faire d'autre?
Mais Dieu a laissé l'homme capable et libre, à la croisée des chemins, soit de choisir de suivre le chemin large qui mène à la perdition, soit celui escarpé et difficile, pour qu'il puisse s'élever par son propre mérite au-dessus de la corruption. C'est un message très fort, humaniste. Saint Paul peut l'illustrer dans la première lettre aux Corinthiens: "Tous les athlètes à l'entraînement s'imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas." (Bible liturgique http://www.aelf.org/bible-liturgie/1Co/ ... chapitre/9
Si l'entraînement pour devenir champion était sans effort et obligatoire, il n'y aurait plus aucun mérite à gagner. Mais la détermination et la lutte avec l'aide de Dieu nous donne la force de finir le marathon, alors là nous avons du mérite et nous sommes victorieux.
Le soûlard qui a tué cet enfant a choisi de ne pas courir, se croyant plus malin; mais lorsque ce sera la fin et il sera encore loin de l'arrivée, il verra ce qu'il en coûte, et non seulement en termes de prison terrestre, mais bien de mort éternelle.
Les justes victimes des injustices, le Maître leur rappelle: "Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés." Matthieu, Bible de Jérusalem.
Et pourquoi Dieu n'a-t'Il pas stoppé la voiture miraculeusement devant le bébé? Car dans l'Univers qu'Il a créé, il a jeté les lois scientifiques qui le font tourner. Biensûr, exceptionnellement, Il les interrompt pour un miracle, mais Il ne pourrait faire cela sans cesse sans alors pour des cas comme ici sans faire disparaître le Mal, et comme expliqué plus haut, sans Mal, plus de Bien. Et puis, on s'appitoie sur toutes les fois où le mal arrive, mais regardons toutes les fois où il est évité, où un tel accident n'arrive pas: on peut alors inverser le raisonnement.
Enfin, la justice qui n'arrive pas ici n'est que remise à plus tard, mais cette fois, avec les intérêts!
Voici une histoire, apparemment apocryphe donc non d'Einstein, mais en tout cas le raisonnement est là et il marche plutôt bien:
Dieu s'est fait solidaire du malheur de l'Humanité, et, alors qu'une goutte de Son très saint sang aurait suffi pour laver tous les péchés de l'homme, il a accepté, Lui l'agneau innocent, le Bien en personne, de se laisser pour nous par solidarité, par amour, humilier, torturer, et tuer. Il a deversé un exemple d'amour et un don incroyable, et il reste avec nous dans chaque épreuve comme cloué à la croix après avoir été calomnié et flagellé comme disant: "aie confiance, aie la foi, garde l'espérance, et comme moi au troisième jour, tu bondiras de ton tombeau, avec non plus un corps périssable et risquant le mal et la corruption, mais dans la gloire dans la Cité de Dieu, pour les siècles des siècles, amen."."Un professeur universitaire défia ses élèves avec cette question: « Est-ce que Dieu a créé tout ce qui existe?». Un étudiant répondit bravement: - Oui, Il l'a fait!
Le professeur dit: «Dieu a tout créé?». - Oui, Monsieur, répliqua l'étudiant. Le professeur répondit: « Si Dieu a tout créé, Il a donc aussi créé le mal puisque le mal existe et selon le principe de nos travaux qui définissent ce que nous sommes, alors Dieu est mauvais ».
L'étudiant fut silencieux devant une telle réponse. Le professeur était tout à fait heureux de lui-même et il se vantait devant les étudiants d'avoir su prouver encore une fois que la foi en un dieu était un mythe.
Un autre étudiant leva sa main et dit: «Puis-je vous poser une question professeur?».- Bien sûr, répondit le professeur. L'étudiant répliqua, «Professeur, le froid existe-t-il?». - Quel genre de question est-ce cela? Bien sûr qu'il existe. Vous n'avez jamais eu froid? dit le professeur.
Le jeune homme dit, «En fait monsieur, le froid n'existe pas. Selon la loi de physique, ce que nous considérons être le froid est en réalité l'absence de chaleur. Tout individu ou tout objet possède ou transmet de l'énergie. La chaleur est produite par un corps ou par une matière
qui transmet de l'énergie. Le zéro absolu (-460°F) est l'absence totale de chaleur; toute la matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n'existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons si nous n'avons aucune chaleur.»
L'étudiant continua. «Professeur, l'obscurité existe-t-elle?». Le professeur répondit: - Bien sûr qu'elle existe! L'étudiant: «Vous avez encore tort Monsieur, l'obscurité n'existe pas non plus.
L'obscurité est en réalité l'absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière, mais pas l'obscurité. En fait, nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour fragmenter la lumière blanche en plusieurs couleurs et étudier les diverses longueurs d'onde de chaque couleur.
Vous ne pouvez pas mesurer l'obscurité. Un simple rayon de lumière peut faire irruption dans un monde d'obscurité et l'illuminer. Comment pouvez-vous savoir l'espace qu'occupe l'obscurité? Vous mesurez la quantité de lumière présente. N'est-ce pas vrai? L'obscurité est un terme utilisé par l'homme pour décrire ce qui arrive quand il n'y a pas de lumière».
Finalement, le jeune homme demanda au professeur, «Monsieur, le mal existe-t-il»? Maintenant incertain, le professeur répondit: - Bien sûr, comme je l'ai déjà dit. Nous le voyons chaque jour. C'est dans les exemples quotidiens de l'inhumanité de l'homme envers l'homme. C'est dans la multitude des crimes et des violences partout dans le monde. Ces manifestations ne sont rien d'autre que du mal!
L'étudiant répondit, « le Mal n'existe pas Monsieur, ou au moins il n'existe pas de lui-même. Le Mal est simplement l'absence de Dieu. Il est comme l'obscurité et le froid, un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de Dieu. Dieu n'a pas créé le mal. Le Mal n'est pas comme la foi, ou l'amour qui existe tout comme la lumière et la chaleur. Le Mal est le résultat de ce qui arrive quand l'homme n'a pas l'amour de Dieu dans son coeur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a aucune chaleur ou l'obscurité qui vient quand il n'y a aucune lumière. »
Le professeur s'assit, abasourdi d'une telle réponse. Le nom du jeune étudiant ? Albert Einstein."
Car, dans cette expérience de Pâques, Jésus nous a précèdé, Il a ouvert la voie, Il a vécu la préfiguration et le symbole de toute notre existence. Forts de cette certitude, soyons forts et fermes, et nous obtiendrons non pas justice, mais La Justice.
"Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Sauveur."
Saint Augustin d'Hippone
Pour conclure avec ta question, je trouve que finalement, Jésus dans la parabole du "bon grain et de l'ivraie", explique toute cette histoire très bien:
La Paix du Seigneur soit avec vous.Évangile selon Matthieu, chapitre 13, versets 24 à 30 :
« Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit : C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l'arracher ? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. »
Traduction d'après la Bible Louis Segond.
François67.