Cinci a écrit :
omicron,
Je ne sais pas trop comment recevoir l'expression de votre position personnelle, J'ignore par quel chemin vous en arrivez à conclure à un absurde risquant de rendre déraisonnable la majorité de ceux qui oseraient persister à rechercher Dieu.
Tenez ...
Si on considère l'existence des fous religieux tels les soldats d'Allah, djihadistes maniaques : on sait aussi comment ceux-là ne représenteront jamais le comportement typique de la vaste majorité des fidèles. En ce sens-là, je ne vois pas bien ce qui nous permettrait de conclure qu'une attention un peu poussée envers le divin (ce que Dieu voudrait, ce qu'il aimerait ...) devrait se traduire en pratique par la reproduction massive du comportement des fous, comme si vraiment les fidèles devraient tous devenir des fous.
Cinci,
Les fous d'Allah dont vous parlez sont des croyants dont la foi a brûlé le cerveau. Il y en a toujours eu dans toutes les religions, mais on en trouve aussi dans des idéologies non-religieuses, voire athées, l'histoire le montre. Il s'agit de profils psychologiques qui ne savent vivre que sur des certitudes qu'ils veulent imposer.
Tous ces monomaniaques de tous bords qui fonctionnent sur des
convictions transformées en
certitudes n'ont droit qu'à mon mépris.
En revanche, chercher dieu, s'interroger sur ses contours, sa volonté, ses desseins, sa "gloire" que serait l'être humain est parfaitement légitime et sain dans une démarche d'humain croyant en quête de sens. Nulle trace de folie monomaniaque là-dedans.
Moi, je suis maintenant d'autres démarches, après avoir écouté Camus par exemple :
Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on en peut dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. (Le Mythe de Sisyphe)
L'absurde est donc là, dans la rencontre entre l'homme et son univers, dans la relation que le premier entretient avec le deuxième, relation qui est rarement une relation amoureuse, mais plutôt une relation conflictuelle.
Pour moi, le monde n'est pas seulement irrationnel, il est aussi fondamentalement violent, et corruptible, deux constantes contre lesquelles l'homme lutte avec toute son énergie de Sisyphe.
C'est là sa gloire, alors que certains n'en font qu'un pécheur.