pierrot2 a écrit : ↑mar. 17 déc. 2019, 19:14
adieu12 a écrit : ↑mar. 17 déc. 2019, 14:59
Le problème c'est de penser que c'est à ceux qui doutent d'apporter la preuve de leur doute, c'est totalement faux, dixit de la théière de Russell. Donc, en effet, des gens pensent sans preuve que Dieu, votre Dieu, n'existe pas. Mais c'est n'est pas à eux de démontrer que vous vous trompez.
Je vous donne totalement raison
C'est hélas faux. Il y a renversement de la charge de la preuve et c'est fréquemment utilisé. Il faut bien s'appuyer sur la règle et non sur une position activiste ou utilitariste :
En droit : "Necessitas probandi incumbit ei qui agit" , la nécessité de la preuve incombe à celui qui se plaint.
-> ce n'est pas le chrétien qui se plaint ou conteste l'existence de Dieu. Surtout sur un forum catholique.
En science : la charge de la preuve incombe à celui qui énonce une nouvelle théorie, qui avance une hypothèse.
-> l'athéisme, idéologie historiquement plus jeune, est celui qui émet une nouvelle théorie ou l'hypothèse de la non existence de Dieu.
En philosophie : "Onus probandi incumbit probandi", la charge de la preuve revient à celui qui prétend.
-> les chrétiens ne prétendent rien. Ils annoncent seulement ce que Dieu révèle de Lui-même et la foi qu'ont les hommes dans cette Révélation.
Comment trouver quoi que ce soit en réarrangeant les règles, en refusant les arguments dès qu'ils sont divergents ? Non seulement du chrétien, ce que je peux comprendre, mais également des anciens athées lorsqu'ils ne correspondent plus à leur idéologie passée ?
Par exemple, ce futur académicien qu'était André Frossard, pour ne citer que lui, aurait-il forcément perdu la raison - ou en crédibilité - le jour où il entra par erreur dans cette chapelle ? Il ne s'est pas convertit par raisonnement mais en faisant une rencontre, La rencontre; car la foi est relation et non prétention/affabulation ou propos scientiste. Il écrit d'ailleurs :
[NdA :il se trompe de portail, en voulant rejoindre un ami à l'École Normale Supérieure, et entre par hasard dans une chapelle où est exposé le Saint-Sacrement]
L’assistance à contre-jour ne me proposait que des ombres, parmi lesquelles je ne pouvais distinguer mon ami, et une espèce de soleil rayonnant au fond de l’édifice : je ne savais pas qu’il s’agissait du Saint-Sacrement. Cette lumière, que je n’ai pas vue avec les yeux du corps, n’était pas celle qui nous éclaire, ou qui nous bronze ; c’était une lumière spirituelle, c’est à dire comme une lumière enseignante et comme l’incandescence de la vérité. Elle a définitivement inversé l’ordre naturel des choses. Depuis que je l’ai entrevue, je pourrais presque dire que pour moi Dieu seul existe, et que le reste n’est qu’hypothèse. »
[...]
« Entré là sceptique et athée d'extrême gauche, je suis ressorti quelques minutes plus tard catholique, apostolique et romain »
André Frossard - Dieu existe, je l’ai rencontré (1969)
Il disait également :
« J’ai rencontré Dieu comme on rencontre un platane. C’est un fait, point final ! »
« Je n’ai pas foi en Dieu : je l’ai rencontré. Toute la vérité se trouve dans l’Église catholique. La vérité c’est quelqu’un, c’est Jésus-Christ. Que puis-je y faire si le catholicisme est vrai, si cette vérité est le Christ qui veut être rencontré ? C’est nous qui avons perdu la passion de convaincre, de témoigner, de convertir »
Pour moi l'athée activiste ne cherche rien, sa démarche est assimilable au "syndrome du sauveur" : sortir contre son gré le croyant de sa crédulité, le sauver par un certain raisonnement (et pas forcément un raisonnement certain) car ce dernier le positionnerait factuellement comme détenteur de la vérité.
Merci Seigneur d'avoir fait de moi un crédule car j'y vois Ta Miséricorde : "
Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance ". (Mt 11,25-26).
Cordialement.