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par cmoi » lun. 06 janv. 2020, 10:50
Il convient de distinguer entre :
• La connaissance par l’intelligence
• La connaissance par raisonnement ou plus simplement le raisonnement discursif
• La croyance
• La vraisemblance ou conjecture
Abraham était certain de l’existence » de Dieu avant que Dieu ne lui parle et il aurait pu douter de la vérité de la promesse de Dieu, sans douter pour autant de l’existence de Dieu.
L’intelligence humaine connaît Dieu à partir de son œuvre, à partir de la création, l’univers physique et à partir des actions historiques que Dieu a accomplies, réalisées dans l’historie de son peuple chéri, le peuple hébreu.
L’existence de Dieu est donc une certitude de l’intelligence et non pas une question de foi au sens français du terme, puisqu’en français aujourd’hui, la foi n’est pas une connaissance, n’est pas un acte de l’intelligence, n’est pas une certitude.
D’ailleurs, faire porter la foi sur l’existence d’un être quel qu’il soit n’a en toute hypothèse aucun sens. Vous pouvez être certain de l’existence de tel ou tel homme politique, ou bien vous pouvez si vous le voulez en douter. Mais vous ne pouvez pas croire en l’existence d’un homme, politique ou non. Ou bien vous êtes certain de son existence, ou bien vous en doutez. Mais entre la certitude de l’intelligence et le doute, il n’y a pas la place pour un tertium quid qui serait la foi, au sens actuel du terme, c'est-à-dire au sens luthérien et kantien du terme.
(Reste à prétendre que le monde extérieur est une illusion…)
Je tiens pour tout à fait certain et sincèrement je professe que la foi n’est pas un sentiment aveugle de la religion qui surgit des profondeurs de l’inconscient sous la pression du cœur ou sous la pression, l’inflexion de la volonté informée par la moralité ou moralement – mais qu’elle est bien un véritable assentiment de l’intelligence à la vérité reçue du dehors.
1 C’est un acte de l’intelligence, c’est une intelligence, une authentique connaissance
2 Cette intelligence est donnée par Dieu, qui donne tout l’être, la vie, la pensée, le vouloir et l’agir, l’intelligence et la connaissance
3 C’est un acte libre, un acte de la liberté humaine, parce que personne ne peut contraindre qui que ce soit à regarder ce qui est, à préférer la vérité quelle qu’elle soit à l’erreur. On peut étudier les galaxies lointaines ou proches si on le veut. On peut aussi ne pas les étudier et s’en détourner. Ce n’est certes pas l’intelligence humaine qui crée les galaxies, mais l’intelligence humaine peut détourner son regard de toute réalité quelle qu’elle soit, ou bien au contraire tourner son regard vers et chercher à connaître. Celui qui connaît une réalité en profondeur c’est parce qu’il s’y intéresse. L’intelligence est donc mue du dedans par l’intérêt qu’elle porter à une réalité quelconque. L’intelligence est d’autant plus profonde que l’intérêt est plus profond.