Oui, l’âme elle est bien en état de contrition parfaite si au purgatoire, mais ses « puissances » n’y pouvant être (en cet état) et correspondre (par quel miracle, sinon ?), la souffrance l’occupe et la travaille en la purifiant pour les rendre compatibles. En fait, la souffrance n’est qu’un effet de cette purification et c’est pourquoi l’âme y adhère, cette souffrance pallie son impuissance à y parvenir ou y être parvenue par elle-même.Coco lapin a écrit : ↑mar. 05 mars 2024, 12:49Il me semble que les âmes du purgatoire ont dès le début la charité parfaite : elles ne peuvent aimer que Dieu et rien vouloir d'autre que sa très sainte volonté.
Non, cela serait le fruit d’une indulgence, donc un don de Dieu. Le purgatoire a précisément pour rôle d’y pallier et cela demande du temps.Coco lapin a écrit : ↑mar. 05 mars 2024, 12:49Leur "cervelle", leur caractère, leur volonté, etc, tout ça est déjà corrigé d'entrée de jeu..
Mais il faudrait plutôt parler ici de « puissances de l’âme », plutôt que de cervelle, caractère, volonté, etc.
Oui c’est médicinal. Mais c’est aussi là que se tient la « balance » (et donc ce n’est pas une punition à proprement parler) et non dans le fait de remettre ou non la peine, ce qui relève de la miséricorde.Coco lapin a écrit : ↑mar. 05 mars 2024, 12:49On peut voir ça comme une punition "médicinale" puisque ça permet ensuite d'entrer au paradis, mais ça reste une punition quand même.
Si vous déplacez arbitrairement cette balance pour y faire intervenir autre chose ayant trait à la miséricorde, vous vous mettez en position de juger injustement du comportement de Dieu et cela ne va plus.
Le seul fait de vous en apercevoir devrait vous retenir d’aller plus loin et vous recentrer sur un acte de foi et d’abandon en sa divine providence. S’il peut être agaçant d’avoir des pensées qui nous semblent justes mais qui conduisent au blasphème, il faut avoir le courage de les abandonner avant de leur avoir trouvé une solution et de s’en remettre à Dieu. De se contenter d’une pratique plus sainte et charitable.
Coco lapin a écrit : ↑mar. 05 mars 2024, 12:49Justement, si ce n'est pas mérité du tout, c'est une injustice, par définition ("immérité" et "injuste" sont synonymes). Disons que c'est une injustice positive.ChristianK a écrit :Ca va plus du tout avec le Docteur commun. Par définition un don par libéralité n’est pas obigatoire, ni exigé en justice, encore moins en justice commutative. Le libéral aime donner ses biens (dans les limites de la vertu de prudence) sans que ce soit mérité aucunement, en justice ou autrement.
Non, un don n’a rien d’injuste et ne réclame aucune compensation, le voir ainsi c’est supprimer la liberté de Dieu.Coco lapin a écrit : ↑mar. 05 mars 2024, 12:49Un don est une injustice qui consiste à donner "injustement". C'est pourquoi Dieu ne fait pas de dons gratuits. Il réclame toujours des compensations (il faut l'aimer, obéir, souffrir, etc).
C’est prendre une position d’opposition à Dieu et à sa nature-même. Vous devriez réfléchir aux conséquences que cela a et oublier un peu la justesse théorique de certains raisonnements qui semblent conçus pour rejeter Dieu, non pas son existence mais ce qu’il est, ce qui est bien plus grave.
La seule chose qui pourrait se dire, c’est que de ne pas bénéficier d’un don (d’une indulgence) est une punition, mais à condition que l’indulgence qui aurait été « gagnée » pour être attribuée de façon précise à cette âme soit redistribuée autrement, voire que l’âme n’ait pas été choisie pour bénéficier d’une indulgence dont le bénéficiaire était anonyme.
Or Dieu sait ce qu’il fait, et la façon dont il se manifeste nous révèle mieux qui il est et vaut adoration. Vaut justice aussi. Vaut miséricorde encore. Tout dépend des circonstances qui nous le font comprendre et pourquoi, car les interventions de Dieu nous libèrent toujours.
Nous nous mettons à nous-même nos plus lourdes chaînes et cela s’appelle le péché.