Quelle arithmétique ! Et quelle méconnaissance de ce qu’est la contrition parfaite, comme s’il était possible qu’elle soit partielle en ne concernant que certains péchés et pas d’autres ! Ce qui revient à dire que l’on aime Dieu dans certains cas et pas d’autres où notre avis prévaudrait sur le sien !Coco lapin a écrit : ↑sam. 17 févr. 2024, 22:28Au final y aura deux catégories de gens : ceux qui auront fait la volonté de Dieu, et ceux qui n'auront pas voulu observer tous ses commandements. Les premiers sont sauvés, les autres sont en enfer. Alors, mieux vaut avoir une contrition imparfaite de tous ses péchés, que d'avoir la contrition parfaite de quelques péchés sans avoir aucune contrition concernant certains péchés. Mieux vaut 30 sauvés par peur de l'enfer contre 70 damnés, que 5 sauvés par pur amour de Dieu contre 95 damnés.
Ce que vous ne comprenez pas comme beaucoup d ‘autres, c’est que la contrition parfaite soit possible alors que nous sommes encore des pécheurs.
L’orgueil est là, tapi, encore…
Eh bien si, elle est possible, et c’est pourquoi et c’est alors que chaque fois que l’on pêche, c’est pour nous une vraie catastrophe. De quoi nous faire paraître bipolaire, si on ne savait se retenir. Car à chaque fois que l’on pèche alors, c’est aussi à la fois non sans retenue ni explosion, un vrai paradoxe…
Pour éviter cela, beaucoup se sont recroquevillés sur une observance de principe et ont refoulé tout ce que cela contenait de mauvaise foi. Mais cela c’est de la contrition imparfaite, celle qu’ici vous prônez ouvertement.
Après tout, si cette foi vous suffit (et bien que ce ne soit pas le discours de Jésus qui nous le permette…)… mais non, elle ne vous suffit pas puisque vous la rejetez, et ne l’adoptez que pour en défendre le principe en laissant à chacun le droit d’y déroger comme vous selon les mêmes conditions. Et vous voudriez encore que cela s’appelle du courage ou de l’humilité ! Ce n’est qu’un marchandage, serait-il intellectuel…
La vérité, c’est qu’aucun de nous ne fait la volonté de Dieu, mais certains en sont plus conscients et reconnaissants d’être laissés en vie, alors leur vie changera en mieux.
Cela s’illustre avec vos prises de tête sur l’injustice du purgatoire ou la non-liberté de Dieu : le purgatoire, c’est pour transformer une contrition imparfaite en parfaite. Pour certains cela peut se faire en un éclair, pour d’autres non, parce qu’ils y auront trop résisté. C’est le même constat concernant ceux qui iront en enfer et qui « regretteront » leurs choix passés, mais trop tard. Si Dieu pouvait quand même « convertir » n’importe quelle âme, en quoi y serait-il tenu par justice ?
Il n’empêche que ce que vous « oubliez encore », c’est que dans la relation que chacun a avec Dieu, il y aura toujours un recours et tant que le jugement ne sera pas prononcé, et que ce recours relève de la foi – la vraie, pas celle qui connaît le dogme, mais celle de Marie à Cana, d’Abraham avant la destruction de Sodome, de la phénicienne, du centurion… et pour l’avoir, il faut avoir une vie en rapport.
Vous n’abuserez pas à coup de doctrine tarabiscotée des personnes qui auront fait l’expérience continue et croissante d’être exhaussés : ils savent à quoi cela tient et à quel point cela entretient quelle relation avec qui.