D'après ce que j'ai compris, des hommes politiques allemands s'en sont mêlés... et ça ne les regarde pas.papounet a écrit :Joseph Ratzinger du temps où il n'était qu'un simple théologien allemand s'interrogeait, dans les années 70, et ne dissimulait pas ses doutes quant à l'obligation du célibat pesant sur les prêtres catholiques. Cela ressort des archives de l'épiscopat allemand qui contient une pétition signée par lui sur ce sujet.
La communauté catholique allemande s'agite actuellement sur la pertinence du célibat et en débat.
Ceci dit, il faut voir de quoi on parle: de diocèses qui ont été incapables d'engendrer des vocations durant des années et qui s'inquiètent de la catastrophe très prochaine en termes d'effectifs.
D'où la solution simple: ordonner prêtre des hommes mariés, qui n'ont plus de charge de famille. J'ajouterai qu'avec un peu de chance ils ont une retraite ou une pension qui leur permet de rendre service gratuitement à l'Eglise (c'est moi qui ajoute ça, mais je serais étonné que ça n'entre pas dans les calculs, et ça serait d'ailleurs parfaitement légitime). Bon, je ne sais pas combien ils ont de diacres permanents, parce que je ne vois pas comment ils pourraient ordonner prêtre des gens qui ne sont pas déjà prêts à être diacres permanents.
Personnellement, je ne suis pas du tout hostile à l'idée des prêtres mariés. Si le prêtre est censé être un modèle et si le célibat librement choisi représente l'état de vie le plus excellent, je ne suis pas sûr que vouloir soumettre obligatoirement un prêtre diocésain à un idéal de célibat monastique, sans qu'il mène pour autant vraiment une vie et une vocation monastiques, soit une bonne idée à la base, et je trouve que ça donne souvent des contre-témoignages (même si les scandales d'abus sexuels sont un mauvais prétexte: cela existe aussi là où il y a du clergé marié).
Mais ici, ce dont il s'agit est de maintenir un mourant en survie artificielle. Si l'Eglise d'Allemagne (et les autres qui seraient tentées par le même raisonnement) ne commence pas par un renouveau spirituel qui la rende capable d'engendrer des vocations, ordonner quelques prêtres mariés ne fera que prolonger l'agonie de quelques années, et continuer de bloquer le renouveau. Inversement, on peut constater que dans les communautés qui ont une vie chrétienne sérieuse, il y a suffisamment de vocations de célibataires, malgré l'obstacle (certain) que représente cet état de vie.
Bref, la pénurie actuelle de prêtres est vraiment la plus mauvaise raison de rétablir un presbytérat marié.
In Xto,
archi.