A propos de l''Eucharistie

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Yves54
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Yves54 » mar. 20 oct. 2009, 10:22

Sofia a écrit :Bonsoir,

Les questions sont faites pour être posées. Jacques Rigaut

Désolée, trouver de bons titres pour mes sujets, ce n'est pas mon fort...

Tir nourri de questions bêtes :
1 > A quel moment une hostie devient-elle le Corps du Christ ?
A la consécration
2 > Peuvent-elles être "dé-consacrées" (redevenir de simples morceaux de pain) ?
Non.
3 > Quelqu'un qui profane volontairement une hostie consacrée commet-il un péché mortel ? Et dans le cas d'une hostie non-consacrée ?
Pour une hostie consacré, oui, pour un hostie non-consacré, non.
4 > Comment et par qui les hosties sont-elles fabriquées ?
Généralement des couvents mais ça ne change rien, ce n'est que du pain avant la consécration.
5 > Si un prêtre ne prononce pas les paroles qu'il faut (Prenez, et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous etc.), c'est grave ?
Oui, l'hostie n'est pas consacré.
6 > S'il reste deux fidèles qui veulent communier mais une seule hostie, le prêtre a t-il droit de la couper en deux ?
Oui.
7 > Pourquoi communier avec la main droite et non la main gauche ?
On communie dans la bouche et à genoux.

Le reste n'est que "toléré" par la liturgie et ce n'est en aucun cas une norme.


8 > Un prêtre peut-il refuser de donner la communion à quelqu'un qui lui présente la main gauche ?
En théorie, il peut le faire si il juge que la personne ne se comporte pas correctement devant le corps du Christ.


9 > C'est normal (dans le sens "c'est la norme", c'est comme ça depuis toujours) que ce soit un laïque qui donne l'hostie ?
Non, totalement anormal. Normalement c'est un clerc qui la donne. Pour que cela soit un laïc il faudrait normalement l'autorisation de l'évêque.
10 > C'est habituel les gens qui communient à genoux et/ou sur la langue ?
C'est la norme.

11 > Pourquoi les fidèles ne boivent pas de vin, contrairement au prêtre ?
Par précaution.

Mais ça peut se faire, il n'y a plus d'interdiction à ce sujet.

12 > Un catholique pèche t-il lorsqu'il ne croit pas que l'hostie est vraiment le Corps du Christ (et qu'il communie quand même) ? Et quand c'est un prêtre ?
Que cela soit un prêtre ou un laïc, oui il pêche par manque de foi.

13 > Un catholique pèche t-il lorsqu'il va à la messe mais ne communie jamais, alors qu'il pourrait le faire ?
Non, sauf si celui-ci ne va pas communier à Pâque.
14 > Qu'appelle t-on communier sous les deux espèces ?
Communier au corps et au sang du Christ.
15 > Pourquoi on ne peut pas communier lorsqu'on est en état de péché mortel ?
Parce qu'on est coupé du Christ. Il faut donc se réconcilier avec lui avant de l'accueillir en nous.
16 > Si une hostie consacrée tombe par terre, que doit faire le prêtre ? J'imagine qu'il est hors de question de la jeter ?
Il ne la jette pas, il peut la conserver pour l'adoration par exemple. Mais normalement en utilisant le plateau, l'hostie ne doit pas tomber au sol.




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Cgs
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Cgs » mar. 20 oct. 2009, 11:03

Sofia a écrit :
Sofia a écrit :10 > C'est habituel les gens qui communient à genoux et/ou sur la langue ?
(Je suis en train de parcourir le forum dédié à la liturgie et je prend conscience qu'elle est vraiment bête, cette question-là.)

Il y a quelques minutes, je consultais un site sur les "miracles eucharistiques". Ces miracles sont-ils l'apanage de la seule Église catholique ?

Cordialement,
Bonjour,

Les miracles eucharistiques concernent par définition l'Eucharistie (désolé d'énoncer ce truisme). Donc il n'y a que l'Eglise catholique et les églises orthodoxes qui reconnaissent ces miracles.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Petite question sur l'eucharistie

Message non lu par Invité » jeu. 22 oct. 2009, 20:07

J'ai lu le topic "questions sur l'eucharistie".

Si j'ai bien compris, il semblerait que communier sans croire vraiment à la présence du Christ dans l'eucharistie est un péché. Mais que ce serait également un très grand péché d'aller communier en étant en état de pécher mortel.

N'étant évidemment pas une sainte, à la recherche de Dieu, et effectuant un retour à ma foi d'origine, je ne suis pas encore convaincue de la présence du Christ et il est évident que j'ai de nombreux péchés à mon actifs.

Ma démarche, n'est peut-être pas la bonne. Mais je désire retourner progressivement à l'église et trouver la foi. J'y suis retournée l'une ou l'autre fois et j'ai à chaque fois été communier. J'y vais dans une attitude de recueillement, d'humilité, de prière. Je ne suis pas prête du tout à aller me confesser. Mais je demande sincèrement pardon à Dieu pour mes fautes et erreurs commises et j'espère qu'Il m'entend et qu'Il me pardonnera. Je prie et j'essaie d'ouvrir mon coeur à l'amour de Dieu et essaie de croire à la présence du Christ dans l'hostie. Je le fais en toute humilité, et avec un très grand respect. Par contre, je ne vais à la messe que lorsque je suis dans ce genre de disposition et d'ouverture.

Alors est-ce que je commet un péché avec ma démarche ? La sincérité du coeur n'est-elle pas la plus importante ?

Veuillez me pardonnez si vous trouvez ma question très naïve. Peut-être a-t'elle déjà été posée de nombreuses fois.

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Xavi
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Re: Petite question sur l'eucharistie

Message non lu par Xavi » jeu. 22 oct. 2009, 20:54

Cher Touriste,

Vous posez une bonne question qui exprime beaucoup de sincérité dans votre démarche.

J’ai envie de vous répondre d’abord qu’il faut vous méfier des réponses.

L’Eglise a toujours profondément respecté la conscience personnelle. Elle rappelle bien sûr tout autant le devoir de la former à l’écoute du Magistère.

Oui, la sincérité du cœur est la plus importante, même si la lumière de la vérité a aussi son importance.

Dans son encyclique Splendor Veritatis, le Pape Jean-Paul a magnifiquement posé les jalons de toute réponse à ceux qui souffrent des discordances entre leurs choix personnels et l’enseignement de l’Eglise.

En bref, il distingue l’appréciation des actes de chacun en distinguant deux points de vue.

Un acte peut être intrinsèquement mauvais. Intrinsèquement, cela veut dire selon sa nature même, sa réalité objective, indépendamment de toute circonstance concrète, mais aussi de la personne qui le commet, de son cœur ou de sa conscience.

Beaucoup n’aiment pas cette approche précisément parce qu’elle ne tient pas compte des circonstances concrètes. Mais, cette approche permet de juger un acte en évitant de juger une personne. Dire que l’acte est intrinsèquement mauvais, ce n’est pas juger la personne qui le commet, ce n’est pas un jugement sur le choix personnel qu’une personne a fait dans des circonstances concrètes.

Apprécier un acte en prenant en considération les circonstances concrètes risque fort d’être un jugement d’une personne. Dieu est seul juge. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés.

Seul Dieu peut juger le cœur d’un homme et les choix qu’il fait en tenant compte des indications de sa conscience, de sa perception de toute la réalité en lui et en dehors de lui, mais l’Eglise peut donner des indications objectives et dire au peuple des croyants ce qui est intrinsèquement mauvais.

Sans juger les personnes.

Voilà, ce qui me semble utile à dire avant de répondre à votre question.

La réponse, vous la donnez vous-même. Vous rappelez les indications que l’Eglise demande de respecter. Ne pas respecter une indication de l’Eglise c’est un acte intrinsèquement mauvais, c’est un péché.

Vous pouvez certainement le confier à un prêtre dans une confession.

Mais, avez-vous commis un péché ? Seul Dieu peut répondre à votre question, car aucun homme ne peut vous juger, aucun n’a accès au fond de votre cœur.

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ti'hamo
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Re: Petite question sur l'eucharistie

Message non lu par ti'hamo » jeu. 22 oct. 2009, 22:27

"La sincérité du coeur n'est-elle pas la plus importante ?
Non.
Non, parce qu'on peut sincèrement... se tromper complètement. Bon, je ne dis pas que ça soit votre cas, mais c'est juste pour montrer que la sincérité ne fait pas tout. Si l'Église demande de ne communier que si l'on est baptisé et que l'on croit à la présence réelle, alors il vous faut respecter cette demande.

Mais il faut aussi être prudent sur ce qu'on entend par "croire à la présence réelle". D'aucun diraient que si vous déclarez vouloir y croire...alors vous avez la foi. Si, par "croire à la présence réelle", vous comprenez "en être pleinement conscient et la ressentir", alors, ce n'est pas ça. On peut très bien aller communier sans rien ressentir du tout. Mais on croit, on parle au Christ, malgré tout.

Ce qui compte, plus que la sincérité, c'est la volonté ; pas la volonté au sens de "avoir de la volonté", de force de caractère ou je ne sais quoi : la volonté au sens de se tourner vers Dieu volontairement. Vouloir croire, c'est déjà croire. (cf le père d'un enfant malade, dans les Évangiles, qui crie "Seigneur, je crois ! viens au secours de mon incroyance !")

Mais le mieux serait d'en parler avec un prêtre. C'est leur boulot, après tout... :D (de recueillir nos doutes sur ces sujets, sur notre foi, et de nous aider à y voir clair)
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Re: Petite question sur l'eucharistie

Message non lu par Invité » ven. 23 oct. 2009, 18:28

Je prie et j'essaie d'ouvrir mon coeur à l'amour de Dieu et essaie de croire à la présence du Christ dans l'hostie. Je le fais en toute humilité, et avec un très grand respect. Par contre, je ne vais à la messe que lorsque je suis dans ce genre de disposition et d'ouverture.

La prière, l'ouverture du coeur, l'écoute de la parole de Dieu, c'est important dans un cheminement de foi et petit à petit l'appel à participer à l'Eucharistie se fera sentir et vous serez de plus en plus consciente de la nécessité de cette démarche. Et vous la ferez avec d'autant plus de bonheur. Dans tout cela c'est la visée qui compte, votre intention profonde. Si quelquefois le retour se fait tout d'un coup comme Claudel ou Charles de Foucauld, le retour se fait avec le temps comme un mûrissement et un jour vous pourrez récolter. Je vous souhaite la joie de la récolte.

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Fée Violine
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Fée Violine » sam. 24 oct. 2009, 0:32

Je suis étonnée d'être la seule personne à considérer comme un péché grave de ne jamais communier alors qu'on pourrait.
C'est comme si on disait : est-ce que c'est grave de manger juste le strict minimum pour ne pas mourir. Ou bien : est-ce que c'est mal si je ne parle ni ne souris jamais à mon mari ni à mes enfants, car après tout aucune loi ne m'y oblige.
Un enfant n'est pas déclaré adoptable tant que ses parents lui écrivent une fois par an. Pourtant un enfant qui ne reçoit pour tous soins parentaux qu'une lettre par an, on peut trouver ça un peu insuffisant... Là c'est un peu pareil.

Aimer Dieu n'est pas facultatif, selon notre humeur. La première de toutes les lois nous ordonne d'aimer Dieu de tout notre coeur, de toutes nos forces et de tous nos moyens.

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Christophe
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Christophe » sam. 24 oct. 2009, 7:04

Fée Violine a écrit :Je suis étonnée d'être la seule personne à considérer comme un péché grave de ne jamais communier alors qu'on pourrait.
En tous les cas, chère Dominique, cela n'est pas ce qu'enseigne l'Église... qui ne fait obligation de ne communier qu'au moins une fois l'an, à Pâques. Ce qui est obligatoire, aux yeux de l'Église, c'est d'assister à la messe dominicale. ;)
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archi
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par archi » sam. 24 oct. 2009, 8:24

Christophe a écrit :
Fée Violine a écrit :Je suis étonnée d'être la seule personne à considérer comme un péché grave de ne jamais communier alors qu'on pourrait.
En tous les cas, chère Dominique, cela n'est pas ce qu'enseigne l'Église... qui ne fait obligation de ne communier qu'au moins une fois l'an, à Pâques. Ce qui est obligatoire, aux yeux de l'Église, c'est d'assister à la messe dominicale. ;)
Peut-être ne faut-il pas confondre minimum juridique (qui a, je crois, été instauré à une époque où les gens tendaient à ne jamais communier) et pratique souhaitable à la mesure de ses possibilités?

Notre progrès spirituel se mesure-t-il au respect d'obligations minimales? Notre Seigneur qui se donne dans l'Eucharistie ne mérite-t-il pas qu'on s'intéresse aux grâces qu'il donne plus d'une fois par an?

Il est vrai qu'il reste la communion spirituelle le Dimanche. Après, tout dépend du contexte. A une époque où la communion était rare, où les exigences en matière de jeûne étaient restrictives et les horaires de messe également, on peut admettre qu'un comportement "dans la moyenne" est seulement, si j'ose dire, le signe d'une ardeur moyenne à se tourner vers Notre Seigneur, ce qui n'est peut-être pas un péché, mais devons-nous pour autant nous en contenter?

A l'époque actuelle, où la communion fréquente a été encouragée, où l'exigence du jeûne a été relaxée jusqu'à disparaître (on ne peut pas dire le jeûne actuellement demandé 1h avant la communion soit un jeûne, on a sans doute été trop loin de ce côté-là...), où les horaires de messe sont bien plus fréquent, il me semble que se priver de communion sans raison valable est facilement de l'orgueil.

Evidemment, il faut toujours se poser la question de communier à bon escient, sans être en état de péché mortel (je pense qu'on a parfois un peu utilisé ce terme à tort et à travers...) et surtout en étant conscient de ce qui se trouve dans la Sainte Hostie, en étant conscient de la grâce qui nous est faite et en reconnaissant ses péchés.

Au fond, tout cela se résume en une chose: pouvons-nous nous contenter d'être des fidèles médiocres, préoccuppés par les affaires de ce monde et dont l'intérêt pour Notre Seigneur et pour les choses divines est peu fervent?

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Gerald
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Gerald » sam. 24 oct. 2009, 15:04

Fée Violine a écrit :Je suis étonnée d'être la seule personne à considérer comme un péché grave de ne jamais communier alors qu'on pourrait.
C'est comme si on disait : est-ce que c'est grave de manger juste le strict minimum pour ne pas mourir. Ou bien : est-ce que c'est mal si je ne parle ni ne souris jamais à mon mari ni à mes enfants, car après tout aucune loi ne m'y oblige.
Un enfant n'est pas déclaré adoptable tant que ses parents lui écrivent une fois par an. Pourtant un enfant qui ne reçoit pour tous soins parentaux qu'une lettre par an, on peut trouver ça un peu insuffisant... Là c'est un peu pareil.

Aimer Dieu n'est pas facultatif, selon notre humeur. La première de toutes les lois nous ordonne d'aimer Dieu de tout notre coeur, de toutes nos forces et de tous nos moyens.
Le catéchisme de saint Pie X n'oblige à la communion que pour Pâques et en danger de mort. Il est très bon de communier fréquemment pourvu qu’on le fasse avec les dispositions requises. Le problème actuellement n'est certainement pas chez ceux qui ne communient pas tous les dimanches, mais plutôt chez ceux qui communient tous les dimanches et ne se confessent jamais (on voit fréquemment des ministres de la République communier alors qu'ils soutiennent l'avortement).

§ 5. Le précepte de la communion.

*Quand y a-t-il obligation de communier ?

Il y a obligation de communier tous les ans, à Pâques, chacun dans sa paroisse ; et de plus, quand on est en danger de mort.

*A quel âge commence à obliger le commandement de la Communion pascale ?

Le commandement de la Communion pascale commence à obliger à l’âge où l’enfant est capable de s’en approcher avec les dispositions requises.

*Ceux qui ont l’âge d’être admis à la Communion et qui ne communient pas pèchent-ils ?

Ceux qui, ayant l’âge d’être admis à la Communion, ne communient pas, ou parce qu’ils ne veulent pas ou parce que, par leur faute, ils ne sont pas instruits, pèchent certainement. Leurs parents ou ceux qui les remplacent pèchent de leur côté si le retard de la Communion arrive par leur faute et ils devront en rendre un grand compte à Dieu.

*Est-il bon et utile de communier souvent ?

Il est très bon de communier souvent, et même chaque jour, selon le désir de l’Eglise, pourvu qu’on le fasse avec les dispositions requises.

*Avec quelle fréquence peut-on s’approcher de la sainte Table ?

On peut s’approcher de la sainte Table aussi souvent que le conseil en est donné par un pieux et docte confesseur.

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Kerniou
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Kerniou » sam. 24 oct. 2009, 18:51

Je crois, chère Fée Violine, que je parlerais plutôt de manquement, ou de démarche incomplète ou inachevée.
Comme si, lorsqu'on accepte une invitation, on ne prenait pas le repas. Votre question est légitime.
Nous sommes invités au partage du Pain, alors pourquoi ne pas en prendre ?
Je dirais que la communion est une réponse à un appel, un besoin de partag, un élan vers la Table servie.
Mais certains n'entendent pas le message de cette manière...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Fée Violine
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Fée Violine » sam. 24 oct. 2009, 20:03

Notre progrès spirituel se mesure-t-il au respect d'obligations minimales?
Je vais encore ergoter : il ne s'agit pas de "notre" progrès spirituel, nous ne somems pas le centre du monde. Il s'agit de Dieu ! C'est lui qui est important.
Christophe, les lois de l'Eglise sont sages. Mais elles sont des moyens, pas des fins. Notre fin ultime, c'est Dieu.
Sinon, on risque de retomber dans la vision des pharisiens...

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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par ti'hamo » sam. 24 oct. 2009, 22:21

...Dans le fait de ne JAMAIS communier alors que l'on pourrait, je verrais surtout une âme trop scrupuleuse, encline au désespoir, et se privant du seul remède possible à l'indignité qu'elle voit en elle ; aussi, une sorte d'orgueil, ou de présomption : ne jamais communier alors que l'on pourrait, si c'est parce qu'on s'en pense indigne, ce serait donc penser qu'on devrait aller communier une fois que l'on se serait "rendu digne"... ce qui est de la présomption.

Mais c'est une tactique classique du diable, sûrement, d'essayer de nous détourner ainsi de la communion - le scrupule est une arme courante du démon contre le chrétien.


S'il s'agit d'assister à la messe sans jamais se poser la question d'aller communion ou sans jamais en ressentir le besoin, alors c'est de l'indifférence, donc un autre genre de péché.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Invité » dim. 25 oct. 2009, 10:00

Fée Violine a écrit :L'amour n'est pas une question juridique !
Fée Violine, sur le fond nous sommes d'accord. Mais quand vous affirmez que c'est un "péché grave" que de ne pas communier lorsque l'on en a la possibilité, vous énoncez justement une sentence juridique, fausse qui plus est. C'est au pire un péché véniel.

Bien à vous.

Pierre-Antoine
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Re: Questions sur l'Eucharistie

Message non lu par Pierre-Antoine » dim. 25 oct. 2009, 23:49

Ce n'est as un péché en soit que de ne pas communier à chaque messe. S'en est de ne jamais communier (on ne suit pas les préceptes de l'Eglise).

Ce que dit ti'hamo est fort juste : le fait de ne communier que rarement relève sans doute du scrupule. La non communion n'est alors qu'une conséquence de ce péché de scrupule.

En revanche il est souhaitable de communier le plus souvent possible.

Il est important de distinguer ce qui est une faute, de ce qui est un manque de perfection. L'un nous éloigne de Dieu objectivement. L'autre ne fait aller vers lui, mais moins vite que l'on ne l'aurait pu.
Ce qui est de l'ordre du péché est bien ce qui éloigne de Dieu, du péché grave ou mortel ce qui coupe de Dieu (il faut bien entendu les deux conditions pour qu'un acte soit effectivement un péché mortel : la matière et la conscience; Je vous invite à relire les §1846 s.q. avant de poursuivre cette discussion.
CEC §1854 s.q. a écrit : IV. La gravité du péché : péché mortel et véniel

1854 Il convient d’apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l’Écriture (cf. 1 Jn 5, 16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s’est imposée dans la tradition de l’Église. L’expérience des hommes la corrobore.

1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.

1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :

Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu’il soit contre l’amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l’amour du prochain, comme l’homicide, l’adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n’est cependant pas contraire à l’amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 88, 2).

1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

1862 On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.

1863 Le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l’Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. " Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle " (RP 17) :

L’homme ne peut, tant qu’il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais ces péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins : si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comptes. Nombre d’objets légers font une grande masse ; nombre de gouttes emplissent un fleuve ; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance ? Avant tout, la confession ... (S. Augustin, ep. Jo. 1, 6).

1864 " Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis " (Mt 12, 31 ; cf. Mc 3, 29 ; Lc 12, 10). Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.

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