Message non lu
par ti'hamo » mer. 01 sept. 2010, 13:05
@Bip1
. Mais, il semblerait que vous considériez implicitement comme finalité de nos actes, de toute façon et à tout âge de la vie, la recherche avant tout d'un plaisir personnel (s'ouvrir aux autres, être plus attentifs... pour un plaisir différent, plus profond). Ce qui, d'une part, demeurerait donc de l'égoïsme, y compris à l'âge adulte et non pas seulement à l'adolescence, d'autre part est justement le fond du problème : pourquoi et comment ne pas s'entraîner, se pousser, à agir avant tout dans son propre intérêt à soi.
. Si donc il y a une différence entre la masturbation de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte, c'est une différence dans les implications morales et dans la responsabilité morale, mais cela ne signifie pas que cela soit "normal" dans le sens de "laisser faire" :
si un jeune enfant se caresse pour expérimenter des sensations, on ne va effectivement pas le faire exorciser, et on s'attend à ce que ce comportement apparaisse, MAIS dans le même temps, on lui apprendra déjà que son corps n'est pas quelque chose qu'il possède, n'est pas un objet, qu'il pourrait utiliser ou avec lequel il pourrait jouer pour se procurer des sensations agréables.
On pourra déjà lui apprendre que le plaisir est normalement quelque chose d'agréable qui accompagne parfois un bien, mais qu'on ne doit pas chercher à forcer ce plaisir.
De même, chez l'adolescent, la masturbation n'a pas la gravité morale qu'elle aurait chez un adulte (encore plus un adulte marié) - cependant, ça n'est pas non plus une "découverte de son corps" saine, et ça ne le dispose justement pas du tout à devenir un adulte sain(t) dans ses rapports à autrui.
. Qu'il soit prévisible et "normal" qu'un comportement apparaisse à un âge donné, ne signifie absolument pas qu'il ne doit pas être canalisé et découragé : la jalousie, la haine, les disputes, la violence, la cruauté, sont également des comportements qu'il est habituel de voir apparaître durant l'enfance. Cela n'en fait pas des modes de "découverte" de son entourage sains ni souhaitables.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]
“Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.”
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression