L'Église sainte, catholique et apostolique, nous enseigne donc en même temps le Père et le Fils monogène,
venu de lui hors du temps, sans flux, impassiblement, insaisissablement ; et qu'il y a un seul Dieu, comme le feu avec sa lumière.
Le feu n'est pas d'abord, puis la lumière; ils sont en même temps ; et de même que la lumière vient toujours du feu,
qu'elle est toujours en lui, jamais séparée de lui, de même le Fils vient du Père, jamais il n'est séparé de lui de quelque façon que ce soit, toujours il est en lui. Mais la lumière venue du feu, sans séparation et demeurant toujours en lui,
n'a pas sa propre substance à côté du feu ; elle est la propriété naturelle de ce dernier. Tandis que le Fils,
le monogène de Dieu, né du Père sans séparation ni intervalle et qui demeure toujours en lui,
a sa propre hypostase à côté de celle du Père.
Mais son âme humaine... elle est comme la nôtre (excepté le péché originel) ? (ne me dites pas qu'il va comparaitre au jugement dernier!).
N'y a-t-il jamais de "conflit" entre ses deux volontés (humaines et divines) ?Cette âme humaine que le Fils de Dieu a assumée est douée d’une vraie connaissance humaine. En tant que telle celle-ci ne pouvait pas être de soi illimitée : elle était exercée dans les conditions historiques de son existence dans l’espace et le temps. C’est pourquoi le Fils de Dieu a pu vouloir en se faisant homme " croître en sagesse, en taille et en grâce " (Lc 2, 52) et de même avoir à s’enquérir sur ce que dans la condition humaine on doit apprendre de manière expérimentale (cf. Mc 6, 38 ; Mc 8, 27 ; Jn 11, 34 ; etc.). Cela correspondait à la réalité de son abaissement volontaire dans " la condition d’esclave " (Ph 2,7).
Quand Jésus pleure avant d'être arrêté au Mont des Oliviers, c'est l'homme ou Dieu qui est triste ?475 De manière parallèle, l’Église a confessé au sixième Concile œcuménique (Cc. Constantinople III en 681) que le Christ possède deux volontés et deux opérations naturelles, divines et humaines, non pas opposées, mais coopérantes, de sorte que le Verbe fait chair a voulu humainement dans l’obéissance à son Père tout ce qu’il a décidé divinement avec le Père et le Saint-Esprit pour notre salut (cf. DS 556-559). La volonté humaine du Christ " suit sa volonté divine, sans être en résistance ni en opposition vis-à-vis d’elle, mais bien plutôt en étant subordonnée à cette volonté toute-puissante " (DS 556).
Le Catéchisme répond à pas mal de vos questions : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1G.HTMPour nous, nous disons que le Fils de Dieu s'est revêtu de notre humanité sujette aux souffrances, mais sans que la divinité ait cessé d'être impassible, car le Fils de Dieu a souffert, non pas d'une manière imaginaire, mais en réalité, tout ce que l'Écriture atteste qu'il a souffert dans la nature qui pouvait souffrir en lui, c'est-à-dire dans la nature humaine dont il s'était revêtu. St Jérôme