Honore ton père et ta mère

[philémon.siclone]

Quelle application feriez-vous de ce commandement dans une famille où votre père vous a toujours rabaissé et humilié, et n'a jamais usé d'autre langage que les paroles blessantes et remplies de colère pour communiquer, et cela avec l'assentiment passif de votre mère ? Continueriez-vous à leur rendre visite, et à vous prêter à un jeu de relation parfaitement injuste et malsain, qui se poursuit dans l'âge adulte, comme si de rien n'était, alors qu'ils ne vous témoignent toujours aucun respect ? N'y a-t-il pas un moment, dans ce cas précis, où il est nécessaire de couper le cordon avec la famille, voire de couper les ponts, ne serait-ce que pour se donner les moyens d'évoluer de son côté, de remettre en question son rapport au monde, de retrouver presque de l'intimité morale ?

Merci de m'éclairer de vos conseils, sur un plan spirituel et chrétien.

N'est-il pas dit : L'homme quittera son père et sa mère, ou encore : Je suis venu porter le glaive, qui ne hait pas son père et sa mère ne peut être mon disciple.

[Griffon]

Bonsoir Philemon,

Comme je vous aime quand vous posez des questions !
Ce sont de vrais questions de vie.

Comme tout relation, la relation parent-enfant dépend des 2 parties.

Lorsque cette relation est difficile, voir impossible, il s'agit pour l'enfant (que nous sommes tous) de mettre la paix dans son coeur par rapport à ses parents.
Parfois, cela nécessite une prise de distance.

Ce travail de pardon a 3 étapes.
1) remettre ses parents en Dieu.
Et ne plus s'en préoccuper.
On reconnait que nous sommes incapables de pardon, mais Dieu en reconnaissant en Dieu la source, on Lui confie nos parents (ou, le plus souvent, l'un des deux) pour que Lui fasse son oeuvre divine de pardonner.

2) s'abstenir de toute critique, et ne plus les écouter, ni même les admettre
C'est un pas de plus.
A faire quand on est prêt. Très utile quand on a des frères et sœurs.

3) parvenir a les aider a nouveau, en supportant leurs manières
L'Esprit est alors actif en nous.


Quoiqu'il en soit, étant de mauvais juge lorque nous sommes partie, il vaut mieux se faire aider d'un pere spirituel.


Règle supplémentaire a garder à l'oeil,
Les aider dans le besoin et savoir que si on refuse leur maintenue et qu'ils meurent, ce sera difficile de s'en remettre, meme si les dégâts ne sont pas apparents.

Cordialement,

Griffon.

[Esperanza]

N'y a-t-il pas un moment, dans ce cas précis, où il est nécessaire de couper le cordon avec la famille, voire de couper les ponts, ne serait-ce que pour se donner les moyens d'évoluer de son côté, de remettre en question son rapport au monde, de retrouver presque de l'intimité morale ?

Si, cela est même nécessaire si vous avez à bâtir de votre côté, une vie personnelle et intime; et pour également trouver qui vous êtes, SANS le regard de cesparents qui, de toute façon, resteront VOS parents. Continuez à prier pour eux, et à vous savoir leur enfant,au -dedans, mais au plan pratique, quittez-les au moins un temps; remettez les au Père Tout-Puissant, LUI seul Sait . et fera au mieux sans vous.
Il est des liens qu'il faut rompre pour VIVRE, à tous points de vue;
Quand ils enchainent comme les vôtres,il semble urgent de les rompre, au moins extérieurement;
Car il faut faire un T long travail pour sortir d'un tel engrenage;
Avec Dieu tout est possible; Mais il n'empêche que vous devez agir aussi; Dieu FAIT, dans la mesure où nous nous défaisons de ce qui nous retient tropà la terre. Et ces liens là en font partie...
bon courage!
que Marie vous accompagne!

[Laurent L.]

Bonsoir Philémon !

Je suis venu porter le glaive, qui ne hait pas son père et sa mère ne peut être mon disciple.

Cette parole de Jésus-Christ nous indique que le respect du quatrième commandement ne doit pas être une entrave à la volonté divine.

Quelle application feriez-vous de ce commandement dans une famille où votre père vous a toujours rabaissé et humilié, et n'a jamais usé d'autre langage que les paroles blessantes et remplies de colère pour communiquer, et cela avec l'assentiment passif de votre mère ? Continueriez-vous à leur rendre visite, et à vous prêter à un jeu de relation parfaitement injuste et malsain, qui se poursuit dans l'âge adulte, comme si de rien n'était, alors qu'ils ne vous témoignent toujours aucun respect ? N'y a-t-il pas un moment, dans ce cas précis, où il est nécessaire de couper le cordon avec la famille, voire de couper les ponts, ne serait-ce que pour se donner les moyens d'évoluer de son côté, de remettre en question son rapport au monde, de retrouver presque de l'intimité morale ?

Il me semble que si vos parents vous vampirisent, une certaine prise de distance peut être nécessaire. Mais seul un confesseur inspiré pourrait répondre avec justesse à votre problème, je pense...

[PriereUniverselle]

Quelle application feriez-vous de ce commandement dans une famille où votre père vous a toujours rabaissé et humilié, et n'a jamais usé d'autre langage que les paroles blessantes et remplies de colère pour communiquer, et cela avec l'assentiment passif de votre mère ? Continueriez-vous à leur rendre visite, et à vous prêter à un jeu de relation parfaitement injuste et malsain, qui se poursuit dans l'âge adulte, comme si de rien n'était, alors qu'ils ne vous témoignent toujours aucun respect ? N'y a-t-il pas un moment, dans ce cas précis, où il est nécessaire de couper le cordon avec la famille, voire de couper les ponts, ne serait-ce que pour se donner les moyens d'évoluer de son côté, de remettre en question son rapport au monde, de retrouver presque de l'intimité morale ?

Merci de m'éclairer de vos conseils, sur un plan spirituel et chrétien.

N'est-il pas dit : L'homme quittera son père et sa mère, ou encore : Je suis venu porter le glaive, qui ne hait pas son père et sa mère ne peut être mon disciple.

Si vous en souffrez beaucoup, et que vous ne pouvez pas devenir un lien de paix pour eux, priez pour chacun d'eux en prenant de la distance. Allez voir un psychologue pour aquérir votre autonomie, et prendre les choix utiles ! De loin, en espaçant les visites, les tensions se calment et parfois on peut mieux s'entendre au cours des retrouvailles moins conflictuelles ! Parlez en aussi à votre Curé, il pourra certainement vous aider.

[papillon]

"Honore ton père et ta mère" peut-il aussi s'appliquer à des parents adoptifs ?

Bien sûr que oui, n'est-ce pas ?

"Père" et "mère" désignent tout homme et toute femme qui tient ce rôle auprès d'un enfant, qui consiste à l'aimer, le protéger, l'éduquer, veiller à sa sécurité, à son intégrité physique et psychologique, et le guider pour qu'il devienne un adulte équilibré et responsable. Des parents, ce sont bien plus que des géniteurs.
On ne peut demander à un parent d'être parfait, évidemment, personne ne l'est. Mais on peut s'attendre à ce qu'il essaie honnêtement de remplir son rôle de parent au meilleur de ses capacités, et de son amour.

Malheureusement il y a des parents qui sont surtout des parents biologiques et se soucient fort peu des autres aspects de la chose.
Il faut, je suppose, les aimer aussi, en leur qualité de parents...biologiques.
Mais il faut dans ce cas se libérer de tout espoir d'attachement affectif qui ne pourrait jamais être, ne plus entretenir un appel, une attente sans cesse déçue et trahie. Cesser d'entretenir la blessure.
Cesser de se culpabiliser surtout de ne pas éprouver d'affection pour ces parents qui n'ont pas su eux-mêmes établir ce lien.

En somme, Philémon, je crois que vous pouvez toujours veiller à ce qu'ils ne souffrent pas (maladie, accident etc) sans vous tourmenter outre mesure de ne pas être le fils aimant et dévoué que vous auriez sans doute aimé "pouvoir" être.
Ce genre de relation intime ne peut se faire à sens unique.
Il faut vous en libérer.

[Kerniou]

Honorer son père et sa mère suppose qu'ils sont "honorables"; ce qui n'est pas toujours le cas.
Les parents ont des devoirs envers leurs enfants dont le premier est de les aimer et non de les dévaloriser ni de les humilier.
Il est un âge où les enfants quittent leurs parents pour vivre leur vie d'adulte dans le mariage ou dans le mode de vie qu'ils ont choisi. Alors, les relations se modifient et une distance naturelle s'instaure: chacun vit sa vie; ce qui, généralement, n'empêche pas la poursuite de bonnes relations, mais ce n'est pas toujours possible.
Comme le dit Papillon,dans une relation, on n'est pas seul et il faut faire avec l'autre, les autres. Si l'on peut changer soi-même au prix d'efforts soutenus, on ne peut changer autrui et, à fortiori, quand ils n'en ont pas envie ou n'en voient pas la nécessité.
A quel moment couper le cordon ? Dans un cas de souffrance, c'est quand la souffrance vous étouffe, c'est quand vous ne pouvez plus la supporter.
Vous avez raison: il y a quelque chose de malsain à rester dans une situation qui vous perturbe.
Cependant couper le cordon n'est pas toujours aussi simple qu'on le souhaiterait. Cette rupture doit être préparée avec des amis et/ou un conseiller spirituel par exemple, voire parlée avec les parents, si possible, mais annoncée de façon ferme et indiscutable.
Elle ne doit pas conduire à la culpabilité mais à la liberté.
Tout ceci est plus facile à dire qu'à faire et reste surtout douloureux à vivre.

[pechemignon]

N'oublier pas la loi du seigneur qui demande d'aimer nos ennemis. Vous savez ce que aimer signifie dans le contexte chrétien? et bien c'est faire pour les autres et en particulier pour nos ennemies ce que le Christ a fait pour nous, c'est à dire être prêt à souffrir et à mourir pour le prochain fuse t'il mon ennemi!

Je ne sais ce que vous entendez par couper les liens avec vos parents. Si cela consiste à ne plus les aimer alors là je dis non ne couper pas, si on doit aimer son ennemi à plus forte raison nos parents fuse t'il des mauvais parents.

Et pour parvenir à aimer son ennemi, je pense qu'il suffit de fortifier sa Foi, de façon de reconnaître le Christ dans notre prochain, ainsi c'est en réalité le Christ qu'on aime à travers le prochain, et tout deviendra alors possible

[DavidB]

Pour ma part, je me retrouve dans ce que vous dites, j'ai eu une relation assez mauvaise avec un père malade, et une mère qui n'en finissait jamais de ramasser les pots cassés...

1- Reconnaître que nos parents, devant Dieu, ne sont plus nos parents, mais nos frères et soeurs en Dieu.
2- Si vous voyiez un pur étranger malade, vous ne le jugeriez probablement pas, reconnaître que nos parents sont de pauvres pécheurs pareils comme soi. Changer notre relation vis-à-vis de nos parents, les liens infantiles n'ont plus leur place. À l'âge adulte, les liens infantiles sont abusifs.
3- Honorer son père et sa mère, pour moi, c'est être capable de reconnaître, malgré l'ampleur des blessures, ce que nous avons pu recevoir de bon à travers toutes les souffrances. Même si dans ma famille c'était pas toujours rose, je suis capable de reconnaître des moments clés où même mal aimé, il y avait de l'amour. Pour moi honorer ses parents, c'est arriver à reconnaître ces moments d'amour, même manqués, même mal faits, et d'essayer d'en partager le meilleur autour de soi, et de continuer à le faire grandir au-delà de ce que nos parents ont pu faire, et si possible, de même leur en remettre quelques fruits lorsqu'ils sont dans leurs vieux jours...

En tout cas, ce fût ma façon de l'interpréter pour ne pas achopper sur ce commandement avec mon contexte familial difficile.


David

[Kerniou]

Tout à fait d'accord avec vous, David.

[mozaya]

Notre vie sur terre est pour un but précis qui sait, peut être es là ta mission, rendre tes parents meilleur si selon toi ce n’est pas le cas, je pense que te couper d’eux c’est admettre que la manière dont ils t’ont traité est la bonne ; et les laisser vivre dans une condition pas très confortable pour un enfant de Dieu.
Il est préférable que tu continus à leur témoigner ton amour par tes visites et surtout à les porter en prière, fait le d’abords en tant qu’enfant de Dieu et aussi en tant qu’un enfant qui honore ses parents. Ce n’est peut être pas facile mais essai au moins.

Si j’ai bien retenue quelque chose de ma vie chrétienne c’est que l’amour que Dieu à pour nous est infiniment grand ; alors demande ce cet amour pour toi en vers tes parents et mais aussi pour eux même en vers toi.

[Estel]

C'est un commandement qui m'a toujours fait quelque peu grincer des dents ...

c'est sans doute du au fait qu'à mon age, je n'ai pas de recul face à l'autorité et à l'éducation de mes parents..
Le problème est que je crois la meme chose qu'eux, et que les affrontements inévitables se font sur les petites choses, ce qui fait que je n'ai pas l'impression qu'ils se rendent compte (surtout ma mère) de la chance qu'ils ont d'avoir une fille qui ne refuse pas d'aller à la messe, de partir en vacances avec eux, qui s'habille décemment, qui ne fume pas, ne se drogue pas , ne sort presque jamais et aura son bac sans trop s'arracher les cheveux ...

[philémon.siclone]

Bonjour,

Pardonnez-moi de n'avoir pas réagi immédiatement à vos réponses : je ne possède plus d'abonnement internet. J'avais grand besoin de me "déconnecter" de la "toile". J'ai très peu de temps pour écrire, furtivement, depuis un poste de fortune.

Je vous remercie pour vos réponses.

Pour ce qui est de mes parents, j'essaie de ne pas me positionner frontalement vis-à-vis d'eux, ni de rompre brutalement nos liens, mais plutôt de prendre quelques distances, en espaçant mes visites, et en évitant de trop m'impliquer dans le petit jeu malsain familial. J'essaye d'être spectateur, plutôt que partie prenante, et je regarde, de l'extérieur ce qui se passe, en me protégeant au maximum. J'essaye d'analyser. C'est aussi un exercice mental intérieur.

Voilà, je vous laisse. A plus, et bonne continuation à tous.
Internet ne me manque pas. C'est bon de se débrancher un peu !

[etienne lorant]

Bonjour,

Pardonnez-moi de n'avoir pas réagi immédiatement à vos réponses : je ne possède plus d'abonnement internet. J'avais grand besoin de me "déconnecter" de la "toile". J'ai très peu de temps pour écrire, furtivement, depuis un poste de fortune.

Je vous remercie pour vos réponses.

Pour ce qui est de mes parents, j'essaie de ne pas me positionner frontalement vis-à-vis d'eux, ni de rompre brutalement nos liens, mais plutôt de prendre quelques distances, en espaçant mes visites, et en évitant de trop m'impliquer dans le petit jeu malsain familial. J'essaye d'être spectateur, plutôt que partie prenante, et je regarde, de l'extérieur ce qui se passe, en me protégeant au maximum. J'essaye d'analyser. C'est aussi un exercice mental intérieur.

Voilà, je vous laisse. A plus, et bonne continuation à tous.
Internet ne me manque pas. C'est bon de se débrancher un peu !

Comment allez-vous ? Je vous souhaite un joyeux Noël !

[Géraldine]

Vous savez, j'ai touours pour ma part adoré ma mère, et nous vivions
avec notre oncle, dans une vieille bâtisse, en pleine campagne.Avec mon frère, on taquinait ma soeur cadette....toute cette partie de,souvenirs est encore présente dans
mon esprit.