Oui, en effet magnifique, lumineux et apaisant.
Un baume pour tous.
Merci, merci, merci.
Découragé "ben raide"
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Re: Découragé "ben raide"
Bonjour père Guy,
merci pour ce message qui me fait beaucoup de bien. Je prends conscience qu'on m'a, lorsque j'étais enfant, souvent demandé d'être plus mature que mon âge et que cela a occasionné des fractions en moi et disons que je me sens souvent comme obligé de grandir plus vite que moi.
J'aimerais être comme ces gens que l'on rencontre parfois passé la soixantaine, ils ont une telle paix intérieure, une sagesse qui leur permet d'avoir un regard plus détendu de la vie. Je discutais avec ma grand-mère qui vit seule depuis 2 ans et demis et qui a dû vendre sa maison, a dû accepter de ne plus pouvoir faire les souper du temps des fêtes, accepter de ne plus être capable de faire seule son grand ménage, accepter... La vie la détache et la dépouille petit à petit, et maintenant, quand la santé semble vouloir vaciller, elle est capable de dire avec un brin d'humour qu'elle devra bien mourir de quelque chose comme tout le monde... Je lui disais combien je la trouvais forte d'assumer tous ces deuils en gardant son aplomb. Elle m'a répondu que les deuils, nous devons savoir en faire tout au long de notre vie et que le Seigneur nous donne de les assumer...
Peut-être que l'âge force l'acceptation parce que l'on se sent moins l'énergie de se battre contre les contrariétés de la vie, alors nous les prenons avec un grain de sel... Mais à 28 ans, l'esprit et le désirs sont encore très impétueux. Le secousses dans la volonté, dans les désirs de tout genre, c'est difficile d'accepter de ne pas être les artisans de soi-même, de se laisser façonner par la vie... Ça donne des hauts le coeur, la chair a encore ses soubresauts et ses accents sauvages et elle refuse avec rage les brides de l'esprit...
Oh là là... Je parlais au père Christian Beaulieu de ce que je vis, il trouvais ça touchant d'un côté, mais il s'est aussi esclaffé de rire de voir combien je suis de ma génération, tant je suis pressé. Ma génération : tout, tout de suite, sans trop d'efforts, autant que possible... Il y a bien des réflexes de "cette génération perverse" qui sont à déprogrammer... Et je sais que je suis très loin d'être le seul dans cette situation...
À part ça, Père Guy, comment va la pastorale jeunesse dans votre paroisse? Réussissez-vous à les rejoindre un peu? Ici, la communauté de l'Emmanuel a organisé une messe pour les jeunes le dimanche soir. L'église est souvent assez fréquentée et la moyenne d'âge est peut-être de 35 ans... C'est étonnant, pendant l'été, d'habitude, ça devient beaucoup plus tranquille, mais cette année, il y a encore plus d'une centaine de jeunes...
Quoiqu'il en soit, un sincère merci.
David
merci pour ce message qui me fait beaucoup de bien. Je prends conscience qu'on m'a, lorsque j'étais enfant, souvent demandé d'être plus mature que mon âge et que cela a occasionné des fractions en moi et disons que je me sens souvent comme obligé de grandir plus vite que moi.
J'aimerais être comme ces gens que l'on rencontre parfois passé la soixantaine, ils ont une telle paix intérieure, une sagesse qui leur permet d'avoir un regard plus détendu de la vie. Je discutais avec ma grand-mère qui vit seule depuis 2 ans et demis et qui a dû vendre sa maison, a dû accepter de ne plus pouvoir faire les souper du temps des fêtes, accepter de ne plus être capable de faire seule son grand ménage, accepter... La vie la détache et la dépouille petit à petit, et maintenant, quand la santé semble vouloir vaciller, elle est capable de dire avec un brin d'humour qu'elle devra bien mourir de quelque chose comme tout le monde... Je lui disais combien je la trouvais forte d'assumer tous ces deuils en gardant son aplomb. Elle m'a répondu que les deuils, nous devons savoir en faire tout au long de notre vie et que le Seigneur nous donne de les assumer...
Peut-être que l'âge force l'acceptation parce que l'on se sent moins l'énergie de se battre contre les contrariétés de la vie, alors nous les prenons avec un grain de sel... Mais à 28 ans, l'esprit et le désirs sont encore très impétueux. Le secousses dans la volonté, dans les désirs de tout genre, c'est difficile d'accepter de ne pas être les artisans de soi-même, de se laisser façonner par la vie... Ça donne des hauts le coeur, la chair a encore ses soubresauts et ses accents sauvages et elle refuse avec rage les brides de l'esprit...
Oh là là... Je parlais au père Christian Beaulieu de ce que je vis, il trouvais ça touchant d'un côté, mais il s'est aussi esclaffé de rire de voir combien je suis de ma génération, tant je suis pressé. Ma génération : tout, tout de suite, sans trop d'efforts, autant que possible... Il y a bien des réflexes de "cette génération perverse" qui sont à déprogrammer... Et je sais que je suis très loin d'être le seul dans cette situation...
À part ça, Père Guy, comment va la pastorale jeunesse dans votre paroisse? Réussissez-vous à les rejoindre un peu? Ici, la communauté de l'Emmanuel a organisé une messe pour les jeunes le dimanche soir. L'église est souvent assez fréquentée et la moyenne d'âge est peut-être de 35 ans... C'est étonnant, pendant l'été, d'habitude, ça devient beaucoup plus tranquille, mais cette année, il y a encore plus d'une centaine de jeunes...
Quoiqu'il en soit, un sincère merci.
David
Comme un petit enfant, moi aussi, je veux me laisser prendre dans les bras de Dieu, mon Père en Jésus-Christ, me laisser asseoir sur ses épaules, et voir enfin, devant moi, au loin, s'élargir mes horizons.
Re: Découragé "ben raide"
Bonjour David,
C'est dur d'accepter,... de s'accepter...
Et pourtant, c'est la que réside le secret : s'accepter pour se donner tel qu'on est, pauvre et faible.
C'est dans notre faiblesse que le Seigneur déploie sa puissance.
Si bien que tout ce qui est difficile, voire impossible pour nous, nous pouvons le lui remettre.
Alors, voilà qu'il devient pour nous le Sauveur.
Cela n'est plus un vain mot, mais une réalité vivante qui nous transforme.
Courage !
Griffon.
C'est dur d'accepter,... de s'accepter...
Et pourtant, c'est la que réside le secret : s'accepter pour se donner tel qu'on est, pauvre et faible.
C'est dans notre faiblesse que le Seigneur déploie sa puissance.
Si bien que tout ce qui est difficile, voire impossible pour nous, nous pouvons le lui remettre.
Alors, voilà qu'il devient pour nous le Sauveur.
Cela n'est plus un vain mot, mais une réalité vivante qui nous transforme.
Courage !
Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.
O Jésus, pour Te suivre.
Re: Découragé "ben raide"
La communauté de l'Emmanuel est-elle présente à Québec maintenant?DavidB a écrit :la communauté de l'Emmanuel a organisé une messe pour les jeunes le dimanche soir.
Père Guy
"J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir".
credo
"J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir".
credo
Re: Découragé "ben raide"
Comme un petit enfant, moi aussi, je veux me laisser prendre dans les bras de Dieu, mon Père en Jésus-Christ, me laisser asseoir sur ses épaules, et voir enfin, devant moi, au loin, s'élargir mes horizons.
- stephlorant
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- Inscription : sam. 12 mars 2011, 21:09
Re: Découragé "ben raide"
Figurez-vous qu'à 55 ans, les "soubresauts et les accents sauvages" de la chair surviennent encore au moment où l'on ne s'y attend pas - mais la différence, sans doute, c'est que l'on a appris à reconnaître ces révoltes et que l'on est mieux préparé, comme ces marins qui revêtent leurs cirés et leurs bottes bien décidés à faire face. Mais c'est la seule différence: il suffit que Jésus se fasse un peu 'absent', et il en faut de la volonté, et beaucoup ! Que cela ne vous effraie pas : la joie revient toujours ensuite...DavidB a écrit :Peut-être que l'âge force l'acceptation parce que l'on se sent moins l'énergie de se battre contre les contrariétés de la vie, alors nous les prenons avec un grain de sel... Mais à 28 ans, l'esprit et le désirs sont encore très impétueux. Le secousses dans la volonté, dans les désirs de tout genre, c'est difficile d'accepter de ne pas être les artisans de soi-même, de se laisser façonner par la vie... Ça donne des hauts le cœur, la chair a encore ses soubresauts et ses accents sauvages et elle refuse avec rage les brides de l'esprit...
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)
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