Message non lu
par camino » sam. 17 mars 2012, 0:23
C'est rigolo, ça me rappelle une époque où je m'investissais (trop) dans la vie de mon enfant, sans lui laisser vraiment ce trésor magnifique qui consiste à apprendre à s'ennuyer... Et je me plaignais beaucoup de ce manque de calme, voyant mon couple partir en sucette, capable d'argumenter des heures sur la difficulté de la vie. L'histoire habituelle.
Un jour la maladie est venue s'installer dans le corps de mon enfant. Malgré mes soins insensés, mon attention de chaque instant. Et j'ai découvert que ce que je tenais pour les limites du possible, n'était pas le quart de la moitié des efforts réclamés par un traitement lourd. Et que l'inquiètude de parent n'était rien face à la vrai peur de perdre ce qu'on a de plus cher. Et que le cri d'un enfant, le rire, la vitalité, tout ce qui énerve au quotidien, étaient les plus beaux cadeaux du ciel.
Depuis ce jour, je peux mieux que supporter = apprécier d'être réveillé tôt, je peux supporter les concours de sauts sur les lits, les bruits de tous les jouets, tout, tout, tout. Avec bonheur. Et je n'ai plus jamais été fatigué des obligations parentales.
La morale de l'histoire ? On peut bien sûr supprimer ce qui nous insupporte, on peut faire disparaître ce qui nous déplaît. On peut aussi apprendre à l'aimer, c'est bien plus difficile, mais c'est bien plus heureux.
Loin de moi l'idée de juger, par ce message j'aimerais tellement faire comprendre à quel point il est néfaste et inutile de se croire une victime, de se plaindre encore et toujours. D'insulter le cadeau de la vie et le bonheur qu'on ne sait pas croire.