Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

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Fée Violine
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Fée Violine » dim. 03 févr. 2013, 23:27

Je penserai à vous à 18h 30 ! :coeur:

nad
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par nad » lun. 04 févr. 2013, 2:12

bonsoir Expatria

malgré mon chagrin en constatant qu'aucune réponse n'avait été postée pour me réconforter suite à l'expérience que j'avais vécue avec la violence de mon frère et la calomnie de ma mère lors de mon dernier séjour dans la maison familiale en juin 2012, je reviens vers vous.
désolée de ne pas avoir vu votre message non plus.
Parfois il est difficile de donner un conseil dans ce genre d'affaire, mais le soutien en prière n'en est pas moins présent...
Demain, 18h30, une petite messe sera dite pour mon papa qui nous a quitté le 4 février 2012 à 13h.....
en union de prière avec vous pour l'âme de votre papa
Le bilan en un an de deuil n'est pas glorieux. Je ne pleure presque plus mais je ne tiens qu'à forces d'anxiolitiques, anti-depresseurs et vitamines. J'ai beau avoir des jumelles, je ne suis ni Angelin* Jol*e ni Cél*ne Di*n, donc je dois fair sans l'aéropage de nounous et femmes de ménage.


quelle âge ont vos jumelles? c'est le lot de la majorité des parents, parfois, c'est usant mais c'est la seule chose qui soit vraiment importante dans notre vie, consacré le temps jusqu'au bout de notre fatigue, si nécessaire pour nos enfants...
être mère vous fait entrer dans le mystère du don de soi, donner sa vie par amour, c'est une grâce certes fatigante, mais une Vraie Grâce
[Je me suis jetée à corps perdue il y a un an dans le volontariat d'une association pour parents expatriés où j'ai plusieurs casquettes et beaucoup de responsabilités (pour pas un seul euro mais cela fait partie des joies du bénévolat). Cela me tient la tête hors de l'eau, mais spirituellement... c'est la catastrophe. /quote]
Peut-être devriez-vous déléguer davantage ?
Le bénévolat ne doit pas devenir de l'auto-tyrannie ou une fuite il risquerait alors de vous enfoncer davantage dans un épuisement physique et moral dangereux...
Je doute que ce type de bénévolat vous maintienne la tête hors de l'eau très longtemps si vous vous épuisez....

Peut-être devriez vous reprendre un peu du temps que vous accordez à votre action bénévole, pour vous donner la possibilité de vous ressourcer et de vous réveiller spirituellement...
Vous ne pouvez donner que ce que vous avez or si vous êtes épuisé, sans ressourcement, comment voulez-vous donner vous ne vous mettez pas en capacité de recevoir, de recharger les batteries spirituellement, physiquement, familialement ....
Je vais à l'office aussi souvent que je peux (en moyenne une fois par mois), la communion me fait du bien, mais je n'ai jamais retrouvé ma faculté de concentration pour le chapelet. Cela m'attriste beaucoup
.

Pourquoi n'y aller qu'une fois par mois si cela vous aide et vous fait du bien?
faut-il une faculté de concentration pour le chapelet ? Ne mettez-vous pas la barre plus haut que Notre Seigneur ? Peu importe que les pensées vous traversent l'esprit au moment ou vous priez le chapelet, peut importe que vous ne fassiez qu'une dizaine, pourquoi ne pas offrir ces pensées parasites et du coup les laisser passer avec l'aide de Marie et de Notre Seigneur, ne les retenez pas offrez les et poursuivez votre prière...

Le Seigneur ne vous oblige pas à des résultats et vous ne devez pas vous-même vous imposer des résultats... quand vous faites des bisous ou un câlin à vos filles, est-ce que vous vous demandez si vous l'avez fait correctement ? Avec le Seigneur, c'est la même chose, il préférera que vous fassiez mal (selon vous), vite, avec plein de pensées qui trversent, pas concentrée, que pas du tout...
et puis la dizaine du chapelet, vous n'êtes pas obligée de la faire dans son intégralité d'un trait, vous pouvez la répartir sur la matinée, la journée, seule ou avec vos enfants au moment de l'habillage du matin (par exemple 1 grain...avec ou sans méditation)...

et si vous avez des difficultés pour le chapelet, vous pouvez prier autrement, par un chant, par un signe de croix et l'offrande de tout ce qui trop lourd l'important est de garder à l'esprit que ce que le Seigneur veut et aime c"est très simple, que la porte de votre coeur reste ouverte, que vous preniez le temps, ne serait-ce qu'en passant devant une croix dire (et faire mais au moins dire) dans votre cœur en secret, au Nom du Père Du FIls et Du Saint Esprit merci Seigneur d'être présent "....
Maintenez la communication avec Dieu sans craindre la qualité de celle-ci et laissez-vous porter par Notre Seigneur.

je prie pour vous
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » lun. 04 févr. 2013, 15:34

Merci Violine.
J'ai beaucoup pleuré ce matin mais j'arrive à tenir le coup. Du moins, mes petites n'ont pas l'air de comprendre ni de faire attention à cela. C'est le principal.
Mais comme tous les jeunes enfants, ce sont des éponges à stress et elles ont été très difficiles à gérer et querelleuses ce matin, comme à chaque fois que je suis triste. Je sais bien que c'est une façon inconsciente de me dire "Hé ho nous sommes là, nous aussi ! " Mais ce n'est pas facile. Vraiment je ne souhaite à personne d'avoir des jumeaux, c'est déjà épuisant au quotidien sans famille annexe mais dans les épreuves difficiles (et Dieu sait si j'en ai eu dès leur naissance prématurée) c'est juste un parcours du combattant 24/24h.

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par nad » lun. 04 févr. 2013, 18:37

Bonjour Expatria
Vraiment je ne souhaite à personne d'avoir des jumeaux, c'est déjà épuisant au quotidien sans famille annexe mais dans les épreuves difficiles (et Dieu sait si j'en ai eu dès leur naissance prématurée) c'est juste un parcours du combattant 24/24h.
Ne vous focalisez pas sur leur turbulence au contraire essayer de détourner leur attention en leur faisant faire une activité, chacune la leur en fonction de votre forme, ce peut être des coloriages avec des dessins différents des crayons avec leur prénom et chacune leur trousses.

Avoir des enfants, c'est épuisant mais regardez ce qu'elles vous apportent comme ciel bleu dans votre gris quotidien...
Depuis le temps qu'elles sont obligées de se partager maman maintenant qu'elles comprennent que vous êtes seule et elles deux, donc plus forte en nombre, elles vont en profitez un peu... Courage, cela va passer..

Pourquoi ne pas recourir à une baby sitter, ne serait-ce qu'une heure par semaine, cela vous libérerez 1h pour faire ce que vous voulez, aller à l'église, aller vous promener, lire dans un parc. Et ce serait bénéfique pour les petites qui verraient une autre personne, elles pourraient préparer une surprise pour leur maman...

Est-ce que vous pouvez sortir avec les deux fillettes ou de temps en temps avec une seule en laissant l'autre à votre mari et la fois suivante inversement, ne serait-ce que pour aller chercher une bouteille de lait....?


en union de prière
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » mar. 05 févr. 2013, 3:42

merci Nad, pour votre participation.
J'ai en effet le privilège de pouvoir me payer 3 matinées de bany-sitter, sacrifice consenti quand j'ai vu que je frôlais le burn out maternel droit devant. Mais J'utilise mal cette aide, au lieu de fuir avec mon sac à main, je pars en virée à nous 4 via des transports en commun que je n'ose utiliser seule avec les petites. Bref, je suis toujours de corvée. Il faut que je lâche prise.

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par nad » mar. 05 févr. 2013, 10:33

Bonjour Expatria
J'ai en effet le privilège de pouvoir me payer 3 matinées de bany-sitter, sacrifice consenti quand j'ai vu que je frôlais le burn out maternel droit devant. Mais J'utilise mal cette aide, au lieu de fuir avec mon sac à main,
C'est génial, 3 matinées alors vous connaissez bien la baby-sitter?

Faites lui confiance totalement 2 matinées sur trois, préparez le repas pour 3 (baby-sitter et vos deux filles) comme cela vous n'avez même pas le stress du retard pour le repas de midi, et 2 matinées vous partez vous poser seule, prière, ballade, lecture rencontre d'amis autour d'un thé, ou de groupe de prière, sacrement, un peu de sport (natation mais pour faire trempette pas des longueurs vous ne vous préparez aux championnat du monde :p ), bibliothèque avec des livres pour vous votre mari et vos enfants à la clé, histoire de créer des temps de complicité dans le calme
tout vous est possible, à vous d'organiser, selon vos priorités, mais ces temps là doivent vous ressourcer, pas vous épuiser davantage, donc pas de prise de responsabilité, pas d'activité wonder woman, reconnaissez vous en nécessité et en capacité de reprendre des forces, pas d'obligation de résultat......
je pars en virée à nous 4 via des transports en commun que je n'ose utiliser seule avec les petites.
Pourquoi ne pas programmer une sortie cool à quatre mais que ce soit dans le calme est la bonne humeur sinon cela sert à quoi?
je comprend qu'avec vos soucis de santé parfois les choses vous paraissent (et le sont surement...) difficiles et épuisantes mais ne mettez-vous pas la barre un peu haut ?
Bref, je suis toujours de corvée. Il faut que je lâche prise
si je puis me permettre c'est vous qui vous imposez la corvée...
Changez votre vision de la croix à portée, oui elle est difficile mais elle vous fait grandir et vous montre ce qui est beau et bon à vivre... La souffrance et la dureté de la vie sont des écoles de joies aussi, laissez vous transformer par cette souffrance... elle vous ouvrira vers un vrai bonheur et en même temps que vous vivrez ce qui est mauvais, douloureux, vous apprendrez le beau et le bon car c'est sur lui que vous fixerez votre attention, la souffrance ne sera qu'un chemin obligé à traverser rien de plus.

Ne vous fixer pas des obligations de résultats, vous ne devez pas être la meilleure des mamans mais simplement, une maman aimante avec ses faiblesses et ses richesses, n'essayez pas de faire le top mais le plus simple et le plus aimant.... cela va passer par apprendre à accepter à ne pas bien faire, à ce tout ne soit pas en ordre mais l'ordre doit être d'abord intérieur cela aidera plus vos enfants à grandir et à s'aimer et à s'accepter comme ils sont en cherchant à s'améliorer avec une seule obligation, essayer de faire le mieux qu'elles pourront et c'est par vous que cela doit passer...

Pas d'obligation de résultat, pas de performance, juste aimer, regardez le Christ regardez Marie comme ils vous aiment, sans jugement patiemment dans l'attente, cherchez à faire cela demandez cette grâce et vous l'obtiendrez.....


Courage, vos enfants vont vous apprendre beaucoup de choses laissez vous enseigner et vous transmettez leur ce qui vous semble le plus important, aimer, respecter, partager... le reste sera futilité ne perdez pas de temps....gagnez de l'amour!

En union de prière

nad
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » mer. 06 févr. 2013, 15:16

Vous savez Nad, je ne sais pas si vous avez eu des enfants en âge rapprochés, mais des jumeaux à l'âge du NON, qui marchent mais pas encore avec une endurance suffisante, et bien.. pour la sortie cool on repassera ;-) Mais je dois les sortir tous les jours qu'il pleuve ou qu'il vente sinon elles sont encore plus infernales et se battent toutes les 5 minutes. Je ne peux pas les séparer pour des activités, elles reviennent systématiquement l'une vers l'autre comme des aimants.
Si vous n'avez pas de jumeaux, je pense que vous aurez du mal à imaginer ma situation, malgré votre bonne volonté.
Je rencontre ce problème très souvent avec les gens, même parents. Ils ont l'impression que c'est pareil, si leurs enfants sont d'âge rapprochés, mais même là, croyez-moi, c'est encore une autre planète. Deux petits êtres qui sont strictement au même stade d'évolution psychologique... c'est les Olympiades 7 jours/7 ave ma propre maladie génétique à gérer et ma fatigue. Je suspecte mes filles d'avoir hérité du sale caractère de leur maman par-dessus le marché ;-)

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » mer. 06 févr. 2013, 15:19

J'ajoute aussi que vous avez raison Nad, je mets la barre très haut, mais ça c'est dans ma nature. Quand j'ai appris à l'âge de 15 ans ma maladie génétique, je me suis jurée que ça ne serai jamais un handicap pour moi. Moralité j'ai eu 2 masters à la fac et... quelques années plus tard.. des jumelles! ;-))

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par nad » mer. 06 févr. 2013, 17:49

bonjour Expatria

oui je suis maman de plusieurs enfants....

Avez vous rencontré des parents de jumeaux ou de naissance multiples? ce serait intéressant de vous bénéficier de leur expérience, non?

N'y a-t-il pas d'activité pour les enfants préscolaire dans votre ville? je reste convaincue qu'il doivent chacune d'elle avoir un temps privilégié en individuelle et les habituer à être moins fusionnelle en les encourageant à développer leur propre personnalité, c'est un travail de longue haleine mais porteur de fruit qui permet à chacune d'exister avec et sans l'autre, à limiter leur tentation fusionnelle.....

Courage bientôt l'école... :incertain:

en udp
nad
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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Kerniou » jeu. 07 févr. 2013, 11:21

Pourquoi ne pas prendre contact avec un psy spécialiste de l'héritage transgénérationnel ?
Bon courage à vous.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » sam. 01 juin 2013, 23:55

nad a écrit :bonjour Expatria

oui je suis maman de plusieurs enfants....

Avez vous rencontré des parents de jumeaux ou de naissance multiples? ce serait intéressant de vous bénéficier de leur expérience, non?
nad
Vous allez rire... je suis parent référent pour mères de jumeaux dans une association de parents expatriés. Evidemment je cache soigneusement mes propres doutes et mon propre burn out maternel aux futurs parents de jumeaux... les pauvres. Ils n'ont pas besoin de ça ;-)
Au sein de cette association, il n'y a hélas que de riches expatriés, avec des problèmes d'intendance qui n'en sont pas (il y a toujours une femme de ménage ou une nounou dans les parages ou des grand-mères ravies de prendre l'avion). C'est très complexant pour moi. Je n'ai jamais entendu une mère se plaindre. Never explain never complain comme on dit en anglais...

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Expatria » dim. 02 juin 2013, 0:06

Kerniou a écrit :Pourquoi ne pas prendre contact avec un psy spécialiste de l'héritage transgénérationnel ?
Bon courage à vous.
Non mais l'héritage est lourd dans que je sache les détails (et je ne les saurai jamais).
Excusez moi pour ma réponse tardive, mes filles me tiennent éloignée du PC. Je ne songe à me connecter ici que lorsque je ressens une violente détresse.

Pour ne pas trop faire dériver le sujet initial de ce post, je dois faire un petit état des lieux pour tous ceux qui m'ont soutenu depuis la mort de mon père: je ne peux plus prier depuis plusieurs mois. C'est devenu impossible, comme si quelque chose détournait mon attention dès les premiers mot du NP ou JVSM.
J'ai coupé les ponts avec mes frères et ma mère depuis 1 an. Aucune colère en moi. Juste la certitude qu'il faut savoir renoncer à ce qui vous échappe ou peut vous être trop toxique.
Ma seule souffrance est cette perte de foi depuis la mort de mon père, cette attente puérile chez moi d'un "signe" de sa part, pour savoir qu'il est bien... là haut, comme on dit.
Malgré mes enfants et mon mari, la vie sans Foi en Dieu a perdu toutes ses couleurs pour moi. Spirituellement, je suis totalement perdue. Car je refuse une vie sans Dieu, même si je ne crois plus en Lui.

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par Ina » mer. 05 juin 2013, 13:52

Expatria bonjour,

Si vous le voulez bien, je m'associerai à votre prière demain à 18 h 30.

Concernant votre papa vous ne devez pas vous inquiéter car ce n'est pas ce qui reste de lui sur terre qui est important.

Prier pour lui, faire dire des messes d'intention ne pourront qu'être positifs.

En fonction de vos convictions et de ce qui pourra vous apporter réconfort vous pourriez peut-être contacter Le Sanctuaire de Notre Dame de Montligeon que je vous laisse découvrir.

Peut-être pensez-vous qu'il vous est demandé de résoudre les problèmes de famille mais je crois que vous pouvez ôter ce poids de vos épaules.

Le Christ nous demande de faire ce que nous avons à faire dans la droiture et le mieux possible.

Je pense en l'occurrence à votre rôle de maman et d'épouse, c'est ce qui est important. Il ne vous sera pas tenu rigueur de ne pas assister à la messe parce que vos petits vous en empêchent malgré eux. Vos enfants vont grandir et vous aurez un jour une grande disponibilité.

Si vous pouviez vous détacher de vos problèmes familiaux ce serait un grand soulagement je pense. Vous savez, il est tout-à-fait possible de se voir peu tout en assurant que vous serez présente en cas de problème.

Peut-être pourriez-vous aussi tenter d'installer un système de "garderie" entre mamans de jeunes enfants.

Egalement, je me rends à la prière de Taizé qui se déroule dans la paroisse de mon quartier. Il y a des enfants, des ados et... quelques adultes :) L'ambiance y est beaucoup moins austère qu'à la messe, les chants, les petites lumières, ça plait bien aux moins âgés.

Il est possible que ce soit une éventualité intéressante dont vous pourriez parler avec le prêtre que vous connaissez.

Fraternellement et en union de prière pour que votre petite famille franchisse ce cap difficile.

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par etienne lorant » mer. 05 juin 2013, 17:32

Expatria a écrit : Spirituellement, je suis totalement perdue. Car je refuse une vie sans Dieu, même si je ne crois plus en Lui.
Ce grand désarroi intérieur pourrait bien s'achever en belle (FL)Oraison ! Il m'est arrivé souvent de songer que spirituellement, je ne suis "nulle part". Et suis-je quelque part aujourd'hui ? Ne sommes-nous pas, tous, comme des rameurs sur les eaux houleuses de la mer de Galilée ? Ce que je peux conseiller, c'est de dire, dans les occasions les plus pénibles : "Non comme je veux, mon Dieu, mais comme Toi, tu veux !" et d'ajouter, si vous en avez la force : "Jésus, j'ai confiance en Toi !"

J'ai eu la grâce d'une courte vision du Christ en croix, lors de ma conversion. Le corps de plâtre de mon crucifix est devenu "vivant": Jésus avait la tête bien droite sur la croix, il me regardait et m'obligeait en quelque sorte à dire avec lui: "Mon Père, entre tes mains, je remets mon esprit". Ce fut une délivrance inouïe: j'ai réalisé d'un seul coup que "remettre son esprit" n'est pas seulement une plus belle façon de dire "mourir", mais c'est vraiment confier son être à Dieu.

Près de trente ans ont passé depuis... cet "évènement surnaturel", qui ne s'est jamais reproduit. J'étais célibataire au moment de ma conversion et en dépit d'une ou deux "rebellions", je suis demeuré dans l'état où j'étais lors de la Rencontre.

Ma conversion m'a isolé au sein de ma famille. J'ai été "classé" par les uns comme celui qui n'a pas voulu "faire sa vie", et par d'autres comme un opportuniste. Or, la sensation de malheur que j'avais avant ma conversion, tenait justement au fait d'éprouver que la réussite de ma vie m'incombait totalement. Etre contraint de se réussir par soi-même, quelle horreur.... Après avoir rencontré le Seigneur, cela ne m'a plus jamais tourmenté. H'avais été "commercial" en entreprise et je suis devenu bouquiniste par amour du livre. Mais mon vrai travail, c'est comme dit un Psaume : "Déchiffrer ta Parole illumine !" Oui, dans la souffrance et le malheur, malgré tout, le Verbe ne cesse et continue d'illuminer la plus terne des vies !

Bon courage, car rien n'est perdu, tout est devant vous !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Faire le deuil de son père lorsque l'on est adulte

Message non lu par poche » jeu. 04 juil. 2013, 12:42

Personne n'est parfait, et surtout pas moi. Mon père est décédé il ya presque un an. Prions pour le repos de leurs âmes.
Que leurs âmes et les âmes de tous les fidèles défunts reposent en paix. Amen.
:ange: :ange: :ange:

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