J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

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Barbarus
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Invité » mer. 24 juil. 2013, 13:36

Bonjour,

Je trouve ça gênant, question de sensibilité surement.

Ces animaux ne naissent pas dans des barquettes de supermarché. Ils ont vécu et connu avant d'arriver dans l'assiette la violence de l'humain. Rien de bien joli.

Comment les côtoyer sans honte au Paradis sachant le mal qu'on leur a fait de leur vivant, quelle que soit la nature de leur âme ?

Bien à vous.

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PaxetBonum
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 25 juil. 2013, 8:26

touriste a écrit :Bonjour,

Je trouve ça gênant, question de sensibilité surement.

Ces animaux ne naissent pas dans des barquettes de supermarché. Ils ont vécu et connu avant d'arriver dans l'assiette la violence de l'humain. Rien de bien joli.

Comment les côtoyer sans honte au Paradis sachant le mal qu'on leur a fait de leur vivant, quelle que soit la nature de leur âme ?

Bien à vous.

C'est là bien vite juger les éleveurs qui ne sont pas des tortionnaires.
Je ne parle pas des élevages en batterie qui ne sont en rien de l'élevage.
Les vrais éleveur aiment leurs bêtes et les élèves avec soins.
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par levergero78 » jeu. 25 juil. 2013, 10:04

Le monde vivant est ainsi fait : il doit se nourrir pour vivre ou survivre et il s'attaque pour cela au plus faible...

Demandez à Dieu pourquoi il l'a fait ainsi, le monde. De toute manière, personne n'est jamais responsable de rien. C'est toujours la faute du voisin...

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Christophe67
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Christophe67 » jeu. 25 juil. 2013, 11:21

Bonjour,

L'attachement à un animal est bien compréhensible, il y a une charge émotionnelle et une sorte d'amour inconditionnel de la part d'un animal (peut-être moins inconditionnel par exemple chez le chat que le chien) mais cependant je pense qu'il a aussi un rôle "pédagogique".
Si vous jugez beau, grand, superbe, ou tout autre adjectif, l'amour gratuit d'un animal, il ne faut peut être pas perdre de vue, qu'il peut être également là pour vous rappeler que l'Amour de Notre Seigneur est tout aussi gratuit, désintéressé et bien plus grand. Ce qui spirituellement m'amène à cette question "s'il est beau d'aimer sincèrement un animal n'en devient il pas non plus un péché si cet amour est supérieur à celui dû au Seigneur ?".

Concernant la question du Ciel, nous croyons qu'un couple marié qui se retrouvera au Royaume des Cieux ne le sera pas dans une continuité maritale ou dans un amour de couple. On peut être amené à supposer que, si les animaux se retrouvaient aussi au Ciel, ce ne serait probablement pas dans la relation maitre -> animal ou du chien chien à son pépère. Si la présence de Dieu nous accapare, l'animal ne peut alors s'y trouver dans un but de distraction ou d'amour, cela impliquerait que nous n'aurions pas une relation entièrement tournée vers Dieu. Je rappelle que ceci est une supposition personnelle.

Par contre je trouve que la relation homme-animal devient malsaine lorsque l'animal a le statut d'un enfant, ou qu'on le juge supérieur à un être humain ou que l'amour devienne si exclusif qu'il en exclue Dieu. Après tout, l'animal ne peut il être aussi utilisé par le malin pour nous détourner de Dieu ?


Cordialement.

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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Invité » jeu. 25 juil. 2013, 13:03

Un animal n'est pas un enfant et inversement. Les besoins sont différents je n'en ai jamais douté et les sentiments ne sont pas les mêmes non plus.

Aux derniers intervenants : je vous souhaite d'avancer sur le chemin de la cause animale en allant chercher des sources différentes de celles qui nous sont communément proposées. Osez aller plus loin dans vos recherches, vous en ressortirez grandis. De tout coeur pour que vous y veniez un jour, pensez à moi et surtout à St François d'Assise vers la fin de sa vie :coeur:


Le malin n'aime pas l'amour, c'est la seule conclusion que je peux apporter car ce fil m'emplit de tristesse.

Que le Seigneur vous aide dans ce moment difficile Damien1, je prierai pour vous.

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Christophe67
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Christophe67 » jeu. 25 juil. 2013, 14:40

Bonjour Damien1,

Après relecture de l'ensemble du sujet je me rends compte combien j'ai pu être maladroit.
J'ai voulu exprimer une opinion "générale" alors que vous posiez une question toute personnelle.

je m'excuse si j'ai été maladroit en ce sens. Car bien entendu la perte d'un animal aimé est une douleur certaine. J'ai pour habitude d'adresser une petite prière avant de cliquer sur "envoyer", je ne l'ai peut être pas fait là.
Mea culpa.


Cordialement.

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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par levergero78 » jeu. 25 juil. 2013, 15:40

Du père Roger PESTRE du diocèse de Marseille :

"Oui, le chien a une âme, mais différente de la nôtre par certains côtés. Nous ne pouvons pas, avec certitude, préciser lesquels, mais elle existe réellement. Est-elle immortelle ? La vision béatifique pour l´homme doit combler son cœur éternellement. L´Eglise enseigne et nous devons le croire. Mais la présence de mon chien contemplant, avec ses seules possibilités de connaissance, telles que Dieu les lui a données et appliquées à son maître sur la terre, troublerait-elle la mienne si je l´avais à côté de moi quand je serai moi-même auprès du Seigneur ? « Toute la création – Saint Paul dit TOUTE – gémit dans les douleurs de l´enfantement », c´est à dire dans le désir de voir Dieu. Mon chien fait partie de la création, il est une créature sortie de l´Amour de Dieu. Alors ?"

A méditer, je pense.

JollyRoger
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par JollyRoger » dim. 18 août 2013, 23:49

Didymos a écrit : si toutefois les animaux avaient une âme, l'âme humaine leur est bien supérieure.
J'ai cessé de lire à partir de la, vos propos me choque. Quelle vanité! L'animal fait mille fois moins de mal que l'Homme, à tous points de vues. Je suis dans l'incompréhension totale de vos mots.
Vos justifications ne m'intéresse pas du tout. Je voulais juste signaler ceci.

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Phileas Fogg
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Phileas Fogg » lun. 19 août 2013, 11:31

bonjour

Il y a quelques semaines le dernier chat qui me restait s'est perdu, en le portant chez le vétérinaire un proche l'a laissé se perdre. J'apprivoise des chats sauvages : des chattes viennent mettre bas à proximité de la maison, quand elles trouve le territoire sous occupé, et cela prend quelques mois pour approvoiser puis domestiquer les jeunes sauvageons. Ils ont chacun leur caractére, et on fini par bien s'entendre. La présence d'une route à proximité fait que leur espérance de vie n'est malheureusement pas longue, quelques années. Le pauvre orange minet était déjà bien malade, il s'est retrouvé perdu dans la ville, parmi des voiture, un jour de marché.
La veille de ce samedi en me promenant je trouvais une petite chatte abandonnée dans un bois. Elle miaulait, toute maigrichonne et s'est précipitée. Les deux premiers jours étaient assez terribles, elle dormait les yeux ouverts, se mettait à trembler quand on la posait dans l'herbe et miaulait dès qu'elle me perdait de vue. Elle est tres différente des chatons sauvage : s'amuse sans griffer, dors sur un oreiller, affectueuse, elle a pris ses marques tres rapidement et maintenant déborde de vitalité.
Un chat ne remplace pas l'autre, la vie est ainsi faite.

Concernant la question de l'âme des animaux : bien sûr que les animaux ont une âme, leur nom en est un indice : animaux. Pour autant cette âme n'est pas eternelle comme la notre.
Nous participons de la nature divine, à la vie intime de Dieu, par notre intelligence, chose que les animaux n'ont pas. Ils vivent selon leur instinct qui les porte à ceci ou cela, notamment à se dévouer pour nous.
Tout ce qu'ils nous apportent, les sentiments et dévouements que mobilisent leur compagnie est un signe d'abord de la richesse de notre coeur, capable de se donner, de s'attacher.

La théologie répond donc de façon négative au fait que nous retrouvions les animaux qui ont partagés notre vie au Ciel.
Spontanément on peut se dire qu'il n'y a pas de raison pour queles autres animaux ne soient pas au Ciel, et seuls ceux avec lesquels on a vécu. Or la présence d'odonates, d'heteroptères, d'arachnéides n'apportera rien au fait de participer à la compréhension que Dieu a de lui même. Ce sont des éléments extérieurs, quand on est amoureux et que l'amour se consomme on ne prête pas attention à la décoration, aussi parfaite soit elle.
Au Ciel nous serons reunis à Dieu, dans lequel toutes nos aspiration trouvent une satisfaction et surabondante. Nous verrons les choses à travers la manière dont il les voit, y compris notre famille, conjoints, amis.
Les animaux n'apportent rien à cette plénitude, ils sont crées pour la terre, comme la beauté de la nature, afin de nous aider dans notre chemin vers le Ciel.
De fait sans animaux nous aurions sans doute le coeur plus sec, de nombreuses personnes seraient dans la deprime du fait de leur solitude, ils sont un témoignage du fait que la nature humaine elle aussi a des qualités chose dont nous pourrions souvent douter, etc.

La perte d'un animal est donc une blessure mais terrestre, comme l'est aussi le fait que les choses aient une fin, laissent un gout d'insatisfaction. C'est une leçon sur le Ciel, et notamment sur l'amour de Dieu - à notre égard - qui est infiniment plus que ce que nous apportent les animaux.
ΦΧΦΠ

Damien1
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Damien1 » mar. 20 août 2013, 17:02

[quote="Phileas Fogg"]

"La théologie répond donc de façon négative au fait que nous retrouvions les animaux qui ont partagés notre vie au Ciel."

Merci à tous pour vos réponses et remarques qui m'éclairent et me soutiennent...

@Phileas Fogg, tout en étant d'accord avec la plupart de vos remarques, il reste que le Catéchisme de l'Eglise Catholique ne parle pas en substance de la vie après la mort des animaux :


a) « La domination accordée par le Créateur à l’homme sur les êtres inanimés et les autres vivants n’est pas absolue…Elle exige un respect religieux de l’intégrité de la Création » (n° 2415).

b) « Les animaux sont des créatures de Dieu …(qui) les entoure de sa sollicitude providentielle. Par leur simple existence, ils le bénissent et lui rendent gloire. Aussi les hommes leur doivent-ils bienveillance » (n° 2416).

c) « Dieu a confié les animaux à la gérance de celui qu’Il a créé à son image. Il est donc légitime de se servir des animaux pour la nourriture et la confection des vêtements… (de même que pour) les expérimentations médicales et scientifiques… pourvu qu’elles restent dans des limites raisonnables et contribuent à soigner ou sauver des vies humaines » (n° 2417).

d) « Il est contraire à la dignité humaine de faire souffrir inutilement les animaux… Il est également indigne de dépenser pour eux des sommes qui devraient en priorité soulager la misère des hommes. On peut aimer les animaux ; on ne saurait détourner vers eux l’affection due au seules personnes » (n° 2418)


J'aimerais savoir ce qui vous permet d'affirmer :
"La théologie répond donc de façon négative au fait que nous retrouvions les animaux qui ont partagés notre vie au Ciel"

Au contraire, il me semble que la Genèse, parle de l'âme des animaux (sens de souffle, "pneuma" ?), et Saint Paul parle de TOUTE la Création qui gémit dans l'attente de la Nouvelle Création.
Et le Credo n'affirme-t-il pas que le Christ a sauvé TOUTE la Création, l'Univers... ?

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Phileas Fogg
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Phileas Fogg » dim. 25 août 2013, 13:28

Bonjour

Pour vous montrer que mon affirmation : "La théologie répond donc de façon négative au fait que nous retrouvions les animaux qui ont partagés notre vie au Ciel" est juste, je vous revois à la Somme Théologique
mais certainement la question a t elle été traitée dans des articles de théologie.

1a Q76 Article III Si les âmes des animaux sans raison sont subsistantes ?

en voici le texte, avec des coupes et le commentaire du P Pegues.
L'argument sed contra cite un mot du livre des Dogmes de l'Eglise où il est dit (ch. xvi,xvii) que seul l'homme est tenu par nous comme ayant une urne subsistante ; quant aux âmes des animaux, elles ne sont pas subsistantes.

Au corps de l'article, saint Thomas débute par un court exposé historique de la question.

Aristote posa (de l'Ame) que seule, de toutes les opérations de l'âme, l'opération intellectuelle se fait sans organe corporel. Quant a la sensation et aux autres opérations qui suivent l'âme sensitive », telles que les passions du double appétit concupiscible et irascible, ou les mouvements dus à ce double appétit, « tout cela s'accomplit manifestement avec une certaine immutation du corps

Puis donc que l'âme sensilive n'a pas d'opération plus haute que l'opération du sens, « il s'ensuit — la chose- est manifeste — que l'âme sensitive n'a aucune opération qui lui appartienne en propre; toutes ses opérations appartiennent au composé », c'est-à-dire à l'âme et au corps réunis. « Par conséquent, et puisque les âmes des animaux sans raison n'ont pas d'opération qui leur appartienne en propre, il ne se peut pas qu'elles soient subsistantes; l'être et l'agir se suivent toujours, en effet, et sont corrélatifs l'un à l'autre ».

L'argument est décisif. On n'y a jamais répondu et on n'y répondra pas. Tant qu'on n'aura pas prouvé que penser et sentir ne font qu'un, ou que l'animal qui sent est aussi capable de penser, il demeurera établi que l'animal n'a aucune opération où le corps n'ait point de part. Or, que l'animal ne pense pas, nous en avons la preuve dans ce fait, que précisément c'est par là que l'homme se distingue de l'animal. Ce qui constitue la différence spécifique de l'être humain, comme saint Thomas va nous le rappeler à l'ad primum, c'est qu'il pense. Nul autre que lui, dans le monde matériel, ne pense. Outre que le consentement unanime de tous les peuples proclame cette vérité, deux signes inaliénables et incommunicables la confirment : ce sont la parole et le progrès. Seul, l'homme parle et progresse. Aucun autre animal ne parle; aucun ne progresse vraiment. Et si parfois, souvent même, se manifestent, dans les animaux, de merveilleux indices d'intelligence, si les animaux agissent intelligemment, c'est'qu'une intelligence plus haute et qui n'est pas en eux leur a donné une nature qui ne fait qu exécuter le plan tracé par elle. L'animal agit toujours de même façon; et placé dans les mêmes circontances, avec les mêmes dispositions subjectives, il agira toujours de même. De même qu'il ne progresse jamais, jamais non plus il ne se trompe, au sens formel de ce mot.
L'homme est seul capable d'erreur et de faute, comme il est seul capable de mérite et de progrès, précisément parce qu'il est pour quelque chose dans ce qu'il y a d'intelligent en ses actions.

L'animal n'y est pour rien. Ce qu'il y a d'intelligent en ses actions vient tout entier d'un autre. C'est plaqué eu lui, si l'on peut ainsi dire. Un art merveilleux parait en ses actions; mais cet art n'est pas de lui. L'art qui parait dans les actions de l'animal n'a rien d'original; il n'est qu'une traduction : la traduction sensible de fart divin.

II.
@Phileas Fogg, tout en étant d'accord avec la plupart de vos remarques, il reste que le Catéchisme de l'Eglise Catholique ne parle pas en substance de la vie après la mort des animaux :
En effet, des citations que vous avancez je n'en vois aucune qui n'affirme que les animaux soient au paradis. Cela devrait déjà nous mettre la puce à l'oreille si l'on peut dire.
Les citations du Catéchisme de l'Eglise catholique indiquent que les animaux sont faits pour nous, alors que nous sommes fais pour Dieu. Je l'avais dit ainsi : Les animaux n'apportent rien à cette plénitude, ils sont crées pour la terre, comme la beauté de la nature, afin de nous aider dans notre chemin vers le Ciel.

Les points du catéchisme de l'Eglise Catholique que vous citez indiquent que les animaux n'ont pas de droits : c'est nous qui avons des devoirs à leur égard : celui de ne pas les faire souffrir inutilement par exemple. Il est indiqué qu'il sont à notre service : leur fin n'est pas la béatitude mais de nous aider à y arriver c'est à dire dans notre chemin sur terre.

D'autres catéchismes font il références aux animaux : je n'ai pas regardé.
Le catéchisme ayant pour objet de transmettre les éléments de base de la Foi, ceux qui sont nécéssaires notamment à la reception des sacrements, ils ne traitent pas de tout, loin de là.

Au contraire, il me semble que la Genèse, parle de l'âme des animaux (sens de souffle, "pneuma" ?), et Saint Paul parle de TOUTE la Création qui gémit dans l'attente de la Nouvelle Création. Et le Credo n'affirme-t-il pas que le Christ a sauvé TOUTE la Création, l'Univers... ?
Je ne vois pas dans cette citation que l'on parle d'animaux au paradis ni comment vous pouvez l'inférer.
C'est à la limite de la mauvaise foi : voici le texte :
Rom 8,18. Car j'estime que les souffrances du temps présent n'ont pas de proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous.
Rom 8,19. Aussi la créature attend-elle d'une vive attente la manifestation des enfants de Dieu.
Rom 8,20. Car la créature a été assujettie à la vanité, non pas volontairement, mais à cause de Celui qui l'a assujettie avec espérance;
Rom 8,21. en effet, la créature aussi sera elle-même délivrée de cet asservissement à la corruption, pour participer à la glorieuse liberté des enfants de Dieu.
Rom 8,22. Car nous savons que toute créature gémit
et est dans le travail de l'enfantement jusqu'à cette heure;
Rom 8,23. Et non seulement elle, mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous gémissons en nous-mêmes, attendant l'adoption des enfants de Dieu, la rédemption de notre corps.
St Paul fait une distinction mais il semble bien qu'elle soit en nous, de même qu'il parle ailleurs du viel homme.

Quand bien même on prendrait cette sentence hors contexte, c'est à dire pour un simple apophtegme donc sans valeur théologique, que la création gémisse dans l'attente de la réalisation des temps cela ne dit rien sur la place que chacun aura dans cette création nouvelle.
Dans ce forum on gémit dans l'attente de la résolution de la crise de l'IBP et des Franciscains de l'Immaculée, sans que personne n'en soit membre. Mais parce que nous cherchons le bien, la gloire de Dieu.
La création gémit aprés la consommation des temps, cela ne veut pas dire qu'elle attend pour elle la consommation des temps, pour son profit, mais comme St Jean Baptiste et le Christ, parce que les temps présents sont au service de ceux à venir.

Pour ne pas en sortir, St Thomas donne un commentaire de cet epitre aux romains, dans lequel il explique le sens de l'attente mais aussi ce qu'on doit comprendre par créature.
J'aurai spontanément entendu le deuxième, et vous la troisiéme.
Après avoir dit et démontré que nous sommes délivrés par la grâce de Jésus-Christ, l’Apôtre assigne ici la cause du délai de la vie immortelle, qui est l’héritage des enfants de Dieu: c’est qu’il nous faut souffrir avec Jésus-Christ pour devenir les associés de sa gloire. Et comme l’on pouvait dire qu’un tel héritage était onéreux, puisqu’on n’y peut parvenir qu’en passant par les épreuves, il fait voir l'excellence de la gloire future comparativement aux souffrances du temps présent.
I° Il énonce sa proposition;
II° il la prouve, à ces mots (verset 19): "Aussi la créature attend, etc."

Toutefois il faut remarquer que cette expression: "Créature," peut être prise ici dans un triple sens:
Pour les hommes justes, qui sont appelés spécialement créatures de Dieu, ou parce qu’ils persévèrent dans le bien dans lequel ils ont été créés, ou, en raison de leur excellence, parce que toutes les créatures, dans un certain sens, leur sont soumises (Jacques I, 18): " C’est volontairement qu’il nous a engendrés par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les premices de ses créatures. Or "cette créature," c’est-à-dire l’homme juste, "attend la manifestation de la gloire des enfants de Dieu, comme une récompense qui lui a été promise (Tite, II, 13): "Attendant toujours la félicité que nous espérons, et l’avènement glorieux du grand Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ."

On peut entendre par créature la nature humaine elle-même, qui est dépendante des biens de la grâce, nature qui, dans les pécheurs, n'est pas encore justifiée mais informe, et, dans les hommes justifiés, est en partie restaurée par la grâce, et toutefois encore imparfaite, par comparaison avec un autre état plus parfait qu’elle doit recevoir dans la gloire. Ainsi donc "la créature," c’est-à-dire nous-mêmes, en tant qu’on nous considère relativement aux biens de la nature, "attend la manifestation de la gloire des enfants de Dieu;" et cela, pour nous aussi, se fait par la grâce: comme quand nous disons que la matière attend la forme, ou que les couleurs attendent l’image pour se compléter, ainsi que l’explique la Glose (Job XIV, 14): "Durant les jours durant lesquels maintenant je combats, j’attends que mon changement vienne."

On peut encore appliquer ce mot à la créature sensible elle-même, par exemple aux éléments de ce monde (Sagesse XIII, 5): "Par la grandeur, par la beauté de la créature, le Créateur peut être connu et devenir visible."
Or "cette créature," ainsi considérée, "attend" de deux manières; car l’attente de la créature sensible, en tant qu’elle est l’oeuvre de Dieu, est ordonnée pour une fin, et cela de deux manières.

Premièrement, en tant que Dieu lui imprime certaine forme et comme une vertu naturelle, par laquelle elle est dirigée vers une fin naturelle: comme si l’on disait, par exemple, que l’arbre attend sa fructification et le feu son centre vers lequel il s’élève.
Secondement, en tant que Dieu la dirige vers une fin qui excède sa forme naturelle; car de même que le corps humain sera revêtu d’une forme surnaturelle et glorieuse, ainsi, dans cette gloire des enfants de Dieu, toute créature sensible recevra comme une gloire nouvelle, selon ce passage de l’Apocalypse (XXI, 1): "Je vis un ciel nouveau et une nouvelle terre." Dans ce sens, la créature sensible "attend la manifestation de la gloire des enfants de Dieu.
Et le Credo n'affirme-t-il pas que le Christ a sauvé TOUTE la Création, l'Univers... ?
Dans celui que j'ai chanté ce matin, il y avait pourtant bien marqué : Qui propter nos homines et propter nostram salutem : Pour nous les hommes et pour notre salut... Vous pensez que le Christ a souffert pour sauver des cailloux ?
ΦΧΦΠ

Damien1
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Damien1 » lun. 26 août 2013, 18:45

@Phileas Fogg, je n'ai pas trop le temps de vous répondre, d'autant que votre réponse est longue, j'essaierai donc de le prendre plus tard donc.

Mais je veux juste vous dire que je pense que, comme Saint Louis Marie Grignon de Montfort pensait que l'importance du rôle de la Sainte Vierge dans l'économie du Salut et la rédemption devait être caché dans les débuts et révélé vers la fin, pour ne pas que les gens ne s'attachassent de manière "fallacieuse" et se trompent sur le Christ (seul et vrai rédempteur des hommes), pardonnez-moi je tente de synthétiser, eh bien, je pense que l'Ecriture est discrète sur non pas le rôle assigné des animaux dans la Création, mais sur leur destination après la mort, pour ne pas que les gens confondent leur place dans la Création, par rapport à l'homme par exemple... C'est un peu la même ligne de pensée selon moi.

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Phileas Fogg
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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Phileas Fogg » mar. 27 août 2013, 10:56

Bonjour

Ll y a une progression du dogme, elle se base sur des vérités dont on appronfondit le lien entre elles, l'étendue, le comment, le pourquoi, les conséquences.
C'est à dire une progression dans l'ordre de l'appplication de principes : la Vierge Immaculée a toujours été tenue pour Immaculée, ce qui a été en discussion est le moment, le comment. L'immaculée Conception, sous une formulation nouvelle, aurait pu être exprimée dans les premiers siecles.

Que les animaux soient au Ciel, cela suppose de remettre en cause les principes eux même et non pas leur application.
C'est à dire que l'on ait mécompris le rapport de l'âme au corps, comment l'âme est la forme du corps, que l'on ait ensiegné une erreur durant 2000 ans sur le paradis en niant que les animaux s'y trouvent alors qu'ils y sont, etc

Une progression suppose aussi des indices qu'on s'approche de la vérité : affirmations scripturaires et liturgie sont tres important : je ne vois nulle part qu'on ait jamais fait prier les chrétiens ou exposé que des animaux étaient au Ciel. l'art sacré, les auteurs spirituels ont peu le représenter à l'occasion mais ces occasions sont justement présentées comme des bizarretés de tel ou tel.

bonne journée
ΦΧΦΠ

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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Raistlin » mar. 27 août 2013, 12:43

Il y a quand même quelque chose qui me chagrine chez ceux qui s'attachent à des animaux au point de les vouloir au Ciel avec eux : ne comprennent-ils pas qu'un animal est incapable d'amour véritable ?

Le Ciel, c'est la communion avec Dieu et les saints, dans l'amour. Quelle place pourrait donc avoir un animal dénué de capacité d'aimer véritablement dans cette communion ? Que la Terre et les Cieux nouveaux comprennent des végétaux et des animaux, pourquoi pas, mais vouloir retrouver pépette au Ciel, c'est montrer qu'on n'a pas vraiment compris ce qu'aimer veut dire et ce qu'est le Ciel.

Mes paroles sembleront sans doute dures à ceux qui sont attachés à des animaux, mais je ne vois pas comment dire les choses autrement.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: J'ai perdu ma petite chatte, questions sur le Ciel

Message non lu par Invité » mar. 27 août 2013, 14:07

Si je peux me permettre d'ajouter mon point de vue, sachant que je compatis réellement avec la souffrance ressentie lors de la perte d'un petit compagnon :

Aimer les animaux ne signifie pas vouloir absolument qu'ils aient une âme mais plutôt s'attacher à leur bien-être sur cette terre.

Aimer un animal uniquement parce qu'il partage notre quotidien peut ne pas être ce que j'appelle un "amour gratuit". Je ne suis pas certaine d'être comprise. L'amour gratuit c'est lorsque nous ne considérons pas l'autre comme un prolongement de nous-mêmes.

Par amour et par respect pour ce petit être de la création il est possible d'arriver à refuser de consommer des animaux, d'être contre les traditions sadiques qui loin d'élever l'être humain le rabaisse à un moins que rien, de veiller à la conservation des espèces dans leur milieu naturel etc etc... En bref, de s'investir de façon concrète et la tâche est immense.

Après, s'ils ont une âme (ce que je ne pense pas en dépit de toute l'affection que j'ai pour mon animal de compagnie qui est un animal de ferme je précise) ce sera une jolie surprise. Il est permis d'espérer bien sûr.


J'aimerais dire à ceux qui se désolent de la perte de leur animal de faire de cet amour et de ce chagrin quelque chose de constructif et positif.

Ils rendront un bel hommage à leur animal disparu.


Cordialement.

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