Comment pardonner?

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estebanne
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Comment pardonner ?

Message non lu par estebanne » jeu. 12 août 2010, 16:37

Si je vous écrit, c'est pour avoir de vos conseil. A vrai dire je suis completement perdus :s . Ma soeur m'a jeté à la figure des paroles qui me font mal. Comme: "je m'en fout de toi, si je me retrouve seul c'est pas un problème" et plein d'autre chose comme ça.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis blessé. Suis-je obligé de faire comme si elle n'avait rien dit?
Aimez-vous, soyez qui vous êtes et ne laissez personne dire ce que vous devez être ou ne pas être. Car vous êtes né comme ça, Dieu vous a fait comme ça et que Dieu ne fait jamais d'erreur.

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Raistlin
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Re: Doit-je lui pardonner ?

Message non lu par Raistlin » jeu. 12 août 2010, 16:48

Cher Estebanne,

Voici ce que le Seigneur vous dit aujourd'hui dans son saint Évangile :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.19,1 a écrit :Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.'
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Griffon
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Re: Doit-je lui pardonner ?

Message non lu par Griffon » jeu. 12 août 2010, 17:09

estebanne a écrit :Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis blessé. Suis-je obligé de faire comme si elle n'avait rien dit?
Bonjour Estebanne.

Faire comme si elle n'avait rien dit ? Nier la réalité ?
Voyons, Estebanne, ce n'est pas cela pardonner.

Et puis, pardonner et se réconcilier, ce sont 2 choses différentes.
Pour se réconcilier, il faut être deux. Donc, votre soeur doit être partante.

Dès lors, comment réagir à court terme ? (si je puis me permettre de vous donner une piste...)
Entrer en vous-même, reconnaître que vous êtes blessé, remettre l'auteur entre les mains de Dieu, en disant avec Jésus : "Père, pardonne lui, elle ne savait pas ce qu'elle faisait..." Et peut-être ajouter : "..." et moi-même, j'ai contribué à ce les choses en arrive là. Pardonne-nous, mon Dieu.
Il vaut mieux ne pas vous précipiter vers votre soeur tant qu'il n'y a pas un minimum de paix en vous.

Mais, le moment venu, faites donc confiance à l'Esprit, et évitez d'enfermer votre soeur dans les mauvais sentiments qu'elle a manifesté. Le mal traverse le coeur de chacun de nous.
Quand vous serez prêts, n'ayez donc pas peur de faire le premier pas en reconnaissant que vous êtes malheureux de la situation. Mais sans naïveté. Laissez-lui le temps de s'excuser, si cela vient ; ne soyez pas trop déçu si cela n'arrive pas.
Après, vous vous rendrez compte s'il vaut mieux continuer à garder vos distances ou non, pendant un certain temps.

Bonne chance.

Griffon.

PS: une prière à l'Esprit et/ou à Marie pourra vous aider.
Dernière modification par Griffon le jeu. 30 sept. 2010, 20:23, modifié 1 fois.
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Re: Dois-je lui pardonner ?

Message non lu par etienne lorant » jeu. 12 août 2010, 19:19

Cher Estebanne,

Pardonner, c'est difficile, et c'est parfois extrêmement douloureux et difficile. Seulement, voilà: ne pas pardonner, c'est rentrer dans une spirale infernale qui mène ... nul ne sait où. Il suffit de songer à ce que çà donne dans les "familles" siciliennes. Je porte aujourd'hui ta peine avec toi, et je prierai. Tu ne me connais pas, évidemment, mais tu peux demander à ceux qui me connaissent et crois-moi : mieux vaut garder cette peine en toi que la transformer en "désir de justice". Sois béni. Si tu peux éviter d'entrer dans le non-pardon, alors la miséricorde sera sur toi et te protègera tous les jours de ta vie.

Etienne
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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MAELYS
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Re: Dois-je lui pardonner ?

Message non lu par MAELYS » jeu. 12 août 2010, 20:37

Bonsoir estebanne

vos paroles me font échos puisque j'ai vécu sensiblement la même chose que vous il ya 1 an avec une de mes tantes. elle a eu des paroles tellement mauvaises à mon encontre que j'avais décidé de couper court à cette relation. j'ai été blessée au plus profond de moi mais je m'en suis remise à Jésus Christ qui ne l'oublions pas a subi des injustices pire que les notre . Même sur la croix Jésus a prié son Pére de pardonner à ses bourreaux. Mais c'est vrai qu'il trés difficile de pardonner mais vous verrez il ya fort à y gagner en s'y obligeant au nom de l'amour de Jésus Christ. il faut avoir le regard fixé sur sa croix et ne pas s'en détacher. Demander à l'Esprit saint de pacifier nos coeurs. S'en remettre au coeur miséricordieux de Jésus, ni plus ni moins.
Je continue ma petite histoire...je suis donc restée plus d'un an à ne pas lui adresser la parole, néanmoins plus le temps passait plus je me sentais prête à une démarche de réconciliation et un jour je devais téléphoner à sa fille mais je me suis trompée de numéro . quelle ne fut pas ma surprise d''entendre la voix de ma tante au téléphone qui aprés une seconde d'hésitation s'est mise à pleurer à chaudes larmes tout en me demandant pardon . on a donc pu se réconcilier :) et je vois là l'intervention de la miséricorde de Dieu .
Voilà pour mon petit témoignage. Il faut parfois beaucoup de temps (il faut également chercher à comprendre pourquoi cela nous blesse autant . pour ma part à chaque fois que je suis blessée je sais que ça n'est pas directement moi qui suis touchée mais mon orgueil!! Que Dieu m'accorde la grâce de la véritable humilité, c'est ce que je demande chaque jour lors de ma priére.
Bien à vous

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Patlup
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Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Patlup » ven. 28 oct. 2011, 17:58

Bonjour tout le Monde.

Je suis nouvelle ici, et je me suis inscrite parce que je ne savais pas où chercher de l'aide ..

j'espère que vous aurez le courage de me lire !



Pour vous situer un peu, j'ai 17 ans et à mes 15 ans, mes parents m'ont offert un cheval. Au début, il n'était rien qu'un cheval, parmi d'autres. Mais plus le temps passait plus je me suis attachée à lui, car il m'a fait vivre ce que je n'aurais jamais penser vivre un jour. Peut-être vous ne pouvez pas comprendre mais peu importe, aujourd'hui il est devenu ma raison de vivre. Chaque jour, je me lève en pensant à lui, j'apprends, travail et révise mes cours, prépare mon bac pour avoir plus tard un métier me permettant de le garder. Par manque de temps, j'ai du prendre une DP, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une personne à qui vous louez votre cheval et qui peut s'en occuper et le monter la moitié de la semaine contre la moitié de la pension et des frais de maréchalerie.

Mais voilà, si tout s'arrêtait là alors il n'y aurait pas eu tous ces problèmes .. Je vous passez les difficultés que j'ai eu avec lui, mon séjour à l'hôpital, et je vous passe les multiples blessures qu'il a eu sans grande importance.

j'ai dit 3 fois à ma DP, que lorsqu'elle ne pouvait pas aller s'occuper de mon cheval, elle devait me le dire, peut-être que je pourrais y aller. Mais non, elle a préféré, jusqu'au bout, demander à d'autres de le sortir, sans me mettre au courent. Et voilà qu'un soir je reçoit un coup de téléphone, ma DP s'était arrangé avec quelqu'un pour que le cheval soit sortit car elle ne pouvait pas y aller, le vétérinaire est venu d'urgence, mon cheval est ouvert sur 50cm de long au dos, tout le muscle dorsal de sectionné, et la colonne vertébrale a une apophyse épineuse de cassé. C'est pas sûr que le cheval s'en sorte, et c'est encore moins sûr qu'il soit un jour remontable. Cela fait maintenant un an que cet accident c'est passé, et je n'oublierais jamais la peur et la douleur dans ses yeux au lendemain de son accident .. Il a du être opéré 4 fois, et après 5 mois de soins et d'incertitudes j'ai eu l'incroyable chance de pouvoir y remettre mes fesses! C'était merveilleux ce jour là, parce que c'était enfin un pas en avant, après tout ce temps, c'était de nouveau pouvoir croire à l'avenir. Pendant longtemps, je n'ai jamais rien reproché à ma DP, mais je n'ai jamais pu oublié.

Jusqu'au jour où .. J'étais allé m'occuper de mon cheval avec ma DP, car notre relation n'était pas mauvaise et nous étions pas mal de temps ensemble. Je devais partir en balade mais ma DP m'avait demandé pour lacher mon cheval avant histoire de s'en occuper aussi. J'ai bien sur dit oui, mais je l'ai vite vu oublier une paire de protections : les cloches. Toujours pour ceux qui ne connaissent pas le monde équin, les cloches servent à protéger le cheval lorsqu'il se marche dessus . Je connais très bien mon cheval, je sais chacune de ses réactions, et je sais aussi ses défauts, l'un d'entre eux et que c'est un cheval qui ne fait jamais attention où il pose ses pieds.. J'ai donc dis à ma DP qu'elle avait oublié les cloches et qu'elle devait aller les mettre. Mais elle m'a répondu "Non, c'est pas grave." Et je ne sais pas pourquoi, mais ça je ne me le pardonnerais jamais, j'ai cru qu'elle disait vraie, même si au fond de moi je le sentais mal. Je l'ai laissé faire, et résultat, j'ai retrouvé mon cheval le pied en sang car il s'était explosé un glome en se marchand dessus.

Et ce jour là, je ne sais pas pourquoi, mais tout est revenu, tout est ressortit et j'étais tellement énervée après elle que je me suis mise à crier, que si l'homme a inventé les cloches c'est que ça servait à quelque chose et que c'était pas fait pour emmerder le Monde. Et que c'était surtout pas moi qui disait qu'il fallait TOUJOURS mettre des cloches.

Bien entendu, ça a fait des histoires, mais elle n'a pas eu le cran de me parler en face elle a préféré m'envoyer des messages sur facebook.. Je me suis excusée plusieurs fois bien entendu, et je comptais tirer un trais sur cette histoire jusqu'à ce qu'elle me réponde " Moi, je n'ai pas à m'excuser de ne pas voir mis les cloches. " Et ça, c'est pas passé, c'est resté en travers de la gorge parce qu'elle a blessé mon cheval, et que la moindre des choses, c'est de le reconnaitre. Mon cheval est suffisamment doué pour se laisser mourir de soif tout seul dans son pré, pour se laisser perdre beaucoup de poids, pour se faire cinq fractures du sésamoïde simplement en galopant, je pense pas qu'il ai besoin de l'aide de l'homme pour se faire du mal il est assez doué tout seul !

Et depuis, je me rend compte qu'il y a beaucoup de choses chez elle que je ne supporte plus. Elle se croit trop permis de tout. Elle n'a pas les moyens de payer la DP complète, mais je la laisse s'occuper du cheval comme si c'était le cas, et même parfois plus qu'une DP normale. Elle n'a payé aucun frais de maréchalerie depuis un an alors qu'elle aurait du le faire une fois sur deux et nous ne lui avions rien reproché, mais elle se permet de me dire ce que je dois faire avec MON cheval, d'insister pour le monter un jour où c'est moi qui m'en occupe simplement car j'avais envie de m'amuser avec mon cheval et qu'elle veut le voir travailler, de me reprocher de ne pas avoir un casier assez ranger, elle dit à tout le Monde que je suis une bonne gamine qui m'occupe bien de mon cheval mais que je dois devenir plus mâture, et ça aussi je le prend mal, parce que j'ai peut-être que 17 ans, mais je sais encore ce qui est bon ou pas pour la santé de mon cheval. Alors lorsque je lui dit de mettre des cloches, elle doit les mettre, lorsque je lui dit de me prévenir quand elle ne peut pas sortir le cheval, elle doit le faire ! Elle ne m'écoute jamais, mais elle veut que j'applique à la lettre ce qu'elle me dit, et elle se plain à ma mère lorsque je demande à ma monitrice ce qu'elle en pense. Et puis franchement, parfois je me demande si toute cette histoire ne l'amuse pas. Elle rigole de ses blessures et affiche partout ses problèmes de santé, comme si c'était un jeu. Je lui dit que le cheval est tellement boiteux qu'il est sur trois pieds, qu'il se couche tout le temps tellement il est fatigué, mais elle ne vient voir le cheval en pleurant que lorsque le vétérinaire à vu sur les radio qu'il avait cinq fractures du sésamoïde. Je ne vois franchement pas ce que ça change de savoir, ça ne change rien en la douleur qu'à le cheval ! Alors pourquoi elle s'est mise subitement à pleurer en sachant ce qu'il avait, je ne comprendrais pas ça. Et au fond je crois que je ne veux même pas la comprendre !


Aujourd'hui j'arrive à un point où je fais mon possible pour éviter de la voir, de lui parler, où tout ce qu'elle fait je le prend mal. L'histoire devrait s'arrêter là puisqu'elle a arrêté la DP, bah oui le cheval n'est plus montable dans l'année à venir à cause de ses fractures, mais il n'empêche qu'elle est restée dans l'écurie, et qu'à chaque fois que je la vois je suis toujours aussi énervée contre elle, même si je le cache bien.

Je n'avais jamais été rancunière avant ce jour, mais auparavant on avait jamais touché à mon bonheur. Non seulement je suis en permanence énervée contre elle, mais en plus de ça je ne sais plus quoi penser de mon avenir avec mon cheval. Il est certain que même s'il était boiteux, aveugle, ou imontable pour x raison, je le garderais jusqu'à sa mort car je tiens beaucoup à lui, mais je ne sais plus si je dois encore croire à un avenir, si je dois encore espérer qu'il arrête d'être sans arrêt malade ou blesser, je me demande si j'ai encore l'espoir de progresser avec lui ... Je suis perdue de tous les côtés et je ne sais vraiment plus quoi penser ...

Et c'est là que vous intervenez, avec de supers conseils qui remettront tout ça en ordre :dance: Enfin j'ose l'espérer ..

Merci d'avoir prit le temps de me lire, et merci d'avance à ceux qui voudront bien me répondre ..
"La pregunta, no es conocer cuantos tiempos vivimos, Sino que cuantas veces hemos soplado la velas .."

Isabelle47
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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Isabelle47 » ven. 28 oct. 2011, 19:57

Bonsoir Patlup,
Je me permets de vous répondre; je suis d'une famille de cavaliers et cavalières de pères (et mères) en filles, si je peux dire, et nous sommes actuellement trois générations à vivre avec les chevaux.
Votre histoire m'a fait mal au coeur pour votre pauvre compagnon à quatre jambes.
Vous êtes tombée sur une demi-pension peu scrupuleuse - c'est le moins que l'on puisse dire -
Pourquoi n'avez-vous pas arrêté les frais plus tôt?
Pourquoi attendre que les problèmes et les accidents s'accumulent - au détriment de ce pauvre cheval?
Plutôt que d'accabler votre demi-pension, pourquoi ne pas vous responsabiliser et décider d'arrêter cette relation mauvaise pour vous et votre animal?
Il est peut-être temps d'y songer.
Même si vous êtes encore une toute jeune fille, ce qui n'excuse pas totalement votre manque de responsabilité.
Mais il n'est pas trop tard, réfléchissez-y et agissez.
Quant à votre DP, signifiez-lui en face votre désaccord car elle soit l'entendre et ne lui confiez plus les soins de votre cheval.
Ainsi la situation sera clarifiée; tout ira mieux et une inutile rancune pourra être évacuée, par la suite. :fleur:
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Patlup » ven. 28 oct. 2011, 22:02

bonjour Isabelle47,

J'ai parlé plusieurs fois avec ma mère avant que mon cheval ne se blesse, mais étant en terminale je ne pouvais pas venir plus de 3 fois par semaine (et encore en période d'examen blanc c'est moins que ça..) et j'avais vraiment besoin d'une DP , mon écurie étant loin de la ville il n'y a aucun bus pour y aller et peu de personnes y vont, mon cheval étant un cheval compliqué et ayant des problèmes de dos duent à ses origines de courses il lui faut un bon niveau. C'est donc dur de trouver une DP dans ces conditions... Payer ma monitrice pour qu'elle le sorte est une solution à courte durée, mais à côté j'ai deux autres chevaux (un poulain donc sortit du pré une fois dans la semaine, et un trotteur réformé qui a aussi une DP). Payer ma monitrice pour qu'elle sorte le cheval 3 fois par semaine toutes les semaines revenait trop cher ! Il ne peut pas non plus aller au paire au club car il risque de mettre un certain nombre de cavaliers au sol ..

C'était donc impossible ...

Mais maintenant je n'ai plus de DP vu que le cheval n'est plus montable ma mère lui a dit qu'il valait mieux qu'elle se trouve une autre DP et elle a approuvé. Le problème c'est qu'elle compte prendre une autre DP dans l'écurie où je suis je vais donc la voir régulièrement ..

Merci de votre réponse!
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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Isabelle47 » sam. 29 oct. 2011, 7:31

Bonjour!
Je comprends bien la complexité de votre situation.
Maintenant, votre question porte en titre "Comment pardonner, comment oublier?"
Mettez la d'abord au clair, cette formulation.
Pardonner n'est pas oublier.
Vous n'allez pas oublier tous les problèmes que vous avez eus, vous n'allez pas oublier que votre ex- DP n'était pas fiable, surtout pas. Il ne s'agit pas d'oublier. Sinon vous risquez de retomber dans les mêmes erreurs qui doivent au contraire vous servir d'expérience (il ne s'agit pas de rancune mais de bon sens).
Quant à pardonner, tout d'abord il faudrait que cette personne émette des regrets quant à son comportement et reconnaisse ses torts d'une part et, d'autre part, sommes nous abilités à pardonner, sachant que Dieu seul peut pardonner?
Tout ce que vous pouvez faire, c'est prendre distance avec cette personne, sachant ce qui s'est passé, et ne plus lui accorder votre confiance.
Je comprends bien que la revoir va vous être pénible, mais peut-être beaucoup moins si vous lui dites franchement et clairement votre sentiment à son égard et si vous avez pris la ferme résolution de ne plus lui accorder ni votre confiance ni votre rancoeur!

Isabelle
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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Patlup » dim. 30 oct. 2011, 15:33

Je n'avais pas vu le problème de cette manière, ça semble plus simple en effet ! Merci Isabelle :)

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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Patlup » lun. 31 oct. 2011, 12:11

Bonjour Isabelle,

j'ai réfléchis à ce que vous m'avez dit et je ne pense pas que j'irais lui dire ce que j'en pense sans qu'elle vienne me prendre la tête, ça sera de la méchanceté gratuite ..

Et puis sincèrement, je doute qu'un jour elle se remette en question. Elle se vexe très très facilement , un samedi elle voulait que j'aille avec elle à l'écurie mais je ne savais pas quand partait les invités Au final le vendredi soir à 1h les invités ne savaient toujours pas s'ils partaient avant midi ou dans l'après midi alors je lui envoyé ce sms "Je ne sais toujours pas quand les invités partent alors j'irais au cheval avec ma famille demain" Et elle s'est tellement énervée, qu'elle m'a supprimé moi & ma mère sur facebook et elle a commencé à m'envoyé des sms avec "De toutes façons je m'occupe du cheval quand vous me le dites & je ferme ma gueule" Alors que je ne l'ai JAMAIS empêché d'aller voir le cheval, que je me suis toujours arrangée pour qu'elle puisse le voir même quand elle était en béquille & qu'elle ne pouvait pas conduire, j'allais la chercher chez elle pour l'emmener voir le cheval ! Elle a fait une telle histoire que j'ai été obligé de mettre ma mère dans le lot pour qu'elle la calme parce que plus elle s'énervait plus je m'énervais et au final on avançait pas.

Donc voilà si ces simples mots l'ont vexés imaginez si je dois lui dire tout ça ! Déjà que ma mère lui a envoyé un sms hier "Le maréchal est passé pour la ferrure orthopédique de Passy, il a dit que Passy sera définitivement immontable " et elle a répondu "Je le savais je le savais ! Mais j'osais pas te le dire à cause de ton optimisme. Je savais aussi que c'était moins grave que sa blessure au dos" et ça ça a énervée ma mère car le cheval aurait pu mourir de sa blessure au dos là même s'il a 5 fractures sa vie n'est pas en danger! Et il a très certainement moins mal alors qu'au dos il était arraché sur 50 cm de long, tout le muscle dorsal de sectionné, et une apophyse épineuse de pété, il a eu une infection et il avait tellement mal qu'il ne pouvait ni se coucher ni baisser la tête pour se nourrir! On ne pouvait pas lui faire les soins il fallait que le vétérinaire vienne l'anesthésiée tous les jours pour lui faire! Ma mère lui a aussi dit que vu qu'elle savait le cheval immontable elle savait surement qu'il n'y aurait plus de DP (mais en vrai ça par contre elle ne le savait pas et ça ne lui a pas plus non plus) et qu'elle ne lui prêterait pas ma selle (oui parce qu'elle compte prendre une autre DP mais elle veut utiliser ma selle trois fois par semaine histoire de bien la déformée pour qu'elle n'aille plus ni au cheval ni à moi!) car le vétérinaire lui avait dit qu'il avait une chance un jour d'être remontable même si ce n'était que de la balade au pas. Et qu'alors j'aurais besoin de ma selle. Du coup elle s'est profondément vexée ..

C'est sûr que je me suis toujours retenue de lui dire quoi que ce soit parce que j'avais pas le droit de faire d'histoire pour pas que mon cheval soit enfermé au box 4 jours dans la semaine, mais maintenant j'ai toujours pas envie de faire des histoires en sachant de que toutes façons ça ne servira à rien car elle pensera toujours qu'elle a raison sur tout.

Donc oui, je ne lui parlerais plus que pour lui dire bonjour (par politesse), mais je pense que je m'abstiendrais de tous commentaires ..


Merci de votre réponse, après reflexion je crois que le mieux est de l'ignorer.
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Harfang
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Re: Comment pardonner ? Comment oublier ?

Message non lu par Harfang » sam. 05 nov. 2011, 13:37

Chère Patlup,

Prenez de la distance, laissez retomber les choses... Vous n'êtes pas obligée d'entretenir d'étroites relations avec votre ancienne "DP", me trompé-je ? Je pense qu'il ne faut pas chercher à "régler des comptes", ou à obtenir des explications... Laissez faire.

Donc oui, je ne lui parlerais plus que pour lui dire bonjour (par politesse), mais je pense que je m'abstiendrais de tous commentaires ..
Vous ferez bien ! Essayez de rester disponible si nécessaire, mais inutile de chercher le contact si vous savez que ça ne ferait qu'envenimer la situation.
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Florence44
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Comment pardonner ? Peut-on pardonner et jusqu’où ?

Message non lu par Florence44 » lun. 26 déc. 2011, 21:54

Ces questions me hantent. Je me demande si un jour je trouverais la force de pardonner à ceux qui m’ont tant détruit.

Le pardon, ne nécessite-t-il pas nécessairement qu’une personne l’ait demandé ?

Des agissements graves sont-ils impardonnables ?

Ces questions me hantent car elles me concernent directement.
Je ne sais pas si je dois pardonner à celui qui m’a volé mon intimité. Je fais peut-être du « racontage » de vie, mais je crois que j’ai besoin d’aide pour accepter un passé lourd.

Il y a quatre ans, un homme a croisé ma route. Il était un peu plus âgé que moi. On s’est aimé puis j’ai vite déchanté, seulement il était trop tard. La violence s’est installée. Beaucoup de violence morale, de rabaissement. Puis elle a évolué en violence physique. Des coups, des plais sur mon corps sont apparus. Impossible de le quitter : bien trop peur de ses coups, qu’il me tue puisque selon lui je ne pouvais vivre sans lui alors « autant en finir ». Des demandes de pardon que j’ai accordé et des promesses que plus jamais ça n’arrivera. Je croyais profondément en l’humain : au fait que l’homme était naturellement bon et qu’il s’était peut-être égaré mais que je pouvais réussir à le remettre dans le droit chemin. Les mensonges sont aussi arrivés: découverte que cet homme était en réalité alcoolique, qu’il me trompait un nombre de foi incalculable. Puis un jour, mensonge ultime, la police de la ville de Nantes me convoque. Etonnée et ne sachant pas pourquoi, je lui raconte. Puis il m’apprend, qu’en réalité il a été condamné pour deux viols sur mineur et que moi étant mineur, je devais jouer un rôle devant les policiers pour ne pas qu’il soit condamné à nouveau. Je l’ai fait, j’avais encore trop peur à cette époque, mais je l’ai tout de même quitté après. Le harcèlement s’est très vite installé. Je devenais dingue avec plus 450 appels par jour, il m’attendait en bas de chez moi, me menaçait… J’ai décidé de retourner à la police, pour porter plainte : c’était un dimanche, pas de chance pour moi ; aucun gradé n’était présent et je devais en conséquence repartir chez moi revenir demain pour porter plainte (ce qui est interdit par la loi : tout citoyen doit pouvoir porter plainte à n’importe quel jour de la semaine et à n’importe quelle heure… Vive la police nationale….) mais le lendemain c’était trop tard. Si la police ne pouvait rien faire pour moi, si Dieu ne m’aidait pas en le laissant perdre sa raison et s’acharner contre moi c’est que peut-être je méritais tout ça, que je ne pouvais pas lutter. Je suis retournée avec lui, je l’ai poussé à se faire hospitaliser pour qu’il se soigne : verdict psychiatre : bipolaire avec toutes les addictions qui peuvent en découler (y compris le sexe). Il m’a fait croire qu’il se soignait, qu’il prenait ses médicaments pour la bipolarité ainsi que pour l’addiction à l’alcool. J’ai cru que j’avais enfin réussi à le rendre bon puis tout est retombé comme avant. Ca c’est même aggravé. Son addiction à l’alcool est montée puisqu’il buvait après plus de deux litres de whisky par jour. L’appartement était dans un état tel de salubrité que je ne parvenais jamais à rétablir l’ordre et la propreté. Mais je suis restée avec trop de conscience : je ne pouvais pas le laisser dans cet état déplorable. Dès que je parlais de le quitter s’il ne retournait pas se faire hospitaliser il faisait une tentative de suicide. Les tentatives se sont enchainées, je suis restée, je ne voulais pas avoir sa mort sur ma conscience alors que lui se fichait éperdument de moi en me trompant. L’ultime douleur ça a été toutes les fois où il m’a forcé, sous la contrainte de me ramener le SIDA puisque sinon il irait « voir d’autres trous » (selon ses propres mots). Je me rappel les larmes qui me brouillaient la vue alors que lui criait d’extase, je me rappel la douleur des jours d’après, le sentiment de n’être plus rien d’avoir perdu toute dignité.
La phrase de trop surement sur le SIDA et les « Trous » des femmes, je suis partie moi me faire hospitaliser, me donner le courage de le quitter, me donner le courage de surmonter cette épreuve, me permettre de comprendre comment j’en étais arrivée là à trop croire dans la parole des gens, en leurs promesses et au fait que les hommes peuvent changer. Mais impossible d’en parler pourtant le personnel hospitalié a senti sans que je leur dise que dans ma vie il y avait un lourd traumatisme. J’ai mit plus de trois semaines à trouver la parole, à réussir à formuler quelques mots au sujet de mon secret dont je ne parle jamais, un secret que personne ne savait. En parler pour mieux comprendre c’est ma thérapie aujourd’hui. Alors à défaut d’en parler à mes proches, j’en parle ici, sachant qu’ici je trouverais soutien dans mon épreuve, conseils éclairés peut être mieux que la réponse de mon psychiatre en me mettant sous antidépresseurs.
Pendant mon hospitalisation il a fait 8 jours de coma après une énième tentative de suicide. Mais j’ai maintenu bon, pour m’en sortir moi égoïstement mais le personnel hospitalier m’a fait réaliser que je lui avais laissé suffisamment de chances et d’opportunité de changer, que je l’ai aidé de tout mon possible.

Mais aujourd’hui, pour me reconstruire(même si ca fait six mois que cette page est tournée) je me demande si je dois le pardonner même si il ne le me demande plus (par là je n’entends pas bien sûr retourner avec lui simplement lui faire grâce de toutes les fautes qu’il a commise). Je me demande si Dieu voudrais que je lui pardonne ? Est-ce que tout est pardonnable ? Ou si au contraire je dois lui en vouloir, et entamer une procédure contre lui ? Pourrais-je vivre un jour heureuse d’avoir la paix alors que j’ai mis un homme en prison ? Cela ne relève-t-il pas plus de mon devoir pour toutes les autres jeunes femmes qu’il doit aujourd’hui manipuler et qu’il risque un jour de violenter ? Pourrais-je un jour croire à nouveau en la parole des hommes, en leur caractère bon ? Existe-t-il encore des hommes au cœur bon non pervertit et sein d’esprit ?

Excusez moi pour la longueur, et de vous dérangez alors que peut-être vous avez d'autres choses à faire, du temps à donner à des personnes qui en ont certainement plus besoin que moi.

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Petit Matthieu
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Re: Comment pardonner ? Peut-on pardonner et jusqu’où? Doit-

Message non lu par Petit Matthieu » mar. 27 déc. 2011, 3:55

Bonsoir Florence,

Votre témoignage est bouleversant.
Quelle terrible traumatisme, vous avez vécu des choses tellement violentes et écœurantes...

Tout d'abord je vous félicite de votre courage, et surtout de votre bon coeur. Ne perdez jamais votre bon coeur.
De mémoire, je crois que saint François disait que notre trésor se constituait de ce que nous avons donné. Plus nous donnons, plus nous sommes riches. Et bien, vous êtes riche Florence, riche de votre bon coeur, de votre patience et de votre amour. Vous pouvez vraiment être fière de vous.

J'aurais bien du mal à vous donner des conseils. Jésus nous demande de pardonner. Mais nous avons notre vie pour cela. Certains traumatismes demandent beaucoup de temps avant d'être surmontés. Pardonner demande parfois beaucoup de temps, et quand ce n'est pas le moment, il ne faut pas se forcer, surtout comme lors d'épreuves pareilles.

Vos questions vous hantent, ce n'est pas pour rien. Il faut y répondre.

Vous avez raison de vouloir préserver la vie des jeunes filles qui pourraient être brisées par cet homme. Entamer une action en justice peut être une voie de rédemption possible pour cet homme ainsi qu'une assurance de protection pour les jeunes filles éventuelles victimes. Je n'ai que 24 ans, je laisse donc la paroles à des personnes plus mûres pour vous conseiller sur ce point.

Vous vous demander si vous aurez un jour la force de pardonner à ceux qui vous ont tant détruite. J'ai l'assurance que oui. Mais ne précipitez pas les choses. Ne vous angoissez pas, car le Seigneur connaît votre souffrance, il sait tout. Ne soyez pas sûre que le Seigneur vous ait laissé souffrir et que vous le méritiez. Il ne veut que notre bien, la souffrance, l'horreur sont des mystères impénétrables bien des fois. On peut y voir clair des décennies plus tard, quand Dieu nous offre de comprendre leur sens. Ne pensez pas à une punition divine, je ne pense pas que ce soit un chose vraie.

Dieu vous aime, il connaît vos souffrances et il vous aidera. Tournez vous vers lui, abandonnez vous avec confiance en lui, ne le considérez pas comme un dispensateur du mal car il ne désire que notre bien. Prenez le temps de vous remettre de cette épreuve, dans quelques temps vous comprendrez peut-être beaucoup d'autres choses et vous trouverez la force de pardonner. Car pardonner à ses ennemis, c'est faire la volonté de Dieu, c'est aimer Dieu, c'est donc faire la plus belle chose qu'un être humain puisse faire sur terre.


Laissez-vous du temps, réconciliez-vous avec le Seigneur en consultant un prêtre, une soeur religieuse... Et ne vous désespérez pas sur le genre humain. Je vais vous donner une anecdote que je tiens de l'abbé Pierre. Il disait de Sartre qu'il était optimiste, qu'il croyait que le genre humain pouvait créer un paradis terrestre. Au contraire, l'abbé Pierre se déclarait comme un terrible pessimiste, qui n'avait très peu d'espoir sur la capacité de l'humanité à faire le bien. En conclusion, il disait que Sartre avait toutes les chances de finir désespéré en voyant les abominables noirceurs de l'homme. Au contraire, lui, qui n'avait que peu d'espoir dans la bonté humaine, était émerveille quand il observait des actes d'amour sublimes, gratuits et désintéressés. Il suffisait qu'une seule personnes suive un chemin véritablement saint pour lui donner le courage de vivre et de croire que la vie méritait d'être vécue, et qu'il existait un bien souverain.

Oui Florence, il existe des hommes merveilleux, doux et vertueux sur qui on peut faire confiance absolument. Ne perdez pas espoir en cela.

Vos qualités m'impressionnent, gardez les précieusement. :)
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".

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René
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Re: Comment pardonner ? Peut-on pardonner et jusqu’où? Doit-

Message non lu par René » mar. 27 déc. 2011, 6:00

Bonjour Florence44
d'abord, il me semble que vous n'avez aucune excuses à formuler sur ce site parce que vous nous confiez vos soucis ! Votre démarche est difficile et elle est sans doute appréciée !
Pardonnez, oui, certes,mais je pense que Dieu ne nous demande pas l'impossible, mais rien que de très humain.
Je veux simplement dire qu'il vous faut donner le temps au temps.
Voila à peine 6 mois que vous avez tourné la page, c'est formidable que de songer à pardonner "déja" ! Quant à pardonner ""jusqu'où"", je crois qu'il ne faut point faire le détail....
Songez cependant que les êtres qui ""font le mal"" ne sont pas heureuses, quel qu’ils soient !
Je pense qu'il y une sorte d'auto-punition quant à faire le mal; votre ex-relation est-elle une personne heureuse ?
Son attitude n'est elle pas la première des punitions ?
Quoiqu'il en soit, votre route est difficile et votre chemin intérieur pas évident.
Je vous admire Florence de songer au pardon après ce que vous avez subi !! Ce serait bien sans doute de nous tenir au courant de votre évolution, de nous donner des nouvelles !
Nous serons sans doute nombreux à prier pour vous et à vous souhaiter du courage !
Vous avez bien fait de venir sur ce site; vous n'êtes pas seul face à la vie !
Bonne journée Florence.
René

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