Adultère multiple

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Yoyoyo
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Adultère multiple

Message non lu par Yoyoyo » jeu. 19 juil. 2018, 11:10

Bonjour!
Par où commencer. J'ai honte parce que j'ai péché à de multiples reprises et je me demande si Dieu peut encore me pardonner et aussi comment guérir. Voilà j'ai une obsession, le sexe. Mais comme je vois très peu mon mari, je l'ai trompée par quatre fois avec des hommes différents, il n'y a pas toujours eu l'acte sexuel mais cela ne change rien pour moi un péché est un péché et la fornication et le mensonge sont les pires pour moi. Et franchement, je ne sais plus quoi faire je pense soit à me faire castrer mais cette option n'existe pas pour les femmes soit vivre recluse. Je suis perdue et honteuse. J'ai peur d'être jugé si je vais pour une confession et je ne me sens plus digne de Dieu. Comment peut-il pardonner quelqu' un qui commet toujours le même péché. Je suis perdue .

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Carolus
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Re: Adultère multiple

Message non lu par Carolus » jeu. 19 juil. 2018, 19:40

Yoyoyo a écrit :Yoyoyo :
Comment peut-il pardonner quelqu' un qui commet toujours le même péché. Je suis perdue .
Non, vous n’êtes pas perdue, chère Yoyoyo, puisque “ Dieu révèle qu’Il est " riche en miséricorde " (Ep 2, 4) en allant jusqu’à donner son propre Fils “.
CEC 211 Le nom divin " Je suis " ou " Il est " exprime la fidélité de Dieu qui, malgré l’infidélité du péché des hommes et du châtiment qu’il mérite, " garde sa grâce à des milliers " (Ex 34, 7). Dieu révèle qu’Il est " riche en miséricorde " (Ep 2, 4) en allant jusqu’à donner son propre Fils. En donnant sa vie pour nous libérer du péché, Jésus révélera qu’Il porte Lui-même le nom divin : " quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous saurez que ‘Je suis’ " (Jn 8, 28).
Dieu est riche en miséricorde.
1 Jn 1, 9 Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

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Dominus vobiscum
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Re: Adultère multiple

Message non lu par Dominus vobiscum » jeu. 19 juil. 2018, 19:53

Bonjour,


Personne ne va vous juger.Encore moins le pretre et surtout pas Dieu!
Dieu pardonne parce qu Il est amour!
Et Il vous attend ....Il attend votre retour avec impatience.,dans le sacrement de reconciliation.
Allez y sans crainte.

Vous pouvez lire la Parabole du Fils prodigue.
"l' amour ne se paie que par l amour." St jean de la croix

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zelie
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Re: Adultère multiple

Message non lu par zelie » jeu. 19 juil. 2018, 21:04

Bonjour Yoyoyo,

je vais avoir du mal à vous répondre, mais essayons.
Je vais essayer de vous répondre en deux versants, le premier, affectif, médical et laïque, et un second versant, le point de vue de Jésus.

D'abord, un adultère, du point de vue laïque de Wik... est le fait d'avoir des relations sexuelles hors couple officiel, donc de violer un serment de fidélité. J'ai tendance à comprendre que pour votre part, vous avez plus souvent "flirté" que véritablement "consommé". Ceci pour essayer de vous déculpabiliser un tout petit peu; quand on tue une mouche, on tue pas un boeuf. Donc si en matière de performance on peut introduire des nuances, autant le faire aussi dans les chutes et les erreurs. Une erreur peut rester une erreur, mais si elle est moindre qu'une autre, inutile de s'accuser de ce qu'on a pas fait même si on a pensé le faire. Le fait que cela vous torture déjà beaucoup est en soi très positif, ce serait le contraire qui serait inquiétant. Rassurez-vous un peu, ne vous laissez pas tomber dans une pesanteur qui n'a pas lieu d'être, ne vous abandonnez pas à une auto-flagellation... au contraire, votre inconscient, qui vous pousse à ces actes, essaie de vous faire prendre conscience de quelque chose en vous.
Comprenez bien que si vous en restez à vous dire; "je suis tentée, je chute parfois, je suis honteuse et je me tais, je ne fais rien", c'est le meilleur moyen pour que ça recommence... C'est le principe sur lequel nous sommes tous formés; notre inconscient nous pousse à des comportements; si on ne les écoute pas, et qu'on reste en surface à culpabiliser, on y revient toujours un jour ou l'autre. Si au contraire on arrête de se juger négativement sur un acte, et que même sur cet acte on se regarde avec tendresse, une tendresse toute spirituelle, on finit par se dire qu'il y aurait peut-être quelque chose à gratter dessous de l'ordre de la souffrance, et que si on parvient à écouter cette souffrance, on entre en contact avec un inconscient qui fait tout ce qu'il peut pour nous dire à sa façon qu'il souffre et qu'il faut venir à son aide.

Ce que je veux dire, c'est que votre honte signifie clairement que vous connaissez les lois morales et que vous n'avez aucune envie de vous en affranchir en faisant intentionnellement souffrir votre conjoint, comme le ferais un pervers manipulateur ou que sais-je. Vous souffrez d'une situation qui pour vous n'est pas enviable ni souhaitable mais qui vous piège et vous repiège; écoutez, sans jugement hâtif, qu'est-ce qui crie en vous, qui souffre tellement en vous, qui veut absolument vous faire réagir en vous. Allez voir un professionnel de la santé affective, comme un psychiatre ou un psychologue, et déballez-lui tout ce qui vous presse et vous piège; il vous aidera à y voir plus clair, quels sont les fils qui vous emprisonnent telle une marionnette et vous conditionne à recourir à l'adultère comme seule voie possible de survie psychique. Ecoutez ce qui crie silencieusement en vous...

Moussa Nabati, un psychothérapeute iranien, dans son livre "guérir son enfant intérieur" (qui n'est toutefois pas son meilleur livre) parle d'un homme, un don juan aux envolées spermatiques, qui vient le voir au bord du divorce. Il va prendre conscience, petit à petit, que son comportement volage est dû à la mort de son père quand il était petit, et à l'abandon par sa mère, quand il avait 2 ou 3 ans. Il n'a aucun souvenir de son père (et dit n'en avoir jamais souffert), et sa mère ne l'a jamais abandonné dans les faits, mais entourée de 5 enfants, elle l'a confié à sa soeur temporairement pour le protéger du tsunami dépressif familial de l'époque.
Trop petit pour tout comprendre, le futur don juan a plongé dans un chagrin sans nom, perdu sans pouvoir le dire, et s'est raccroché aux branches pour pouvoir survivre comme il pouvait, au milieu d'une dépression infantile précoce (DIP). Et là je cite:
"toute démesure reflète un manque. Elle révèle de dysfonctionnement de l'énergie vitale, affectée par la DIP (...) Sa luxuriance sexuelle, loin de refléter sa virilité et l'abondance de ses désirs, confirme son besoin addictif et vital de se protéger contre la DIP, etc.. décortiquant combien cet homme tente de faire revivre son père et retrouver sa mère dans son comportement sexuel débridé.
Il explique que suite à cette DIP, qui si elle n'est pas dite, décortiquée, identifiée, reconnue, déposée, digérée, résolue, continue toute la vie de contaminer insidieusement le psychisme de la personne affectée, et le pousse à commettre des sommités de comportements inadéquats, pouvant pousser certains vers la drogue, le sport, le travail, la réussite sociale débridée, la nourriture, le sexe, le sexe seul, la télé, l'ordinateur, les anxiolytiques, l'ennui, la sensation de vide, le suicide, la dépendance affective, le sommeil, etc. de façon désordonnée et addictive. On ne se débarrasse pas de cette dépression du bébé ou du très jeune enfant seul, sans l'aide d'une psychothérapie, tellement le fracas de la petite enfance peut ravager la construction psychique d'un futur adulte.
Et nul n'est besoin d'avoir perdu son père pour avoir eu dans sa vie un fracas affectif majeur et dommageable; un parent non disponible, accaparé par le deuil ou la maladie ou les soucis, au moment de la naissance, peut laisser irrémédiablement une empreinte de sensation de perte de soi, de blocage, dans le développement d'un enfant.
Un autre cas qu'il cite est celui d'une femme qui ne comprend pas pourquoi elle fait tout ce qu'elle ne veut pas faire (prostitution concédée à son mari, tendances suicidaires, etc) alors que dans sa vie elle a été enfant unique protégée, aimée de ses deux parents toujours ensemble (donc normalement pas en souffrance de DIP!), et qui découvre que sa mère, alors enceinte de quatre mois d'elle, apprend que son mari la trompe en le croisant dans un jardin public en jeune compagnie, et qui malgré l'évidence décide de rester mariée "pour l'enfant à naître", sans jamais avoir pu pardonner à son mari... Bref, des tas de situations familiales somme toute assez ordinaires peuvent être prises pour terribles par le tout-petit enfant (à naître ou à peine né) que nous avons été et qui n'avait aucune clé ni défense pour comprendre, et qu'on a laissé sans prendre soin de sa terreur par ignorance, sans aucune méchanceté calculée.
Pour toutes ces raisons, j'aurais donc tendance à vous conseiller, comme ci-dessus, de vous rapprocher d'un psychothérapeute qui pourrait vous aider à y voir clair dans votre passé complètement oublié ou occulté de votre tout début de vie.


Il existe des bouquins de deux auteurs, Moussa Nabati et Saverio Tomasella, qui parlent de la DIP et ciblent assez bien le ressenti qui peut vous traverser en ce moment. Ce sont des livres de vulgarisation tout public, mais qui aident bien à comprendre pas mal de choses :

https://www.amazon.fr/Comme-vide-moi-Mo ... ssa+nabati

https://www.amazon.fr/Sentiment-dabando ... bc?ie=UTF8

Je n'ai mis les pages que pour le coté informatif, après il faut chercher dans les propositions de livres celui dans lequel vous vous reconnaissez, de ces auteurs ou d'autres.




Dans un deuxième temps, d'un point de vue spirituel, vous allez me dire "mais dans la bible il est dit que pas de boogie woogie etc..." . Oui, c'est vrai, les dix commandements et Saint Paul en parlent, et condamnent sans détour l'adultère et toutes les inconduites. Saint Paul est en plus très exigeant, très cadrant, mais Saint Paul est seul à se battre contre tout un empire romain d'hommes fiers, machos, païens et bruts de décoffrage; il fallait bien que sa parole soit son épée, parce que s'il avait parlé doucettement comme une Zélie, pauvre évangile, il n'aurait pas fait long feu!
Ce que la religion propose, c'est le schéma parfait de la sainteté; respecter les dix commandements, cultiver les sept dons de l'Esprit (les vertus) et les vertus d'espérance, d'amour et de confiance en Dieu (=foi). Le hic, qu'on a tous, c'est qu'on en est pas là, la perfection n'est pas notre fort. Personne d'entre nous d'ailleurs n'en est là, même des grands saints comme le Padre Pio ou Mère Térésa ne se déclaraient pas parfaits!
Le catholicisme nous montre une voie de perfection, mais cette perfection, on doit l'apprendre et la gagner à la sueur de nos victoires sur nous-mêmes. Et ce chemin d'amélioration, de petites victoires en petites victoires, ne s'arrêtera qu'avec notre mort.
Vous, vous luttez contre un besoin irrépressible d'aller voir ailleurs, mais tous nous luttons contre nos aiguillons et nos faiblesses, et ce n'est pas parce qu'on peut les cacher qu'elles sont moins misérables. Saint Paul, tout saint et directif qu'il était, avait son "épine dans la chair" lui aussi, et la portait avec humilité et intelligence (2 Co 12; 5-10).
Pour prendre une image, de la même façon qu'avant le bac on commence par le CP, et qu'on aurait pas idée de mettre en enfant de six ans devant les défis du bac, Jésus ne vous demande pas de tout réussir aujourd'hui dans ses dix commandements. Il vous demande juste pour l'instant de vous aimer vous-même assez pour prendre soin de vous, pour que vous ne vous abandonniez pas vous-même, que vous entrepreniez de comprendre ce qui vous a tourmenté ailleurs et avant, il y a longtemps, pour vous débarrasser de ce qui vous pousse à agir contre votre volonté aujourd'hui et maintenant (Charité bien ordonnée commence par soi-même). Il faut d'abord savoir s'aimer un peu, ne pas tout se reprocher, ne pas excessivement se déprécier juste parce qu'on tombe dans un travers, savoir se pardonner pour se relever, et savoir prendre soin de soi au moment où on en a besoin.

Regardez Jésus et les femmes infidèles, lors de sa vie, combien Il est, doux, humble et accueillant, pédagogique, plus accessibles que ses disciples: avec la femme pécheresse chez le pharisien, qui lui verse du parfum dessus (Luc 7; 36-50) qui est pardonnée avant même d'avoir dit un seul mot tellement Jésus voit ce qu'il y a dans son coeur et dans celui du pharisien ; elle repartira pardonnée, et pas le pharisien, qui lui n'avait couvé que mépris et rejet dans son coeur.
Avec la Samaritaine, la femme aux cinq maris et un sixième concubin, (Jean 4 ; 1-42), Jésus ne se répand pas en reproches sur une femme adultère de notoriété publique, il lui parle du royaume de Dieu, de l'Eau Vive de sa Parole qui reconstruit les êtres. Lui le Juif et l'homme étranger, le prophète connu et attendu en Israel, il parle à une femme, Samaritaine, surement foulée aux pieds par tout son village du fait de sa conduite; Il lui parle d'égal à égal, simplement, comme si cela allait de soi, dans un pays et une époque où justement cela n'allait pas de soi, respectueux et sobre, préoccupé uniquement de son salut; cette femme est peut-être indigne, mais lui est digne d'elle, de son amour, de son respect; il attire par son esprit ouvert sa sympathie et son adhésion à son message; il témoigne ensuite auprès de ses disciples combien cette conversion en devenir le comble, le nourrit spirituellement tellement qu'il n'en ressent plus la faim physique. Il ne doute pas de sa conversion, et pourtant cette femme ne s'est pas jetée tout de suite à ses pieds pour lui demander pardon.
Avec la femme adultère, amenée par les pharisiens dans le temple où prie Jésus, femme prise en flagrant délit avec son amant; Jésus la sauve d'une lapidation certaine, (Jean 8; 1-11) ; il ne la condamne pas, il sauve sa vie et lui ouvre la voie de l'amour spirituel et de la sainteté bien plus par l'intelligence incroyable avec laquelle il retourne la situation que par ses mots, car il parle très peu; son "va et ne pèche plus" résonne exactement comme les paroles d'un père à son petit enfant après une bêtise d'enfant, la parole d'un père qui sait que son enfant a besoin d'exemples et de constance pour en arriver un jour à dépasser la tentation de la bêtise enfantine et grandir dans sa tête, et que cet enfant spirituel grandira beaucoup plus et beaucoup mieux par le ravissement émanant de la sainteté et de l'amour infini de Jésus que par un quelconque bâton...
A chaque fois, Jésus accueille spirituellement dans une grande bienveillance, ne juge pas, relève, restaure, encourage, donne un viatique pour guider l'évolution de l'âme, sans forcer, sans menacer, sans exiger, sans violer la liberté intérieure et en laissant un temps indéfini pour évoluer librement; il invite à Le choisir, c'est tout.
Pourquoi voudriez-vous qu'aujourd'hui il nous demande à nous, à vous, d'être parfait(e) dès demain? Vous vous devez, par amour pour vous, de prendre soin de vous, et de chercher les causes de vos chaînes inconscientes, et c'est déjà énorme pour l'instant. Progresser vers Dieu se fait dans la joie et la légèreté de la liberté intérieure retrouvée, pas dans les chaînes des exigences de toute façon impossibles à tenir.

Quand vous priez, ne faites pas que vous taper le front sous les morsures de la honte, chantez les louanges de Dieu qui vous aime et vous prend comme vous êtes là où vous en êtes et vous donne la main vous accompagne sur votre chemin de réflexion sur vous-même. Il existe de très beaux chants pour cela, dans les livrets de l'Emmanuel par exemple:

https://www.amazon.fr/Carnet-chants-viv ... 3%A9dition

ou en participant à un groupe de prière tourné vers la louange et la joie?
Personnellement, depuis que j'ai osé aller vers les autres pour prier en louanges et en communion fraternelle, je commence à goûter combien le chemin de foi est un chemin de paix et de joie malgré mes chutes répétées, mes gros défauts et mes grandes faiblesses. Et combien personne ne me demande de n'être plus que ce que je suis, ni Dieu, ni les autres, ni le prêtre de ma paroisse.

Que votre chemin de foi soit votre chemin de joie, et que sur ce chemin Dieu vous bénisse et vous ravisse de Son Amour,

Zélie
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Kerniou
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Re: Adultère multiple

Message non lu par Kerniou » ven. 20 juil. 2018, 0:42

Je ne vois rien à ajouter à la réponse de Zélie ; Excellente réponse !
Bon courage à vous.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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