Conflits familiaux

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la Samaritaine
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par la Samaritaine » mer. 18 déc. 2019, 18:52

zelie a écrit :
mer. 18 déc. 2019, 13:20
-en attendant de trouver une aide thérapeutique pour réorganiser ce qui en vous vous permettrait de prendre les bonnes décisions, et d'avoir une vision plus adulte des choses, lisez sur les parents toxiques, sur les relations familiales, ce genre de thème. La littérature abonde sur le sujet, prenez la peine d'aller faire un tour dans les immenses librairies qui fleurissent dans toutes les villes, au rayon psychologie, vous trouverez votre bonheur. Ce n'est pas rien de faire un tel pas, car c'est admettre sa condition d'enfant coincé à qui on refuse de le considérer comme un adulte, et admettre aussi qu'on peut déchoir ses parents de leurs piédestal de toute-puissance sans renoncer à les aimer et les respecter, et au contraire, à construire sur eux un regard bien plus tempérant, impartial et empreint de miséricorde tout à la fois; cela permet de faire le premier pas de remettre chaque personne à sa juste place. Et à propos de juste place, je ne parle pas que de la place de vos parents, mais de celle que vous accordez à vous-même, et encore plus, à votre épouse, qui a vraiment, vraiment besoin que vous preniez le taureau par les cornes et que vous vous investissiez dans votre propre vie et votre propre présent. Zélie
Cher Maduc,

je me permets de vous donner les noms des auteurs les plus réputés sur les parents toxiques : Alice Miller et Suzan Forward.

Bien à vous,
Samaritaine

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Kerniou
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Kerniou » jeu. 19 déc. 2019, 11:04

Vous dites quelque chose comme: la psychiatrie ne semble pas avoir apporté une aide concrète; mais, hélas, la psychiatrie ne fait pas de miracles et n'apporte pas d'aide "concrète" ... Son objectif est d'aider le patient dans sa gestion psychique des situations et/ou des relations qui l'accablent ... et comme le disait Mao: "il faut 1000 ans pour changer un homme"...
Que les soins soient "organicistes", plutôt basés sur les médicaments ou plutôt"psychanalytiques" basés davantage sur la parole et la mise en mots de la souffrance, le traitement est long parce que, même si le patient a modifié sa façon de vivre et comprendre les choses, l'autre n'a pas forcément changé la sienne ...
L'une et l'autre approche utilisent les deux formes de traitement tout en privilégiant l'un ou l'autre aspect des soins . Dans une cure où l'on travaille sur la souffrance relationnelle, sur le ressenti affectif et la perception subjective, on ne peut pas se contenter de 2 pilules, le matin , 1 à midi et 3 le soir pendant 1mois pour que le patient aille durablement mieux ... C'est un travail de longue haleine qui demande une grande volonté de changer, une grande motivation et beaucoup d'investissement personnel. le patient doit compter, d'abord, sur ses ressources propres pour aller réellement mieux ... Nous ne parlons pas ici de guérison mais de "mieux être"... La volonté de se protéger, d'agir et de changer doit être forte et le soutien indeffectible ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Conflits familiaux

Message non lu par zelie » ven. 20 déc. 2019, 0:18

La volonté de se protéger, d'agir et de changer doit être forte et le soutien indéfectible ...
C'est très vrai.
Mais pour en arriver là, il y a une nécessaire prise de conscience du système qui vous fait marcher sur la tête et dans lequel vous êtes embarqué depuis si longtemps que vous ne vous rendez même plus compte combien la violence de votre père par exemple est hors de propos, et intolérable. Et vos parents aussi, sont prisonniers de ce système délétère, car je reste persuadée qu'ils vous aiment à leur façon, et ne veulent pas vous perdre. Ils ont seulement perdu de vue l'essentiel : que l'amour, la tempérance et le respect priment sur tout le reste vis-à-vis d'un enfant qui choisit une femme, même si la jeune épouse ne leur plaît pas (sans être une femme destructrice, bien entendu).
Ces relations familiales qui périclitent au grand étonnement de ceux qui les subissent se construisent insidieusement, de glissement en glissement. Tout le monde finit piégé par ces conflits mineurs si feutrés au début, les parents agressant autant que les enfants agressés. Ce sont des systèmes inconscients contre lesquels il faut, une prise de conscience claire pour pouvoir accéder, comme le dit Kerniou, à la volonté de s'en protéger, et d'agir dessus.
Aussi ne vous flagellez pas d'être pris dans un tel rapport de forces, qui ne dit pas son nom, et qui du coup, "avance masqué" si je puis dire. Car ces systèmes emprisonnants peuvent arriver à n'importe qui, même à des gens qui n'ont pas peur des conflits et que rien ne pétrifie, même aux plus affûtés d’entre nous.

Mon frère était un grand sportif (marathonien) même à cinquante ans passés, taillé sec comme une amande et doté d'un très fort caractère. Et bien même lui s'est fait avoir à ce genre de rapport inégal entre parents tout-puissants et fils loyal. Une fois que mes parents lui avaient demandé ce qu'il croyait être un peu d'aide, il s'est rendu compte qu'il avait perdu 4 kilos en 6 jours, tellement il s'est retrouvé, demande après demande, à travailler pour eux de l'aube au crépuscule. Au bout de six jours, je le croise et il commence par me reprocher mon absence. Je le regarde en souriant, et comme moi j’esquive les conflits par facilité, plus exactement par flemme de me justifier, et parce que je me fiche comme d’une guigne de la grogne des autres, je le laisse parler. Après les reproches, il me confie que ma mère ne cesse d'être insatisfaite de tout ce qu’il abat comme travail, malgré ses efforts constants et son travail impeccable, lui demandant ceci, puis non cela, puis non encore re-ceci, etc... Je le regarde en souriant. Il commence à me regarder de travers. Il enchaine en me disant que quelles que soient la suite ininterrompue des demandes parentales, il repart le lendemain et va aller retrouver sa femme, qui elle lui parle doucement et respectueusement, etc. Je le regarde en souriant. Et là il comprend... Pourquoi moi, quand on m'appelle et que je ne me sens pas de faire, je dis non. Et ensuite je coupe le téléphone. Et qu'ensuite je me fais traiter de tous les noms. Parce que moi, je suis géographiquement proche de mes parents, qui comme beaucoup de parents qui prennent un peu d'âge, deviennent un peu envahissants, et que proximité oblige, si je ne me protège pas, je peux finir mal*. J'ai eu jusqu'à 17 messages par jour sur mon téléphone, plus d'une centaine en moins de 15 jours... Aller au conflit, je l'ai fait. Et violemment. Parce que je me fiche pas mal des effets, parce que je suis comme ça, parce que j'estime que j'ai tous les droits à me défendre si on cherche à me récupérer, et que je suis une susceptible qu'il faut prendre telle quelle; une vraie pénible, celle dont ma mère s'est le plus plaint. Mais en fait, ce n'est pas le plus efficace. Le plus efficace dans mon cas familial, ça été de les laisser s'user tous seuls à essayer de me faire tourner chèvre, de leur faire prendre conscience -à mes parents- que si le coup de téléphone vient d'eux, je ne suis jamais joignable. Je ne suis joignable que si le coup de téléphone vient de moi. Et à ce jeu, pas très beau je l'accorde, j'ai gagné incroyablement de latitude dans la façon de voir les choses de mes parents ; je ne suis plus dérangée pour rien, je ne suis appelée que s'il y a une chose à la fois grave et urgente. Car oui, il a même fallu leur faire saisir que tout ce qui est urgent n'est pas grave, et que tout ce qui est grave n'est pas forcément urgent sur le seul fait que ce soit grave. Comme s'ils avaient cinq ans. Mais c'est ainsi, les parents vieillissants, il faut apprendre à les connaître et à les contourner, tout en étant quand même là pour eux, et à les accepter comme ils sont, comme ils deviennent. Eux aussi ont fait pour nous des choses qui leur ont fait tomber les bras...
Mon frère est reparti chez lui et ne revient que beaucoup plus rarement. Et ne me reproche plus rien.

* pour l'anecdote : un jour, mon père ayant besoin d'aide parce que même retraité et vieux il voulait absolument remettre en état une friche pour en faire un jardin, je me suis retrouvée, loyauté filiale oblige, à travailler la terre penchée en avant de 5h30 à 20h00 durant mes 15 jours de congés. D'où forcément beaucoup trop de fatigue, chute et rupture de tendons; je l'ai senti venir, ce matin-là je ne tenais plus debout, même marcher m'était devenu surhumain. Ca fait un mal de chien ; plus qu'une fracture ouverte, et je sais de quoi je parle, j'ai eu les deux. Ma mère, en voyant l'état d'oedème violet, énorme, de ma cheville, me renvoie chez moi, "car je ne sers à plus rien" et qu'elle "a autre chose à faire qu'à me faire manger". Je me retrouve seule chez moi, sans possibilité de me déplacer ni de faire le moindre examen, ni même d'aller faire des courses. je ne peux plus dormir à cause de la douleur. Je finis tous les paquets de riz de ma maison, même les boites périmées. Seule. Je ne pourrais enfin sortir de ma maison et faire les examens prescrits qu'un mois plus tard, pouvant enfin marcher avec des béquilles, et je reprends mon travail, que j'ai failli perdre au passage, avec deux béquilles et un plâtre (enfin un soulagement!). Depuis ce jour, il y a 14 ans, je ne peux plus courir, j'ai des entorses à répétition, je chute plus souvent, et ça m'a coûté plusieurs arrêts de travail, toujours mal perçus bien sûr, et je n'ai pas les moyens de payer pour l’intervention chirurgicale à base de reconstitution de tendons qu'on m'a proposé. C'est sûr que ce genre d'épisode, ça ouvre les yeux... Et maintenant, je les laisse à leurs délires, et je les laisse hurler et se victimiser. Grand bien leur fasse. Même si quand il y a un véritable besoin, j'arrête tout et je suis là pour eux, même après mes 11 heures quotidiennes, à n'importe quel moment. Parce que nos parents restent nos parents.
Mais à 32 ans, j'aurais pris encore plus de "distance". Question d'âge, question de rapport de force entre vous; vous, encore jeune aux yeux de vos parents, et eux, peut-être pas encore si diminués que ça. Mais sur ce point, le temps joue pour vous; vous allez vers la maturité, ils vont vers la vieillesse; cela ne semble rien de le dire aujourd'hui, mais dans le temps vous verrez combien les lignes bougent juste avec une question d'âge.

Puissiez-vous porter tout cela main dans Main avec l'Aide et l'Amour de notre Seigneur Jésus, Christ, Lumière du monde, et en gardant pour vos parents un espace d’affection et de compréhension.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Trinité » ven. 20 déc. 2019, 13:57

Chère Zelie,

Votre témoignage est très révélateur de certaines relations parents/enfants .
Il m'étonne cependant que vos parents n'est pas conscience malgré leur âge, de tout ce qu'ils vous demande.
En toute humilité, moi j'aurai plutôt l'optique inverse à l'égard de mes enfants, essayer de les aider dans la mesure du possible, dans leur relation avec la vie.
Bon!
Physiquement maintenant, c'est plus compliqué! :) Mais il y a d'autres actions de la vie courante, qui passent notamment dans le cadre du conseil, de démarches administratives ect...
A ce sujet, ma quatrième fille a 34 ans et j'interviens souvent pour elle dans le cadre de démarches administratives, qu'elle répugne à effectuer.
Ses soeurs plus âgées, me le reprochent souvent et me disent : "Papa , tu ne lui rends pas service, il faudra bien quelle se "débrouille" lorsque tu seras parti" Elles ont tout à fait raison...mais c'est plus fort que moi...cela agace beaucoup mes filles!
Vos parents peut-être vous aident autrement également, dans un rôle de conseil notamment!

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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Kerniou » sam. 21 déc. 2019, 3:40

Merci à vous, Zélie et Trinité pour vos témoignages.
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par zelie » sam. 21 déc. 2019, 14:40

Trinité a écrit :
ven. 20 déc. 2019, 13:57
Chère Zélie,
Il m'étonne cependant que vos parents n'aient pas conscience, malgré leur âge, de tout ce qu'ils vous demandent.
Cher Trinité,

Je vais encore faire long mais ça peut servir à d’autres. Il faut comprendre le profil des personnes qui nous entourent, fussent-ils nos père et mère. Et dans le nécessaire jugement que l’on doit avoir d’eux pour ne pas s’y perdre et en devenir fou, garder un espace pour relever leurs qualités, même si ne nous apparaissent que leurs défauts, et pas des moindres.

Vous vous étonnez de la conduite de mes parents ?... C’est tout un poème, ma mère en particulier. Il fut un temps où ma mère me hurlait tellement dessus au téléphone ou de vive voix qu'elle exigeait que je lui demande pardon à genoux de ce qu'elle inventait de toutes pièces comme griefs. Elle éructait parce que calmement, posément, je démontais face à elle et à la famille entière, prise comme public, tous ses mensonges. Mais pour l’affronter ainsi, tout ne s'est pas fait en un jour.

Adolescente, face à ses colères telles que je n'en ai jamais vus chez qui que ce soit d'autre, j'en souffrais "ma race" comme disent les jeunes, et j'en pleurais des mois entiers, sidérée, bloquée et n'osant répondre, prenant tout ce qui venait d’elle comme autant de reproches que je croyais justes. Mon père était pétrifié n'a jamais bougé, ne m'a jamais défendue.
Puis je suis devenue adulte, et dès mes 18 ans je suis partie de la maison, et tout a été pensé pour que je sois autonome le plus vite possible; je lui ai alors "bouffé la gueule" à la hauteur de ce que j'avais subi. Les hurlements, les insultes fusaient des deux cotés : elle me cherchait, elle me trouvait dans la seconde, et des quatre enfants, bien que la plus jeune, j'ai été la seule qui a osé lui répondre ton pour ton et mauvaise foi pour mauvaise foi. C'était une époque où la colère et la rancune ont fini par dominer ma vie, la dominer partout ; je suis devenue colérique, à l'instar de ma mère. D'une enfant douce et timide, que les proviseurs encensaient pour sa "trop grande gentillesse", et son" esprit de service", je suis devenue une autre personne, calculatrice, stressée, toujours dans l'anticipation et la défensive, mais cachée sous plein d'autres aspects bien rebutants.

J'aurais pu, comme ma mère, en rester là. Construite comme elle, aussi caractérielle qu'elle dans une famille de gentils, traumatisée par nos affrontements, en premier mes enfants, tout bébés. Mon père était systématiquement pris à partie comme témoin, obligé de se ranger de son coté même dans le mensonge tellement il avait peur de se retrouver face à un divorce pour une simple brouille mère-fille. J'ai eu des brouilles de plusieurs mois avec ma mère et je n'ai jamais fait le premier pas pour revenir. Je voulais tout simplement ne plus jamais la revoir.

Et puis... devinez quoi... Un Papa venu d'ailleurs s'est rappelé à moi, m'a prise dans Ses bras et m'a expliqué que j'avais le droit de déposer les armes, que je n'étais pas obligée d'être prisonnière d'un tel système, que je pouvais aller explorer des tas d'autres choses dans mon unique vie. Ne connaissant absolument rien à ma religion de naissance, parce que j'avais reçu les sacrements sans passer par tout le cursus catéchétique normal -parce que ma mère l'avait exigé pour se faciliter la vie et ne plus avoir à m'amener au caté quand mon frère aurait fini son propre cursus- (j'ai été confirmée à 10 ans, et tout le reste avant), je ne savais même pas que la messe avait de l'importance, ni ce qui s'y jouait, bref, une vraie catastrophe. Je gardais un souvenir désastreux de la totalité des prêtres que j'avais côtoyé, en lesquels je ne voyais que des fonctionnaires rugueux et pressés de se débarrasser de la moindre obligation.
Non croyante, un jour je me suis retrouvée seule à Paris. Et ces quelques jours m'ont permis de reprendre un souffle que je n'avais jamais vraiment connu. Il m'est apparu que Dieu existait vraiment, que ce n'était pas une représentation, une "béquille" de l'être humain, comme je l'avais appris en philo ou dans ce genre de cours.
Comment faire pour assouvir cette soif à nulle autre pareille de connaître Dieu dans une telle situation d’ignorance? Ben je suis restée sur ce que je connaissais ; je suis allée dans une de ces immenses librairies citadines me faire conseiller un bouquin. Et c'est ainsi qu'assez rapidement, après deux essais, je suis tombée sur les écrits de Maria Valtorta. Et cela a tout changé. Pas en un jour, en vingt ans. Mais pas après pas, jour après jour, je me suis accrochée, j'ai suivi tout ce que ces livres contenaient, j'ai pleuré sur tout ce que j'avais fait et construit de ma vie, comprenant combien j'avais été dans l'erreur la plus totale. Je n'ai pas lu seulement "l'évangile tel qu'il m'a été révélé" (10 volumes), mais aussi les "cahiers", le "livre d'Azarias", "leçons sur l'épitre de Saint Paul aux Romains", les "carnets", tout. J'ai tout dévoré, puis j'ai recommencé à lire, et j'ai tout savouré. Ce sont ces ouvrages qui m'ont ramené à la Bible, à la messe, à la prière, et à d'autres lectures, plus hermétiques, mais très belles, "avec imprimatur". Parce qu'à l'époque, je ne savais même pas ce que pouvait être un imprimatur, ni même que l'Eglise avait son mot à dire dans ce qui se publiait de religieux !

Et j'en suis donc arrivée à tenir tête à ma mère avec sang-froid et détermination, sans basculer dans la facilité de la colère par laquelle j'avais le dessus sur elle. Je suis devenue plus simple, plus calme surtout; mes enfants me trouvent plutôt douce malgré ce fort caractère qui m'est resté, mais même ça je l'ai transformé en bien ; je ne renonce jamais, j’ai cette chance de croire que tout est possible, même devant une mule. Chargée d'accompagner et de former à mon tour, je suis sans concession, très rigoureuse sur le cadre, mais jamais dans le reproche, toujours dans l'exemple et l’encouragement, et mes collègues me le font ressentir. Je vérifie tout, j'accompagne tout, je contrôle tout, et je crève un peu tout le monde. Mais au moins, les choses marchent bien et le sourire accompagne ceux qui me sont confiés. Par contre je suis beaucoup moins "rusée" qu'avant.

Avec le temps, (30 ans quand même) ma mère a abandonné ses exigences et ses hurlements à mon égard. Elle houspille les autres, mais pas moi. Elle a vieilli aussi, la fatigue, la lassitude jouent pour moi. Plus jamais je ne lui ai « parlé entre quatre yeux » en hurlant, parce que pour elle, lui parler c'est la prendre en choc frontal; toute parole sonne le reproche à ses yeux, tellement sa fragilité est grande. Ne pouvant lui parler, j'ai agi. Je me suis tue, je l'ai supportée et j'ai fait ce que Jésus voulait que je fasse, pas plus, mais pas moins. Et oui, c'est beaucoup d'efforts en forme de couleuvres à avaler, mais c’est aussi un chemin libératoire. Ses agissements ne m’ont plus emprisonnée dans la culpabilité ou des ascenseurs émotionnels. Je fais ce qu’il est décent de faire, je ne me sens pas obligée de tout faire, je peux dire non sans culpabiliser, parce qu’au fond, je ne laisse jamais tomber mes parents sur les points importants. Je ne me sens pas indispensable, ni obligée, et j’ai réalisé que mes parents n’ont pas besoin de moi pour continuer leur bout de chemin, même s’ils prétendent le contraire, même s’ils prétendent que moi j’ai besoin d’eux, ou que je leur dois quoi que ce soit. Je les laisse se fatiguer tout seuls de leurs propres prétextes. Dieu ne me demande pas de me laisser manipuler ou de croire des mensonges, il me demande de prier pour discerner, et de m’en tenir à sa loi. Loi qui est service, mais pas aliénation.

Mais tout cela, c’est de la construction et du temps. Ce n’est pas un modèle livré clé en main. Ma mère, de son coté, s’est quand même nettement calmée. Elle a toujours son coté fantasque, pénible et colérique, mais à force d’arguments silencieux, ou quelquefois d’arguments tout courts quand vraiment il faut recadrer ses mensonges, elle aussi a fini par comprendre qu’on peut grandement se faciliter la vie et s’économiser de la fatigue en arrêtant de vouloir soumettre le monde entier.

Il y a eu aussi les petits-enfants, et ce fut un des leviers majeurs ; si elle veut les voir, elle a intérêt à être gentille et à se tenir à carreaux. Sinon on lui rappelle sans un mot qu’on peut vivre sans elle sans limite dans le temps, comme un jour où elle s’en est prise avec une mauvaise foi affreuse de colère et de reproche à ma fille de 10 ans, déversant sur elle un bouillon venu d’ailleurs. J’ai calmé et re-calmé le jeu en défendant ma fille sans rien lâcher sur aucun argument, avec beaucoup de fermeté, et bien sûr elle n’a rien voulu reconnaître. Nous avons poliment, l’air de rien, écourté la visite et nous ne sommes pas revenus tant que ma fille a eu peur de sa grand-mère. Et au téléphone, quand elle demandait ses pourquoi indécents d’oubli, je ne me gênais pas, mais calmement, pour lui rappeler les faits. Je ne peux nier que dans mes rapports, j’ai quand même gardé un coté direct, mais dans mon cas, avec quelqu’un comme elle, ou c’est un « ace », ou on se fait démonter. Quand elle en fait une belle et qu’elle sait qu’un ace va la cueillir à l’autre bout du fil, elle fait téléphoner mon père, qui se prend le même ace (et oui ; au début, ça a marché un temps, de se refaire dévorer les bras, puis on est passé à la vitesse supérieure) et est chargé de transmettre. Du coup, il met le haut-parleur, comme ça il n’est plus obligé d’affronter ma mère, la transmission est faite.

Aussi, devant toutes les exagérations, qu’elles soient parentales ou de qui ce soit, il faut savoir mettre un stop, voire des fois couper les ponts si la perversité anime son parent. Je ne souhaite cela à personne, mais c’est une forme de protection qu’on ne peut exclure et qui est préconisée (au cas par cas) par les thérapeutes. Ce dosage entre les limites et ce qu’on doit à nos parents, c’est un chemin long, fait de grande fermeté, mais aussi de patience et d’acceptation, de bienveillance et de recul sur toutes les situations qui se présentent. C’est facile à dire.

Mais refuser, de toutes ses forces, de ne voir que ce qu’ils laissent voir d’eux et qui les dessert, c’est grandir là où Jésus nous a mis, et quelle que soit la situation, il faut savoir Lui en rendre grâces. Car si certains ont oublié le cadeau immense que Dieu nous fait de nous faire faire l’expérience d’une vie avant de retourner « à la maison » près de Lui, nous avons le droit, nous, de ne pas l’oublier, et de hiérarchiser tout ce qu’il nous arrive à l’aune de la joie de vivre notre unique moment de vie incarnée, sur la terre créée dans l’Amour et par Amour et de ne rien laisser nous ôter ce grand amour de cette vie donnée, et la gratitude et la joie pour lesquels Dieu nous a créés.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Trinité » sam. 21 déc. 2019, 17:54

Chère Zélie,

Je vous trouve un courage et une personnalité hors du commun, pour être sortie de ces conflits avec votre mère.
Le fait aussi , d'avoir eu la grâce de pouvoir raccrocher Jésus au passage, par vos lectures est assez extraordinaire!
Je ne veux pas vous faire de peine, mais j'ai du mal à cautionner toutes les révélations personnelles qu'ont eues les mystiques !
Leur sensibilité exacerbée leur a permis de voir et vivre certaines choses qui leur sont propres.
Dans un cadre plus large, je n'accepte que les témoignages publics , Lourdes et Fatima, à cet égard on voit bien qu'il y a eu un message à dispenser de la Vierge Marie auprès du monde entier.

Hors sujet:

Merci pour la correction de mes fautes d'orthographe la modération... :D

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Re: Conflits familiaux

Message non lu par zelie » sam. 21 déc. 2019, 21:04

Cher Trinité,
Non, ne vous inquiétez pas, vous ne me peinez pas, il m'en faut bien plus. Vous avez raison d'être prudent si c'est votre fonctionnement. Pour ma part, je ne peux que témoigner de comment cela s'est passé pour moi; ma conversion m'a amenée à lire, et mes lectures ont renforcé ma conversion, c'est ainsi. Lire les écrits valtortiens a été pour moi le détour didactique décisif, la découverte d'une autre façon d'être au monde, complètement insoupçonnable quelques mois avant. Peut-être qu'avec le temps et l'expérience j'y serai arrivée pareil et par d'autres voies? (mais j'en doute).
Sinon je vous concède tous les doutes, toutes les réticences à ces écrits ; ce n'est qu'une révélation privée, pour l'instant en "imprimatur conditionnel" (je ne sais même pas ce que cela signifie, je l'ai juste trouvé sur le site dédié).
Personnellement, par mes lectures, j'ai découvert un Jésus inépuisable et sensible, intelligent dans la bonté, incorruptible, in-manipulable, déterminé comme on ne peut l'imaginer, exactement en fait ce qu'il fallait que je trouve sur mon chemin à ce moment-là de ma vie. C'était vraiment frappant ; les questions que je me posais étaient toutes abordées dans ces nombreux tomes, et les questions issues des premières réponses trouvaient aussi leurs voies. Ces écrits ont eu pour moi un visage dense et profond, et ont initié un remaniement intérieur majeur, carrément salvateur ; je ne suis devenue une autre personne que par cette voie, qu'à partir de ce moment-là, à tel point que je doute que j'eusse pu changer à ce point par un autre chemin ; il aurait fallu un miracle, car vous pouvez bien vous douter que partie comme je l'étais, après une enfance déchiquetée, ma vie d'adulte n'était pas un grand fleuve tranquille non plus. Or, malgré tout les effondrements qui ont jalonné la suite, j'ai opéré un changement d'une audace qui me dépasse largement.
Je ne peux pas témoigner autrement.


Mais pour en revenir au sujet de Maduc, il est évident que parfois, on se retrouve dans des situations où nous devons nous conduire comme les parents de nos propres parents : les recadrer, opposer à leurs errements le principe de réalité, c'est à dire mettre du cadre et des stops partout où ils fuient dans la colère ou la peur, leur rappeler que ce qu'ils disent n'est pas la réalité.

Ce qui me préoccupe, dans le cas de Maduc, c'est la position de sa femme dans cette famille. Il est évident que malgré sa santé ce n'est pas elle le problème. Le problème, c'est que les parents de Maduc estiment que cette femme n'est pas assez bien pour leur fils et que le fils en question, est selon ses propres mots "pétrifié" et "fuit le conflit".
Ce sont ces deux positions familiales opposées qui font de cette femme un fusible. Or, si Maduc doit le respect à ses parents, il doit encore plus protection et solidarité à sa femme. Il n'a pas l'air de se rendre compte que lui donner raison mais ne rien faire parce qu'il est pétrifié constitue en fait une démission de son rôle de mari et de père et un abandon de sa femme. Je me suis rendue compte de cela par mon père. Un jour, j'ai réalisé que le fait qu'il ait eu peur de ma mère, qui était capable de n'importe quelle réaction (comme divorcer, se barrer, etc.) lors de ses colères a fait de lui un père qui m'a abandonnée. J'ai tout subi, même les coups de fouet, sous ses yeux. Jamais il n'a bougé. Pas une seule fois. Pourtant il n'est pas méchant, ni sot; il a même été décoré après la guerre pour acte de bravoure au combat. Mais il était "pétrifié" et a préféré sauver sa peau et son confort plutôt que lutter pour ses enfants. Mon frère, à 12 ans, a été un jour jeté à terre et assomé de coups de pieds -comme dans les bastonnades de voyous- par ma mère. Il ne l'a jamais défendu. J'entends tout le désarroi qu'il y a derrière un fils "pétrifié", mais si Maduc ne bouge pas, reste ainsi, il va malgré lui rejouer une tragédie familiale qui va se répéter sur la génération suivante. C'est pourquoi je me permets de l'encourager à aller vers une thérapie, pour qu'il dénoue dans l'apaisement et la sécurité un noeud familial qui va bien en amont de sa pétrification et de la rencontre avec sa femme.
Je suis passée par là moi aussi, j'ai suivie une thérapie pour remettre les agissements de mes parents en perspective, comprendre pourquoi et comment ils en sont arrivés là, et comment la génération avant eux leur a transmis leurs propres errances. C'est très éclairant. Sans cette aide, je ne sais si j'aurais pu remettre les choses à leur place comme j'ai finalement pu le faire. J'ai notamment compris qu'à chaque fois qu'on ne joue pas correctement notre rôle dans la chaîne familiale, on abandonne notre conjoint, (ou notre enfant) à son sort, et on remet sur les épaules de la victime non aidée la totalité de la "valise" d'errance familiale. Quand on réalise qu'il s'agit du dysfonctionnement de toute une famille, on finit par comprendre que c'est quelque chose de très lourd à porter, un véritable système pervers parce qu'issu de liens pervertis depuis toujours, qui désigne une pièce rapportée comme victime (ici, l'épouse de Maduc) et l'assigne à un rôle de bouc émissaire. Tant que Maduc ne cassera pas ce système infernal, sa femme prendra cher, il peut en être sûr. Il n'a pas le choix : pétrifié ou pas, il doit remettre les pendules à l'heure avec ses parents.
Et pour sortir de ses peurs, une aide lui est nécessaire. Il le doit à sa femme, il le doit à ses enfants, il se le doit à lui-même, et s'il est capable de l'entendre, il le doit aussi à ses parents pour pouvoir leur tendre une perche et les sauver malgré eux. Même si la perche à leur tendre, c'est de leur faire rabattre d'un ton et de leur dire leurs quatre vérités, parce que notamment son papa a l'air d'avoir bien besoin d'être recadré, vu qu'il se croit tout permis et a lui-même démissionné de son rôle de père en ne se s'imposant pas à lui-même la retenue minimale de la politesse et du respect qu'il doit à son fils et à sa belle-fille. Ce père tout-puissant par ses colères empêche son fils, désemparé, d'investir pleinement un rôle de père et de mari heureux, pauvre fils qui est privé d'un épanouissement qui insupporterait son père. C'est pour cela que le beau-père ne supporte pas sa belle-fille, nullement parce que la belle-fille n'est pas assez ceci ou cela.
Alors qu'un homme a tellement besoin de son père et de sa chaleur pour être père à son tour. Etre père n'est pas un don, c'est une transmission, un relais, un regard qui valide, qui porte et qui emporte.

N'oublions jamais, jamais, que toute paternité tire son nom et son essence de la paternité céleste de notre Père du Ciel, de Dieu lui-même, et qu'être père est la plus belle chose au monde, avant même la maternité, qui sans lui est vidée de son sens.
Les hommes doivent être pères pour que le monde ne s'autodétruise pas.

Alors, Maduc, bougez, et même si votre père ne vous traite pas comme un fils aimé, soyez, vous, un père et un mari aimant, et pas que dans les mots, mais surtout dans tous les faits qui seront de nature à renverser la situation actuelle. Des tas de livres existent sur la paternité, des livres de psychologie, mais aussi des livres témoignages, des livres religieux, des livres où l'amour de Jésus, l'amour de son Père du Ciel, s'exhale à chaque page. Lisez sur tous ces différents aspects de la paternité, parlez avec vos potes, allez voir votre prêtre ou un psy. Petit pas après petit pas, des choses se dessineront pour que dans le pas-de-deux familial, vous deveniez un torero expérimenté.
Olé mon gars, courage!
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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la Samaritaine
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par la Samaritaine » sam. 21 déc. 2019, 22:55

Quel témoignage chère Zélie !!!

Vous allez rendre service à beaucoup de personnes.

En Christ,

Samaritaine

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Sam D.
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Sam D. » dim. 22 déc. 2019, 9:24

Oui, très impressionnant témoignage, vous revenez de loin !
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Trinité » dim. 22 déc. 2019, 16:22

Impressionnant ma chère Zélie,

Je vous trouve une force extraordinaire.

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zelie
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par zelie » dim. 22 déc. 2019, 23:31

Je vous remercie beaucoup, vous êtes adorables. Mais ne nous y trompons pas ; ce qu'il s'est passé, c'est Jésus qui a pris les choses en main et qui m'a tiré d'une voie d'échec dans laquelle je m'étais mise.
J'aimerais tant que tout remerciement soit pour notre Seigneur, que toute gloire Lui revienne. Vraiment.
Je ne saurai pas exactement l'expliquer, mais j'ai l'impression que grâces doivent aussi être rendues à notre Très Sainte Mère, notre maman du Ciel, Marie. Comme si c'était d'elle que tout a procédé.
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Kerniou
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Re: Conflits familiaux

Message non lu par Kerniou » lun. 23 déc. 2019, 1:59

Quel courage, Zélie!
Comme vous le soulignez par votre expérience, il est important de se faire aider; ce n'est pas une preuve de faiblesse mais de clairvoyance: on ne peut pas s'en sortir tout seul ...
Les psys ne soignent pas que les fous ! On va les consulter lorsque l'on souffre !
Tout comme on ne va pas consulter le médecin que lorsqu'on a un cancer; on y va dès qu'on a mal quelque part; même si ce n'est pas grave ...
Ce qui est vrai sur le plan médical l'est aussi sur le plan psychologique ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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