Bonjour à tous,
Ca fait maintenant 5 ans que j'ai des envies de meurtre assez récurrentes, surtout depuis 1 an et demi, toujours contre mon mari - qui était mon petit ami à l'époque - mais aussi contre ses maîtresses successives depuis quelques temps. J'ai essayé la prière et me confie beaucoup à ce sujet - de façon assez libre, devant des amis même si ça peut paraître très choquant etc. - mais n'ai jamais réussi à m'en débarrasser totalement. J'en ai même déjà parlé sur ce forum et sais qu'un psychiatre ne me serait d'aucune aide (d'ailleurs, je ne pense pas qu'avoir envie de se venger ou de tuer relève de la pathologie mentale). Sous l'effet d'une forte colère, on peut facilement commettre un meurtre ou, au moins, un homicide involontaire, d'où mon extrême vigilance / la nécessité de contrôler ses émotions. Après tout, c'est arrivé à Moïse qui n'était pas le plus mauvais...
Je ne comprends même pas comment j'ai pu me marier avec un homme que j'avais déjà envie de tuer des années auparavant. Tous les voyants étaient au rouge
Il y a autre chose : sous l'effet de la colère et par envie de vengeance, j'ai encore plus envie de refaire ma vie et suis allée trop loin, aujourd'hui, en suggérant à mon mari que je pourrais tomber enceinte d'un autre et l'obliger à assumer cet enfant illégitime ; dans ce sens-là, l'adultère l'amuserait beaucoup moins (mon mari adore l'argent). Parfois, je me dis que je devrais juste faire ce que je veux et oublier mon mari et toute cette rancoeur, ça me détendrait sûrement.
Je supplie Dieu de me délivrer de cet esprit de provocation, ces envies de vengeance ainsi que des nombreuses tentations liées à la colère, mais j'ai l'impression qu'il s'en fiche ou qu'il essaie de me faire payer quelque chose. Il est pourtant le médecin des âmes, mais la mienne ne semble pas l'intéresser (pourtant, c'est un cas d'école).
J'écris très souvent sur ce forum en ce moment, sur différents sujets, même si le divorce revient le + régulièrement. Quasiment une fois par jour, mais écrire aide !
Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
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Re: Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
Bonjour Repentie,
J'ai lu avec intérêt votre message. Je n'y ai pas réagi tout de suite, mais je vous ai vu connectée hier, au moment où j'ai vu la réaction de Perlum Pimpum ( vous l'avez très probablement vue). Honnêtement, j'ai trouvé son message usant de termes inappropriés. Dans le sens où, s'arrêter aux seuls actes de quelqu'un pour le considérer, sans considérer son vécu, son passé et ses éventuels traumatismes, ses intentions, c'est s'arrêter aux apparences. Maintenant, je comprends qu'il a voulu vous donner un " coup de fouet ".
Le post en question a été supprimé : la modération
Pour ma part, je n'aime pas beaucoup les jugements de valeur. J'essaie d'en faire peu ( sauf moments de faiblesse ). Je ne vous juge donc pas en tant que personne. Votre souffrance est palpable et je ne pense pas qu'il faille y aller trop mollement ( au risque de vous faire complaire dans vos travers, et on en a tous à corriger ) ni trop brutalement ( au risque de vous faire culpabiliser outre mesure ).
Qu'est ce qu'on peut dire le plus objectivement possible ? C'est que, vos sentiments ne sont pas ceux qui sont à aspirer. Point besoin de le nier. Maintenant, sachez que dans la vraie vie et même dans un forum, on peut avoir des propos déplacés... Il m'est arrivé d'être - et je le suis toujours - profondément blessé par le manque de considération dont on m'a fait part dans la vraie vie. S'en suivent de la rancoeur par moments, même si je n'ai pas vraiment des envies meurtrières.
Exemple : Lorsqu'on me dit que la dépression est la conséquence du péché, c'est très mortifère pour moi. J'ai de réelles addictions - parfois peccamineuses - mais les gens ne voient pas le mal qu'on m'a fait, qui sont de réels traumatismes. Et je suis surpris que peu de personnes se rendent compte que je souffre de stress post traumatique ( suite à du harcèlement et à des injustices vécues personnellement )...
Vos envies meurtrières, sont vécues par d'autres personnes, et un nombre considérable ne passe pas à l'acte. Cela me fait personnellement penser à ce que certains appellent la " phobie d'impulsion " ; être obsédé par le fait qu'on pourrait commettre un acte grave envers soi ou les autres.
Je pense qu'il faut essayer de pardonner... C'est assez évident, il me semble. Mais comment faire ? En oubliant pas ses propres torts et ses imperfections, ça permet d'être humble ( je pense que PP voulait appuyer là-dessus, même si il l'a fait trop sèchement et avec des termes inappropriés ). Mais aussi, et si ça peut vous permettre de tenir le coup, et bien que ce soit la dernière chose à souhaiter, en oubliant pas que Dieu se charge de faire justice, et non pas nous. Ainsi, si quelqu'un vous a réellement fait mal et ne s'en repent pas, ne change rien, ce n'est pas à vous de vous venger individuellement. Pardonner, ne veut pas dire tout oublier et considérer que tout le monde est beau et gentil. ça veut dire espérer de son mieux le salut de ceux qui nous ont fait du mal. Même nos ennemis et ceux envers qui on a le plus d'antipathie. Si par obstination et réelle malice, il n'y a pas de repentance, soyez sûre que Dieu n'est pas nougat et insensible. Loin de là... C'est lui qui fera donc justice.
Ainsi, je vous invite à prier non seulement pour guérir de ces mauvais sentiments, mais aussi pour ceux qui vous ont fait du tort. Même si c'est imparfait, c'est déjà un pas. Souhaiter sincèrement leur repentance et leur salut.
Et à être persévérante. Pour ma part, je suis fatigué par mes comportements addictifs. Mais je continue de prier pour être libéré. Et j'espère que ça arrivera, je ne pense pas que ce soit contraire à la volonté de Dieu...
Voilà, bon courage à vous dans cette situation délicate.
J'ai lu avec intérêt votre message. Je n'y ai pas réagi tout de suite, mais je vous ai vu connectée hier, au moment où j'ai vu la réaction de Perlum Pimpum ( vous l'avez très probablement vue). Honnêtement, j'ai trouvé son message usant de termes inappropriés. Dans le sens où, s'arrêter aux seuls actes de quelqu'un pour le considérer, sans considérer son vécu, son passé et ses éventuels traumatismes, ses intentions, c'est s'arrêter aux apparences. Maintenant, je comprends qu'il a voulu vous donner un " coup de fouet ".
Le post en question a été supprimé : la modération
Pour ma part, je n'aime pas beaucoup les jugements de valeur. J'essaie d'en faire peu ( sauf moments de faiblesse ). Je ne vous juge donc pas en tant que personne. Votre souffrance est palpable et je ne pense pas qu'il faille y aller trop mollement ( au risque de vous faire complaire dans vos travers, et on en a tous à corriger ) ni trop brutalement ( au risque de vous faire culpabiliser outre mesure ).
Qu'est ce qu'on peut dire le plus objectivement possible ? C'est que, vos sentiments ne sont pas ceux qui sont à aspirer. Point besoin de le nier. Maintenant, sachez que dans la vraie vie et même dans un forum, on peut avoir des propos déplacés... Il m'est arrivé d'être - et je le suis toujours - profondément blessé par le manque de considération dont on m'a fait part dans la vraie vie. S'en suivent de la rancoeur par moments, même si je n'ai pas vraiment des envies meurtrières.
Exemple : Lorsqu'on me dit que la dépression est la conséquence du péché, c'est très mortifère pour moi. J'ai de réelles addictions - parfois peccamineuses - mais les gens ne voient pas le mal qu'on m'a fait, qui sont de réels traumatismes. Et je suis surpris que peu de personnes se rendent compte que je souffre de stress post traumatique ( suite à du harcèlement et à des injustices vécues personnellement )...
Vos envies meurtrières, sont vécues par d'autres personnes, et un nombre considérable ne passe pas à l'acte. Cela me fait personnellement penser à ce que certains appellent la " phobie d'impulsion " ; être obsédé par le fait qu'on pourrait commettre un acte grave envers soi ou les autres.
Je pense qu'il faut essayer de pardonner... C'est assez évident, il me semble. Mais comment faire ? En oubliant pas ses propres torts et ses imperfections, ça permet d'être humble ( je pense que PP voulait appuyer là-dessus, même si il l'a fait trop sèchement et avec des termes inappropriés ). Mais aussi, et si ça peut vous permettre de tenir le coup, et bien que ce soit la dernière chose à souhaiter, en oubliant pas que Dieu se charge de faire justice, et non pas nous. Ainsi, si quelqu'un vous a réellement fait mal et ne s'en repent pas, ne change rien, ce n'est pas à vous de vous venger individuellement. Pardonner, ne veut pas dire tout oublier et considérer que tout le monde est beau et gentil. ça veut dire espérer de son mieux le salut de ceux qui nous ont fait du mal. Même nos ennemis et ceux envers qui on a le plus d'antipathie. Si par obstination et réelle malice, il n'y a pas de repentance, soyez sûre que Dieu n'est pas nougat et insensible. Loin de là... C'est lui qui fera donc justice.
Ainsi, je vous invite à prier non seulement pour guérir de ces mauvais sentiments, mais aussi pour ceux qui vous ont fait du tort. Même si c'est imparfait, c'est déjà un pas. Souhaiter sincèrement leur repentance et leur salut.
Et à être persévérante. Pour ma part, je suis fatigué par mes comportements addictifs. Mais je continue de prier pour être libéré. Et j'espère que ça arrivera, je ne pense pas que ce soit contraire à la volonté de Dieu...
Voilà, bon courage à vous dans cette situation délicate.
Re: Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
Il y a plus de 30 ans, ma mère a été tuée par un fou. L'homme a été arrêté et a fait des aveux complets à la police. Lorsque le détective a demandé à l'homme : « Quels ont été les derniers mots de la femme lorsqu'elle est morte ? »
L'homme a dit : « Ses dernières paroles étaient que Jésus t'aime. » Elle lui parlait.
Si ma mère peut pardonner à l'homme qui l'a tuée, peut-être que tu pourrais aussi pardonner à quelqu'un.
L'homme a dit : « Ses dernières paroles étaient que Jésus t'aime. » Elle lui parlait.
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Re: Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
Merci pour votre message que j'ai lu avec attention.
(...)
(...)
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Re: Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
Bonjour Poche,poche a écrit : ↑mer. 08 nov. 2023, 11:47Il y a plus de 30 ans, ma mère a été tuée par un fou. L'homme a été arrêté et a fait des aveux complets à la police. Lorsque le détective a demandé à l'homme : « Quels ont été les derniers mots de la femme lorsqu'elle est morte ? »
L'homme a dit : « Ses dernières paroles étaient que Jésus t'aime. » Elle lui parlait.
Si ma mère peut pardonner à l'homme qui l'a tuée, peut-être que tu pourrais aussi pardonner à quelqu'un.
Votre témoignage est extrêmement bouleversant et prouve une fois de plus combien le Christianisme est une religion de lumière et d'amour.
Encore faut-il avoir une foi très pure et solide. Je ne pense pas que je saurais souhaiter du bien à mon éventuel meurtrier.
Merci de l'avoir partagé.
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Re: Résister à l'envie de se venger (et de tuer)
Je suis désolée, Poche, que vous ayez eu à subir cela ! Votre mère est morte comme une vraie sainte, elle fait penser à Maria Goretti. Quel beau témoignage malgré sa cruauté, effectivement...
J'essaie de lui pardonner (même si honnêtement et au risque de vous choquer, j'aurais préféré qu'il me poignarde, moins douloureux), mais de toute façon, j'ai une nouvelle relation maintenant et suis donc très officiellement adultère, tout comme lui donc que je lui pardonne ou quoi, Dieu s'en fichera bien.
J'essaie de lui pardonner (même si honnêtement et au risque de vous choquer, j'aurais préféré qu'il me poignarde, moins douloureux), mais de toute façon, j'ai une nouvelle relation maintenant et suis donc très officiellement adultère, tout comme lui donc que je lui pardonne ou quoi, Dieu s'en fichera bien.
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