bonjour Zarus, bonjour à tous
Zarus a écrit:
L'univers mental de celui qui pense vraiment ce qui est écrit là doit être vraiment épouvantable...
L'univers mental de quelqu'un qui veut vivre et rester dans la vérité n'est pas toujours facile à appréhender mais il n'est pas épouvantable, il est lumineux et libératoire. Comme l'a dit Paxetbonum, l'approche imminente de la mort change tous les hommes. Mais pour un croyant, l'approche de la mort n'a plus rien de catastrophique , elle est une réalisation d'une promesse, d'une espérance, elle est notre pleine réalisation, notre plein devenir nous aboutissons à l'union parfaite avec Celui qui est la source et l'objet de Notre Amour sur un temps humainement court elle est un temps déternité...
Par contre un bémol à ce qui est dit, ce n'est pas notre confession qui doit être vécue comme si c'était la dernière minute de notre vie sur terre, c'est toute notre vie qui doit être vécue ainsi. La confession ne serait plus qu'un temps d'union et qu'un acte d'amour et de confiance avec Notre Seigneur parmi d'autres et ne représenterait plus un obstacle à dépasser. La confession est un tremplin, une maille de consolidation de notre union avec Notre Seigneur. Plus nous vivons de la confession en vérité, pleinement sans nous inquiéter de nos pudeurs, de nos humiliations, de tout ce qui pourrait humainement nous décourager, plus nous entrons avec joie et facilité dans un chemin de vérité qui s’imprègne en nous et qui imprègne toute notre vie.
Il ne doit pas y avoir de temps qui nous sépare de Dieu, tout peut et doit être fait avec Lui. Ainsi le manquement est immédiatement perçu, le désir du pardon et de la réparation se perfuse en nous, notre coeur s'ouvre immédiatement à l'Amour de Notre Dieu et la confession devient un acte d'amour que nous sommes impatient de vivre pour nous laisser consumer de vérité et d'amour.
La confession est le sacrement qui nous fait vivre au plus intime de nous même la phrase de Saint Paul (Cor12, 10) "c'est quand je suis faible que je suis fort".
Avec Dieu, il ne faut rien vivre dans l'idée que l'humiliation nous rabaisse, non cela est valable pour la justice du malin. Avec Dieu, chaque humiliation nous grandit car alors c'est Lui, c'est Sa présence qui nous emplit et alors Il nous divinise, Il nous emplit vraiment de sa présence. Mais cela ne se sent pas, ni ne se partage, cela se vit et irradie en nous et autour de nous, alors nous redevenons tabernacle
Zarus a écrit:
Juste que vivre dans un tel mélange de culpabilité et de crainte me parait assez horrible.
Qu'entendez-vous par culpabilité et par crainte ?
Dieu est miséricorde, il ne voit pas en nous des coupables, Il ne nous juge pas, pourquoi nous humains avons nous tant de difficultés à sortir de notre culpabilité et de nos idées de justice La justice est pour ceux qui n'aime. Dieu est amour donc Miséricorde, il n'ets justice que pour ceux qui refuse l'amour, il se met au diapason de l'homme. Celui qui met la justice au dessus de toute chose, ne peut comprendre, ni vivre la confession. La confession est un acte de grande guérison, de grande chirurgie, elle n'est pas un règlement de compte devant un grand juge...
Quand nous aimons Dieu, la confession n'est pas un milieu de culture à culpabilité. Là encore, la culpabilité vient du malin pas de Dieu. Nous sommes responsables de nos fautes, de nos péchés mais pas coupables. Dans la culpabilité, il y a une confusion entre la personne et l'acte qu'elle commet. Dieu nous dit au contraire qu'il n'y a pas de confusion, la confession nous le fait vivre, elle nous le rend préhensible. Nous sommes pardonnés, nos fautes sont effacées et notre être est appelé à un mouvement de devenir, d'amélioration, de maturation comme enfant de Dieu. La confession est une éducation par Notre Père aimant. Comme tout père aimant, Notre Dieu prend le temps de nous écouter et de nous relever, de nous conseiller pour éviter de retomber. Il n'y a pas de crainte au sens de la peur parce que nous allons nous retrouver devant une personne qui nous juge impitoyablement. Il y a une crainte dans le sens de respect profond, d’émerveillement parce qu'une personne immensément grande et aimante se penche vers nous, prend le temps de nous soigner, de nous laver, de nous relever et de nous apprêter pour une rencontre au sommet d'une vie. En quoi cela pourrait être horrible ? l'Amour regarde ce qui beau en nous et le magnifie en nous aidant à éloigner et à effacer ce qui n'est pas beau.
La confession est la préparation à la noce divine, elle nous fait revêtir des habits que nous n'aurions même jamais pu espérer revêtir, en quoi cela est horrible?
Ce qui nous retiens souvent est la présence du prêtre... mais le prêtre est le ciseau de Dieu, il est celui qui taille et efface les défauts de nos vieux habits pour les rendre resplendissant de nouveauté. Un prêtre est un maïeuticien, il est là pour veiller à ce que la naissance en Dieu se passe bien, Dieu passe à travers lui, la naissance est entre Dieu et celui qui se réfugie dans Ses bras, le prêtre n'est plus homme mais geste et voix de Dieu..... rappeler vous Jean-Baptiste "je suis la voix de Celui qui crie dans le désert"
Ne soyons pas trop humain quand nous allons vers Dieu, laissons notre relation être diviniser. Coller nos pensées et nos mots humains ne peuvent que freiner notre vie et nos actes d'amour en Dieu. Laissons Dieu réécrire les définitions des mots humiliation, crainte, confesion, réparation... en nous. Nous ne regarderons plus rien de la même façon.
La confession est une acte de naissance d'amour en vérité, libératoire et concrétisation d'espérance. La confession est la vie en Dieu, un instant d'éternité dans note temps terrestre, il n'y a rien dans cela d'épouvantable et d'horrible mais plutôt de béatifique...
En udp
nad