@Griffon
Comme précédemment, et comme PaxetBonum, je vous demanderai de lire nos interventions et non pas de répondre à ce que vous pensez ou voudriez que l'on ait écrit.
. Au sujet du cas particulier soulevé et expliqué par Salésienne, j'y ai répondu dans la discussion correspondante.
Je rapporte ici, cependant, une précision nécessaire, sur un point pour lequel sans doute vous n'aviez pas bien compris ce que je disais, peut-être ne m'étais-je pas bien fait comprendre :
Ce que je reproche à votre propos, c'est qu'il a l'air d'encourage Salésienne à considérer les méthodes naturelles comme
définitivement inadaptées à son cas, à son couple.
Cela est très différent de l'attitude qui consisterait, par exemple, à vouloir réellement suivre cette voie, à s'en donner les moyens peu à peu en consultant un couple moniteur ou un centre de formation et à exposer son cas et trouver la solution, et dans le même temps, tant que la question n'a pas été éclaircie ni l'angoisse levée, à maintenir la contraception en cours, à condition qu'elle ne soit pas abortive.
Vous voyez que ce cas est différent : il y a bien volonté de passer à autre chose, mais petit à petit, sans porter atteinte à la paternité responsable. C'est différent de se dire "ces méthodes ne sont pas pour moi, tant pis" et de laisser définitivement la question de côté (ou définitivement en suspens, ce qui revient au même).
Vos propos me semblaient pousser plutôt dans ce deuxième sens, Salésienne pourra nous dire ce qu'elle en avait compris. Si ce n'est pas le cas et que vous vouliez seulement encourager à considérer les choses de la première manière (considérer la contraception comme momentanée et chercher à approfondir la connaissance et la maîtrise des méthodes naturelles), alors nous nous sommes tout bêtement mal compris.
. Voilà pourquoi, au sujet de la confession, j'insistais sur ces deux points :
> reconnaître la faute comme une faute
> ferme volonté de sortir de la faute.
Ce que j'aurais effectivement dû préciser explicitement, c'est qu'alors, sous ces deux conditions, le sacrement de pardon est donné
quand bien même on n'a aucune idée encore de la façon dont on changera sa façon de vivre, du moment que l'on reconnaît ce qu'il y a de fautif dans sa vie actuelle et qu'on veut se donner les moyens de le changer.
Dans le cas de l'espacement des naissances, il ne s'agit donc pas de se lancer "à corps perdu" et au hasard, du jour au lendemain, dans les méthodes naturelles, mais tout simplement de cultiver en soi la volonté de s'y mettre, de les réapprendre, d'aller voir ceux qui maîtrisent ces méthodes pour apprendre de leur expérience.
(et, s'il y a contraception en cours, de ne l'arrêter qu'une fois l'autre méthode mieux comprise)
S'agissant de changer un comportement, que ce soi dans le domaine de la sexualité, de la charité, de la fraternité, nous savons - mais nous aurions dû mieux insister sur ce point - qu'effectivement le changement ne se fait jamais du jour au lendemain.
. Concernant vos propos sur le devoir de charité, il n'y a pas lieu de repousser quoi que ce soit de ma part : pour le moment je vous
demande de préciser votre question et votre dilemme, concrètement, parce que pour l'instant vous n'en parlez qu'en termes vagues, absolument pas concrets ni précis, que je ne vois absolument pas de quoi précisément vous voulez parler, ce que vous voudriez faire au juste,
et qu'en conséquence pour le moment je ne peux rien en dire.
(l'aspect résolument vague de ce problème laisse d'ailleurs penser qu'il s'agit plus d'une angoisse - l'angoisse de ne pas faire ce qu'il faut, comme il faut, d'avoir failli - que d'une réelle question morale)