Quelle gravité pour mes horreurs ?

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
Règles du forum
Forum d'échange entre chrétiens sur la façon de vivre l'Évangile au quotidien, dans chacun des domaines de l'existence
Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » sam. 20 avr. 2013, 8:28

Certes le Seigneur a parlé de cet œil a arraché.
Mais je pense que cette injonction s'applique plus à celui qui ne veut pas voir la vérité, qui persiste dans le mal et bien oui il vaudrait mieux qu'il s'arrache les yeux, mais il ne le fera jamais car il n'en a pas la volonté.
Un peu l'image de ce miracle de St Antoine de Padoue qui avait prêché sur ce thème :

A Padoue, Antoine ayant réprimandé un jeune homme qui avait donné un coup de pied à sa mère, celui-ci se tranche le pied ; Antoine le rattache à la jambe du jeune homme.

Image

Pourquoi St Antoine guérit celui qui n'a fait que lui obéir : si ton pied t'entraîne au mal, tranche-le ?
Parce que cet homme a fait sa conversion du cœur, il n'a pas besoin de se mutiler le corps.

De même, vous faîtes des efforts pour être fidèle au Christ et vous n'avez donc pas à vous mutiler.
La prudence est mère de sûreté mais il est important de ne pas tomber dans le scrupule qui peut vous entraîner à pire.
Soyez prudent dans vos regards certes, mais surtout à chaque fois invoqués le Seigneur dans votre cœur.

Dieu vous accorde Paix et Joie !
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Canario
Ædilis
Ædilis
Messages : 39
Inscription : dim. 13 janv. 2013, 14:08

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Canario » lun. 22 avr. 2013, 0:40

Merci merci merci paxet je crois que je n'avais pas bien compris ce que Jésus voulait dire.
Mais je réfléchis: quand je sais que je ne peux pas m'arrêter avec mes horreurs quand je vois une femme, c'est aider le péché en fait? En fait, je ne comprends pas pourquoi vous dites: "c'est juste un scrupule". J'aimerais vous croire mais je ne comprends pas.
Hier c'est devenu encore plus horrible: en gros j'ai le pénis qui chaque fois que je marche frotte avec ma jambe et on dirait: je me masturbe. Mais je ne veux pas ça! Mais du coup je devrais rester allongé pour arrêter. J'ai des sensations automatiquement et c'est horrible. Je sais: marcher c'est pas interdit mais se masturber ou faire des choses sexuelles c'est très grave donc pour ne pas faire ça je dois arrêter de marcher. Mais c'est le suicide social!
Et le livre avec le tueur en série qui étrangle des femmes, le polar, je peux le lire vous croyez? C'est une auteur connue et catholique.
Je n'arrive pas à résister à toute la tentation, j'ai l'impression que prier chaque jour pendant 9 jours: ça n'a servi à rien! J'ai toujours autant de tentation! Et j'ai même désepéré pendant un moment de Dieu! Si ça ne me ferait pas aller en enfer je me suiciderais tellement j'en peux plus. Je ne fais que des péchés toute ma vie!
Et vous ne répondez pas à ma question: un alcoolique ne peut pas non plus boire de l'alcool car ça le ferait rechuter. Moi aussi je ne devrais pas voir de femmes, vous ne croyez pas?

On a besoin de personnes qui expliquent et peut-être qu'ils se trompent, surtout quand personne n'a réfléchi à des cas comme moi.
Vous êtes gentils de m'aider j'ai peur que si je meure j'aille en enfer c'est horrible.
Dernière modification par Canario le sam. 26 avr. 2014, 21:50, modifié 1 fois.

JustineF
Quæstor
Quæstor
Messages : 328
Inscription : mar. 20 mars 2012, 18:16

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par JustineF » lun. 22 avr. 2013, 1:59

Aller consulter un psy sans tarder, vos messages sont inquiétants.
Bon courage,
Amicalement

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 22 avr. 2013, 8:40

Canario a écrit : Et j'ai même désepéré pendant un moment de Dieu! Si ça ne me ferait pas aller en enfer je me suiciderais tellement j'en peux plus. Je ne fais que des péchés toute ma vie!
Vous êtes gentils de m'aider j'ai peur que si je meure j'aille en enfer c'est horrible.
Voilà précisément où satan voulait vous voir arriver !
Ne parvenant pas à vous faire chuter par l'impureté que vous combattez avec force et audace, il vous pousse au scrupule pour vous amener au désespoir.
Allez en enfer si vous mourriez là de suite ? Pas pour cela : le Seigneur connaît votre combat et votre victoire !
Récompense-t-on le soldat victorieux en le fusillant ?
Vous obtiendriez la palme de la Gloire !

A l'alcoolique il est demandé de cesser de boire. Pas de ne pas regarder une bouteille.
Par contre on peut lui demander de ne pas rester en présence d'une bouteille quand il est seul avec elle de peur de le voir chuter.

Les femmes sont des créatures de Dieu, Dieu ne les a pas créées pour vous tourmenter.
Ce qui est mal ce n'est pas de les regarder. Ce qui est mal c'est de les mal regarder sciemment.
Ce qui est mal ce n'est pas d'avoir des pensées involontaires impures.
Ce qui est mal c'est de provoquer des pensées impures, et de ne pas chasser celles venues involontairement.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Avatar de l’utilisateur
Kerniou
Mater civitatis
Mater civitatis
Messages : 5102
Inscription : mer. 21 oct. 2009, 11:14
Localisation : Bretagne

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Kerniou » lun. 22 avr. 2013, 10:07

Il est possible que vous soyez l'objet d'une obsession, peut-être serait-il, comme le dit Justine, prudent voire nécessaire de consulter. Ce serait pour vous, une aide supplémentaire à celle de la prière. Les psy sont mieux armés que nous pour vous aider à lutter contre votre addiction. Si vous avez besoin de soins, nous ne sommes pas qualifiés pour vous entendre quant aux manifestations de votre malaise ni pour vous répondre.
Sachez qu'il existe des consultations gratuites.
Bon courage à vous.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

Avatar de l’utilisateur
Maxime62
Censor
Censor
Messages : 124
Inscription : mar. 29 janv. 2013, 22:10
Contact :

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Maxime62 » lun. 22 avr. 2013, 10:46

Bonjour à tous,

Ce que j'en pense, c'est que vous connaissez sûrement une période difficile. Peut-être l'imminence du bac vous stresse-t-il, je ne sais pas. À vous lire on perçoit facilement que vous semblez anxieux, ce qui peut être le signe de quelque chose, mais peut-être pas. Il y a juste 60 % de la population qui est anxieuse, alors pourquoi s'inquiéter d'être dans la norme...

Le seul point problématique concerne votre rapport à l'autre, et aux femmes en particulier. Il faut aller vers les filles, faites-vous des amiEs, ce sera votre plus grande aide. Et vivez ! Tout ce qui pourra susciter un repli sur vous même est contraire à la religion. Jésus nous enseigne d'aller vers les autres et de les aimer.

Interrogez vos proches, écoutez vos parents / amis proches sur la façon dont ils vous perçoivent. Eux savent mieux que quiconque si quelque chose ne va pas.

Et n'allez surtout pas aux consultations gratuites du genre CMP. Il y a un sérieux tri à faire chez ces gens-là, et une bonne part de charlatans qui vous retourneront la tête. Si obligation de soins, allez chez des gens reconnus quitte à y mettre le prix. Votre santé est ce que vous avez de plus précieux.

Prenez soin de vous, Dieu vous aime.

Fraternellement :ciao:
"Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place,
à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi,
afin que, là où je suis,
vous aussi, vous soyez.
Et du lieu où je vais, vous savez le chemin."
(Jean, XIV, 3 & 4)

Canario
Ædilis
Ædilis
Messages : 39
Inscription : dim. 13 janv. 2013, 14:08

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Canario » lun. 02 sept. 2013, 18:20

Bonjour

Je vais de nouveau vous embêter, désolé, mais je ne communie plus vu que je ne sais pas vraiment si je peux.

En gros, j'avais un soucis, je croyais que laisser faire ça c'était un péché très grave, mais aujourd'hui je crois que ce n'est pas un péché.

Mais quand je croyais que c'était grave il y a des moments où car je ne voulais pas déranger quelqu'un, car j'avais peur d'être ridicule, par exemple, j'ai laissé faire et je ne me souviens plus totalement si à l'époque je m'étais convaincu que ça allait ou pas.

Donc c'est un péché grave de faire quelquechose qui n'est pas grave mais quand on croyait que c'était grave?

Je suis pas fichu de rester longtemps sans faire de grosse bêtise, la vie est si difficile! Et du coup si je meurs cette nuit par exemple je vais directement en enfer? J'ai peur, c'est affreux quand on y pense un peu.

C'est sympathique de m'aider!

Aurevoir.

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » sam. 07 sept. 2013, 9:21

Canario a écrit : Donc c'est un péché grave de faire quelquechose qui n'est pas grave mais quand on croyait que c'était grave?
Cher canario vous me semblez totalement désemparé et confus.
A vraiment parler, votre discours est incompréhensible, il témoigne de votre émois.

A lire votre question vous me demandez si c'est un péché grave de de faire quelque chose de pas grave alors que soi-même on pensait que ça l'était ?
Si a vos yeux c'est grave, alors c'est à considérer avec gravité. Votre conscience s'exprime, mais la conscience n'est pas tout car elle doit aussi être éduquée.
Vous avez une interrogation précise, alors formulez-là pour que l'on puisse vous répondre.
Sinon allez en parler avec un prêtre pour clarifier la situation qui vous entraîne à vous couper de la communion.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Canario
Ædilis
Ædilis
Messages : 39
Inscription : dim. 13 janv. 2013, 14:08

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Canario » lun. 27 janv. 2014, 5:15

Merci à tout le monde pour votre aide.
Ca fait pas mal de temps que je ne suis plus venu sur cette discussion
J'ai de bonnes nouvelles, mais aussi de très mauvaises.
J'ai beaucoup moins de soucis comme ceux que dont j'ai parlé ici ces derniers temps. Merci Dieu
Par contre, un autre soucis ces derniers temps: je fais des rêves parfois très dégoûtants, parfois même fétichistes
Je sais que je ne contrôle pas mes rêves mais ça m'inquiète parfois
Je me dis que je ne suis qu'un déviant, un porc
Mais le plus grave ce sont un peu "les fantômes du passé" qui reviennent
Vous vous souvenez de mon premier message dans cette discussion
C'était l'année dernière
Depuis, j'ai pu réfléchir à mon "parcours sexuel" très troublé et honteux
En fait, en janvier l'année dernière, j'ai beaucoup changé
Je suis devenu très peureux à propos du sexe
Mais en fait ce comportement était une réponse à ce que j'avais fait avant
Quand j'y pense, c'était très extrême mais c'était bien puisque ce que je faisais avant c'était terrible et je vais vous expliquer
J'ai beaucoup hésité avant de parler de ça à quelqu'un et j'ai très très très honte ça me poursuivra toute ma vie
S'il vous plaît ne me prenez pas pour un fou ne me jugez pas j'ai l'impression quand j'y pense que je parle presque de quelqu'un d'autre
Vous savez, une fois j'ai parlé de la fois où j'ai entendu mes parents faire l'amour
En fait depuis que j'étais petit parfois la nuit j'entendais ça
Pendant très longtemps quand je n'étais même pas adolescent ça m'intriguait, ça me faisait un effet bizarre
Là où ça devient très malsain c'est que dès fois j'ai écouté je suis même sorti de ma chambre pour essayer d'entendre encore plus et même de regarder
Et ça avant d'être ado
J'étais très immature dans ce domaine ça paraît incroyable mais je crois que c'est vrai
Je crois que ça a beaucoup joué par la suite
Je crois que je suis devenu adolescent à environ 13-14 ans
En fait un soir en janvier il y a trois ans je crois je me souviens ça a basculé
J'ai entendu ce qui se passait donc comme je le faisais des fois je suis sorti de ma chambre
Mais cette fois j'ai eu en gros un débat, un combat en moi pour savoir si ce n'étais pas très mal de faire ça
Je crois que c'étais la première fois que c'était comme ça
Ce soir je suis resté pour une grosse partie de ce qui se passait mais je crois qu'à un moment je suis rentré dans ma chambre et là je me suis senti très mal
Je me souviens que j'ai pris la Catéchisme, je ne faisais pas ça souvent du tout mais j'ai essayé de savoir si ce que j'avais fait était un péché mortel
Je n'avais jamais éprouvé ça avant comme ça alors que depuis mon enfance j'avais parfois fait ça
Ca a été très dur pour moi
Je me souviens que le lundi après j'ai pris mon courage à deux bras et j'ai demandé au curé
Il m'a répondu que le sexe c'était nouveau pour moi et il m'a garanti que ce que j'avais fait n'était pas un péché
Je me demande aujourd'hui si j'ai mal expliqué ou s'il avait raison
J'étais très content et soulagé mais je crois que du coup ça m'a un peu encouragé à continuer
Jusqu'à il y a décembre en 2012 je crois en gros j'ai continué à faire du voyeurisme comme ça
En gros je crois que c'était un peu comme ce que j'ai décris dans mon premier message sur cette discussion en partie je voulais me mettre en danger
Mais c'était un peu une addiction
Dès fois il y avait un combat en moi pour savoir si je pouvais faire ça ou pas
Dès fois quasiment pas
Mais en gros je crois me souvenir que je me trouvais des excuses et que j'y croyais
En gros, c'était du genre "je n'en n'avais pas eu pleine connaissance" ou "je n'avais pas été totalement conscient" etc.
Même pendant que je faisais du voyeurisme si je me souviens bien je n'étais pas sûr de commettre un péché mortel je me trouvais des excuses ou aussi comme je n'étais pas totalement sûr je me disais: "bénéfice du doute"
J'ai moi-même du mal à comprendre comment je faisait pour justifier ça mais je crois qu'en fait j'étais persuadé ou je me me persuadait que ça n'était pas totalement un péché mortel etc.
Je me disais que c'est une leçon pour la prochaine fois etc.
Des fois j'ai espionné ma voisine d'en face, une fois j'ai écouté comment elle faisait l'amour par la fenêtre ouverte et j'ai essayé de regarder
Aujourd'hui, ça me fait penser à un addict de drogue
Mais pendant tout ce temps, jusqu'à janvier dernier, j'ai en gros continué d'aller communier, d'être chrétien, de me croire en général en état de grâce etc.
Pendant ce temps je ne me masturbais jamais, je n'essayais pas d'aller me trouver une petite copine etc. J'étais hypocrite mais surtout vers la fin cela me posait de moins en moins de dilemmes moraux
Pourtant, ce qui m'inquiétait surtout c'était en gros de commettre un péché sexuel, pas vraiment si je me souviens bien d'enfreindre l'intimité d'autres personnes (voyeurisme, je n'en m'en rendais pas vraiment compte et ça ne me tourmentait pas il me semble) ni ce qui est je crois le plus choquant quand j'y pense aujourd'hui: le côté incestueux
Parfois je fantasmais même sur ma mère, cela m'est même arrivé dans un rêve il n'y a pas longtemps
Mais surtout ce dernier aspect, je ne saisissais pas vraiment en quoi cela était si mauvais, je me disais que je le ferais comme on le ferais sur toute femme
Bien sûr, comme tout ça date de pas mal de temps, je ne me souviens plus des détails de chaque cas, de chaque fois etc.
Ce dont je me souviens, en gros, c'est ça
Aujourd'hui, je me dis que c'était l'un des plus beaux jours de ma vie l'année dernière en janvier où j'ai dit: "stop"!
Mais même quand j'ai commencé à vous écrire, je me disais que tout ce que j'avais fait avant, c'étaient des erreurs de jeunesse, je croyais qu'à chaque fois, il y a avait eu quelque chose qui a fait que ce n'était pas mortel etc.
Lorsque je me suis confessé l'année dernière, je me suis interrogé sur si pour être sûr je ne devais pas en parler et si je ne devais pas le décrire
Mais au final je me suis dit que j'allais m'en débarrasser en utilisant un mot large mais qui je croyais incluait tout ça: impudicité
Et jusqu'à il n'y a pas bien longtemps, en novembre je crois, ce n'étaient plus que des mauvais souvenirs
Mais soudain je me suis dit que je n'avais pas parlé du côté incestueux puis je me suis dit que je devait parler du côté voyeur
Mais je meurs de trouille d'aller raconter ça à un prêtre
Même écrire tout ça anonymement, en changeant mon IP ici, c'est une épreuve
Donc dire ça à un prêtre...
Et s'il se disait que je suis dérangé, s'il me demandait en pénitence de me faire guérir à l'asile etc.
Mais d'un autre côté je ne suis pas sûr du tout de devoir en fait y aller
Par exemple j'ai lu que pour commettre un péché mortel il fallait en fait vouloir se séparer de Dieu car on préfère faire son péché
Ca fait il y a longtemps mais en gros je n'ai pas l'impression d'avoir jamais vraiment fait ça je crois qu'en me trouvant des excuses ou en hésitant j'ai évité ça. Je crois bien que j'en suis toujours sorti par l'hésitation ou l'excuse
J'ai honte mais c'est peut-être bien vrai. Après tout, à l'époque j'ai toujours cru réellement à cette explication. J'aurais tendance à croire ce en quoi je croyais à l'époque quand ma mémoire était fraîche juste après ces événements
Maintenant, si ça se trouve, à un moment c'est peut-être arrivé de commettre des péchés mortels puis je l'ai oublié
Mais il y a autre chose: si ça se trouve, j'ai fait des péchés mortels
Sauf qu'il me semble bien que je ne me rendais pas bien compte des côtés voyeuristes et incestueux
Donc même si j'ai commis des péchés mortels d'impudicité (comme je l'ai confessé), je ne suis pas vraiment responsable des deux autres choses aggravantes
Donc comme j'ai déjà confessé l'impudicité je n'ai plus besoin de rien confesser aujourd'hui et je peux enfin tourner la page
Je suis quasiment sûr, sauf 2-3 fois, de ne pas m'être vraiment interrogé sur le côté incestueux de ce que je faisais, du moins pas pendant que je le faisais, et même ces quelques fois, je crois m'être alors convaincu que ce n'était pas bien grave
Pour le voyeurisme, je suis moins sûr, surtout pour la voisine
Mais en gros, j'ai bien l'impression que ce qui me taraudait la conscience c'était le côté péché sexuel, pas vraiment d'enfreindre l'intimité
Si ça se trouve, je dois juste confesser aujourd'hui le côté voyeuriste de mes actes, non?
Enfin, j'ai lu dans le catéchisme que "l'immaturité affective" pouvait atténuer ce genre de fautes. Je ne suis pas sûr, mais ce n'étais pas mon cas? J'en ai l'impression mais je vous demande votre avis
Peut-être que j'interprète mal, je vous demande
Dans le catéchisme ils parlent aussi comme circonstance atténuante en gros "du poids des habitudes contractées". Cela adoucit un peu l'horreur de mes actes ou pas du tout?
Désolé de vous écrire ma vie comme ça mais je suis très triste et préoccupé.
Je ne sais plus quoi en penser, c'est terrible de devoir repenser à ce passé terrible que j'aimerais oublier
Je ne communie pas comme je ne suis pas sûr
Si vous êtes trop dégoûtés je comprends ne répondez pas, je suis au bout du rouleau, j'ai l'impression de m'humilier, mais j'ai besoin d'aide

Dieu vous bénisse
Merci du fond du coeur

Peccator
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 2230
Inscription : mar. 10 sept. 2013, 21:38
Localisation : Près de Paris

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Peccator » lun. 27 janv. 2014, 14:19

Bonjour Canario,

je vais être direct : vous avez besoin d'aide (et vous le savez puisque vous le dites). Hors un forum internet n'est pas le lieu pour cela. On ne déballe pas sa conscience comme ça sur un espace public, même sous pseudonyme. Et vos interlocuteurs ne sont probablement pas qualifiés pour vous aider.


Vos expériences passées vous ont profondément marqué, meurtri, vous n'arrivez pas à les digérer. C'est normal.

Mais je pense sincèrement que plus que d'un soutien spirituel, c'est surtout d'un soutien psychologique dont vous avez besoin.

N'ayez pas peur d'être envoyé "vous faire guérir à l'asile". De ce que vous décrivez, je ne vois pas pourquoi quiconque vous enverrait en hôpital psychiatrique. Une psychothérapie, ça se passe le plus souvent en ville, au cabinet du psychothérapeute que vous consultez, confortablement assis dans un fauteuil ou allongé sur un canapé. Vous ne faites que parler à quelqu'un en qui vous avez confiance, qui ne vous juge pas mais vous aide à vous reconstruire.


Quand vous progresserez dans votre guérison psychologique, vous serez mieux à même de progresser sur la guérison spirituelle.


Vous-même reconnaissez avoir besoin d'aide : c'est une très bonne chose, c'est là le début du chemin. Alors cherchez un psychothérapeute près de chez vous, et allez lui demander de l'aide.



PS : il n'y a rien dont vous ne puissiez pas parler à un prêtre. Il n'est pas là pour vous juger, mais pour vous donner le pardon et vous aider sur votre chemin spirituel.
Mais un prêtre n'est pas un psychothérapeute. Ce sont deux démarches différentes et complémentaires. Je pense très sincèrement, à la lecture de vos messages, que vous avez besoin des deux.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

Jeremy43
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1017
Inscription : dim. 29 sept. 2013, 22:12

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Jeremy43 » lun. 27 janv. 2014, 14:52

Bonjour,

Peccator vous a très bien répondu, la seule chose que je peux vous dire c'est que le prêtre ne vous jugera pas (ni nous d'ailleurs), au contraire, il ne peut qu'être très heureux de vous voir revenir vers la Lumière.

Si vous avez, lors de votre dernière confession, confessé tous les pêchés que vous aviez à l'esprit, alors le Seigneur vous a pardonné tous vos pêchés. Soyez en sûr.

Gardez espoir, tout va s'arranger, Dieu nous a dit que même si notre coeur nous condamne, Il est plus fort que notre coeur.

Vous serez dans nos prières cher petit frère :ciao:

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 27 janv. 2014, 15:40

Canario a écrit : Mais en gros je crois me souvenir que je me trouvais des excuses et que j'y croyais
En gros, c'était du genre "je n'en n'avais pas eu pleine connaissance" ou "je n'avais pas été totalement conscient" etc.

Si vous êtes trop dégoûtés je comprends ne répondez pas, je suis au bout du rouleau, j'ai l'impression de m'humilier, mais j'ai besoin d'aide
Votre intervention m'évoque les 'psaumes de la pénitence' :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/bossu ... c175838412

L'humilité de reconnaître ses fautes est souvent empreinte d'humiliation, mais vous parlez en vérité.

Pour reprendre les conseils précédents je vous inviterai à consulter un prêtre à déposer tout cela devant le Seigneur car votre fardeau est trop lourd à porter, prenez sur vous le joug du Seigneur à la place !
Mais les psychotrucs j'ai pour habitude de m'en méfier comme de la peste et du choléra réunis.
Au mieux ils vous déculpabiliseront au pire ils vous inviteront à poursuivre…
Si vous voulez voir un psychologue, demandez à l'évêché où il y aurait un prêtre psychologue dans votre secteur, seul capable de guérir l'âme dans toute sa complexité.

Ne ressassez pas cela sans cesse car vous regrettez il est temps de faire de ce fumier le terreau d'une vie resplendissante sous la lumière de Dieu.
Je prie pour vous !
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Canario
Ædilis
Ædilis
Messages : 39
Inscription : dim. 13 janv. 2013, 14:08

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Canario » dim. 02 févr. 2014, 2:21

Merci encore, c'est gentil de vouloir m'aider, vu mon cas
Je n'ai peut-être pas bien expliqué
Aller chez un psy n'est pas une bonne idée et c'est inutile
En fait, toute l'année dernière en gros cela n'était pas dur à gérer et je n'étais pas dans cet état
Pourquoi? Parce que ces choses terribles n'étaient que du passé, je me sentais libre
Le gros soucis c'est de rouvrir la plaie en gros
Vous comprenez?
En fait, ce que j'aimerais bien savoir ce sont les réponses aux questions à la fin de ce que j'ai écrit
En gros, je ne suis pas sûr de devoir aller me confesser parce que je ne suis pas bien sûr d'avoir vraiment commis des péchés mortels
J'ai écrit tout ça mais pour résumer en gros:
à l'époque c'était une habitude et je me trouvais plein d'excuses et j'hésitais quand je faisais ça et même à l'époque je ne me croyais pas en péché mortel en gros en général
Peut-être que ce n'est pas totalement vrai mais à l'époque je ne crois pas trop que je prenais pleinement conscience de la circonstance aggravante de voyeurisme
Et comme j'ai déjà confessé de l'impudicité mes fautes sont pardonnées
Car j'ai lu que pour un péché mortel il fallait vraiment le faire exprès en ayant bien connaissance de tout, non?
Pour le côté inceste, je crois vraiment que sauf quelques fois où j'y ai pensé mais où je ne l'ai pas pris beaucoup au sérieux je ne me rendais pas bien compte de ce côté de mes actes
Mais comme ça fait il y a longtemps et que c'est arrivé beaucoup de fois, je ne suis pas sûr à 100% sur rien de tout ça, j'ai pu oublier
Enfin, j'ai lu dans le catéchisme que "l'immaturité affective et le poids des habitudes contractées pouvaient réduire la faute"
Ca marche pour moi? C'est juste du genre "se masturber, c'est moins mal que de tuer quelqu'un mais ça reste un péché mortel" ou ça peut faire d'un péché mortel un péché véniel?
Merci de m'aider

bidouilleurs
Ædilis
Ædilis
Messages : 32
Inscription : mar. 28 janv. 2014, 14:38
Localisation : Toulouse
Contact :

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par bidouilleurs » dim. 02 févr. 2014, 9:32

Bonjour,

Un péché est un péché, et je crois qu'il ne faut pas chercher à négocier avec cela.
Dieu nous a donné un très bon avocat en son Fils Jésus Christ, c'est lui qui plaide nos circonstances atténuantes !
Ne vous focalisez pas sur vos fautes, mais sur la miséricorde de Dieu.
Quand on vit pleinement de la miséricorde de Dieu on se décentre de soi-même. Bien souvent les mauvais appétits sexuels proviennent d'un égocentrisme mal géré.
Il faut donc jeter les miroirs, qui pourrait nous tenter de devenir narcissiques, pour apprendre à vivre sous le regard de Dieu, ce regard qui nous a créé à son image.

Bien à vous

Peccator
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 2230
Inscription : mar. 10 sept. 2013, 21:38
Localisation : Près de Paris

Re: Quelle gravité pour mes horreurs ?

Message non lu par Peccator » dim. 02 févr. 2014, 15:04

Canario a écrit :Aller chez un psy n'est pas une bonne idée et c'est inutile
C'est votre décision, mais je persiste à penser que ce serait une bonne idée. Vous semblez avoir peur des psy (peur d'être envoyé en hôpital psy, ce genre de chose), mais vous semblez vous être fait une image des psy qui n'est pas du tout la réalité.

Mais bon, c'est votre décision, de toute façon.

En fait, toute l'année dernière en gros cela n'était pas dur à gérer et je n'étais pas dans cet état
Pourquoi? Parce que ces choses terribles n'étaient que du passé, je me sentais libre
Le gros soucis c'est de rouvrir la plaie en gros
Vous comprenez?
Si le soucis est de rouvrir la plaie, c'est bien qu'il y a plaie ;) Même si jusque là vous arrivez à gérer.

En fait, ce que j'aimerais bien savoir ce sont les réponses aux questions à la fin de ce que j'ai écrit
En gros, je ne suis pas sûr de devoir aller me confesser parce que je ne suis pas bien sûr d'avoir vraiment commis des péchés mortels
La confession n'est pas réservée aux péchés mortels, et je pense même qu'il est difficile de savoir ce qui est péché mortel et ce qui est véniel. A la rigueur, on peut distinguer les péchés graves, ce qui n'est pas la même chose.

Personnellement, je ne me pose pas de genre de questions quand je vais me confesser : je fais mon examen de conscience, et je confesse tout ce que je trouve qui me pèse sur le coeur. Je laisse mon confesseur se débrouiller de ce qui est matière grave et de ce qui ne l'est pas.

Le but de la confession, c'est justement de pouvoir déposer tout ce qui nous pèse.
Et comme j'ai déjà confessé de l'impudicité mes fautes sont pardonnées

Enfin, j'ai lu dans le catéchisme que "l'immaturité affective et le poids des habitudes contractées pouvaient réduire la faute"
Ca marche pour moi?
Oui, ça marche pour vous ;) Mais encore une fois, la question n'est pas de quantifié la gravité de votre péché, elle est de vous en décharger. Qu'importe qu'il soit très lourd ou moins lourd, ce sera toujours ça de moins à porter.

Laissez donc la question de la gravité des péchés aux spécialistes de la théologie morale, et profitez à fond du beau cadeau que Jésus nous fait en nous donnant le sacrement de réconciliation. Qu'importe la gravité, puisque de toute façon ce sera pardonné ?
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 101 invités