Refuser l'Eucharistie à un adolescent
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
ll faut le lire pour le croire. Et vous êtes supposée être de confession catholique., c'est le plus triste.
Voici quelle est ma religion:
Luc 14,11 et 18,14: "Tout homme qui se hausse sera humilié et qui s'humilie sera haussé" (trad. Sœur J. D'arc, O. P.).
Saint Paul, Ph. 2,8:"Il s'est humilié lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix".
L'incarnation du Christ dans la chair de Marie, l'humilité, est humiliation car c'est une descente.
Ainsi que l'écrit Saint Paul dans Ph. 2,7-8: "Lui qui existant en forme de Dieu... Il s'est anéanti lui-même en prenant la forme d'un esclave... Etc..". Si ce n'est pas une humiliation (de "humus", "terre"), qu'est-ce que c'est ?
Comme en Saint Luc, cet adolescent a voulu se hausser, il en a été humilié.
Mais cette humiliation lui a été une grâce.
À lui d'en recueillir le fruit et de l'assumer pour progresser. Le prêtre l'a éduqué tout simplement, aussi douloureux que puisse être cette éducation. Cet adolescent s'en rappellera comme nous nous rappelons tous des coups que nous avons reçu en reconnaissant plus tard que c'était pour notre bien.
L'humiliation est l'attitude la plus positive du Christianisme car elle coïncide avec l'incarnation et la Rédemption. Si la passion du Christ n'est pas une humiliation, qu'est-ce que c'est ? Or n'est-ce pas cette passion que nous devons "imiter", cette croix à porter qu'est notre humiliation devant la souffrance et la mort, nous tous qui sommes fils de Dieu, ne serait-ce que potentiellement, humiliation que nous devons supporter comme une croix.
Le péché d'Adam a été l'orgueil et la rédemption du nouvel Adam a été le négatif de ce péché, l'humiliation.
On pourrait trouver d'autres références dans les écritures et chez les Pères, mais le mieux est de retourner au catéchisme.
Pour votre culture tout de même:
Ja 4,10 ("humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous élévera");
Pi 5,6
Ph de 2,3 à 2,9
J'arrête là car cette discussion tombe dans le grand n'importe quoi.
Voici quelle est ma religion:
Luc 14,11 et 18,14: "Tout homme qui se hausse sera humilié et qui s'humilie sera haussé" (trad. Sœur J. D'arc, O. P.).
Saint Paul, Ph. 2,8:"Il s'est humilié lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix".
L'incarnation du Christ dans la chair de Marie, l'humilité, est humiliation car c'est une descente.
Ainsi que l'écrit Saint Paul dans Ph. 2,7-8: "Lui qui existant en forme de Dieu... Il s'est anéanti lui-même en prenant la forme d'un esclave... Etc..". Si ce n'est pas une humiliation (de "humus", "terre"), qu'est-ce que c'est ?
Comme en Saint Luc, cet adolescent a voulu se hausser, il en a été humilié.
Mais cette humiliation lui a été une grâce.
À lui d'en recueillir le fruit et de l'assumer pour progresser. Le prêtre l'a éduqué tout simplement, aussi douloureux que puisse être cette éducation. Cet adolescent s'en rappellera comme nous nous rappelons tous des coups que nous avons reçu en reconnaissant plus tard que c'était pour notre bien.
L'humiliation est l'attitude la plus positive du Christianisme car elle coïncide avec l'incarnation et la Rédemption. Si la passion du Christ n'est pas une humiliation, qu'est-ce que c'est ? Or n'est-ce pas cette passion que nous devons "imiter", cette croix à porter qu'est notre humiliation devant la souffrance et la mort, nous tous qui sommes fils de Dieu, ne serait-ce que potentiellement, humiliation que nous devons supporter comme une croix.
Le péché d'Adam a été l'orgueil et la rédemption du nouvel Adam a été le négatif de ce péché, l'humiliation.
On pourrait trouver d'autres références dans les écritures et chez les Pères, mais le mieux est de retourner au catéchisme.
Pour votre culture tout de même:
Ja 4,10 ("humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous élévera");
Pi 5,6
Ph de 2,3 à 2,9
J'arrête là car cette discussion tombe dans le grand n'importe quoi.
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Le Père abbé a commis une lourde faute car il ne faut pas "ressentir" quelque chose du divin pour pouvoir recevoir dignement la sainte eucharistie.Fée Violine a écrit : ↑dim. 27 janv. 2019, 18:26Bref, ce lama assistait aux offices des moines, et un jour il est venu communier avec eux. Et le Père abbé l'a laissé faire, car cet homme visiblement ressentait qu'il y avait là quelque chose de divin, même s'il ne savait pas le nommer et si bien sûr il n'était pas baptisé.
Mais bien sûr, c'était juste une fois.
Les conditions sont claires et il devait les connaître :
- être baptisé catholique
- être en état de grâce (pas de péché mortel sur le conscience)
- être à jeûn
Le reste de ressentie, de bon sentiment…peut conduire à boire et manger sa propre condamnation.
Kyrie Eleison !
Pax et Bonum !
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"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Ben voyons. Vous êtes donc plus savant que l'archevêque de Toulouse, docteur en théologie.
Ou plutôt, c'est moi qui me suis mal exprimée en employant le mot "ressentir". Bien évidemment qu'il ne s'agit pas de "sentiments" ou d'états d'âme. Un moine bouddhiste qui passe sa vie à prier (même si c'est pas la même prière que nous) est capable de reconnaître la présence divine.
Certes ce n'est pas réglementaire, mais on n'est pas des pharisiens, tout de même !
Ou plutôt, c'est moi qui me suis mal exprimée en employant le mot "ressentir". Bien évidemment qu'il ne s'agit pas de "sentiments" ou d'états d'âme. Un moine bouddhiste qui passe sa vie à prier (même si c'est pas la même prière que nous) est capable de reconnaître la présence divine.
Certes ce n'est pas réglementaire, mais on n'est pas des pharisiens, tout de même !
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Certes, et en termes savants il s'agit de la kénose. Cependant, de là à en tirer prétexte pour humilier autrui (ou du moins justifier celle-ci, je ne voudrais pas jeter la pierre à ce prêtre qui n'a eu qu'une seconde pour décider de son action) en toute impunité, il me semble qu'il y a un pas à ne pas franchir. Car quand on prétend humilier au nom-même de l'humilité, est-on encore soi-même dans une attitude humble ? ou au contraire, à rebours complet de cette attitude ? Je ne puis m'empêcher de songer à cette règle de vie bénédictine, qui est de ne contrister personne...L'humiliation est l'attitude la plus positive du Christianisme car elle coïncide avec l'incarnation et la Rédemption.
Jésus n'a-t-il pas souvent repris ses apôtres lorsque ceux-ci cherchaient à opérer des tris pour déterminer qui était digne de l'approcher ? L'Evangile ne parlait-il pas récemment de cet homme amené à Jésus sur un brancard, par le toit, et dont Jésus a attesté la foi ipso facto ? Plus explicite encore est la cas de la femme hémorrhoïsse qui obtient guérison et bénédiction de Jésus par une sorte d'effraction ?
Mon propos n'est pas de brader l'Eucharistie, pas du tout. Mais de là à apprécier un cas, certes irrégulier, avec la plus extrême rigueur...?
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Si vous le désirez je peux vous trouver un ensemble de docteurs en théologie qui n'hésiteront pas à condamner cela car ils ne font pas passer leur ressenti avant leur Foi et l'obéissance à l'Eglise.Fée Violine a écrit : ↑lun. 28 janv. 2019, 18:32Ben voyons. Vous êtes donc plus savant que l'archevêque de Toulouse, docteur en théologie.
Certes ce n'est pas réglementaire, mais on n'est pas des pharisiens, tout de même !
Le droit canon ne sert à rien si on peut s'asseoir dessus par respect humain.
http://www.vatican.va/archive/FRA0037/_P36.HTM
Sous prétexte de s'opposer au pharisianisme on ne peut s'opposer à la doctrine de l'Eglise sur un sujet si grave.
Je vous invite à écouter notre Seigneur quand il parle de prêtres qui ne respectent pas l'Eucharistie :
St Padre Pio de Pietrelcina écrivit une lettre à son père spirituel ("Padre Pio da Pietralcina-Epistolario I”, Lettera N°123, Pietrelcina 7 aprile 1913, pp.350-352, ed "Padre Pio da Pietrelcina", 2002), dans laquelle il disait, entre autres choses:
«Cher Père, vendredi matin, j'étais encore au lit, quand Jésus m'apparut. Il était tout meurtri et défiguré. Il m'a montré une multitude de prêtres réguliers et séculiers, dont plusieurs dignitaires ecclésiastiques; il y en avait qui célébraient, d'autres qui parlaient, d'autres qui ôtaient les vêtements sacrés. La visite de Jésus en détresse me procura beaucoup de douleur, et je voulais lui demander pourquoi il souffrait tant. Je n'eus aucune réponse. Cependant, son regard se posa sur les prêtres; mais peu après, presque horrifié, et comme s'il était fatigué de regarder, il détourna ses yeux et quand il les leva à nouveau vers moi, avec une grande horreur, je remarquai deux larmes qui coulaient sur ses joues. Il s'éloigna de cette foule de prêtres avec une grande expression de dégoût sur son visage, en criant: "Bouchers!"».
Pour rappel :
Pax et Bonum !
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Relisez le début du fil, s'il vous plaît. De quoi s'agit-il ?
Il s'agit d'une maman, un peu déboussolée par ce qui s'est passé, et d'un ado qui s'est senti, à tort ou à raison, humilié.
Et tout ce que vous trouvez à dire, c'est : "c'est pas bien !", "c'est péché !", "maudit celui qui a fait ça !", "le voilà condamné !", et j'en passe !
S'il vous plaît, écoutez cette maman, et au lieu de vouer son fils à l'enfer éternel, prenez le temps de lui dire ce qu'elle peut faire.
Ce qu'elle peut faire pour avancer, elle et son fils, vers le Seigneur.
Pas ce qu'elle et lui n'ont pas bien fait. Pas ce qu'elle aurait dû faire ou ne pas faire.
Mais ce qu'elle peut faire maintenant, le plus tôt possible, pour mieux comprendre et aimer ce beau sacrement qu'est l'Eucharistie.
Entendons-nous bien, je l'ai écrit plus haut : ce jeune ado n'aurait pas dû approcher de la communion.
Mais il l'a fait quand même ! Par curiosité et par ignorance.
Et maintenant ?
Qu'est-ce qu'on peut lui dire, sans l'enfoncer, pour qu'il ait cet ardent désir de savourer, le moment venu, le Corps du Christ ?
Entendons-nous bien encore, je l'ai aussi écrit plus haut : le prêtre avait raison sur le fond.
Mais cette maman nous le dit : la réaction du prêtre a été vécue, de fait, comme humiliante par le jeune et par sa maman.
Et maintenant ?
Qui pourrait leur expliquer ce que ça signifie d'approcher et de participer pleinement et (pardon pour le terme) jouir de cette communion au Corps du Christ ?
mere—et—fille, je vous redis mon union fraternelle de prière
(et je vous rappelle mon conseil, déjà écrit deux fois plus haut : débrouillez-vous pour rencontrer un prêtre, si possible celui qui a fait ça ; débrouillez-vous par tous les moyens possibles pour que votre fils le rencontre et vide le sac de l'humiliation qu'il a ressenti ; alors, et alors seulement, vous et votre fils, vous serez prêts à découvrir alors les merveilles de l'Eucharistie)
Il s'agit d'une maman, un peu déboussolée par ce qui s'est passé, et d'un ado qui s'est senti, à tort ou à raison, humilié.
Et tout ce que vous trouvez à dire, c'est : "c'est pas bien !", "c'est péché !", "maudit celui qui a fait ça !", "le voilà condamné !", et j'en passe !
S'il vous plaît, écoutez cette maman, et au lieu de vouer son fils à l'enfer éternel, prenez le temps de lui dire ce qu'elle peut faire.
Ce qu'elle peut faire pour avancer, elle et son fils, vers le Seigneur.
Pas ce qu'elle et lui n'ont pas bien fait. Pas ce qu'elle aurait dû faire ou ne pas faire.
Mais ce qu'elle peut faire maintenant, le plus tôt possible, pour mieux comprendre et aimer ce beau sacrement qu'est l'Eucharistie.
Entendons-nous bien, je l'ai écrit plus haut : ce jeune ado n'aurait pas dû approcher de la communion.
Mais il l'a fait quand même ! Par curiosité et par ignorance.
Et maintenant ?
Qu'est-ce qu'on peut lui dire, sans l'enfoncer, pour qu'il ait cet ardent désir de savourer, le moment venu, le Corps du Christ ?
Entendons-nous bien encore, je l'ai aussi écrit plus haut : le prêtre avait raison sur le fond.
Mais cette maman nous le dit : la réaction du prêtre a été vécue, de fait, comme humiliante par le jeune et par sa maman.
Et maintenant ?
Qui pourrait leur expliquer ce que ça signifie d'approcher et de participer pleinement et (pardon pour le terme) jouir de cette communion au Corps du Christ ?
mere—et—fille, je vous redis mon union fraternelle de prière
(et je vous rappelle mon conseil, déjà écrit deux fois plus haut : débrouillez-vous pour rencontrer un prêtre, si possible celui qui a fait ça ; débrouillez-vous par tous les moyens possibles pour que votre fils le rencontre et vide le sac de l'humiliation qu'il a ressenti ; alors, et alors seulement, vous et votre fils, vous serez prêts à découvrir alors les merveilles de l'Eucharistie)
Dernière modification par Jean-Mic le lun. 28 janv. 2019, 23:58, modifié 1 fois.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Matthieu 19,24 : "Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent."
Luc 22,19 : "Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi."
Jean 13,34 : "Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres."
Matthieu 7,12 : "Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes."
Ces 4 citations des Évangiles suffisent à démontrer l'erreur du prêtre.
A aucun moment Jésus n'a décrété la nécessité d'être baptisé pour pouvoir communier. D'ailleurs, parmi les douze apôtres de Jésus qui étaient avec lui quand il institua l'eucharistie, combien avaient été baptisés ?
[H : Ces propos sont opposés à la doctrine catholique et ne doivent pas être tenus pour tels. On ne démontre rien par des citations éparses des évangiles sans les remettre dans le contexte de la Tradition Vivante de l'Eglise]
Luc 22,19 : "Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi."
Jean 13,34 : "Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres."
Matthieu 7,12 : "Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes."
Ces 4 citations des Évangiles suffisent à démontrer l'erreur du prêtre.
A aucun moment Jésus n'a décrété la nécessité d'être baptisé pour pouvoir communier. D'ailleurs, parmi les douze apôtres de Jésus qui étaient avec lui quand il institua l'eucharistie, combien avaient été baptisés ?
[H : Ces propos sont opposés à la doctrine catholique et ne doivent pas être tenus pour tels. On ne démontre rien par des citations éparses des évangiles sans les remettre dans le contexte de la Tradition Vivante de l'Eglise]
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- Barbarus
Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Phylos,
je crois que nous avons toutes et tous ici un QI suffisant pour comprendre qu'il s'agissait d'une analogie.
Mais justement, votre analogie est boiteuse. Comment l'hostie (donc Jésus) peut-elle être à la vie spirituelle ce que l'arête est à la vie physique ?
L'arête est un danger, une menace à l'intégrité physique, une source de malheur.
Dans ce sens, Fée Violine a raison . Notre-Seigneur n'est pas une arête, il ne peut pas être une 'arête' pour la vie spirituelle.
Phylos a écrit : Par ailleurs, communier sans cette disposition de l'âme à reconnaître la présence réelle du corps du Christ n'est pas juste "sans intérêt", donc sans risques, mais mortifère comme dit Saint Paul:
"il boit sa propre condamnation". D'où le geste salutaire du prêtre.
???
À lire cela, on en conclut que ce jeune homme ne s'apprêtait pas seulement à avaler une arête, mais bien une capsule de cyanure ! (toujours en analogie, je prends soin de le préciser).
Qu'est-ce qui est mortifère au fait ?
Si c'est le fait de communier de son plein gré quand on n'est pas en état de le faire, le geste du prêtre n'est pas salutaire , car le jeune garçon a bel et bien communié. Le fait de recracher l'hostie n'y change rien.
Si c'est la 'profanation' de l'hostie qui est entrée en contact avec le corps du jeune homme, le geste du prêtre n'est pas salutaire non plus, car l'hostie était bel et bien dans sa bouche. (est-ce que cela aurait été plus grave si elle y était restée ou si elle était descendue dans son oesophage ?) .
Tout cela n'est-il pas un peu ridicule ?
De plus, je trouve moi aussi qu'il est très choquant de voir une hostie être recrachée.
Si j'étais consciente d'avoir communié alors que je n'aurais pas dû, j'en demanderais sincèrement pardon, mais je n'ajouterais pas l'insulte à l'injure !
Il me semble que parfois la ligne est mince entre rectitude religieuse....et rectitude religieuse délirante.
Comme je l'ai écrit plus haut, je crois qu'il aurait été préférable, la chose étant faite, de rencontrer le jeune homme après la cérémonie pour un premier entretien, suivi de plusieurs autres, question de lui expliquer ce qui doit l'être et de le guider dans l'intérêt qu'il manifeste pour la pratique religieuse.
Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Il me semble que l'erreur est d'avoir donné la communion à ce jeune homme.
Mais une fois cette erreur commise, ce n'est pas en en commettant une autre, à savoir celle qui a été faite, que l'on corrige la première.
Il restait à instruire cet adolescent des raisons pour lesquelles on ne devait pas lui donner la communion, sans bien entendu le culpabiliser.
Mais une fois cette erreur commise, ce n'est pas en en commettant une autre, à savoir celle qui a été faite, que l'on corrige la première.
Il restait à instruire cet adolescent des raisons pour lesquelles on ne devait pas lui donner la communion, sans bien entendu le culpabiliser.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Je partage votre jugement, c'était d'ailleurs ma première remarque qui soulignait que bien des paroisses contreviennent aux prescriptions de l'Eglise en laissant des laïques distribuer la communion.prodigal a écrit : ↑mar. 29 janv. 2019, 8:25Il me semble que l'erreur est d'avoir donné la communion à ce jeune homme.
Mais une fois cette erreur commise, ce n'est pas en en commettant une autre, à savoir celle qui a été faite, que l'on corrige la première.
Il restait à instruire cet adolescent des raisons pour lesquelles on ne devait pas lui donner la communion, sans bien entendu le culpabiliser.
J'espère que le prêtre en aura pris la mesure et cessera de laisser des fidèles accomplir l'œuvre dont il a la charge.
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Analogie boiteuse ou intelligence boiteuse.
L'hostie, dans tout le fil de cette discussion, est telle que prise "hors de la disposition d'âme requise".
Cette analogie ne concerne pas l'hostie en soi, pas plus que l'arrête en soi qui n'est pas mortelle.
Ce qui aurait dû aller de soi dans cette analogie, c'est que "et l'arrête, et l'hostie" ne sont prises en soi, car bonnes toutes les deux, mais d'une manière inadéquate (et profanatrice pour l'hostie).
Ainsi, l'arrête (mal prise) est à la vie physique, ce que l'hostie (mal prise) est à la vie spirituelle.
Je suis sûr que vos qi sont suffisants pour comprendre cela.
L'hostie, dans tout le fil de cette discussion, est telle que prise "hors de la disposition d'âme requise".
Cette analogie ne concerne pas l'hostie en soi, pas plus que l'arrête en soi qui n'est pas mortelle.
Ce qui aurait dû aller de soi dans cette analogie, c'est que "et l'arrête, et l'hostie" ne sont prises en soi, car bonnes toutes les deux, mais d'une manière inadéquate (et profanatrice pour l'hostie).
Ainsi, l'arrête (mal prise) est à la vie physique, ce que l'hostie (mal prise) est à la vie spirituelle.
Je suis sûr que vos qi sont suffisants pour comprendre cela.
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Boujour Phylos,Phylos a écrit : Ainsi, l'arrête (mal prise) est à la vie physique, ce que l'hostie (mal prise) est à la vie spirituelle.
je persiste à dire que votre analogie est boiteuse.
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de prendre (ou avaler) une arête. L'arête en elle-même est bonne et utile pour le poisson seulement. Elle représente toujours un danger pour un humain qui l'avale. Il faut toujours éviter d'en avaler une. Dans ce cas, le mal ne vient pas seulement de la mauvaise décision de l'avaler, mais il est aussi inhérent à ce que l'arête est en fait, un os effilé et pointu qui peut perforer nos organes internes
L'hostie, elle, est en soi toujours une bonne chose. Le mal causé à la vie spirituelle vient seulement de la mauvaise décision de la 'prendre' d'une manière inadéquate et n'est pas causé par l'hostie elle-même, bien évidemment (on s'entend la-dessus). C'est ce parallèle entre l'arête et l'hostie prise de façon inadéquate que je trouve offensant.
Pour ce qui est de mon intelligence boiteuse, vous pouvez en rajouter une couche si ça vous fait vous sentir mieux. C'est pas grave. Moi, ça m'amuse un peu et puis de toute façon vous m'êtes utile d'une certaine manière, car je suis à travailler mon égo...
Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
Consommer une hostie en état de péché est un péché. C'est consommer le Seigneur "pour son jugement et sa condamnation".
Cependant, un péché est toujours conditioné par l'intention derrière (déterminée par le degré de liberté et de conscience de l'acte de l'individu). Il est parfaitement évident que dans le cas là ce jeune homme voulait bien faire ! De ce fait, par défaut de conscience de l'acte, il ne peut y avoir péché.
Cette question mise de côté, je dois dire que je comprend l'acte du prêtre. Je ne sais pas si c'était sage, mais j'aurais sans doute fait un peu la même chose à sa place.
Le drame, c'est qu'il aurait dû prendre ce jeune homme à part pour lui expliquer que ce n'est pas de sa faute, qu'il n'a rien fait de mal, peut-être l'inviter à venir le voir pour discuter de l'Eucharistie et du baptême. Si il y a une erreur quelque part (ne parlons pas de péché, après tout on n'y étais pas) c'est dans le fait que ce prêtre ait posé cet acte violent - car c'est une violence - sans la compléter en expliquant, en rassurant, j'oserais presque dire en félicitant le sentiment religieux naissant de ce jeune homme !
Enfin bon.
Cependant, un péché est toujours conditioné par l'intention derrière (déterminée par le degré de liberté et de conscience de l'acte de l'individu). Il est parfaitement évident que dans le cas là ce jeune homme voulait bien faire ! De ce fait, par défaut de conscience de l'acte, il ne peut y avoir péché.
Cette question mise de côté, je dois dire que je comprend l'acte du prêtre. Je ne sais pas si c'était sage, mais j'aurais sans doute fait un peu la même chose à sa place.
Le drame, c'est qu'il aurait dû prendre ce jeune homme à part pour lui expliquer que ce n'est pas de sa faute, qu'il n'a rien fait de mal, peut-être l'inviter à venir le voir pour discuter de l'Eucharistie et du baptême. Si il y a une erreur quelque part (ne parlons pas de péché, après tout on n'y étais pas) c'est dans le fait que ce prêtre ait posé cet acte violent - car c'est une violence - sans la compléter en expliquant, en rassurant, j'oserais presque dire en félicitant le sentiment religieux naissant de ce jeune homme !
Enfin bon.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)
Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
J'aimerais inviter aussi tout le monde fermement à se calmer un peu sur les jugements, que ce soit sur le prêtre ou le jeune homme. Bienheureux qui parmis nous a une vision spirituelle si profonde qu'il parvient à lire les culpabilités à travers un récit de trois lignes. Comportons-nous en chrétien, bon sang. Peut-être que ce prêtre avait l'intention de prendre ce jeune homme a part pour le rassurer et l'écouter mais qu'il a été appellé au chevet d'un mourant ? On en sait rien. Et je ne parle même pas du fait d'accuser ce jeune home d'être orgeuilleux. Qu'est-ce qui peut faire croire ça dans ce texte ? Et quand bien même il y aurait quelques évidences d'une telle intention, qui peut l'affirmer au delà de tout doute raisonnable ?
Crévindiou.
Crévindiou.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)
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Re: Refuser l'Eucharistie à un adolescent
L'Église recommanderait sans doute l'indulgence envers les ignorants dans un cas semblable de toutes manières cf 896"... conscient de ses faiblesses, l'évêque peut se montrer indulgent envers les ignorants et les égarés. Qu'il ne répugne pas à écouter ceux qui dépendent de lui , les entourant comme de vrais fils [...] " (Catéchisme de l'Église, 1992)
Malgré que ...
La perpétration d'un "grand sacrilège" suppose au moins la connaissance chez l'intéressé. Il y faut la conscience claire de ce que le sacrement en question représente pour l'Église, ensuite la connaissance des conditions pour qu'il puisse être administré validement à qui de droit et, enfin, avec une volonté délibérée de passer outre.
Bref, la jeune personne "ignorante et non baptisée" qui reçoit l'Eucharistie se trouve simplement dans la situation de celui ou celle qui ne reçoit pas la grâce "du" sacrement. C'est tout. Mais ça ne veut pas dire que le sujet ignorant ne reçoit pas déjà une grâce, en même temps, et qui serait celle d'être attiré vers la communion. C'est pourquoi l'indulgence ...
Malgré que ...
Mon idée :272. Celui qui communie en état de péché mortel, reçoit-il le corps et le sang de Jésus-Christ ?
- Celui qui communie en état de péché mortel reçoit le corps et le sang de Jésus-Christ, mais il ne reçoit pas la grâce et, de plus, il se rend coupable d'un grand sacrilège. (Catéchisme de l'Église. 1944)
La perpétration d'un "grand sacrilège" suppose au moins la connaissance chez l'intéressé. Il y faut la conscience claire de ce que le sacrement en question représente pour l'Église, ensuite la connaissance des conditions pour qu'il puisse être administré validement à qui de droit et, enfin, avec une volonté délibérée de passer outre.
Bref, la jeune personne "ignorante et non baptisée" qui reçoit l'Eucharistie se trouve simplement dans la situation de celui ou celle qui ne reçoit pas la grâce "du" sacrement. C'est tout. Mais ça ne veut pas dire que le sujet ignorant ne reçoit pas déjà une grâce, en même temps, et qui serait celle d'être attiré vers la communion. C'est pourquoi l'indulgence ...
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