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par zelie » mar. 31 mars 2020, 12:59
"Ma vie à Nazareth", de Giuliana Buttini, page 214 : (C’est Marie Très Sainte qui parle)
Jésus marchait devant moi, il avait alors neuf ans. Je le regardais comme on regarde une vision et en même temps avec tout mon amour maternel.
Dire les sentiments que j’éprouvais était difficile, les faire comprendre, l’est encore davantage. C’est comme vouloir exprimer l’amour maternel. C’est l’amour de toutes les mamans plus ou moins ressenti, mais chaque mère éprouve de l’amour pour ses enfants.
« Immi, tu as pour moi l’amour le plus pur… »
L’amour le plus pur ! Comment peut-on ne pas aimer un enfant, surtout tel que Jésus ?
Nous allions vers le village un jour de marché. Il nous fallait quelque chose même si nous n’avions pas beaucoup d’exigences. Je cuisinais selon les coutumes de l’époque et avec les saveurs de nos villages.
« Nous ne devons pas oublier la farine. Y a-t-il encore des oignons ? » Des soucis comme les vôtres.
Beaucoup de temps est passé. Pour un grand nombre, je fais partie des souvenirs de leur enfance. Quand ils me priaient j’étais comme un rêve, une fable, quelque chose d’une époque révolue ! Pour vous maintenant, je sais que je fais partie de votre vie, pour beaucoup j’ai fait toujours fait partie de leur vie sans même qu’ils le sachent. Toi aussi tu m’invoquais dans les moments de danger. Tu avais conscience de m’invoquer, mais tu ne savais pas à quel point je t’écoutais !
La maison de Nazareth est la première église. Là, Jésus a grandi. Là, il a vécu. De cette maison, il est parti pour vous apporter l’espérance. L’envol de notre maison n’est pas une fable.
Dans les nuits limpides de pleine lune, je regardais les rayons à travers la petite fenêtre. Je regardais briller la dernière étoile de l’aube. Dieu est merveilleux, aussi à cause de ce qu’il nous a donné de contempler sur terre, afin de pouvoir Le connaître et L’aimer davantage !
En regardant le ciel étoilé, Jésus a prononcé ces paroles pour vous apprendre à prier par des mots et des sentiments : « Notre Père ».
« Notre Père, tu es partout dans nos cœurs.
Eclaire nos esprits par Ton Esprit, et par Mon Esprit.
Toi qui m’as envoyé porter l’amour, aide l’humanité à aimer.
Toi qui m’as envoyé répandre la Parole, fais que tous l’écoutent.
Toi qui feras de Moi un sacrifice, accueille chaque sacrifice des hommes.
Père, tu m’as envoyé dans le monde, le monde t’en sera reconnaissant et il le sera aussi envers Moi. »
J’écoutais les paroles de Jésus, des paroles que j’étais seule à connaître et que je vous révèle à présent. Jésus était Dieu sur terre et Il priait puisqu’Il était homme aussi. Il parlait au Père qui était en Lui comme Il était dans le Père, pour enseigner à toute l’humanité la relation d’amour intime et profonde entre Dieu et sa créature.
Ce jour-là, Jésus marchait devant Moi sur le sentier. En le regardant, je ne pouvais que l’admirer. Pour combien d’entre vous marche-t-il ? Il marche devant vous et vous Le regardez, et Le suivez.
C’était un jour ensoleillé, il faisait chaud. Jésus était pieds nus dans ses sandales et vêtu d’une tunique blanche. Il portait mon panier que nous allions remplir au marché.
« Je porterai le panier aussi au retour. Immi, je suis fort et toi, tu ne dois pas te fatiguer. Tu travailles pour moi, Immi, alors Moi, je travaille pour toi. »
Et vous qui travaillez pour Jésus, Il vous aide et travaille pour vous.
Page 216, (Marie se rémémore sa maison de Nazareth, première église du monde) :
Je revois alors mon temps, le temps de Jésus. Je sens encore le parfum des roses au printemps, l’odeur du bois dans le foyer, et ma vie, et mes sentiments de ce temps-là, je les revis en quelque sorte, pour vous les raconter, parce que je sais que vous m’aimez vraiment.
Jésus grandissait et j’éprouvais un grand bonheur d’être sa mère et en même temps, je craignais, je tremblais à la pensée de la douleur dont je savais qu’elle allait venir pour Lui, donc aussi pour Moi. Jésus me parlait longuement ; je l’écoutais, ravie.
« Immi, un jour viendront des hommes qui consacreront leur vie à toi et à Moi. »
Et il me disait que ces vies allaient être difficiles, mais sereines. La sérénité des personnes en état de grâce est d’un très grand prix. La paix de l’âme. Jésus vous connaissait déjà depuis ce temps-là et depuis toujours. Dieu sait et connaît toute chose comme la lumière qui pénètre et éclaire tout.
(Marie pense à un autre souvenir)
Jésus avait alors deux ans. Il était très raisonnable et parlait clairement :
« Immi, voudrais-tu, s’il te plaît, me donner un petit morceau de pâte pour faire un petit pain et je le ferai cuire avec ceux que tu vas faire, toi ? »
Je vois encore ces petites mains pétrir la pâte : le pain ! Le pain de Jésus, la vie de votre âme, l’Eucharistie ! Joseph avait fait un petit escabeau à Jésus ; il aimait s’y asseoir, s’en servir pour ses jeux, et comme d’une table pour faire le petit pain.
Je le vois encore et aussi pour vous. Regardez-le, Il sourit tout en pétrissant de Ses petites mains le petit morceau de pâte. Jésus sourit et pense au pain qu’Il préparera pour vous tous.
La maison de Nazareth ! Que votre maison aussi puisse être la maison de Nazareth : amour, charité, sacrifice et tous les bons sentiments. Chaque créature qui sait aimer à dans son cœur un petit coin de notre maisonnette.
Que chaque cœur puisse être notre maison : aimez toujours plus. Et confiez à Jésus et à moi à Son intention, vos soucis et vos supplications avec foi et abandon. Et nous ferons des miracles pour vos âmes, des miracles de la Providence. Que vos cœurs soient toujours notre demeure. Gardez-nous toujours dans vos pensées, alors vous serez notre demeure.
Jésus grandissait, j’étais heureuse et en même temps, je tremblais. Que de paroles échangées entre nous, jamais prononcées, néanmoins entendues. Dans le silence, nous nous parlions en nos âmes :
« Immi, Je ne parle pas, mais tu sais que Je suis en train de te dire que Je t’aime. »
A vous aussi, Il dit les mêmes paroles : « Je t’aime et je le dis à tous, dans le silence de votre âme ».
Le même colloque, aussi empreint d’amour, aussi pur, unit Luisa à Jésus : (Le Livre du Ciel, dialogues entre Jésus et Luisa Piccarreta, page 8 ; le style est celui en vigueur au 19ème siècle et au début du 20ème siècle). Au fur et à mesure des colloques, Jésus finira par lui demander son « fiat » à elle aussi. Au fur et à mesure des pages, se dessine en Luisa une vie en imitation de celle de la Vierge, et ses colloques avec Jésus prennent la saveur de ce qu'on dû être les colloques de Marie avec Dieu.
18 mars 1917
Effets bénéfiques dont profite celui qui se fond en Jésus.
Je priais en me fondant complètement en Jésus. Je voulais avoir toutes les pensées de Jésus en mon pouvoir pour les déposer dans les pensées des créatures et ainsi réparer pour tout ce qui n’est pas selon Son Cœur dans leurs pensées, et ainsi de suite pour tout le reste.
Mon doux Jésus me dit :
« Ma fille, pendant que J’étais sur la terre, mon Humanité unissait toutes les pensées des créatures aux miennes. Ainsi, chacune de leurs pensées se reflétait dans mon esprit, chacun de leurs mots dans ma voix, chacun de leurs battements de cœur dans mon Cœur, chacune de leurs actions dans mes mains, chacun de leurs pas dans mes pieds, et ainsi de suite.
Ce faisant, je présentais des réparations divines au Père.
De plus, tout ce que j’ai fait sur terre, je le continue dans le Ciel : pendant que les créatures pensent, leurs pensées se versent dans mon Esprit : quand elles voient, je sens leur regard dans le mien, etc. Ainsi, entre elles et moi, un courant passe continuellement, de la même manière que la tête est en continuelle communication avec les membres du corps. Je dis au Père : « Mon Père, ce n’est pas seulement moi qui te prie, fais réparation et t’apaise, mais il y a des créatures qui font avec moi ce que je fais. Par leurs souffrances, elles remplacent mon Humanité maintenant glorieuse et incapable de souffrir. »
« Les âmes qui se fondent en Moi répètent ce que j’ai fait. Quand elles seront avec moi au Ciel, quel sera leur contentement, elles qui ont vécu en moi et qui, avec moi, ont embrassé toutes les créatures et réparé pour chacune ! Elles continueront leur vie en Moi. Et quand les créatures encore sur la terre m’offenseront dans leurs pensées, les pensées de ces âmes se répercuteront dans l’esprit de ces âmes blessées d’amour et continueront les réparations qu’elles faisaient pendant qu’elles étaient sur la terre. Avec Moi, elles seront des sentinelles d’honneur devant le trône divin. Quand les créatures sur terre m’offenseront, elles feront les actes opposés dans le Ciel. Elles seront les gardiennes de mon trône et auront les places d’honneur. Elles seront celles qui me comprendront le mieux. Elles seront les plus glorieuses. Leur gloire sera fondue dans la mienne et la mienne dans la leur. »
« Par conséquent, que ta vie sur terre soit complètement fondue dans la mienne. Ne fais aucune action sans passer par moi. Chaque fois que tu te fonds en Moi, je verse en toi des grâces nouvelles et une lumière nouvelle. Je serai une sentinelle vigilante de ton cœur pour te préserver de l’ombre même du péché ; je te garderai comme ma propre Humanité et commanderai aux anges de former une couronne autour de toi, de sorte que tu sois défendue contre tous et tout.
28 mars 1917
Effet des "Je taime" de Jésus. Jésus regarde à la bonne volonté de l'âme.
« Ma fille, il surviendra des choses soudaines et inattendues* : des révolutions éclateront un peu partout. Oh ! Comme les choses vont empirer ! ».
Puis, tout accablé, il resta silencieux.
Je lui dis : « vie de ma vie, dis-moi une autre parole ».
En faisant comme s’il voulait souffler sur moi, il me dit : « Je t’aime ».
Par ce « je t’aime », il me sembla que chaque être humain et chaque chose recevaient une vie nouvelle. Je continuai :
« Jésus, dis encore une autre parole. »
Il reprit : « je ne peux pas te dire une plus belle parole que « Je t’aime. » Venant de moi, ce « je t’aime » remplit le Ciel et la terre. Il circule chez les saints qui en reçoivent une gloire nouvelle. Il descend dans le cœur des pèlerins terrestres dont quelques-uns reçoivent la grâce de la conversion et d’autres celle de la sanctification. Il pénètre dans le purgatoire et répand sur les âmes qui s’y trouvent une rosée bienfaisante et rafraîchissante. Même les éléments se sentent investis d’une vie nouvelle dans leur fécondité et leur croissance. Tous entendent le « Je t’aime » de ton Jésus ! »
« Sais-tu quand l’âme attire vers elle un « je t’aime » de ma part ? Quand, se fondant en moi, elle prend l’attitude divine et fait tout ce que je fais. »
Sur ce, je dis à Jésus : « Mon amour, il est difficile de toujours avoir cette attitude divine. »
Il poursuivit : « Ma fille, si l’âme ne peut pas toujours agir ainsi dans sa vie quotidienne, elle peut en avoir l’intention. Alors, Je suis tellement content d’elle que Je me fais la sentinelle vigilante de toutes ses pensées, de tous ses mots, de tous ses battements de cœur, etc., les plaçant à l’intérieur et à l’extérieur de moi comme escorte, les regardant avec amour comme des fruits de sa bonne volonté. »
« Quand, en se fondant en Moi, l’âme accomplit les actions de sa vie quotidienne en union avec Moi, Je me sens si attiré vers elle que Je fais avec elle tout ce qu’elle fait, changeant ses actions en actions divines. Je tiens compte de tout et récompense tout, même les plus petites choses. Aucun de ses actes de bonne volonté ne reste sans récompense. »
*A ce propos, un message semble d’actualité (du 29 décembre 1926) :
« Après quoi mon doux Jésus s’échappa comme l’éclair et je voulus le suivre, mais je vis avec beaucoup d’amertume que des maladies contagieuses allaient se répandre dans toutes les nations, y compris en Italie. Il me semblait que les hommes allaient en mourir partout et dépeupleraient les foyers. Le fléau serait plus violent dans plusieurs nations, mais presque toutes seraient touchées. Il me semble que les hommes se donnent la main pour offenser le Seigneur, et Notre Seigneur les affecte tous des mêmes fléaux. Mais j’espère qu’il se calmera et que les gens auront moins à souffrir. »
Dernière modification par
zelie le mer. 01 avr. 2020, 10:28, modifié 1 fois.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour