Le cas Georgette Faniel (Canada)

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Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » mer. 05 juin 2019, 15:50

Sur son blogue, Jacques Gauthier présente son livre qui lui est consacrée.

Ici :
https://www.jacquesgauthier.com/blog/en ... total.html

Nous avions une paroissienne ici à Montréal, une catholique assez avancée dans la foi (à défaut d'employer le terme "mystique" dont elle redoutait l'emploi chez beaucoup) et nous ne le savions pas. C'est correct. C'est dans l'ordre des choses.

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » mer. 05 juin 2019, 16:37

Parmi les anecdotes tirées de sa biographie :

Son grand-père paternel, Jacques-Noël Faniel faisait partie de la noblesse et possédait une usine de dentelle à Bruges. Il est mort à 68 ans, le 8 novembre 1910, à Verviers, dans la province de Liège. Sa grand-mère, Marie-Hélène Paris, de descendance espagnole, était décédée un an plus tôt. Les deux époux se levaient très tôt le matin, prenaient un café et assistaient à la messe. De cette union naîtront cinq garçons et deux filles, dont Victor, qui deviendra prêtre missionnaire aux Philippines, et Alfred, le papa de Mimi (Georgette).

Le grand-père maternel de Mimi, Georges-Olivier Beaudry, enseignait la pathologie générale tout en exerçant la médecine à l'Hôtel-Dieu de Montréal. Il visitait parfois ses malades la nuit. Il est décédé le 23 novembre 1887, à l'âge de 36 ans, d'une infection contractée auprès d'une patiente.

Alfred Faniel, connu au Québec comme artiste peintre, est né le 19 avril 1879, à Verviers, et il mourra, le 8 février 1950, à Montréal. Après avoir étudié à l'Académie royale des beaux-arts de Liège sous la direction d'Évariste Carpentier et d'Adrien de Wit, il s'installe à Montréal en 1903, métropole industrielle du Canada. Il n'arrive pas au Québec pour gagner sa vie comme artiste, mais pour devenir prêtre dans la communauté des Jésuites. Admis au noviciat du Saut-au-Récollet, son directeur spirituel lui indique un an plus tard qu'il n'est pas fait pour cette vocation. Il quitte donc le collège pour travailler chez les Jésuites à Montréal.

A cette époque, l'Église québécoise est l'institution dominante. Elle affiche des effectifs impressionnants, note l'historienne Lucia Ferretti : "En 1900-1901, elle regroupe 2276 prêtres, 2391 religieux et 6628 religieuses. Le Québec compte alors un prêtre pour 680 fidèles et un religieux ou une religieuse pour 166, des proportions parmi les plus élevées du monde catholique. Des centaines de religieux et religieuses arriveront aussi de France, chassés par les lois Combes. Le Québec d'alors exprime sa foi en français avec beaucoup de piété, ce qui façonnera aussi sa culture.

C'est dans cette ferveur populaire que Georgine Beaudry entre au noviciat des Soeurs grises en 1900 à l'âge de 17 ans, Elle y demeure quatre ans et doit quitter la communauté pour des raisons de santé. Ce n'était pas dans les plans de Dieu, note Mimi [...]

"Dans le plan de Dieu sur eux, ces deux personnes se rencontrèrent. Après deux ans de fréquentation, ils se sont mariés. Ils étaient tout deux de fervents catholiques et aimaient Dieu profondément. Le mariage de mes parents Georgine Beaucry avec Alfred Faniel, le 30 août 1908, donna dix enfants, dont trois garçons décédés en bas âge. Il resta donc sept enfants vivants. L'exemple de nos parents et leur grande foi nous servaient d'exemple. Leur soumission à la volonté de Dieu, malgré bien des épreuves, nous édifiait. Dans notre foyer, il y avait beaucoup d'amour et beaucoup d'humour."

Mystère des vocations !

Ce mariage d'Alfred et de Georgine rappelle celui de Louis Martin, horlogier-bijoutier à Alençon, avec son épouse Zélie Guérin, dentellière. Ils auront neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge. On connaît bien la benjamine, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897), qui sera une grande source d'inspiration pour Mimi. Louis désirait entrer au monastère du Grand-Saint-Bernard, mais sa candidature avait été refusée, car il ignorait le latin. Zéélie songea à devenir religieuse à l'Hôtel-Dieu d'Alençon, mais la supérieure l'en dissuada. Leur rencontre sur le pont de Sarthe, à Alençon, changea leur existence. Ils témoigneront de l'amour de Dieu dans leur mariage.

Revenons à Alfred Faniel, qui doit tout de même gagner sa vie. [...] Il réalise des portraits et des paysages, comme ceux de la résidence de Marius Dufresne au Château Dufresne, ainsi que plusieurs décors pour la scène du théâtre du Gésu, et celle des variétés lyriques. Il peint également des décors religieux importants par leur format dans la chapelle du scholasticat des Jésuites à Montréal, ainsi que ceux des églises de l'Immaculée-Conception à Montréal, et du Sacré-Coeur à Sturgeon Falls. Sa carrière de peintre sera soutenue par les Jésuites. Ses oeuvres de chevalet figurent dans les expositions de l'Art Association of Montreal de 1911 à 1922 et de l'Académie royale des arts du Canada en 1910 et 1915. Il exposa aussi ses toiles à la bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal en 1918 et à l'Académie commerciale de Québec en 1920. A 52 ans, il reçoit la commande de réaliser le tableau de Jacques Cartier sur le mont Royal. En 1934, il est fait chevalier de l'Ordre de Léopold II pour son rôle d'ambassadeur artistique au Canada. Il était président de l'Union belge à Montréal.

Source : Jacques Gauthier

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » jeu. 06 juin 2019, 0:33

Vers l'âge de six ans, Mimi entend la voix de Jésus qui lui dit : "Je suis là." Ce n'est que vers douze ans qu'elle prend conscience que ce n'est pas tout le monde qui vit ces locutions intérieures. Cette voix ressemble à une voix humaine qu'elle perçoit au plus profond de son coeur, et parfois à l'oreille. Elle n'en parle à personne et ne pose pas de questions à ses parents.





Un jour un prêtre rend visite à la famille. La mère lui demande de prier pour sa Mimi. Il désir la voir, mais, sans trop savoir pourquoi elle se cache dans sa chambre. Quand elle arrive au salon, le prêtre lui fait alors cette demande : "Si ta maman te donnait la permission de venir me voir au presbytère, car j'ai une relique de sainte Thérèse de L'enfant-Jésus qui vient directement du Carmel de Lisieux, je pourrais te la faire baiser. Tu sais, sainte Thérèse est une grande sainte, elle pourrait te guérir." Et la mère donne la permission à Mimi de le voir, le vendredi suivant.

Lorsqu'arrive le moment, Mimi ne veut pas y aller seul. Elle a peur de ce prêtre. Sa mère lui dit de ne pas faire le bébé. Arrivée au presbytère, le prêtre lui ouvre la porte, Mimi raconte :

Je lui demande :
"La ménagère n'est pas là ?
- Non, je suis seul. Viens dans ma chambre, car la relique est là.
- Pourquoi n'allez-vous pas la chercher, cela me fatigue de monter les escaliers !
- Non, non, nous allons monter les marches très lentement."

Il me prit par la main, je gardais le silence, rendus à la chambre, il ferme la porte avec la clef et me regarde avec un sourire, je me sentais mal, mon petit coeur me faisais mal. Je voulais partir.

Je lui demande où est la relique.
"Attends - il voulait m'asseoir sur ses genoux, car il avait enlevé sa soutane - , je ne te ferai pas mal."
Il me prend de force et commence des attouchements sur moi.
"Comme c'est bon", disait-il, et il riait.
Puis me serrant très fort sur lui, il me dit :
"Ne bouge pas, je reviens ..."

Je pouvais à peine respirer ! Puis il revint, il avait remis sa soutane et était très nerveux :

"Bon, maintenant baise la relique. Écoutes-moi bien, tu dis à ta maman que tu as baisé la relique, je te défends de lui dire ce qui s'est passé, car c'est un secret entre nous. Si tu veux que Sainte Thérèse te guérisse, il faut obéir, tu comprends."

A mon retour, maman me demande comment cela a été. Je réponds :

"Mal !"

- Voyons ma petite Mimi, ne parle pas comme cela d'un prêtre !

Quelques temps après, j'apprends son décès, c'est à dire une mort subite. Trop jeune pour voir la gravité de tout cela, dans mon petit coeur d'enfant c'était très lourd à porter. Souvent je pensais à son âme ! Cependant, je ne pouvais admettre qu'il s'était passé quelque chose de grave, car, pour moi, un prêtre ne pouvait jamais faire de péché. Mais je restais avec une certaine crainte devant un prêtre.

Aujourd'hui, je comprends qu'il (le Malin) voulait me détruire très jeune, pour m'empêcher de me confier à un prêtre.


[...]

Un jour, Mimi devait sortir pour acheter de la nourriture, Sa mère s'Inquiète, car elle n'est pas très forte. "Prie pour moi ! Car cela ne sera pas long !" lui répond Mimi. Em bas de l'escalier, elle remarque un gros chien, couché sur la première marche. Il se lève, la regarde : "Comme tu es beau ! Tes yeux et ton regard si impressionnants. Non, ce n'est pas possible d'avoir de si beaux yeux et d'être un chien ..." Il s'approche d'elle et lui lèche la main. Elle continue son chemin avec le chien à ses côtés puis, rendue à la rue Marie-Anne, elle traverse la rue et voilà qu'un camion se lance vers elle. Le chien se place alors devant elle. Il est frappé et blessé. Revenue de ses émotions, je cherche le chien, il marchait en boitant. Il était déjà loin. Je continue à marcher pour me rendre au magasin, et qu,elle ne fut pas ma surprise, en sortant du magasin, de voir le chien qui était là. Je le caresse en lui disant merci, puis il m,accompagne jusqu'à la maison. Je lui dis : Attends-moi, je vais aller chercher un peu de viande pour te récompenser."
Arrivée dans le salon, maman me dit :
"Que tu es pâle ! Qu'est-ce que tu as ?"
Je lui raconte ce qui s'était passé, elle pleurait en sanglots. Je la prends dans mes bras ...
"Ne pleure pas, maman, je n'ai rien, je ne suis pas blessée. C'est le chien qui m'a protégé !"

Maman me dit :
"Non, Mimi ! C'est parce que j'avais demandé à Dieu de te protéger en envoyant un ange."

C'est pour cela que je trouvais qu'il avait de si beaux yeux pour un chien !

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » jeu. 06 juin 2019, 1:04

Remarque personnelle :

C'est tout de même intéressant pour moi de lire ce que Georgette Faniel raconte, en particulier à propos de cette voix qu'elle entend alors qu'elle avait six ans : "Je suis là."

Quand j'avais sept ans, moi j'ai entendu une voix exactement comme elle le dit (une locution intérieure, qui résonne à l'intérieur, comme partant du coeur et audible à l'oreille) : "Je suis avec toi."

A posteriori, je suis impressionné. A l'âge de sept ans, je n'avais aucune notion de théologie. Je n'avais pas lu la moindre page de Bible, je ne mettais jamais les pieds dans une église. Personne ne parlait de religion à la maison. Je réalise aujourd'hui que "je suis avec toi" n'est autre que le nom de Jésus ( "Dieu avec nous; Emmanuel") Jésus s'est présenté à moi la première fois en me disant son nom. Quand on sait l'importance que le nom revêt dans la Bible. Dans le livre de l'Exode, Dieu dit à Moïse : "Je suis celui qui est" et ensuite "Va, je serai avec toi."

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » jeu. 06 juin 2019, 1:36

Les ruses du diable

Le poète Charles Baudelaire disait que la plus grande malice du Diable est de faire croire qu'il n'existe pas. Le père du mensonge est très présent dans la vie de Mimi, comme il l'est aussi chez les saints et saintes de Dieu qui expérimentent la puissance du mal. Pensons à Catherine de Sienne et à sainte Thérèse d'Avila, au curé d'Ars et à Padre Pio. Pour eux, le démon n'est ni une superstition populaire ni hallucination, mais l'ennemi de Dieu qui use de mille ruses pour lui arracher les âmes.

Avec Mimi, afin de la troubler, il se transforme en ange de lumière et brouille les cartes en mimant les voix célestes qu'elle entend. Il insinue, par exemple, qu'elle est damnée, qu'elle a fait une mauvaise confession, qu'elle a commis un sacrilège, que Dieu ne l'aime pas, que tout ce qu'elle vit est inutile, qu'elle perd son temps. Il est très éclairant de voir comment il agit dans son âme en utilisant la peur, la tristesse, le doute, la force et la séduction pour la tromper, pour l'éloigner des sources du salut, que sont la prière et les sacrements. Ce sera un dur combat entre Jésus qui l'aime et Satan qui veut sa perte. Le combat spirituel est aussi violent que le combat d'hommes, avait déjà dit Rimbaud.

Celui qu'on appelle la Malin lui demandera à plusieurs reprises de détruire ses écrits, croyant ainsi anéantir son intimité avec le Christ et le bien que les âmes pourraient trouver en les lisant.

Le 19 février 1964, il prend la voix du bien-aimé, comme il le fera tant de fois :

Ma chère petite épouse que j'aime tant, il y a un obstacle à notre amour,
c'est pour cette raison que je ne puis venir te chercher. Dans l'intérêt de
ta petite âme, il faut que tu détruises tous les écrits qui ne sont qu'un
tissu de mensonges, de faussetés inspirées par l'orgueil. Les âmes ont
assez de mon évangile pour s'Instruire et l'Esprit Saint est toujours là
pour les aider. Si tu ne mets pas ordre à tout cela, tu seras jugée plus
sévèrement, car dans les écrits tu te moquais de Dieu, tu me mettais
au même niveau que toi par ton intimité que je déteste, tu compromet -
tais l'Esprit Saint, tu ridiculisais ma mère.

Il faut que la valeur de ses notes soit immense pour que le démon l'exhorte si souvent à tout détruire. Mais dès que Mimi se confie à son directeur, la tentation s'en va.

Source : jacques Gauthier

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Fée Violine » jeu. 06 juin 2019, 17:03

Saint Jean Bosco aussi avait un ange gardien qui le suivait sous forme de chien et qui le protégeait des attaques de ses ennemis (pas mal de gens le détestaient car il faisait beaucoup de bien).

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » jeu. 06 juin 2019, 17:48

Le frère André

Les naissances se succèdent au fil des années dans le foyer très catholique des Faniel; les mortalités également, ce qui est très fréquent à cette époque marquée par les épidémies. Georgine avait déjà perdu deux petits garçons lorsqu'elle se trouva enceinte de Mimi en décembre 1914. Craignant pour la vie de son bébé, elle se confie au frère André. Il lui annonce que cet enfant sera protégé par l'amour de saint Joseph.

De santé fragile, Georgine se recommandera souvent à la prière de l'illustre frère de Sainte-Croix, à qui sont attribuées de nombreuses guérisons miraculeuses. Né le 9 août 1845 et décédé le 6 janvier 1937 à l'âge de quatre-vint-onze ans, le fondateur de l'oratoire Saint-Joseph du Mont Royal sera canonisé par Benoit XVI le 17 octobre 2010.

En 1913, l'oratoire n'était qu'une petite chapelle sur la montagne. Le frère André en était le gardien depuis 1909. Le Congrès eucharistique international de 1910, qui avait lieu à Montréal, amena beaucoup de personnes sur la montagne. La réputation du frère André dépassera rapidement les frontières. On le surnomma le "thaumaturge du Mont Royal".

Au début de ses fonctions comme gardien de l'oratoire, frère André avait demandé un prêtre pour accueillir les fidèles, des centaines par jour, pour célébrer l'eucharistie et confesser. On lui envoya un jeune père qui était presque aveugle et qui ne pouvait plus lire son bréviaire. Le frère André lui dit que dès le lendemain, il pourrait lire. Ce père, qui s'appelait Adolphe Clément, demeurera à l'oratoire pendant vingt-cinq ans avec de bons yeux, même si les spécialistes lui avaient confirmé qu'il était aveugle.

Frère André veillera au bien-être des enfants de la famille Faniel.

Georgine raconte :

Une autre fois, je me rends voir le R. F. André afin de lui demander de prier pour nous, et à propos de rien, il me dit que les enfants avaient besoin de distractions, d'air, d'exercice et de les emmener dans des places où on leur permettra de jouer, et, dit-il, lorsque vous ne pourrez pas aller avec eux, que votre mari y aille. J'étais très surprise d'entendre cela, car qui lui avait dit que mon mari ne sortait jamais seul avec eux ? Quand les enfants pouvaient aller quelque part, au parc Lafontaine, par exemple, c'était avec moi ou avec leur père et moi. Le père lui, partait très souvent avec un ou deux amis ou élèves, faire du paysage, mais il n'emmenait pas d'enfants.

Frère André, homme de prière et de service, aura montré à Georgine et à sa famille que la confiance reste le chemin royal pour aller à Dieu. "'Mettez-vous entre les mains du bon Dieu; il n'abandonne jamais personne dans les adversités", disait-il.

[...]

A une occasion, Mimi, dans la vingtaine, veut faire un pèlerinage à pied à l'oratoire Saint-Joseph. Au lieu de marcher dans la rue, elle prend un raccourci à travers la montagne, tout en priant. Une automobile arrive à toute vitesse; deux hommes en descendent pour l'y faire entrer de force. La peur s'empare d'elle. Au même moment, un gros chien arrive et saute sur un des deux hommes.

Encore une fois, merci mon Dieu, merci mon bon ange, merci, mon chien. Ce n'était pas le même chien qui m'avait déjà protégé. Son regard était d'une grande bonté, malgré sa grosseur imposante. De loin, il paraissait d'un ours ! Il était tout noir. Encore merci, mon Dieu, Je n'ai rien dit à mes parents de ce pèlerinage, car je crois qu'ils m'auraient mise en cage pour me protéger.

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » jeu. 06 juin 2019, 17:53

Saint Jean Bosco aussi avait un ange gardien qui le suivait sous forme de chien et qui le protégeait des attaques de ses ennemis (pas mal de gens le détestaient car il faisait beaucoup de bien).
J'ignorais ce détail. Faut avouer que pour un ange ce ne serait pas un mauvais moyen pour agir, tout en passant inaperçu aux yeux d'à peu près tout le monde.

:D

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par zelie » dim. 11 août 2019, 21:01

Merci infiniment Cinci de nous faire découvrir cette belle âme. J'en avais entendu parler il y a des années dans un article de journal, surement juste après son décès. (?) N'avait-elle pas une marque donnée par Jésus sur un coté?
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: Le cas Georgette Faniel (Canada)

Message non lu par Cinci » lun. 12 août 2019, 14:27

Salut Zélie,

Oui, comme une sorte de "stigmatisation" assez particulière. Il en était question dans le livre.


Tenez :
Jacques Gauthier écrit :

"... Mimi a été choisie par le Père pour vivre l'alliance d'une manière unique dans sa chair. Le 2 février 1982, en la fète de la Présentation du Seigneur au Temple, Jésus lui prophétise cette grâce singulière en lui demandant l'union totale, l'acceptation de plus de souffrance, dans le plus grand respect de sa liberté. Le 1er juillet 1982, fête du Précieux Sang, une marque apparaît sur le flanc droit de son corps, en bas de la hanche. Elle a la forme d'un deux (2), mesure 3 mm de longueur et 2 mm de largeur. Le Père lui demande d'appeler cette signature alliance. Il lui donne la signification de ce pacte d'amour : "Deux dans une même chair."

Le docteur Fayez Mishriki, qui connaissait Mimi depuis trois ans et qui était son médecin traitant, a rédigé ce témoignage en 1987 :

"En tant que médecin, j'ai pu constater des phénomènes dans la vie de Georgette qui, selon moi, s'expliquent difficilement par la science moderne. [...] Je fus témoin d'un phénomène très impressionnant : l'apparition d'une lésion cutanée au flanc droit. Lors d'un examen plus attentif, j'ai pu voir que cette lésion cutanée, composée de nombreux petits points rouges bien vascularisés individuellement, a la forme parfaite du chiffre deux. La lésion existe depuis le 1er juillet 1982, fête du Précieux Sang de Jésus, et prend une grande signification spirituelle dans la vie de Georgette Faniel."

Et un peu plus loin dans le livre (juste pour le plaisir)
De 1981 à 1988, Mimi entretiendra une correspondance avec Jean-Paul II. Les pères Girard, après la messe concélébrée avec lui à Rome, le 25 octobre 1986, lui remettront une longue lettre de Mimi avec la photo de l'alliance qu'elle porte sur son corps et la prière du don total. Dans cette lettre, Mimi s'inquiète de la situation de l'Église et se permet de faire ces remarques sur le Notre Père :

"... dans le Notre Père pourquoi dire "Que ton règne vienne" (c'est lointain) Alors que nous avons un besoin urgent de voir arriver le règne de Dieu. [Que ton règne arrive]. C'est maintenant que nous attendons le règne de Dieu, dans nos coeurs. Pourquoi dire "Ne nous soumets pas à la tentation". Dieu ne soumet personne à la tentation, aux péchés ! C'est mieux de prier Dieu de ne pas nous laisser succomber à la tentation ! "
Une autre prière exaucée !

(Jacques Gauthier, Georgette Faniel, le don total, pp. 164 et 176)

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