Je me sens Chrétien depuis toujours

[Frédéric]

Bonjour,
Je m'appelle Frédérique, dans le passé j'étais juif , aujourd'hui après des recherches et beaucoup de réflexion j'ai compris que ma religion est le christianisme, je crois en Jésus Christ comme l'envoyé du Saint Esprit, mais ma sensation que le Saint Esprit dont Jésus nous parle est complètement différent du Dieu des juifs , est- ce que je me trompe ?
P.s. chaque jour je pense à ce qu'a enduré Jésus Christ et sa loyauté et sa foi au Saint Esprit.

[Carolus]

Frédéric :
Bonjour, [...]

Bonjour, cher Frédérique.

Frédéric :
Je m'appelle Frédérique, dans le passé j'étais juif , aujourd'hui après des recherches et beaucoup de réflexion j'ai compris que ma religion est le christianisme, je crois en Jésus Christ comme l'envoyé du Saint Esprit, [...]

Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ n'est pas "l'envoyé du Saint Esprit".

CEC 693 Outre son nom propre, qui est le plus employé dans les Actes des apôtres et les Épîtres, on trouve chez S. Paul les appellations : l’Esprit de la promesse (Ga 3, 14 ; Ep 1, 13), l’Esprit d’adoption (Rm 8, 15 ; Ga 4, 6), l’Esprit du Christ (Rm 8, 11), l’Esprit du Seigneur (2 Co 3, 17), l’Esprit de Dieu (Rm 8, 9. 14 ; 15, 19 ; 1 Co 6, 11 ; 7, 40), et chez S. Pierre, l’Esprit de gloire (1 P 4, 14).

C'est notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui a envoyé le Saint Esprit : Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur (Jn 15, 26).

Le Saint Esprit, c'est "l’Esprit du Christ (Rm 8, 11)" (CEC 693).

[Frédéric]

Mais il est écrit « Il a plu à Dieu, dans sa bonté et sa sagesse, de se révéler lui-même et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9), par lequel les hommes ont accès auprès du Père par le Christ, Verbe fait chair, dans l'Esprit saint, et sont rendus participants de la nature divine. »

— Fides et ratio, numéro 7, Jésus révèle le Père

[Carolus]

Frédéric :
Mais il est écrit […]

Considérons votre “objection”, cher Frédérique.

Frédéric :

[…] « Il a plu à Dieu, dans sa bonté et sa sagesse, de se révéler lui-même et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9), par lequel les hommes ont accès auprès du Père par le Christ, Verbe fait chair, dans l'Esprit saint, et sont rendus participants de la nature divine. »

— Fides et ratio, numéro 7, Jésus révèle le Père

Est-ce que vous connaissez la doctrine de l’Église sur la Trinité

CEC 232 Les chrétiens sont baptisés " au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit " (Mt 28, 19). Auparavant ils répondent " Je crois " à la triple interrogation qui leur demande de confesser leur foi au Père, au Fils et à l’Esprit : " La foi de tous les chrétiens repose sur la Trinité " (S. Césaire d’Arles, symb. : CCL 103, 48).

Est-ce que votre foi repose sur la Trinité ?

[Riou]

Bonjour,
Je m'appelle Frédérique, dans le passé j'étais juif , aujourd'hui après des recherches et beaucoup de réflexion j'ai compris que ma religion est le christianisme, je crois en Jésus Christ comme l'envoyé du Saint Esprit, mais ma sensation que le Saint Esprit dont Jésus nous parle est complètement différent du Dieu des juifs , est- ce que je me trompe ?
P.s. chaque jour je pense à ce qu'a enduré Jésus Christ et sa loyauté et sa foi au Saint Esprit.

Bonjour.

Telle que je la comprends, votre question soulève le problème du rapport entre l'Ancien et le Nouveau.
Je vous conseille la lecture du Sermon de Saint Augustin sur Saint Matthieu, XIII, 52, sur "le scribe instruit des choses du Royaume de Dieu et semblable au père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles dans des choses anciennes". Vous verrez l'identité du Dieu des juifs et du Dieu des chrétiens, tout en comprenant la différence que le Christ apporte dans l'écoute de l'Ancien Testament. Le Nouveau, dans l'évangile, ne s'affirme pas en supprimant l'Ancien, mais en l'approfondissant et en le portant à sa vérité essentielle. Saint Augustin, à la fin de ce sermon, fixe le principe chrétien de compréhension de la Bible : " Ce qui vient de l'Ancien Testament s'éclaircit par le Nouveau; et c'est ainsi qu'on vient au Seigneur pour être débarrassé du voile". La différence se trouve entre le voilé et le dévoilé : le Nouveau dévoile le sens de l'Ancien sans le supprimer ou l'abolir. C'est que la Nouveauté, en terre évangélique, n'a pas le même sens que pour nous, hommes du 21ème siècle. N'est pas nouveau ce qui nie ce qui est ou était, comme la nouvelle version de téléphone portable va rendre obsolète toutes les anciennes versions. Le Nouveau n'est pas l'innovation moderne, mais le ressourcement de l'Ancien, sa régénération dans le Principe créateur. Un autre Sermon de Saint Augustin peut éclairer ce point. Ce sermon porte sur l'accord profond de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament à partir d'une lecture conjointe du premier verset de la Genèse et du premier verset de l'Evangile de Saint Jean, les deux s'ouvrant sur le fameux "Au commencement...".
Le Dieu des juifs est le même que le Dieu des chrétiens, et Jésus ne renverse pas Moïse, puisque "le salut vient des juifs". Saint Augustin peut donc dire dans son sermon sur le scribe instruit des choses du Royaume de Dieu : "C'est ainsi que le voile tombe quand on s'attache au Sauveur. A travers le voile on pouvait entendre la voix de Moïse, mais on ne voyait point sa face. Ainsi les Juifs entendent maintenant la voix du Christ dans les Ecritures anciennes, mais ils ne voient pas la face de Celui qui leur parle. Veulent-ils, encore une fois, faire tomber ce voile? Qu'ils viennent au Seigneur. Ils ne perdront point les anciennes richesses, ils les enfermeront dans leur trésor pour devenir des Scribes instruits de ce qui concerne le royaume de Dieu, et tirant de leur trésor, non ce qui est seulement ancien ou ce qui est seulement nouveau, car alors ils ne ressembleraient point à ce Scribe instruit de ce qui touche le royaume de Dieu et tirant de son trésor le nouveau en même temps que l'ancien".
Il ne s'agit donc pas d'un changement de Dieu dans la différence entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, mais d'une modification de l'écoute, d'une nouvelle capacité à entendre et voir le Christ dans les anciennes Ecritures, car il est là depuis le commencement bien que voilé. Ce qui justifiera par exemple les lectures allégoriques de l'Ancien Testament. Le Nouveau est donc la pleine révélation de la vérité contenue dans l'Ancien.

[Altior]

Bonjour,
Je m'appelle Frédérique,

Bonjour, Frédérique!

dans le passé j'étais juif ,

Mais vous l'êtes encore! Nous sommes tous des juifs!

Je crois et je professe le Dieu vivant, le Dieu d'Abraham, de Issac et de Jacob. Ce Dieu qui a parlé à Moïse, c'est mon Dieu, il m'a parlé aussi. C'est Lui qui m'a dit: «Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur».Je ne connais pas un autre Dieu que celui-là qui, après avoir envoyé les prophètes, est venu personnellement pour sauver le peuple élu.