Trois motifs pour des réveillons simples

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etienne lorant
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Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par etienne lorant » jeu. 11 déc. 2008, 19:28

Dans un très beau texte, Julien Green rapporte ce qu'il a pu observer dans un couvent au cours de la messe de minuit de Noël, à la fin de la terrible année 1943:

"Au couvent de Manhattanville, hier, pour la messe de minuit. Les grandes avenues glaciales de cette partie de New-York, la nuit sans beauté dans ce décor de maisons sordides, le silence fracassé, volant en pièces au passage des voitures, les rires d'ivrognes, les visages hostiles des noirs; enfin, ce couvent dans la solitude d'un grand parc au sommet d'une colline. La messe chantée, comme celle que j'entendais rue Cortambert, mais celle-ci chantée par des voix plus savantes qui semblent passer au-dessus de l'humanité plutôt que de se mêler à elle. Une cinquantaine de religieuses vêtues de noir ont communié: elles allaient vers l'autel et en revenaient avec une lenteur admirable qui montrait bien qu'elles vivent hors du temps et que leur existence, tout entière tournée vers l'intérieur, participe déjà de l'éternité; leur démarche avait, d'une façon que je ne puis dire, la lenteur de la fumée qui monte d'un feu de bois et qui s'élève dans l'air immobile. Elles paraissaient flotter comme des personnages de rêve. C'est cette lenteur qu'apprend la vie religieuse dans un monde bassement épris de vitesse. Rien n'était beau comme ces attitudes si délibérées et si simples, ce refus de toute précipitation."

Ce texte m'inspire beaucoup car, sur hier et aujourd'hui, il s'est produit trois incidents qui me rassurent quant à mon mode d'existence de plus en plus "aérien", je veux dire: détaché, ou en voie de détachement. Le premier, c'est l'annonce par simple message sur mon portable, que je serai de nouveau seul pour les repas de samedi et dimanche. Ces deux jours-là sont les plus difficiles à traverser en hiver, car ils rappellent trop mes meilleurs week-ends d'autrefois. Le second, c'est la forfanterie de mon vieux copain E..., qui reçoit chez lui, du 24 décembre au 2 janvier, sa famille et sa belle famille (ils sont seize en tout et je connais au moins dix d'entre eux) : "Je ne peux pas t'inviter, dit-il, et tu sais bien pourquoi" (C'est exact : lorsqu'on me laisse boire un peu trop de vin, je parle littérature, poésie et religion... des propos que sa femme V... ne supporte plus). Cette année-ci, du fait de la triste ambiance de la crise, ils ont vu les choses en grand puisqu'on va manger et boire, avec le renfort des fermiers voisins, pendant une semaine complète. Il faut dire que le frère de Véronique a épousé une fille de Normandie, et qu'on s'échange des recettes de crustacés "au calva fermier" contre d'autres de gibiers cuisinés à bière d'abbaye ... Entre la solitude de ce prochain week-end et cette orgie de grosse bouffe à s'en faire éclater la rate, je trouverai facilement mon chemin. Le troisième incident s'est produit vers 15 h aujourd'hui: en revenant à la boutique, comme je tournais sur la chaussée, un énorme "4x4" qui roulait très vite, m'a brûlé la priorité et s'est arrêté à quelques centimètres de ma portière: je n'ai vu que le logo sur la calandre avant d'achever ma manœuvre.

En sorte que : Oui, vive le refus délibéré de la précipitation et de la soumission aux mœurs du temps !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

jean_droit
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Re: Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par jean_droit » dim. 14 déc. 2008, 9:55

Je ne sais s'il ne faut verser vers la simplicité mais ce qui me semble important c'est de sanctifier le plus possible la fête de Noël.
Il faut tout faire pour que Notre Seigneur soit au centre de cette fête pour nous et pour notre entourage.
Et à ce que je vois il y a bien du travail en perspective.
Le marché de Noël de La Défense n'a rien de Noël mais est une simple fête commerçante aussi peu chrétienne que possible. Je pense volontairement.
Les guirlandes de Noël font tout pour être "laïques". Volontairement.
On ne pense que cadeaux et dinde.
A chacun de nous de nous battre pour restaurer un minimum d'esprit de Noël, d'Esprit de Noel.
Quelles que soient les avis de nos amis, nous centrons notre participation à la fête de Noël autour de la prière et de la messe de minuit.
Nous essayons d’être raisonnables pour ce qui est des cadeaux en refusant délibérément de tomber dans la folie honteuse actuelle.
Et tant pis … ou tant mieux si cela ne plait pas.

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Re: Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par zélie » dim. 14 déc. 2008, 12:16

jean_droit a écrit :Je ne sais s'il ne faut verser vers la simplicité mais ce qui me semble important c'est de sanctifier le plus possible la fête de Noël..
Oui, c'est notre (devoir) joie de chrétien :amoureux: , c'est un trésor que nous avons dans les mains, alors autant le savourer pleinement. Pour nous Noël ce n'est pas qu'une fête païenne traditionnelle avec un sapin traditionnel, comme on le fait croire aux enfants dans les écoles sous couvert de laïcité et de respect. Nous ne nous sentons pas victimes d'une mode qui est d'une telle vague qu'offrir plus qu'on ne peut est presque obligatoire sous peine de se faire montrer du doigt. Pour nous Noël est une joie de l'âme, alors soyons-en fiers.
jean_droit a écrit :Le marché de Noël de La Défense n'a rien de Noël mais est une simple fête commerçante aussi peu chrétienne que possible. Je pense volontairement.
Les guirlandes de Noël font tout pour être "laïques". Volontairement. .
De la même façon, on constate d'année en année que dans les grandes surfaces, le rayon santon/crèche/ange/étoiles a fini par complètement disparaître (cette année pour ma région). Alors que dix ans en arrière, je trouvais ces articles à foison. De même pour la littérature enfantine liée à Noël en tant que naissance de Jésus, ça a disparu. C'est saisissant de ne plus trouver que des histoires stérilisantes à souhait, et des fois des histoires carrément sans schéma narratif, en perte de sens.
jean_droit a écrit :Nous essayons d’être raisonnables pour ce qui est des cadeaux en refusant délibérément de tomber dans la folie honteuse actuelle.
Et tant pis … ou tant mieux si cela ne plait pas.
TANT MIEUX :clap: . Agir selon ses convictions est une excellente façon d'enclencher une réflexion en faisant tache d'huile.

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Re: Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par Fée Violine » dim. 14 déc. 2008, 17:01

Cher Étienne,

Moi je ne trouverais guère alléchant de passer des heures à table à m'ennuyer avec des gens qui ne parlent ni de littérature ni de religion.
Cette année pour Noël mes enfants seront aux quatre coins du monde, mon mari sera en voyage (s'il n'est pas bloqué par la neige, il sera peut-être de retour pour Noël mais si c'est comme l'an dernier il n'a pu arriver que le 26. Il est artiste, et chaque hiver avec des amis il construit un château en neige dans une station de ski de Savoie, pour la municipalité), ma famille est loin, et en plus je n'ai presque pas d'argent. Je passerai Noël (à part la messe, bien sûr) au coin du feu avec un livre et ce sera très bien. Le manque d'argent évite beaucoup de tentations, la vie est plus simple ! :)

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Re: Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par etienne lorant » dim. 14 déc. 2008, 18:38

Bonjour Fée Violine,

Pour moi, ce réveillon 2008, de toute manière, je n'aurais pas voulu le passer à grand renfort de nourritures. J'ai mis au fond de la crèche une petite photo de mon père décédé en avril. J'allumerai une bougie de neuvaine. Vers 20h00, ma soeur cadette viendra: nous allons manger chacun une tranche de foie gras sur du pain brioché avec de la Clairette de Die (ça s'écrit bien comme ça ?) - il est question d'inviter un voisin qui est veuf et solitaire. A dix heures, chacun rentre chez soi. Et le lendemain, je serai à la première messe de Noël, comme chaque année (à moins que je n'aille à la messe de minuit, mais cela pose quelques problèmes de logistique...) Donc prions les uns pour les autres ce soir-là !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Trois motifs pour des réveillons simples

Message non lu par Fée Violine » dim. 14 déc. 2008, 19:06

oui la clairette de Die ça s'écrit comme ça et c'est délicieux ! C'est bien meilleur que le champagne !

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Noël : le grand raccourci divin

Message non lu par etienne lorant » dim. 25 déc. 2011, 16:48

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Pa
ris

Le Verbe est donc identifié à Dieu. Et le verbe s'est fait chair. Il est né d'une femme et, dès sa naissance, a été livré aux hommes, posé dans une mangeoire comme une nourriture : comme, plus tard, une hostie dans une patène. Il y a donc, entre la crèche et la croix, et ensuite entre la croix et l'Eucharistie, un formidable raccourci que je n'hésiterais pas à nommer un "raccourci divin". Nous vivons toujours le temps de Dieu, qui est le même aujourd'hui qu'hier, il y a deux mille ans comme dans l'éternité, puisque le Verbe est en même temps l'Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin.

Je vis aujourd'hui la fête de Noël dans une grande tranquillité d'esprit. Hier, après avoir opté pour une messe anticipée célébrée dans un quartier de la ville, je me suis "trompé" de route et me suis retrouvé dans une autre église... à l'instant où la messe débutait. L'église était comble, mais dès la porte d'entrée j'ai trouvé une place demeurée vide. Ce fut une belle messe. Moi qui ai l'habitude des assistances clairsemées, qui souffre si souvent de me sentir anonyme, je me suis retrouvé saisi par la ferveur de tous ces inconnus dont je faisais partie et je me suis détendu.

Ensuite : réveillon ! Tout à fait exceptionnel cette année, consistant en une assiette de soupe tomate et une boîte de saucisses de Vienne (six) avec un petit pain ! Avais-je besoin de plus ? Certes non, j'ai mieux prié, j'ai bien dormi. Ce dimanche, le repas de la maison de repos a duré plus de trois heures ! Mais présent, après avoir rendu visite à ma tante hospitalisée, il ne me reste plus qu'à rentrer chez moi (où je n'ai plus de connexion le week-end). A tous et à toutes : Joyeux Noël !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'impact de noël

Message non lu par seba15 » mar. 17 déc. 2013, 19:37

Bonjour

Je me pose la question sur l'impact de noël, c'est une fête chretien qui a l'air de rassemblé même au delà des simple chretien.
Tout les enfants ou presque on droit à leur cadeau de noël pourtant certain ne sont pas pratiquant.
Est-ce qu'on doit se réjouir de cet enthousiasme ? Ou au contraire dénoncer la déviance de cette fête ? :)
Est-ce que c'est un bon appât pour récupérer des chrétiens perdus et redonner une bonne image au christanisme pour ceux qui ne croit plus ?

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Re: L'impact de noël

Message non lu par Peccator » mar. 17 déc. 2013, 20:17

Dans la plupart des cultures en zone tempérées (et donc avec 4 saisons), il y a une fête au moment du solstice d'hiver.

La nativité du Christ est fêté le 25 décembre entre autres pour sanctifier cette période de fête traditionnelle.

Il n'est donc pas étonnant que la fête reste, alors même que la religion chrétienne devient minoritaire et que la société redevient païenne.

Le sens de Noël en est passablement modifié, au passage. Noël, ce n'est pas la fête des enfants. Ce n'est pas la fête des bons sentiments des contes de Dickens. Ce n'est pas la fête des paillettes, des cadeaux et des lumières.

Noël, c'est la fête où les chrétiens célèbrent la venue de Dieu dans le monde, et célèbrent en même temps plus particulièrement l'attente de son retour.

Alors bien sûr, quand on célèbre la naissance du Sauveur, on n'oublie pas l'amour, la charité, l'attention que l'on a envers les autres. Quand on célèbre la naissance de l'Enfant Dieu, on a naturellement envie de faire la fête avec tous les enfants. Et c'est pour les enfants une fête plus accessible que Pâques : la naissance d'un bébé, c'est plus facile à comprendre que la mort et la résurrection. Mais ne laissons pas le repas de réveillon, les cadeaux et les lumières de la fête masquer le vrai sens de Noël.

Est-ce que Noël est l'occasion pour certains de se rapprocher de l'Eglise ? Probablement, à commencer par les "chrétiens festifs", ceux qui ne viennent à l'église justement qu'à l'occasion des grandes fêtes. Et dans tous les cas, c'est une bonne chose que de voir les gens manifester de la "bonne volonté".

Mais est-ce qu'on fête Noël parce qu'on offre des cadeaux aux enfants ? Qui fête-t-on, en réalité : Jésus, ou le Père Noël ?
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: L'impact de noël

Message non lu par astre » mar. 17 déc. 2013, 21:54

Ce n'est pas au milieu de la richesse, des cadeaux et des tables bien garnies que Jésus est né pour nous sauver ! Les enfants sont aujourd'hui beaucoup plus attirés par les lumières des sapins et les cadeaux d'un Père Noël imaginaire, et ne savent plus tourner leurs regards vers le bébé de la crèche ...

Encore plus cette année, je vais essayer de m'éloigner des lumières factices ...

Que l'étoile guide mon esprit vers la crèche et l'éloigne du monde, afin qu'elle me conduise à Jésus ... Ce sera alors à l'intérieur de moi que brillera la lumière afin qu'elle puisse me transformer, me purifier et me guider... Mon coeur sera alors comblé par la joie de Noël !
L'amitié nous fait partager de grands moments de bonheur, mais aussi d'immenses peines. L'important est de partager, de s'écouter, de se soutenir.
Abbé Pierre

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Re: L'impact de noël

Message non lu par coeurderoy » mar. 17 déc. 2013, 23:46

Noêl est une fête bien ambivalente...Toutes les détresses nous rappellent ce couple en détresse et cet Enfant né sur la paille. Les lumières trop éblouissantes, les strass et la vulgarité commerciale sont la caricature de la Vraie lumière du monde, humble et douce comme nos petites veilleuses éclairant une crèche de mousse, de cailloux et de paille...
Toute la vulgarité bruyante et les futilités de notre Europe consumériste me rapprochent de la simplicité et de la douceur silencieuse d'un partage, d'une adoration, d'une prière, d'un sourire donné. Gratuité ! Gratuité ! Gratuité : Grâce ! quand le Prince de ce monde exhibe les prestiges fanés et sinistres de ses fausses lumières, du luxe, des pacotilles douceâtres, de la grande bouffe et de l'égoîsme forcené de nos enfants trop gâtés... Comme le Ravi de la Crèche provençale, approchons nous de l'Enfant Dieu avec pour seule offrande notre louange, notre joie de pauvres, nos "Merci !" Et partageons cette Joie qui vient du Ciel avec nos frères les plus seuls, les plus désespérés ou les plus exclus...

P:S : vu ce jour un reportage sur le marché de Noêl de Kaysersberg ; ce délicieux village alsacien, que j'avais découvert intact et recueilli en décembre 1977, est aujourd'hui totalement prostitué au commerce de masse et à la "magie" (sic) des Noëls commerciaux et bruyants qui me rappellent la vacuité prétentieuse et la tristesse de nos hypermarchés ouvrant le dimanche...
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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