Une question : faut-il souffrir pour aimer ???

[René]

Bonjour à tous
voila, j'ai déjà dis que j'étais malade, peu importe; cette état de chose m'a conduit à la foi et à la "tentative" d'amour du prochain.
En tant que chrétien, je peux donner un sens à ma souffrance et comprendre comment ce chemin se déroule.
Mais ! Je vois et vous aussi, des gens qui sont athées, frappés par le malheur; maladie, décès, accident et divers, changer du tout au tout.
Beaucoup, avec le temps, loin de se réfugier dans la solitude de la douleur, s'ouvre au monde.
Ils deviennent plus tolérants, plus larges d'esprit, plus généreux etc..
Mais que se passe t-il donc dans l'esprit humain pour que la souffrance amène des éléments positifs dans notre vie !?
Personnellement, je pense que le chrétien est favorisé dans une certaine mesure; mais l'athée...
Par quel mécanisme certains en arrivent à se "mieux" conduire par l'"intermédiaire" du malheur ?
Je ne comprends pas toujours les cheminements de beaucoup, certes, mais cet aspect de la nature humaine m'interpelle !
Que pensez vous ??
René

[Raistlin]

Peut-être que la souffrance, tout simplement, nous dépouille du superflu et de nos vanités, et nous ramène à l'essentiel : aimer et être aimé. Il y a aussi, je pense, l'accroissement de la capacité à compatir : en ayant expérimenté la souffrance, vous êtes plus à même à comprendre ceux qui souffrent.

Mais pour le chrétien, la souffrance est davantage qu'un moyen de s'ouvrir aux autres. Le chrétien peut offrir sa souffrance à Dieu, pour le Salut des âmes et du monde. Il peut donner un sens à sa souffrance là où l'athée, même en s'ouvrant davantage (ce qui est déjà une excellente chose), n'a que l'absurde à ses côtés.

[2emeJ]

cher rené

votre message m'a interpellé ! c'est vrai que souffrir a cette "vertu" de nous débarrasser du superflu et de nous concentrer plutôt sur le spirituel...c'est vrai que ce n'est pas le monopole des croyants....tout est possible donc rien d’exceptionnel ! mais par contre je me "méfie"de ces soit disant hâtées.René vous me rappelez un bien douloureux souvenir d'il y a une dizaine d'années.J'avais un ami "athée" comme pas possible brave et généreux mais un vrai "mangeur de calotte"...cet ami a souffert pendant au moins une année (divorce,dépendance au jeux,dettes etc....) jusqu’à mettre fin a ces jours (c'est moi qui l'ai trouvé) et sur le mot d'adieu adressé a ses proches il finissait lui le "athée" par...JE VOUS AIME A BIENTÔT....quand on souffre on se rapproche de dieu mais on ne le dit pas forcement

bonne soirée rené fraternellement

[Griffon]

Merci René pour cette belle question.

C'est la première fois, je pense, que j'ai l'occasion de répondre à une de vos questions.
Et je ne me rappelle pas vous avoir souhaiter bienvenue.
Je suis content de pouvoir le faire.

Il y a un véritable lien entre aimer et souffrir.
Ce lien n'est pas automatique et il n'est pas facile de trouver la corrélation.

Pour ma part, je la vois dans la Croix de Notre-Seigneur.
La croix est le signe de contradiction par excellence.
Et tous les hommes y seront confrontés.

Comme vous l'avez soulignez pour ce qui vous concerne, toute souffrance est comme une part de cette souffrance que Jésus a prise sur Lui.
Et toute souffrance accule l'homme à une réponse.

Les hommes bons y répondent en développant leur capacité d'aimer.
Mais, contrairement à ce que vous annoncez, il est des hommes qui se révoltent, refusent leur souffrance et y trouve un prétexte pour décourager toutes les tentatives des gens pour leur montrer qu'on veut les aimer.

Cordialement,

Griffon.