L'un des principaux rappels à l'ordre dans le cadrage en cours, suite aux nombreuses années de dérives et de n'importe quoi qui ont suivi le Concile, concerne la place des émotions, et le bannissement d'une sentimentalité, anti spirituelle par nature.
Pourtant les émotions ne sont pas absentes de l'Évangile. Notre-Seigneur pleure à plusieurs reprises. Saint Pierre pleure au moment de sa vraie conversion. Saint Paul confie ses larmes dans ses Épîtres.
Alors ? Quelles sont selon vous la juste place et la mauvaise place des émotions dans notre vie spirituelle par?
Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
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Re: Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
Bonjour Amaot,
En tout, la juste place des émotions est de rester sous la raison.
Les émotions dépendent du cœur ; la raison est reliée à la tête.
L'homme debout à la tête au dessus du cœur.
C'est vrai pour la vie spirituelle, amoureuse, sociale,....
Ceci dit, et comme vous le faites parfaitement remarqué, notre vie spirituelle concerne tout l'homme. Le Christ est humain, notre créateur nous a créé avec des sentiments.
Ce serait une grave erreur de limiter notre vie religieuse à une démarche intellectuelle.
C'est tout l'homme qui est à la gloire de Dieu !
Cordialement,
Griffon.
En tout, la juste place des émotions est de rester sous la raison.
Les émotions dépendent du cœur ; la raison est reliée à la tête.
L'homme debout à la tête au dessus du cœur.
C'est vrai pour la vie spirituelle, amoureuse, sociale,....
Ceci dit, et comme vous le faites parfaitement remarqué, notre vie spirituelle concerne tout l'homme. Le Christ est humain, notre créateur nous a créé avec des sentiments.
Ce serait une grave erreur de limiter notre vie religieuse à une démarche intellectuelle.
C'est tout l'homme qui est à la gloire de Dieu !
Cordialement,
Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.
O Jésus, pour Te suivre.
Re: Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
Vous posez une question fondamentale. On devine bien qu'il faudrait éviter deux excès, qui seraient abolir tout sentiment et ne se fier qu'à ses sentiments, mais comment trouver le bon équilibre?
On s'accordera sans doute sur un point : le sentiment ne doit pas être la norme qui dicte le jugement et la conduite. Ce n'est pas parce que quelque chose m'attire que cette chose est bonne, et ma haine est mauvaise conseillère. Donc, le sentiment doit être soumis. Soumis à la vérité et à la justice, qui ne font qu'un.
Mais ce serait une erreur de sauter de "le sentiment ne doit pas être la norme" à "il faut faire taire le sentiment". Et plus qu'une erreur de logique, ce serait une faute, qui rappelle le concept de "banalité du mal" proposé par Hannah Arendt pour comprendre le cas d'Eichmann, cet homme qui a "su" faire taire ses sentiments afin de n'écouter que son "devoir", en quoi consiste toute sa monstruosité.
C'est que la vérité, elle aussi, peut n'être qu'illusion. Cette norme a besoin d'un signe qui l'authentifie. Or, ce signe, c'est la transformation intérieure qu'elle produit, ce que la tradition chrétienne nomme la charité. Qui croit être dans la vérité et est sans charité est un "sépulcre blanchi".
Celui qui dit la vérité, c'est le prophète. Mais il y a de faux prophètes. Comment reconnaître les vrais des faux? C'est à leurs fruits qu'il convient de les juger. Ces fruits sont l'amour et les vertus qui l'accompagnent.
La sécheresse du coeur est donc une épreuve, un moment de crise de la vie spirituelle, et certainement pas sa finalité.
On s'accordera sans doute sur un point : le sentiment ne doit pas être la norme qui dicte le jugement et la conduite. Ce n'est pas parce que quelque chose m'attire que cette chose est bonne, et ma haine est mauvaise conseillère. Donc, le sentiment doit être soumis. Soumis à la vérité et à la justice, qui ne font qu'un.
Mais ce serait une erreur de sauter de "le sentiment ne doit pas être la norme" à "il faut faire taire le sentiment". Et plus qu'une erreur de logique, ce serait une faute, qui rappelle le concept de "banalité du mal" proposé par Hannah Arendt pour comprendre le cas d'Eichmann, cet homme qui a "su" faire taire ses sentiments afin de n'écouter que son "devoir", en quoi consiste toute sa monstruosité.
C'est que la vérité, elle aussi, peut n'être qu'illusion. Cette norme a besoin d'un signe qui l'authentifie. Or, ce signe, c'est la transformation intérieure qu'elle produit, ce que la tradition chrétienne nomme la charité. Qui croit être dans la vérité et est sans charité est un "sépulcre blanchi".
Celui qui dit la vérité, c'est le prophète. Mais il y a de faux prophètes. Comment reconnaître les vrais des faux? C'est à leurs fruits qu'il convient de les juger. Ces fruits sont l'amour et les vertus qui l'accompagnent.
La sécheresse du coeur est donc une épreuve, un moment de crise de la vie spirituelle, et certainement pas sa finalité.
Re: Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
Bonjour,
D'où vient 'expression "sépulcre blanchi"?
par avance merci
D'où vient 'expression "sépulcre blanchi"?
par avance merci
"on voit s'avancer vers l'échafaud, à travers la foule qui s'écarte, interdite, la petite Blanche de la Force. Son visage semble dépouillé de toute crainte. [...] Et soudain sa voix se tait comme on fait une à une les voix de ses soeurs."
Re: Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
Elle vient de l'évangile selon saint Matthieu, XXIII, 27. Elle désigne les pharisiens, qui sont morts intérieurement, tout en offrant l'apparence de la piété.
C'était bien le sens de votre question?
C'était bien le sens de votre question?
-
- Barbarus
Re: Sentiments et emotions dans la vie spirituelle
C'était bien le sens de ma question.
Merci encore!
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