Exaucement d'une prière et "formalisme"
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Exaucement d'une prière et "formalisme"
Bonjour,
A votre avis, quelle est la part du "formalisme" dans l'exaucement d'une prière ? Je sais qu'il serait facile de répondre "aucun", mais réfléchissez : cela condamnerait tout rite, toute liturgie… A moins que ce "champ" exclue la demande, et se limite à la louange, et l'adoration...
Ne serait-il pas plus simple de prévoir comme un peu autrefois une et une seule prière pour chaque cas/cause, afin de lever toute ambiguïté ?
Pourquoi sinon compliquer l'accès à la grâce d'avoir à choisir un intercesseur (c'est le même sujet) ou une prière ? Ma question est bien là : quelle est la part de ce choix et s'il n'y en a aucun, autant ne retenir qu'une seule forme de prière privée (un peu comme chez les orthodoxes avec la prière de Jésus) qui les vaudra toutes...
Qu'en pensez-vous ?
A votre avis, quelle est la part du "formalisme" dans l'exaucement d'une prière ? Je sais qu'il serait facile de répondre "aucun", mais réfléchissez : cela condamnerait tout rite, toute liturgie… A moins que ce "champ" exclue la demande, et se limite à la louange, et l'adoration...
Ne serait-il pas plus simple de prévoir comme un peu autrefois une et une seule prière pour chaque cas/cause, afin de lever toute ambiguïté ?
Pourquoi sinon compliquer l'accès à la grâce d'avoir à choisir un intercesseur (c'est le même sujet) ou une prière ? Ma question est bien là : quelle est la part de ce choix et s'il n'y en a aucun, autant ne retenir qu'une seule forme de prière privée (un peu comme chez les orthodoxes avec la prière de Jésus) qui les vaudra toutes...
Qu'en pensez-vous ?
- Fée Violine
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Re: A votre avis
Dieu n'est pas une administration, avec des formulaires à remplir.
Et puis, la demande et l'exaucement dont deux choses très différentes ! Le Seigneur nous exauce s'il veut, quand il veut, comme il veut, et ça n'a pas de rapport avec la façon dont on l'a prié.
D'ailleurs, il y a des prières toutes faites, dans la liturgie. Et il y a aussi la prière personnelle, dans laquelle chacun emploie son langage et dit les choses comme il les ressent.
Et puis, la demande et l'exaucement dont deux choses très différentes ! Le Seigneur nous exauce s'il veut, quand il veut, comme il veut, et ça n'a pas de rapport avec la façon dont on l'a prié.
D'ailleurs, il y a des prières toutes faites, dans la liturgie. Et il y a aussi la prière personnelle, dans laquelle chacun emploie son langage et dit les choses comme il les ressent.
- Kerniou
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Re: A votre avis
Tour à fait d'accord avec Fée Violine...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
Re: A votre avis
Je prends acte de vos réponses, même si j’en suis déçu car elles me montrent bien que je n’ai pas su montrer que mes questions entendaient précisément dépasser ce formalisme.
Certes, Dieu est tout puissant et il est libre de faire ce qu’il veut, mais il est aussi amour. Et s’il dit qu’il ouvrira à celui qui frappera (je ne crois pas utile d’en donner les sources) c’est bien que malgré tout, il y a un lien entre la demande et l’exaucement, et qui passe par la prière. Si ce lien est ici dans la quantité, alors qu’on le verrait mieux dans la qualité, il peut aussi être dans le formalisme. Qui pour moi a pour rôle de nous décharger d’avoir à considérer les inconnues de la prière avec circonspection, frustration ou culpabilité.
Il serait lâche, en tant que chrétien, et sachant la force tant vantée de la prière (faut-il citer ?) de ne pas se sentir responsable de certaines injustices et horreurs quand elles passent à notre portée, et que les autres armes ont montré leurs limites. Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyr, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes, surtout quand elles sont sincères et généreuses, et, de ma part, que je m’efforce de les lui signaler avec le plus de tact et de ferveur possible : d’où ma question.
Je crois aussi que Dieu compte sur nous pour le prier, car il attend cela pour nous exaucer et qu’il n’a sinon nulle obligation de compenser nos faiblesses (il le fera au final au ciel) quand elles nous mettent dans des situations insoutenables, puisque sa grâce nous suffit.
Je crois que c’est ainsi seulement que le « mal » reculera sur terre, et je ne peux m’empêcher de ressentir le risque de lâcheté dans une certaine expression de la foi qui se veut confiante, là où il n’y a plus lieu d ‘espérer. Alors il ne reste que la prière (outre la souffrance), et quand elle n’est pas exaucée il me semble que l’on a le devoir de se poser des questions et de chercher à l’améliorer.
Le Christ a maintes fois répété dans des révélations privées que toute vraie prière était exaucée, ce qui met en cause beaucoup de choses (à commencer par qui nous sommes et notre motivation, nos sentiments, notre intégrité) dont la moins personnelle (si ce n’est la seule !) est le formalisme. Ma question vient de ma conviction profonde que nous pouvons faire mieux. C’est aussi pourquoi j’avais classé mon texte en intention de prière (j’avais lu le préalable et espéré une présentation durant une messe, Dieu ayant moins besoin que nous de toutes ces explications !), et non en spiritualité, mais je comprends ce « déplacement » et que Dieu puisse me répondre via la voix d’autrui…
Merci d‘avoir essayé…
Certes, Dieu est tout puissant et il est libre de faire ce qu’il veut, mais il est aussi amour. Et s’il dit qu’il ouvrira à celui qui frappera (je ne crois pas utile d’en donner les sources) c’est bien que malgré tout, il y a un lien entre la demande et l’exaucement, et qui passe par la prière. Si ce lien est ici dans la quantité, alors qu’on le verrait mieux dans la qualité, il peut aussi être dans le formalisme. Qui pour moi a pour rôle de nous décharger d’avoir à considérer les inconnues de la prière avec circonspection, frustration ou culpabilité.
Il serait lâche, en tant que chrétien, et sachant la force tant vantée de la prière (faut-il citer ?) de ne pas se sentir responsable de certaines injustices et horreurs quand elles passent à notre portée, et que les autres armes ont montré leurs limites. Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyr, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes, surtout quand elles sont sincères et généreuses, et, de ma part, que je m’efforce de les lui signaler avec le plus de tact et de ferveur possible : d’où ma question.
Je crois aussi que Dieu compte sur nous pour le prier, car il attend cela pour nous exaucer et qu’il n’a sinon nulle obligation de compenser nos faiblesses (il le fera au final au ciel) quand elles nous mettent dans des situations insoutenables, puisque sa grâce nous suffit.
Je crois que c’est ainsi seulement que le « mal » reculera sur terre, et je ne peux m’empêcher de ressentir le risque de lâcheté dans une certaine expression de la foi qui se veut confiante, là où il n’y a plus lieu d ‘espérer. Alors il ne reste que la prière (outre la souffrance), et quand elle n’est pas exaucée il me semble que l’on a le devoir de se poser des questions et de chercher à l’améliorer.
Le Christ a maintes fois répété dans des révélations privées que toute vraie prière était exaucée, ce qui met en cause beaucoup de choses (à commencer par qui nous sommes et notre motivation, nos sentiments, notre intégrité) dont la moins personnelle (si ce n’est la seule !) est le formalisme. Ma question vient de ma conviction profonde que nous pouvons faire mieux. C’est aussi pourquoi j’avais classé mon texte en intention de prière (j’avais lu le préalable et espéré une présentation durant une messe, Dieu ayant moins besoin que nous de toutes ces explications !), et non en spiritualité, mais je comprends ce « déplacement » et que Dieu puisse me répondre via la voix d’autrui…
Merci d‘avoir essayé…
- Foxy
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Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyr, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes, surtout quand elles sont sincères et généreuses, et, de ma part, que je m’efforce de les lui signaler avec le plus de tact et de ferveur possible : d’où ma question.
Dieu n'a pas de compte à nous rendre, Il faudrait réfléchir à ce qu'est en fait LA PRIERE : elle a plusieurs dimensions :
- la demande
- l'action de grâce
- le pardon
mais c'est surtout un dialogue.
A la messe, on retrouve tout cela : le pardon, la demande d'intercession et la louange.
La prière passe aussi par le silence, par la communion affectueuse avec Dieu.
Et Jésus, qui pourtant est Dieu, a eu aussi le besoin de prier, de se retirer au désert.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy
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- Barbarus
Re: A votre avis
Bonjour cmoi,
Votre relation personnelle avec Dieu semble vraiment être à sens unique !
D'après ce que vous exprimez, je crois comprendre que vous attendez passivement que Dieu réponde à vos prières. Vous estimez que, puisque vous lui demandez gentiment, ce serait « la moindre des choses de sa part » de prendre en compte vos attentes...cmoi a écrit : ↑ven. 01 mars 2019, 12:33Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyr, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes, surtout quand elles sont sincères et généreuses, et, de ma part, que je m’efforce de les lui signaler avec le plus de tact et de ferveur possible : d’où ma question.
Je crois aussi que Dieu compte sur nous pour le prier, car il attend cela pour nous exaucer et qu’il n’a sinon nulle obligation de compenser nos faiblesses (il le fera au final au ciel) quand elles nous mettent dans des situations insoutenables, puisque sa grâce nous suffit.
Votre relation personnelle avec Dieu semble vraiment être à sens unique !
Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
Bonjour
J'ai du mal avec le mot formalité, la société actuelle nous oblige à vouloir des réponses a nos questions.
Or, pour moi une prière ne peut avoir de réponse positive ou négative, mais juste une réponse personnelle (un bien -être intérieur, un confident, une aide psychique et émotionnelle) . Donc je dirais qu'il n'y a pas de formalisme dans la prière.
Jésus a dit : « Si le monde vous déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous » (Jean 15:18).
Si l'on vous suit la "moindre des choses" pour Jésus aurait été d'être sauvé par son père, notre créateur.
Je pense que la formalité n'a pas sa place dans la prière, car si Dieu exauce toutes les prières (aussi gentilles soit elle) ne serait-ce pas l'apocalypse.
Je suis peut-être hors sujet.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. (Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 2,8-9)
Je sais qu'il serait facile de répondre "aucun", mais réfléchissez : cela condamnerait tout rite, toute liturgie… À moins que ce "champ" exclut la demande, et se limite à la louange, et l'adoration
...J'ai du mal avec le mot formalité, la société actuelle nous oblige à vouloir des réponses a nos questions.
Or, pour moi une prière ne peut avoir de réponse positive ou négative, mais juste une réponse personnelle (un bien -être intérieur, un confident, une aide psychique et émotionnelle) . Donc je dirais qu'il n'y a pas de formalisme dans la prière.
Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyre, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes,
Je pense que le problème de cette phrase c'est que vous avez "des attentes" et non des prières. Jésus a dit : « Si le monde vous déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous » (Jean 15:18).
Si l'on vous suit la "moindre des choses" pour Jésus aurait été d'être sauvé par son père, notre créateur.
Je pense que la formalité n'a pas sa place dans la prière, car si Dieu exauce toutes les prières (aussi gentilles soit elle) ne serait-ce pas l'apocalypse.
Je suis peut-être hors sujet.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. (Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 2,8-9)
Une reponse douce détourne la fureur.
prov 15 . 1
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- Foxy
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Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
A la messe, il y a les "intercession" : n'est-ce pas des prières de demande ?cela condamnerait tout rite, toute liturgie… À moins que ce "champ" exclut la demande, et se limite à la louange, et l'adoration
pourquoi être obsédé par le martyre ? "martyre" signifie "témoignage"Si en tant que chrétien je dois être et suis prêt au martyre, la moindre des choses de la part de Dieu (désolé, mais ne veut-il pas être aussi traité comme un ami ?) est qu’il prenne en compte mes attentes,
Et Dieu nous considère comme un ami :
Jn 15:15-
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy
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Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
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Bonjour,
Le passage de l'épître aux Philippiens, chapitre 4, versets 4 à 7, est très utile au chrétien à cet égard : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu* par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
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Bonjour,
Le passage de l'épître aux Philippiens, chapitre 4, versets 4 à 7, est très utile au chrétien à cet égard : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu* par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.
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Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
Cepora, il y a du vrai, mais aussi du faux.
Je crois que la relation fondamentale que nous avons avec Dieu est effectivement à sens unique : il a sur nous l’initiative, il nous a créés nous étions rien et nous ne continuons à vivre que par un acte gracieux de sa part. Dans ce contexte, peut-être que je me montre un peu jaloux ou orgueilleux, prétentieux comme pour lui prouver que je l’aime et voudrais lui rendre quelque chose de l’ordre de l’égalité qui est nécessaire dans toute relation d’amour et bien que je le sache impossible, peut-être que cette revendication est déplacée et me fait tomber dans le travers que vous décrivez, mais en aucun cas dans la passivité : je piaffe
Nous nous exprimons posément à travers nos écrans, mais les situations de vie auxquelles je pensais (que je vis mais dont je peux moi me détourner) sont des situations d’extrême tension, risque, désespoir, abandon, détresse, peu importe le mot, de ces situations qui coupent ou soufflent la parole ou ne lui laissent pas le temps, de ces situations où on ne peut que soit baisser les bras, déprimer, soit agir et ce serait de l’Héroïsme
Je ne souhaite pas préciser davantage pour éviter tout pathos, mais la vie était en jeu et ce qui peut aussi parfois paraître plus que la vie
J’ai déjà fait l’expérience que quand on va au bout de sa foi, Dieu intervient et nous trouve un chemin là où il n’y en avait pas, mais à condition d’aller avec lui jusqu’au bord du précipice, de ne pas fuir ou reculer
Disons que là Dieu n’est pas intervenu (ou trop discrètement pour que ce soit indentifiable) ensuite le précipice j’ai pu le longer mais que je vois des personnes (aimées) qui s ‘accrochent aux parois et que je ne peux pas les aider : ce serait tomber avec elles (ce n’est pas la crainte ou la peur qui me retient, mais le péché que cela supposerait) : je suis contraint à la passivité ! Et c’est à la fois insupportable et culpabilisant.
Etant donné toutes les promesses qui tiennent à la prière, qui se sont déjà réalisées pour moi à d’autres occasions, je cherche comment (pourquoi aussi, mais c’est inefficace et répond à autre chose de l’ordre de la sagesse) je peux prier pour que le secours qui vient du ciel soit donné.
J’ai déjà fait bien des choses extrêmes (la personne est encore accrochée) et je suis prêt à recommencer, mais « le salut semble impossible humainement et Dieu n’intervient pas »
Alors Mamoh : oui, j’ai une attente parce que je ne puis avoir rien d ‘autre à cet égard et que Dieu seul peut y répondre
Ce que vous dites sur Jésus et son père est exact, peut-être est-ce que Dieu veut la situation présente comme une épreuve, un martyr, mais cela reste pas clair et il me semble avoir le devoir d’espérer quand même qu’elle cesse et se dénoue. Peut-être que ma vraie prière serait d’arrêter de prier et de Lui faire confiance, mais quel paradoxe !
C’est ce à quoi semble m’inviter Gegardh avec cette joie surnaturelle qu’il propose
Foxy, ce n’est pas une obsession, c’est une réalité, et il y en a eu (des martyrs) déjà dans cette histoire qui dure et rebondit depuis plusieurs années…
Je me suis « focalisé » sur le formalisme car je ne voyais plus quoi d’autre pouvait être amélioré… aussi bien au niveau de l’action que de l’intercession… Je cherche mes faiblesses.
Merci encore à vous.
Je crois que la relation fondamentale que nous avons avec Dieu est effectivement à sens unique : il a sur nous l’initiative, il nous a créés nous étions rien et nous ne continuons à vivre que par un acte gracieux de sa part. Dans ce contexte, peut-être que je me montre un peu jaloux ou orgueilleux, prétentieux comme pour lui prouver que je l’aime et voudrais lui rendre quelque chose de l’ordre de l’égalité qui est nécessaire dans toute relation d’amour et bien que je le sache impossible, peut-être que cette revendication est déplacée et me fait tomber dans le travers que vous décrivez, mais en aucun cas dans la passivité : je piaffe
Nous nous exprimons posément à travers nos écrans, mais les situations de vie auxquelles je pensais (que je vis mais dont je peux moi me détourner) sont des situations d’extrême tension, risque, désespoir, abandon, détresse, peu importe le mot, de ces situations qui coupent ou soufflent la parole ou ne lui laissent pas le temps, de ces situations où on ne peut que soit baisser les bras, déprimer, soit agir et ce serait de l’Héroïsme
Je ne souhaite pas préciser davantage pour éviter tout pathos, mais la vie était en jeu et ce qui peut aussi parfois paraître plus que la vie
J’ai déjà fait l’expérience que quand on va au bout de sa foi, Dieu intervient et nous trouve un chemin là où il n’y en avait pas, mais à condition d’aller avec lui jusqu’au bord du précipice, de ne pas fuir ou reculer
Disons que là Dieu n’est pas intervenu (ou trop discrètement pour que ce soit indentifiable) ensuite le précipice j’ai pu le longer mais que je vois des personnes (aimées) qui s ‘accrochent aux parois et que je ne peux pas les aider : ce serait tomber avec elles (ce n’est pas la crainte ou la peur qui me retient, mais le péché que cela supposerait) : je suis contraint à la passivité ! Et c’est à la fois insupportable et culpabilisant.
Etant donné toutes les promesses qui tiennent à la prière, qui se sont déjà réalisées pour moi à d’autres occasions, je cherche comment (pourquoi aussi, mais c’est inefficace et répond à autre chose de l’ordre de la sagesse) je peux prier pour que le secours qui vient du ciel soit donné.
J’ai déjà fait bien des choses extrêmes (la personne est encore accrochée) et je suis prêt à recommencer, mais « le salut semble impossible humainement et Dieu n’intervient pas »
Alors Mamoh : oui, j’ai une attente parce que je ne puis avoir rien d ‘autre à cet égard et que Dieu seul peut y répondre
Ce que vous dites sur Jésus et son père est exact, peut-être est-ce que Dieu veut la situation présente comme une épreuve, un martyr, mais cela reste pas clair et il me semble avoir le devoir d’espérer quand même qu’elle cesse et se dénoue. Peut-être que ma vraie prière serait d’arrêter de prier et de Lui faire confiance, mais quel paradoxe !
C’est ce à quoi semble m’inviter Gegardh avec cette joie surnaturelle qu’il propose
Foxy, ce n’est pas une obsession, c’est une réalité, et il y en a eu (des martyrs) déjà dans cette histoire qui dure et rebondit depuis plusieurs années…
Je me suis « focalisé » sur le formalisme car je ne voyais plus quoi d’autre pouvait être amélioré… aussi bien au niveau de l’action que de l’intercession… Je cherche mes faiblesses.
Merci encore à vous.
- Foxy
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Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
Bonjour cmoi
J'ai bien compris ce que vous vivez, ou du moins je crois avoir compris, mais Dieu nous demande aussi l'Abandon et là, c'est loin d'être facile !!!
Cesser de prier ? non, mais passer par l'intercession de la Vierge Marie, Lui parler comme à la Mère qu'Elle est.
Essayez…
En union de prières.
J'ai bien compris ce que vous vivez, ou du moins je crois avoir compris, mais Dieu nous demande aussi l'Abandon et là, c'est loin d'être facile !!!
Cesser de prier ? non, mais passer par l'intercession de la Vierge Marie, Lui parler comme à la Mère qu'Elle est.
Essayez…
En union de prières.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy
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- Barbarus
Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
Oui, « nous ne continuons à vivre que par un acte gracieux de sa part », cher cmoi.cmoi a écrit :cmoi :
Je crois que la relation fondamentale que nous avons avec Dieu est effectivement à sens unique : il a sur nous l’initiative, il nous a créés nous étions rien et nous ne continuons à vivre que par un acte gracieux de sa part.
Il faut se rendre compte que c’est LUI LE PÈRE. Nous ne sommes que ses enfants.cmoi :
Dans ce contexte, peut-être que je me montre un peu jaloux ou orgueilleux, prétentieux comme pour lui prouver que je l’aime et voudrais lui rendre quelque chose de l’ordre de l’égalité qui est nécessaire dans toute relation d’amour et bien que je le sache impossible
Mt 6, 9-10 : Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.CEC 2632 La demande chrétienne est centrée sur le désir et la recherche du Royaume qui vient, conformément à l’enseignement de Jésus (cf. Mt 6, 10)
Que SA VOLONTÉ soit faite dans ma vie !
Re: Exaucement d'une prière et "formalisme"
Merci à vous, carolus et Foxy.
L'idée de paternité m'a été intéressante à explorer sous cet angle.
De fait, je me suis "mis en situation humaine" et effectivement, avec sa présence comme tel à mes côtés, mon attitude change ainsi que sa connotation.
Vos idées rejoignent et complètent d'autres interventions antérieures et j'ai maintenant de quoi méditer...
L'idée de paternité m'a été intéressante à explorer sous cet angle.
De fait, je me suis "mis en situation humaine" et effectivement, avec sa présence comme tel à mes côtés, mon attitude change ainsi que sa connotation.
Vos idées rejoignent et complètent d'autres interventions antérieures et j'ai maintenant de quoi méditer...
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