C'est un article d'un jeune homme né en 1963 et Lauréat du Goncourt 2011. Il raconte comment il a finalement laissé tomber les bricoles spirituelles extême-orientales pour se tourner vers notre héritage chrétien.
Et alors dans l'article :
Voilà. Je voulais vous partager ce petit passage. Ça sonne tellement juste. Voyez : Ce qui distingue le christianisme avec un divin flou-vague, avec le Dieu muet et inconnu des philosophes, avec la mythologie ... c'est la Parole. Exact ! Un lien avec le Verbe incarné, avec un homme ...[...]
- N'est-ce pas un peu paradoxal pour un prof agrégé de biologie, féru de rigueur scientifique ?
La science s'occupe de lois générales. Pour la singularité, le ressenti, ses outils ne sont pas adéquats. Dieu n'est pas un caillou que l'on mesure. Il faut un autre langage pour l'expérience spirituelle. Comme la littérature, la poésie ...
- .. qui ne sont pas forcément les priorités de notre époque !
Nous vivons dans une situation étrange : dans notre société occidentale, Dieu n'a pas de place sinon comme folklore social. Nous n'en avons plus besoin, sauf comme lot de consolation. Chacun fait comme si les principes scientifiques suffisaient à expliquer le monde.
- Votre illumination à vous est née lors d'une randonnée à vélo dans le Mâconnais. Vous citez ce moment suspendu ou vous entrez , fourbu, en nage, dans une église romane fraîche et silencieuse.
Soyons clair : je n'ai vu personne apparaître et je n'ai entendu personne ! Mais j'ai eu pour la première fois l'impression d'être attendu, accueilli, en harmonie avec ce qui m'entourait. Un sentiment à la fois très simple et très rare. C'était l'expérience d'un vide et d'un silence heureux, qui ne se confondaient pas avec l'anéantissement ou la mort. Le monde avait une présence tranquille et m'accueillait enfin.
- On pourrait vous objecter : ce sentiment de plénitude, c'est beau, mais ce n'est pas forcément une rencontre avec le Dieu des chrétiens ...
Ce qui distingue le christianisme du lien avec une divinité vague, c'est la Parole, une parole dite, entendue, créatrice. Et la figure du Christ incarné, un Dieu accessible, avec qui un lien est possible. Cela, je l'ai découvert au fil des années.
Source : Marie-Yvonne Bus , "Je revendique la joie de croire" dans Panorama, octobre 2014 [une interview avec Alexi Jenni, écrivain]
Je ne m"attendais pas à devoir fournir l'article complet. 
