Le célibat assumé, un chemin de sainteté

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Pathos » lun. 02 sept. 2019, 8:49

Alors soyez d'autant plus dans le joie : la récompense sera....
Très grande.
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

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Teano
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Teano » lun. 02 sept. 2019, 11:29

Bonjour à chacune et chacun et merci de vos interventions...

Lisez quand même ceci, toujours dans "Amoris laetitia" :

"197. Cette grande famille devrait inclure avec beaucoup d’amour les mères adolescentes, les enfants sans pères, les femmes seules qui doivent assurer l’éducation de leurs enfants, les personnes porteuses de divers handicaps qui ont besoin de beaucoup d’affection et de proximité, les jeunes qui luttent contre l’addiction, les célibataires, les personnes séparées de leurs conjoints ou les personnes veuves qui souffrent de solitude, les personnes âgées ainsi que les malades qui ne reçoivent pas le soutien de leurs enfants, et « même les plus brisés dans les conduites de leur vie »[224] en font partie. Cette famille élargie peut aussi aider à compenser les fragilités des parents, ou détecter et dénoncer à temps les situations possibles de violence ou même d’abus subies par les enfants, en leur offrant un amour sain et une protection familiale lorsque les parents ne peuvent l’assurer."

Les célibataires...juste après les drogués... :zut:

Je ne trouve pas juste ni évangélique de comparer la situation des célibataires à celles des personnes en grande précarité sociale et économique (les mamans isolées) ou à celle des personnes malades ou handicapées. Il y a là un manque de discernement et d'empathie qui me laisse abasourdie...

Quant au propos sur la "famille élargie", qui devrait être accueillante et englobante, il me semble que cela correspond à une structure familiale qui n'a plus vraiment cours dans nos sociétés très individualistes. On a déjà du mal à faire vivre ensemble un couple avec 2 ou 3 enfants et des grands-parents, s'il faut y ajouter les vieilles tantes et les cousins, on ne va plus s'en sortir !
Il faut dire que le célibataire non consacré n'est qu'un potentiel religieux / prêtre ou époux "raté", c'est difficile, je crois, de lui donner une place, et je partage en tout cas votre avis. Je ne me souviens pas avoir jamais entendu une seule homélie ou lu quoi que ce soit pour parler de "nous autres".
Cher Laudamus Te,

Et une "maman ratée", vous avez oublié "une maman ratée". Quel gâchis d'ovocytes ! :mdr:

Dans la douceur de la présence du Christ,

Teano
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Briscard » lun. 02 sept. 2019, 17:23

Ah Tenao, vous êtes vraiment une célibataire engagée, voire endurcie.

La famille a du bon, vous savez, quoique dans beaucoup de familles il y a nombre de problèmes souvent majeurs.

Il faut savoir raison garder tant sur le célibat que sur la famille et je pense que c'est une toute petite majorité de paroisses que les célibataires n'intéressent guère.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerniou » mar. 03 sept. 2019, 19:07

Vous avez raison Briscard, Téano est quelqu'un de formidable !

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Briscard » mer. 04 sept. 2019, 11:33

Kerniou a écrit :
mar. 03 sept. 2019, 19:07
Vous avez raison Briscard, Téano est quelqu'un de formidable !
Certes, mais quand même un tantinet sévère, voire injuste, à l'encontre des familles et des paroisses qu'elle s'imagine privilégier celles-ci au détriment des célibataires...

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par de passage » lun. 09 sept. 2019, 17:33

de passage sur votre forum, je suis surpris par les réflexions d'un(e) célibataire contre des prêtres de paroisses qui donneraient la préférence aux couples.

Cela m'étonnerait.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Solene111 » lun. 09 sept. 2019, 21:43

Certains trouvent l'homme ou la femme de leur vie et ont un mariage heureux. Ils sont rares. Beaucoup se marient puis divorcent, ils sont nombreux. Certains enchaînent les conquêtes, ils sont nombreux. Certains cherchent, mais choisissent de ne pas se marier car ils savent au fond d'eux que ce n'est pas l'homme ou la femme de leur vie. Au fond ils sont exactement dans le même cas que ceux qui se marient puis divorcent. Les deux n'ont pas trouvé la bonne personne, mais certains ont choisi de se marier par devoir et ont fermé les yeux sur l'essentiel. Combien se marient parce qu'il faut se marier? Soit parce qu'ils voient que leurs parents, leurs amis ont fait cela, soit par conviction religieuse? Combien se marient par conformisme? Ils sont très très très nombreux. Et souvent c'est une catastrophe. Ils font souffrir leur conjoint et les enfants. Sans parler de ceux qui ne divorcent pas par esprit de devoir, mais qui ont un mariage malheureux, les enfants souffrent quand même.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Nanimo » mar. 10 sept. 2019, 3:06

Où voulez-vous en venir, Solene? Nous savons que nous traversons une rude époque et laissé derrière nous un vilain siècle qui a démoli la famille sans cas de conscience. C'est pourquoi, à mon sens, assumer le célibat ne me paraît pas une mauvaise idée, même si je n'y ai pas particulièrement réfléchi et ne saurait en débattre pour le moment.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerygme » mar. 10 sept. 2019, 10:22

Bonjour Briscard,

Tout d'abord désolé de ne reprendre qu'à partir de votre relance.
Briscard a écrit :
mer. 21 août 2019, 14:18
Je ne suis pas certain que les religieux et religieuses deviennent des saints du fait de leur seul célibat.

C'est un choix personnel [….] qui n'a aucun lien ou rapport de près comme de loin avec la sainteté.
Et pourtant il y a un indice scripturaire en Matthieu 19,12 : " Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne."

Aussi être eunuque n'a pas comme unique sens une mutilation des organes génitaux, mais cet état peut être un choix.
Je suis d'accord avec le fait que ce n'est pas LE chemin vers la sainteté, mais qu'il en est un parmi d'autres : le mariage par exemple à son opposé en est un autre.

Se faire "eunuque" pour le royaume des Cieux c'est tout de même mettre de côté un plan de vie (mariage, enfants ...) et surmonter une des choses les plus difficiles à notre époque : résister à ses passions et pulsions physiques. Si cela n'est pas un chemin de sainteté ....
Je m'enhardirais même à penser que saint Joseph, époux de la Vierge Marie, en est un des plus beaux exemples.

Maintenant concernant les chemins de sainteté en général, je vous invite à lire "Gaudete et Exultate". Le pape François explique simplement que la sainteté ne s'inscrit pas uniquement dans des actions héroïques réservées à de grands saints, ou à des personnes dotées d'intelligence ou de volonté exceptionnelles. Mais cette exhortation invite chacun à discerner l'appel à sa propre sainteté, à des gens ordinaires, faibles et dans la banalité de leur quotidien.

Les saints sont des compagnons de route qui nous inspirent, mais s'inspirer d'eux n'est pas forcément les imiter.
A chaque époque ses saints qui savent vivre les vertus chrétiennes dans leur époque. Nous avons à vivre les vertus évangéliques de façon adaptée et parlante aux hommes qui nous entourent, c'est le fond de tout chemin de sainteté; le reste étant la forme qui diffère selon chacun.


Cordialement.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerygme » mar. 10 sept. 2019, 11:00

Bonjour Solene,
Solene111 a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 21:43
Certains trouvent l'homme ou la femme de leur vie et ont un mariage heureux. Ils sont rares. Beaucoup se marient puis divorcent, ils sont nombreux. Certains enchaînent les conquêtes, ils sont nombreux. Certains cherchent, mais choisissent de ne pas se marier car ils savent au fond d'eux que ce n'est pas l'homme ou la femme de leur vie. Au fond ils sont exactement dans le même cas que ceux qui se marient puis divorcent. Les deux n'ont pas trouvé la bonne personne, mais certains ont choisi de se marier par devoir et ont fermé les yeux sur l'essentiel. Combien se marient parce qu'il faut se marier? Soit parce qu'ils voient que leurs parents, leurs amis ont fait cela, soit par conviction religieuse? Combien se marient par conformisme? Ils sont très très très nombreux. Et souvent c'est une catastrophe. Ils font souffrir leur conjoint et les enfants. Sans parler de ceux qui ne divorcent pas par esprit de devoir, mais qui ont un mariage malheureux, les enfants souffrent quand même.
Peut-être parce que beaucoup choisissent de répondre à leurs passions plutôt que vivre un véritable amour, je m'explique.

Dans les jeunes couples que je rencontre je fais le constat suivant : beaucoup sont persuadés qu'au bout de quelques mois/années leur amour perd en intensité et s'éteint. C'est totalement faux !
Ce qui diminue c'est la passion. Et c'est lorsque cette passion s'éteint que les gens croient qu'il n'y a plus d'amour. En fait c'est là que le véritable amour commence, celui qui accepte l'autre pour ce qu'il est, avec ses défauts, ses carences ... parce qu'au final c'est cela qui fait sa personne.
L'amour ce n'est pas d'avoir des chatouilles dans le ventre c'est apprendre à aimer l'autre avec ses défauts, ceux que le temps de la passion masquait.
Hors beaucoup de couples se séparent parce qu'il y a un désir de contrôle : celui que l'autre devienne ce que j'attends de lui. Ce n'est pas de l'amour mais du contrôle ... limite un viol de l'autre.

Alors quand il n'y a plus de passion c'est qu'il n'y a plus d'amour pense la majorité. En fait c'est surtout qu'ils ignorent le sens du mot amour et ils se fourvoient, logique dans une société dans laquelle on les invite à s'adonner à leurs passions. Je fais un truc pendant quelques temps et lorsque cela ne me plait plus, je change. Alors j'ai consommé la passion, mais je donne pas de chance à l'amour de s'installer et de grandir.

Le mariage ne fait pas exception car il est devenu un CDD : ok nous nous marions pour un temps et on verra après. Il m'arrive de voir des futurs mariés dans l'impossibilité d'envisager le mariage comme un projet pour la vie : 5 ans, 10 ans et plus si affinités. L'époux, l'épouse sont devenus quasi assimilés à des produits de consommation, pas de SAV mais on consomme et on change.

Se marier c'est aussi prendre un risque et il me semble que ce risque vous est difficile à accepter, vous n'en parlez pas mais la solution qui irait dans le sens de vos propos serait : plus de mariage ? Ou un mariage avec période d'essai et retour au fabricant si défauts ?

Et le grand absent de votre discours est Dieu. Quid de Dieu dans le mariage ? Si nous manquons de force, de patience, de tempérance lui saura nous en donner. Mais si nous ne tournons par vers Lui, en restant autocentré sur nos passions, pas étonnant que nous chutions dans les moments très difficiles; d'autant qu'un autre savoure l'échec de tout mariage qui vole en éclats.

Je conclue avec une citation de Saint-Exupéry bien plus résumante que mes propos : "Aimer, ce n'est se regarder l'un et l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction".


Cordialement.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Solene111 » mar. 10 sept. 2019, 13:14

Bonjour Kerygme,

Totalement d'accord avec vous sur la distinction entre passion et amour. Personnellement la passion ne m'intéresse pas! Seul l'amour m'intéresse. Or je n'ai jamais trouvé de personne avec qui je pourrais envisager de construire quelque chose. J'ai toujours trouvé des gens avec qui il y avait de la passion ou non, mais mon pif me disait à chaque fois que je ne pourrais pas construire avec cette personne.

Quant à Dieu je suis d'accord avec vous aussi, mais on est 2 dans un mariage, et je ne suis jamais tombé sur quelqu'un de catholique.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerygme » mer. 11 sept. 2019, 2:12

Bonsoir Solene,

Solene111 a écrit :
mar. 10 sept. 2019, 13:14
Quant à Dieu je suis d'accord avec vous aussi, mais on est 2 dans un mariage, et je ne suis jamais tombé sur quelqu'un de catholique.
Permettez-moi non pas de faire la leçon mais de livrer une expérience personnelle.

En fait nous sommes trois dans un mariage chrétien, hors à vouloir attendre un idéal on peut louper celui qui était voulu pour nous.

Je suis marié depuis plus de 32 ans avec une femme avec qui j'avais peu de points communs; elle catholique culturelle et moi athée convaincu et je passe sur le reste car trop personnel. Cela n'a pas empêché Dieu de nous réunir en commençant par une passion amoureuse, puis de nous unir par le sacrement du mariage trois ans après, et d'être agissant dans notre couple jusqu'à suivre un cheminement ecclésial ensemble. Cela a pris tout de même 23 ans avant de commencer à se mettre en place, sans être exempts des crises difficiles que traverse tout couple.

Tout cela pour dire que si nous avions attendu les conditions favorables, selon les critères de chacun, nous serions probablement passés l'un à côté de l'autre. Alors bien entendu il faut avoir une part de discernement dans un choix qui engage une vie entière et vous le faites lorsque vous sentez que vous ne pourrez rien construire avec telle personne, mais à vouloir trop "optimiser" on peut aussi se fourvoyer.

Simple réflexion, Dieu peut avoir prévu de vous envoyer un non croyant, afin que vous la croyante vous sanctifiez cet homme et suiviez ensemble un chemin de sainteté. Lequel peut mettre 1,2 ou 3 décennies à porter du fruit.
Je vous invite à méditer 1Corinthiens 7,14 : " En effet le mari non croyant se trouve sanctifié par sa femme, et la femme non croyante se trouve sanctifiée par son mari croyant. Autrement, vos enfants ne seraient pas purifiés, et en fait ils sont sanctifiés.".

Les chemins de Dieu ne sont pas les nôtres, vous souhaitez un catholique qui passera par la porte et il se peut que ce soit un non croyant qui passera par la fenêtre. Hier n'existe plus et demain n'existe pas encore, c'est dans le présent que le chrétien doit vivre, dans la confiance.

Néanmoins je vous souhaite qu'il soit catholique, il est vrai que cela facilite certaines choses, sans garantir quoi que ce soit.


Cordialement.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Solene111 » mer. 11 sept. 2019, 7:53

Bonjour Kerygme,

À vrai dire je n'ai jamais cherché quelqu'un de spécifiquement catholique ou même croyant par le passé mais peut être qu'il faut prendre plus de risque, c'est vrai. En tous cas votre parcours est très intéressant. Vous semblez aussi être quelqu'un d'intelligent.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par LaudamusTe » mer. 11 sept. 2019, 13:55

Kerygme a écrit :
mer. 11 sept. 2019, 2:12
Simple réflexion, Dieu peut avoir prévu de vous envoyer un non croyant, afin que vous la croyante vous sanctifiez cet homme et suiviez ensemble un chemin de sainteté. Lequel peut mettre 1,2 ou 3 décennies à porter du fruit.
Je vous invite à méditer 1Corinthiens 7,14 : " En effet le mari non croyant se trouve sanctifié par sa femme, et la femme non croyante se trouve sanctifiée par son mari croyant. Autrement, vos enfants ne seraient pas purifiés, et en fait ils sont sanctifiés.".
Bonjour Kerygme,

Je me suis souvent fait la réflexion "Et si je rencontrai une agnostique/athée, quels fruits cela pourrait-il donner ?". À mon jeune âge, il m'a semblé très difficile d'expliquer et de faire accepter à une femme éloignée de l'Église qu'il me serait parfaitement inconcevable d'avoir un rapport sexuel avant un mariage en bonne et due et forme, ce qui impliquerait une relation durable, sur le temps long, jusqu'à ce que la mort nous sépare, bref, un engagement vertigineux et bien peu à la mode ! De ne pas se "consommer", même au bout de quelques mois, ou années. Et si le mariage devait arriver, encore faudrait-il que l'épouse accepte les quatre piliers du mariage chrétien, que l'on proscrive la contraception, élève chrétiennement les enfants que le Bon Dieu voudrait bien nous accorder. On reconnaîtra que c'est exigeant, même pour deux catholiques.

Je suppose que ce n'est pas impossible, car votre épouse était catholique, quand bien même de culture ! Beau chemin.
Ecce lignum Crucis, in quo salus mundi pependit.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Teano » mer. 11 sept. 2019, 14:43

de passage a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 17:33
de passage sur votre forum, je suis surpris par les réflexions d'un(e) célibataire contre des prêtres de paroisses qui donneraient la préférence aux couples.

Cela m'étonnerait.
Bonjour de passage,

S'il s'agit de mes interventions, ce n'est pas exactement ma pensée. Non, les prêtres de paroisses ne donnent pas la préférence aux couples. Comment cela serait-il possible ? En les mettant au premiers rangs des églises ? En leur donnant la communion en premier ? (encore faudrait-il qu'il y ait des couples...)

Ce que j'ai voulu dire, c'est que l'Eglise catholique n'a pas de pastorale spécifique aux célibataires (mot qui désigne d'ailleurs des situations très différentes), qui sont pourtant nombreux dans l'Eglise. C'est d'autant plus paradoxal que ce sont souvent des personnes actives dans les paroisses. Mais apparemment, notre témoignage de vie chrétienne n'a aucune valeur aux yeux de l'Eglise ou pas assez pour se fendre d'une encyclique.

En revanche, l'Eglise a une pastorale qui ne tarit pas d'éloge sur le témoignage chrétien des personnes mariées, parce qu'elles sont mariées qui me semble relever d'une vision irénique du mariage, de la famille et de l'investissement des familles au service des autres dans leur paroisse.

Pour raconter quelques anecdotes personnelles...

Je me souviens d'un dimanche 14 février où les couples ont été appelés pour recevoir la bénédiction. C'est chouette, c'est sympa. Mais pour 3 ou 4 couples qui se sont avancés, la majorité des fidèles est restée à sa place. Veufs, divorcés, célibataires de longue date ou personnes mariées dont les conjoints ne partagent pas la pratique religieuse...Que de gens seuls ! Alors le témoignage lumineux des personnes mariées brillait faiblement devant le témoignage silencieux de gens qui ne le sont pas ou plus...vous admettrez que c'est peu convaincant...

Quant aux dimanches ordinaires où l'homélie du prêtre dit tant de bien des joies de la vie de couple et de famille...devant une assemblée de gens seuls (et parfois très âgés) : je me demande toujours dans quelle mesure, sans le vouloir bien entendu, le prêtre n'a pas réveillé de vieilles blessures en rappelant à l'un ou à l'autre l'échec d'un mariage, l'éloignement d'un enfant, la mésentente irréconciliable d'une fratrie.

En revanche, je n'ai jamais vu une famille chrétienne proposer d'accueillir à sa table chez elle pour les fêtes de Noël ou de Pâques, tel paroissien ou telle paroissienne, notoirement seul.

Dans la foi au Christ qui essuie toutes les larmes,

Teano
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