Comment se sentir utile dans sa vocation contemplative ?
Publié : mer. 20 nov. 2019, 18:13
Bonjour/Bonsoir mes frères et sœurs en Christ.
Ces derniers temps une question ne quitte plus mon esprit, et la lecture d'un livre de Sœur Emmanuelle, femme d'action et de terrain, n'a rien arrangé.
Comment se sentir utile dans sa vocation contemplative ?
Je lis avec émerveillement tous ces livres, ces témoignages de chrétiens fondant des écoles, aidant les malades, vouant leur vie à aider leur prochain .
J'essaie parfois de faire des projets moi aussi, je cherche dans quelle association je pourrai m'engager par exemple, mais très vite je reviens à la même conclusion ; ceci n'est pas mon appel.
J'ai un besoin de solitude bien au delà de la norme, les interactions sociales même positives, m'épuisent à grande vitesse...
Ma vocation se trouve dans la prière et la contemplation, c'est une évidence depuis bien longtemps, avant même de me convertir.
J'ai fait des choix de vies pour pouvoir la réaliser, je suis volontairement célibataire, vivant reculé du monde, et je vis autant que possible au rythme de la liturgie des heures suivant l'Office monastique.
Pourtant - et c'est sûrement notre société actuelle qui me fait penser ça -, j'ai l'impression de vivre ainsi une vie égoïste, en plénitude avec Dieu, tandis que tant de personnes ont besoin d'aide et d'actions concrètes.
Alors j'ai trouvé une chose pour calmer mes pensées, je distribue des évangiles partout où je peux : églises, boîtes à livres, boîtes aux lettres etc.
J'aide financièrement quand je peux également, mais je veux toujours faire plus...
Mon problème est que j'ai bô connaître l'importance des vocations contemplatives pour le monde, mon esprit humain préfère les preuves concrètes d'aide qu'apporte la vocation apostolique.
Quand nous participons à l'éducation d'enfants, lorsqu'ils deviennent grands et indépendants, et qu'ils sortent de la pauvreté, la réussite de notre mission se voit physiquement parlant.
Il est alors facile d'être encouragé à continuer, d'avoir l'impression d'être utile.
En revanche, pour ce qui est de quelqu'un dont la mission est de prier chaque jour pour le monde, pour les âmes perdues etc, la réussite ou non de sa mission ne lui sera révélée qu'après la résurrection...
Quelle difficulté que de prier sans cesse sans jamais savoir si nos œuvres portent des fruits !
Rien pour flatter l'égo, pour motiver le cœur... Je suis comme un bâtisseur d'église au Moyen-Âge, qui mourrait avant de savoir si les pierres qu'il avait posé toute sa vie allaient tenir le coup une fois l'édifice terminé ou si tout allait s'effondrer avant.
Quand on travaillait sur un chantier s'étalant sur plus de 20, 30, 40 ans, on prenait le risque de passer sa vie à travailler pour quelque chose dont on ne verra jamais l'aboutissement.
C'est beau je trouve, surtout si c'est un travail pour Dieu, mais mon esprit humain est faible face à ça, face à ce manque d'encouragement que produit la satisfaction de savoir qu'on a réussi.
La vocation de vie contemplative, c'est marcher vers Dieu les yeux fermés, c'est accepter de renoncer au plaisir de savoir à l'avance si nos graines semées porteront du fruit.
Comment malgré tout, rester constamment dans son appel, avec la même ardeur, celui de vouloir, en s'éloignant du monde, s'en approché encore plus au point de vouloir en aimer et sauver chaque âme, ces âmes inconnues qui jamais ne pourront nous dire si nos prières ont été utiles ou non ... ?
Merci de m'avoir lu,
Je voulais poser une simple question mais je me rends compte que c'était plutôt un cri du cœur qui avait besoin d'être exprimé, une prière au Seigneur.
Ces derniers temps une question ne quitte plus mon esprit, et la lecture d'un livre de Sœur Emmanuelle, femme d'action et de terrain, n'a rien arrangé.
Comment se sentir utile dans sa vocation contemplative ?
Je lis avec émerveillement tous ces livres, ces témoignages de chrétiens fondant des écoles, aidant les malades, vouant leur vie à aider leur prochain .
J'essaie parfois de faire des projets moi aussi, je cherche dans quelle association je pourrai m'engager par exemple, mais très vite je reviens à la même conclusion ; ceci n'est pas mon appel.
J'ai un besoin de solitude bien au delà de la norme, les interactions sociales même positives, m'épuisent à grande vitesse...
Ma vocation se trouve dans la prière et la contemplation, c'est une évidence depuis bien longtemps, avant même de me convertir.
J'ai fait des choix de vies pour pouvoir la réaliser, je suis volontairement célibataire, vivant reculé du monde, et je vis autant que possible au rythme de la liturgie des heures suivant l'Office monastique.
Pourtant - et c'est sûrement notre société actuelle qui me fait penser ça -, j'ai l'impression de vivre ainsi une vie égoïste, en plénitude avec Dieu, tandis que tant de personnes ont besoin d'aide et d'actions concrètes.
Alors j'ai trouvé une chose pour calmer mes pensées, je distribue des évangiles partout où je peux : églises, boîtes à livres, boîtes aux lettres etc.
J'aide financièrement quand je peux également, mais je veux toujours faire plus...
Mon problème est que j'ai bô connaître l'importance des vocations contemplatives pour le monde, mon esprit humain préfère les preuves concrètes d'aide qu'apporte la vocation apostolique.
Quand nous participons à l'éducation d'enfants, lorsqu'ils deviennent grands et indépendants, et qu'ils sortent de la pauvreté, la réussite de notre mission se voit physiquement parlant.
Il est alors facile d'être encouragé à continuer, d'avoir l'impression d'être utile.
En revanche, pour ce qui est de quelqu'un dont la mission est de prier chaque jour pour le monde, pour les âmes perdues etc, la réussite ou non de sa mission ne lui sera révélée qu'après la résurrection...
Quelle difficulté que de prier sans cesse sans jamais savoir si nos œuvres portent des fruits !
Rien pour flatter l'égo, pour motiver le cœur... Je suis comme un bâtisseur d'église au Moyen-Âge, qui mourrait avant de savoir si les pierres qu'il avait posé toute sa vie allaient tenir le coup une fois l'édifice terminé ou si tout allait s'effondrer avant.
Quand on travaillait sur un chantier s'étalant sur plus de 20, 30, 40 ans, on prenait le risque de passer sa vie à travailler pour quelque chose dont on ne verra jamais l'aboutissement.
C'est beau je trouve, surtout si c'est un travail pour Dieu, mais mon esprit humain est faible face à ça, face à ce manque d'encouragement que produit la satisfaction de savoir qu'on a réussi.
La vocation de vie contemplative, c'est marcher vers Dieu les yeux fermés, c'est accepter de renoncer au plaisir de savoir à l'avance si nos graines semées porteront du fruit.
Comment malgré tout, rester constamment dans son appel, avec la même ardeur, celui de vouloir, en s'éloignant du monde, s'en approché encore plus au point de vouloir en aimer et sauver chaque âme, ces âmes inconnues qui jamais ne pourront nous dire si nos prières ont été utiles ou non ... ?
Merci de m'avoir lu,
Je voulais poser une simple question mais je me rends compte que c'était plutôt un cri du cœur qui avait besoin d'être exprimé, une prière au Seigneur.