Pour beaucoup de gens de mon entourage, l’Église s'oppose au divorce, et refuse les sacrements aux "divorcés-remariés" uniquement par ce qu'ils sont divorcés. Pour eux le "re-mariage" ou concubinage après divorce n'est pas un problème (ou ne devrait pas l’être)... Allez faire un sondage à la sortie de la Messe, et vous verrez que beaucoup de pratiquants ne connaissent pas la position de l’Église sur de nombreux sujets.Suliko a écrit :Je ne comprends pas...Vous écrivez un peu plus bas que Claude n'a aucune idée de la position de l'Eglise catholique quant au divorce. Or, même les athées et les non pratiquants connaissent (et critiquent) cette position. Je peine donc à croire que Claude ne soit pas au courant.
Vous avez raison... mais je n'ai pas votre éloquence et crains de me mettre à dos toute la famille et aussi de dégoûter Claude (et d'autres) d'aller à l’église.Suliko a écrit :De plus, vous écrivez également que vous vous voyez mal lui expliquer la position de l'Eglise. Mais pourquoi donc? C'est même votre devoir! Comment pourrait-il comprendre que vous ne veniez pas à son mariage s'il n'est pas au courant de votre position et de celle de l'Eglise? De plus, il serait charitable de votre part de lui expliquer avec gentillesse qu'il ne peut pas communier en état de péché mortel...Et puis, imaginez donc: si un jour (et je l'espère) il revient véritablement à une pratique catholique, il sera en état permanent de péché mortel, parce que divorcé et remarié! La situation serait terrible et mieux vaudrait l'éviter alors qu'il en est encore temps.
Je pense donc que votre premier devoir est de parler à Claude.
Si j'arrive à le mettre au courant de ma position (je le crois toujours marié à sa première femme) sans le blesser ça serait déjà un bon début.
Abstrait?J'avais initialement intitulé ce fil "Mariage civil", mais il a été renommé en "Assister à un re-mariage civil". Mon idée de départ était de demander s'il est possible à un catholique d'assister à un mariage civil quand celui ci ne représente rien. Or il y a deux cas ou le mariage civil n'a aucune validité : c'est le "re-mariage" de personnes divorcées, et le "mariage" de personnes de même sexe.jeanbaptiste a écrit :C'est quoi cette histoire ?
1) Vous nous dites que vous avez choisi Claude afin que votre propos puisse s'appliquer à un mariage homosexuel comme à un mariage hétérosexuel à la suite d'un divorce.
2) D'un côté vous nous dites que Claude ne sait rien de la doctrine de l'Eglise sur le sujet, de l'autre qu'il est pratiquant et va à la messe tous les jours.
Tout cela me parait bien abstrait et ça commence même à me paraître fumeux votre histoire.
Je suis parti d'un cas concret : des rumeurs dans ma famille font croire que Claude voudrait se "re-marier", pour poser une question plus abstraite. J'ai volontairement changé le prénom de la personne concernée pour choisir un prénom "unisexe" et ai laissé le doute quant au sexe de son partenaire. C’était peut être une erreur, ou bien je me suis mal exprimé.
Il s'agit dans mon cas d'un "re-mariage" classique, mais la question serait la même pour un "mariage homo" : quelques poignées de catholiques (d’après la préfecture de police de Paris ) manifestent contre le "mariage pour tous", des évêques ont appelé à manifester à plusieurs reprises, des maires annoncent qu'ils refuseront de célébrer des mariages homos... mais comment vont réagir les catholiques si le cas se présente dans leur entourage?
Concernant votre deuxième remarque, Claude ne va pas à la messe tous les jours mais (presque) tous les dimanches... et je confirme : il ne connaît pas la position de l’Église sur le sujet, et je ne suis pas sur qu'il veuille la connaître.