Peut-on être catholique et socialiste ?

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Luis
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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Luis » jeu. 28 avr. 2011, 20:52

Pourquoi auriez-vous besoin de vous définir comme "socialiste", ou même "pro-vie" ou "catholique" ?

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GuilhemMaurice
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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par GuilhemMaurice » jeu. 28 avr. 2011, 21:21

Philomène a écrit :Je ne sais pas si cela a sa place ici mais je souhaitais apporter mon témoignage sur le sujet.

Je suis encartée "Parti Socialiste" depuis plusieurs années et j'ai toujours plus vibré pour la gauche que pour la droite. Mais je me pose actuellement pas mal de questions concernant un nouvel engagement. C'est un fait clair qu'une grande partie de la gauche française confond la laïcité avec l'anti-catholicisme primaire. Or j'ai pu constater chez mes amis proches que ce n'était pas par mauvaise foi mais par ignorance profonde. Je me souviens encore de la stupéfaction d'un ami à qui j'ai appris l'existence de l'option préférentielle pour les pauvres. La plupart des gens avec qui j'ai milité ne connaît de l'Église catholique que des raccourcis, des clichés, des préjugés. La parole catholique est donc fortement discréditée d'emblée. Une discussion dans ma section locale m'a fait comprendre que le bon chrétien au PS était soit protestant soit du modèle "catho de gauche" des années 70-80 (vous savez, celui qui entonne "l'esprit de fête" à tue-tête, qui préfère aller faire du social plutôt qu'aller à la messe, comme si les deux étaient incompatibles, et pour qui taper sur Benoît XVI est un sport national). Or ce modèle-là, dans lequel j'ai grandi, ne m'attire plus. De plus, la position du PS qui consiste par principe à taper sur tout ce que peuvent dire les évêques ou Benoît XVI - sauf, miracle, pendant la polémique de l'été dernier sur les Roms - commence à être franchement pénible.
Comme pas mal de jeunes du PS, je fais partie de l'aile gauche du parti, tenant fermement, comme le dit un document de Solidarité-Liberté posté sur un autre sujet, que la Doctrine Sociale de l'Église est bien plus à gauche que la gauche française. C'est donc par la foi que je suis arrivée au PS. Cependant, il y a la doctrine morale qui me pose problème. Mes positions sur des sujets comme l'IVG ou le mariage homosexuel sont plus proches de celles de l'Église catholique que de celles du PS, mais ces sujets semblent faire l'objet d'un interdit qu'il ne faut pas transgresser au PS sous peine d'encourir une malédiction sur quinze générations. Sur tout ce qui est économique, social, écologique, un terrain de discussion est possible entre les socialistes, et plus largement la gauche française, et l'Église catholique. Mais sur le reste...
Voilà donc le dilemme des quelques catholiques de la jeune génération qui se sentent proches du PS et qui n'ont pas honte d'aller à la messe chaque dimanche: se définir comme socialiste aujourd'hui implique-t-il une adhésion au pack des valeurs morales du PS actuel ou bien peut-on être socialiste et pro-vie?
J'ai le même problème que vous. Economiquement je suis assez proche des idées du socialisme. Mais bien plus que les positions morales c'est l'attitude farouchement et gratuitement anti-catholique du PS qui me heurte le plus et l'hypocrisie la plus gratuite vis à vis du catholicisme: du style "Nous servons de la viande halal par respect de la diversité mais pas de poisson le vendredi par respect de la laïcité", de qui se moque-t-on?
C'est un vrai dilemme en France, où part ailleurs la droite tente (ou fait semblant) de récupérer les valeurs morales des catholiques (il faut le dire très très vite...)... et c'est pas trois signes de croix en la basilique St-Pierre qui me convainc de quoi que ce soit!
Je suis toujours extrêmement embarrassé pour voter et chaque fois je suis insatisfait car je n'arrive même pas à dégager le moindre mal!
Je pense qu'il faudrait une gauche ou un centre de tendance chrétienne bien que je n'aime pas trop la promiscuité entre la religion et la politique.
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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Philomène » ven. 29 avr. 2011, 19:03

Luis, les étiquettes me font peur mais elles sont également utiles, elles permettent de faire connaître une conviction ou une foi en peu de mots pour une première approche. Mais elles sont également dangereuses dans le sens où elles sont souvent assimilées à des positions tranchées.

GuilhemMaurice, il y a de ça, certaines attaques sont purement gratuites, de sorte qu'on finit par se demander à quoi elles servent, si ce n'est à éloigner des personnes de bonne volonté.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par bnauchocolat » sam. 30 avr. 2011, 15:06

Le PS, de gauche ? Et n'oubliez pas qu'au second tour, l'extrême gauche, animé par la haine du chrétien (et l'amour de l'islam), vote aussi pour ce parti..
On retrouve les mêmes opinions que les votre sur des sites tel que fdesouche ou riposte laique.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Philomène » sam. 30 avr. 2011, 16:16

bnauchocolat a écrit :Le PS, de gauche ? Et n'oubliez pas qu'au second tour, l'extrême gauche, animé par la haine du chrétien (et l'amour de l'islam), vote aussi pour ce parti..
On retrouve les mêmes opinions que les votre sur des sites tel que fdesouche ou riposte laique.
J'avoue que je ne comprends pas... Parce que je suis en désaccord total avec les sites du genre "fdescouche" et Riposte Laïque.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Nanimo » dim. 01 mai 2011, 0:00

Tous les catholiques de gauche ont un problème tôt ou tard. C'est forcé. J'ai décidé de rester avec eux, mais ce n'est pas facile. Et en plus ils ont eu des candidats complètement nuls en politique étrangère, ce qu'un pays comme la France ne peut se permettre (Lionel!). :roule:
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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Laurent L. » dim. 01 mai 2011, 6:08

On retrouve les mêmes opinions que les votre sur des sites tel que fdesouche ou riposte laique.
Ou pas. :mal:

Entre les féministes laïcardes pro-mort et les païens identitaires malthusiens, c'est la peste et le choléra.

Quant au PS (mais aussi l'UMP, dans une moindre mesure), il contribue à évincer toujours plus la morale naturelle et n'est pas particulièrement partisan de la liberté d'éducation. Or, l'enseignement de l'Eglise est clair, me semble-t-il :
Note de la CDF concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique a écrit :L’Église a conscience que si, d’une part, le chemin de la démocratie exprime au mieux la participation directe des citoyens aux choix politiques, d’autre part, il n’est possible que dans la mesure où il est fondé sur une juste conception de la personne[17]. Sur ce principe, l’engagement des catholiques ne peut tolérer aucun compromis, car, autrement, le témoignage de la foi chrétienne dans le monde, ainsi que l’unité et la cohérence interne des fidèles eux-mêmes, feraient défaut. La structure démocratique sur laquelle entend se construire un État moderne aurait une certaine fragilité si elle ne prenait pas comme fondement le caractère central de la personne. C’est d’ailleurs le respect de la personne qui rend possible la participation démocratique. Comme l’enseigne le Concile Vatican II, «la sauvegarde des droits de la personne est en effet la condition indispensable pour que les citoyens, individuellement ou en groupe, puissent participer activement à la vie et à la gestion de la Nation»[18].

4. À partir de là, s’étend le réseau complexe des problématiques actuelles, qui n’ont pas eu à affronter les questions des siècles passés. Les conquêtes scientifiques ont en effet permis d’atteindre des objectifs qui ébranlent les consciences et qui obligent à trouver des solutions susceptibles de respecter les principes éthiques d’une manière cohérente et solide. On assiste au contraire à des tentatives de législation qui visent à briser le caractère intangible de la vie humaine, sans tenir compte des conséquences qui en découlent pour l’existence et l’avenir des peuples dans le domaine de la formation de la culture et des comportements sociaux. Dans une telle situation, les catholiques ont le droit et le devoir d’intervenir pour rappeler le sens le plus profond de la vie et des responsabilités qui incombent à tous en cette matière. Dans la droite ligne de l’enseignement constant de l’Église, Jean-Paul II a maintes fois répété que ceux qui sont engagés directement dans les instances législatives ont «une obligation précise de s’opposer» à toute loi qui s’avère un attentat contre la vie humaine. Pour eux, comme pour tout catholique, il est impossible de participer à des campagnes d’opinion en faveur de telles lois, et il n’est permis à personne de les soutenir par sonvote [19]. Comme l’a enseigné Jean-Paul II dans l'encyclique Evangelium vitae à propos du cas où il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger totalement une loi permettant l’avortement déjà en vigueur ou mise au vote, cela n’empêche pas qu'«un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique».[20].

Dans ce contexte, il faut ajouter que la conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui. Parce que la foi est un tout indivisible, il n’est pas logique d’isoler un de ses éléments au détriment de la totalité de la doctrine catholique.

L’engagement politique en faveur d’un aspect isolé de la doctrine sociale de l’Église ne suffit pas à répondre totalement à la responsabilité pour le bien commun. Les catholiques ne peuvent pas non plus songer à déléguer à d’autres l’engagement qu’ils ont reçu de l’Évangile de Jésus Christ, pour que la vérité sur l’homme et sur le monde puisse être annoncée et atteinte.

Quand l’action politique est confrontée à des principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis, l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de responsabilités. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la personne. Tel est le cas des lois civiles en matière d’avortement et d’euthanasie (à ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime), qui doivent protéger le droit primordial à la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. De la même manière, il faut rappeler le devoir de respecter et de protéger les droits de l’embryon humain. De même, il faut préserver la protection et la promotion de la famille, fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et protégée dans son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce: aucune autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une reconnaissance légale. De même, la garantie de liberté d’éducation des enfants est un droit inaliénable des parents, reconnu entre autre par les Déclarations internationales des droits humains. Dans cette même ligne, il faut penser à la protection sociale des mineurs et à la libération des victimes des formes modernes d’esclavage (que l’on pense par exemple à la drogue et à l’exploitation de la prostitution). On ne peut exclure de cette liste le droit à la liberté religieuse et le développement dans le sens d’une économie qui soit au service de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité, qui veut que «les droits de toutes les personnes, de toutes les familles et de tous les groupes, et que l’exercice de ces droits, soient reconnus»[21]. Enfin, comment ne pas voir dans ces exemples le grand thème de la paix. Une vision irénique et idéologique tend parfois à donner un sens profane à la valeur de la paix, tandis que, dans d’autres cas, on se limite à un jugement éthique sommaire, oubliant la complexité des raisons en question. La paix est toujours «œuvre de la justice et effet de la charité»[22]; elle exige le refus radical et absolu de la violence et du terrorisme, et elle requiert un engagement constant et vigilant de la part de ceux qui ont une responsabilité politique.
Pour ma part, je me refuse de voter, encore moins de militer pour le parti socialiste. J'en suis fort marri mais, en conscience, je ne vois pas pour qui je pourrais voter. :incertain:

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par ti-coz » dim. 01 mai 2011, 11:48

Comme je l'ai déjà écrit plus haut, être une vrai socialiste et un vrai chrétien est absolument antagoniste !

Le premier est un ennemi du second. Il est non seulement athée mais en plus "bouffeur de curés" comme les instituteurs laïcs appelés pendant longtemps les "hussards de la république" ennemis jurés de leurs collègues des écoles privés.

Le rôle du chrétien n'est pas de faire du "social" mais de porter la bonne parole...

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Monte-Cristo » dim. 01 mai 2011, 14:18

Etre à la fois catholique et social va de pair pour moi. Il est impossible de se dire catholique et être une crevure ultra-libérale qui laisse agoniser son prochain la gueule ouverte car "c'est la loi du marché !"

Cela dit, on ne peut pas non plus être catholique et socialiste, car dans ce cas là, on renie Dieu pour déifier l'homme.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par ti-coz » dim. 01 mai 2011, 17:08

Raymondine a écrit :Tous les catholiques de gauche ont un problème tôt ou tard. C'est forcé. J'ai décidé de rester avec eux, mais ce n'est pas facile. Et en plus ils ont eu des candidats complètement nuls en politique étrangère, ce qu'un pays comme la France ne peut se permettre (Lionel!). :roule:

Les catholiques de gauche sont ce qu'on appelle des cathos progressistes, du type Mg Gaillot notamment et les prêtres ouvriers autrefois.

Cela a toujours tourné en "eau de boudin' car ces deux notions sont antinomiques et inconciliables.

Le "social" et la religion n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Ce sont deux concepts différents.

Je comprends que vous connaissiez des difficultés à les mener de paire.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par philémon.siclone » dim. 01 mai 2011, 21:43

Je ne vois pas ce qui interdirait à un catholique d(être pour la justice sociale, ou ce qui l'obligerait d'être favorable à l'économie dite "de marché" qui consiste à engraisser les parasites financiers au détriment des gens qui n'ont que leur travail pour vivre. Si le religieux se distingue du politique, toutes les opinions devraient se discuter, me semble-t-il. Le communisme est condamné par l'Eglise uniquement parce qu'il prône l'athéisme.
Anima nostra sicut passer erepta est de laqueo venantium
Laqueus contritus est, et nos liberati sumus

Notre âme s'est échappée comme un passerau du filet de l'oiseleur,
Le filet s'est rompu, et nous avons été délivrés.
Ps. 123

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Philomène » dim. 01 mai 2011, 22:20

ti-coz a écrit :
Raymondine a écrit :Tous les catholiques de gauche ont un problème tôt ou tard. C'est forcé. J'ai décidé de rester avec eux, mais ce n'est pas facile. Et en plus ils ont eu des candidats complètement nuls en politique étrangère, ce qu'un pays comme la France ne peut se permettre (Lionel!). :roule:

Les catholiques de gauche sont ce qu'on appelle des cathos progressistes, du type Mg Gaillot notamment et les prêtres ouvriers autrefois.

Cela a toujours tourné en "eau de boudin' car ces deux notions sont antinomiques et inconciliables.

Le "social" et la religion n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Ce sont deux concepts différents.

Je comprends que vous connaissiez des difficultés à les mener de paire.
Je vois que les clichés ont la vie dure, et pas seulement du côté des athées de gauche. Effectivement, quand on s'intéresse aux cathos de gauche de la génération qui précède la mienne, on tombe souvent dans la caricature. Moi-même, quand je lis certains articles ou certains blogs qui prétendent parler au nom des cathos progressistes, je saute au plafond parce que je ne nous reconnais pas dedans.
Est-il à ce point impossible de part et d'autres de se défaire des idées reçues?

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Pneumatis » dim. 01 mai 2011, 23:15

Philomène a écrit :se définir comme socialiste aujourd'hui implique-t-il une adhésion au pack des valeurs morales du PS actuel ou bien peut-on être socialiste et pro-vie?
Pour réfléchir à cette question, je vous donne un indice : la première secrétaire du parti socialiste s'appelle Martine Aubry, et a donné son nom à une loi de 2001 : http://www.assemblee-nationale.fr/11/projets/pl2605.asp

C'est à peu prêt pour les mêmes raisons que vous que je suis "encarté" au parti Solidarité - Liberté, Justice et Paix et pour lequel j'ai entre autre la responsabilité de la rédaction des communiqués de presse. C'est un petit parti avec peu de bras, et qui a bien besoin qu'on lui prête main forte. A bon entendeur ;)
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par ti-coz » lun. 02 mai 2011, 10:17

philémon.siclone a écrit : Je ne vois pas ce qui interdirait à un catholique d'être pour la justice sociale...
Bien sûr que non et personnellement je suis admiratif sur l"action quotidienne des membres du Secours Catholique et des Petits Frères des Pauvres qui sont des oeuvres admirables. Dans le passé, j'en ai approché plusieurs et j'ai pu constater leur action positive en faveur des plus malheureux.

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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Message non lu par Raistlin » lun. 02 mai 2011, 11:02

philémon.siclone a écrit :Je ne vois pas ce qui interdirait à un catholique d(être pour la justice sociale, ou ce qui l'obligerait d'être favorable à l'économie dite "de marché" qui consiste à engraisser les parasites financiers au détriment des gens qui n'ont que leur travail pour vivre. Si le religieux se distingue du politique, toutes les opinions devraient se discuter, me semble-t-il. Le communisme est condamné par l'Eglise uniquement parce qu'il prône l'athéisme.
Si vous prenez connaissance de la doctrine sociale de l'Église, vous verrez que le problème ne se situe pas au niveau de la justice sociale ou de l'économie de marché. Le problème du socialisme, c'est qu'il est fils d'une idéologie anti-chrétienne par excellence. Le socialisme est une sorte de messianisme séculier, il veut faire un paradis sur Terre, avec ou sans Dieu, peu importe.

Alors, bien entendu, dans la politique française, cette idéologie n'est pas manifeste et on voit surtout le socialisme comme un courant politique qui veut plus de justice sociale, d'égalité, etc. Ces choses sont parfaitement compatibles avec la doctrine sociale de l'Église mais il ne faut jamais oublier d'où vient le socialisme, ce qu'il vise et son mépris fondamental de la religion chrétienne (plus ou moins affiché).
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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