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Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : dim. 15 mars 2009, 20:16
par Petit Matthieu
Nous sommes d'accord, le "politiquement correct" de gauche m'insupporte également.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 19 mars 2009, 0:21
par Zafari
J'avoue qu'entre l'égoïsme des uns, et la bêtise des autres, nous sommes bien mal dirigés. La doctrine sociale de l'Eglise renvoie le libéralisme et le socialisme dos à dos. Les uns sacrifient l'Homme au nom du marché (qu'ils idolâtrent), les autres sacrifient l'Homme au nom de principes abstraits (Egalité, Raison d'Etat, etc.).

Mais gouverner, est-ce compatible avec l'imitation de la vie de Jésus ? L'Eglise possède son propre gouvernement, et l'injustice, les basses ambitions, le carriérisme, ont envahi Rome. A côté, ou en parallèle, les curés, les communautés religieuses font ce qu'elles peuvent, et incarnent véritablement le Christ.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : lun. 20 avr. 2009, 22:41
par Gandulf
Charles Péguy était un vrai socialiste dont la politique était au service de " la République, notre Royaume de France ". C'était aussi et surtout un vrai catholique.
Des socialistes comme lui, d'ailleurs, je pense qu'il n'y en a jamais eu d'autres. Ce n'était pas un marxiste, il ne résonnait pas en termes de lutte des classes (dont le XXème siècle nous a montré qu'elle avait fait encore plus de mort que la lutte des races national-socialiste). C'était un fervent patriote, attaché à l'humble travail, à la terre, à la famille. Lieutenant de réserve, il a été jusqu'au bout de son amour pour la France et est mort au combat la veille de la bataille de la Marne, tué d'une balle au front,

Image

Si seulement il y avait encore des socialistes comme lui, je pense qu'on pourrait être catholique et socialiste.

Gandulf

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : mer. 24 juin 2009, 15:13
par Emanuel
Bonne question mais ne pourrait-on pas modifier l'ordre des termes de la question?

Comment peut-on être catholique sans être socialiste????

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : mer. 24 juin 2009, 16:29
par Virgile
Emanuel a écrit :Bonne question mais ne pourrait-on pas modifier l'ordre des termes de la question?
Comment peut-on être catholique sans être socialiste????
Non. Vous ne pouvez-pas modifier l'ordre des termes de la question.
Ce serait vouloir subordonner la foi catholique à une simple option politique.
Votre formulation est inacceptable pour un catholique, pour ne pas dire davantage.

Il faudrait d'abord savoir de quoi vous parlez au juste.
Est-ce le "socialisme", c'est-à-dire le système idéologique d'organisation sociale basé sur la propriété collective des moyens de production, par opposition au capitalisme, qui recherche la justice sociale, condamne les inégalités sociales et l'exploitation de l'homme par l'homme, défend le progrès social, et prône l'avènement d'une société égalitaire, sans classes sociales?

Dans ce cas, le problème, tel qu'il a été posé par l'Eglise catholique, l'a été dans les termes suivants: comment les catholiques peuvent-ils offrir leur collaboration aux non-catholiques ou au non-chrétiens en général, et aux socialistes en particulier, et avoir une praxis commune?
La réponse avait été donnée par Jean XXIII, sur ce point particulier, et il répondait de la sorte:
1) dans Mater et Magistra, Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Jean XXIII:
Les catholiques qui s'adonnent à des activités économiques et sociales se trouvent fréquemment en rapport avec des hommes qui n'ont pas la même conception de la vie. Que dans ces rapports Nos fils soient vigilants pour rester cohérents avec eux-mêmes, pour n'admettre aucun compromis en matière de religion et de morale ; mais qu'en même temps ils soient animés d'esprit de compréhension, désintéressés, disposés à collaborer loyalement en des matières qui en soi sont bonnes ou dont on peut tirer le bien. Il est cependant clair que dès que la Hiérarchie ecclésiastique s'est prononcée sur un sujet, les catholiques sont tenus à se conformer à ses directives, puisque appartiennent à l'Eglise le droit et le devoir non seulement de défendre les principes d'ordre moral et religieux, mais aussi d'intervenir d'autorité dans l'ordre temporel, lorsqu'il s'agit de juger de l'application de ces principes à des cas concrets.
2) dans Pacem in Terris, Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Jean XXIII:
157 - Les principes que Nous venons d'exposer ici trouvent leur fondement dans les exigences mêmes de la nature humaine, et sont le plus souvent du domaine du droit naturel. Assez fréquemment, dans la mise en œuvre de tels principes, les catholiques collaborent de multiples manières soit avec des chrétiens séparés de ce Siège apostolique, soit avec des hommes qui vivent en dehors de toute foi chrétienne, mais qui, guidés par les lumières de la raison, sont fidèles à la morale naturelle.
« Qu'alors les catholiques veillent avec grand soin à rester conséquents avec eux-mêmes et à n'admettre aucun compromis nuisible à l'intégrité de la religion ou de la morale. Mais aussi qu'ils ne considèrent pas leurs seuls intérêts et collaborent loyalement en toute matière bonne en soi ou qui peut mener au bien (Cf. Jean XXIII, encycl. Mater et Magistra). »
En ce qui concerne la collaboration avec les socialistes, certains jadis croyaient sincèrement que cette praxis et cette collaboration ordonnées à un monde meilleur et plus juste seraient plus efficaces en s'associant au socialisme.
En somme, ils n'auraient pas partagé l'idéologie marxiste, mais ils auraient utilisé, dans l'exercice de la praxis, l'analyse marxiste... comme le souligne par ailleur SS le Pape Paul VI, dans la Lettre apostolique Octogesima Adveniens :
33 - Pour les uns, le marxisme demeure essentielle-ment une pratique active de la lutte de classes. Expérimentant la vigueur toujours présente et sans cesse renaissante des rapports de domination et d’exploitation entre les hommes, ils réduisent le marxisme à n’être que lutte, par-fois sans autre projet, lutte qu’il faut poursuivre et même susciter de façon permanente. Pour d’autres, il sera d’abord l’exercice collectif d’un pou-voir politique et économique sous la direction d’un parti unique, qui se veut être - et lui seul - expression et garant du bien de tous, enlevant aux individus et aux autres groupes toute possibilité d’initiative et de choix. A un troisième niveau, le marxisme - qu’il soit au pouvoir ou non - se réfère à une idéologie socialiste à base de matérialisme historique et de négation de tout transcendant. Ailleurs enfin, il se présente sous une forme plus atténuée, plus séduisante aussi pour l’esprit moderne : comme une activité scientifique, comme une méthode rigoureuse d’examen de la réalité sociale et politique, comme le lien rationnel et expérimenté par l’histoire entre la connaissance théorique et la pratique de la transformation révolutionnaire. Bien que ce type d’analyse privilégie certains aspects de la réalité au détriment des autres et les interprète en fonction de l’idéologie, il fournit pourtant à certains, avec un instrument de travail, une certitude préalable à l’action, avec la prétention de déchiffrer, sous un mode scientifique, les ressorts de l’évolution de la société.
Le seul problème qui s'est posé aux "chrétiens pour le socialisme", c'est que, au moyen de la praxis, et particulièrement s'ils utilisaient l'analyse marxiste, ils aboutissaient irrémédiablement à l'idéologie qu'ils refusaient.
34 - Si à travers le marxisme, tel qu’il est concrètement vécu, on peut distinguer ces divers aspects et les questions qu’ils posent aux chrétiens pour la réflexion et pour l’action, il serait illusoire et dangereux d’en arriver à oublier le lien intime qui les unit radicalement, d’accepter les éléments de l’analyse marxiste sans reconnaître leurs rapports avec l’idéologie, d’entrer dans la pratique de la lutte des classes et de son interprétation marxiste en négligeant de percevoir le type de société totalitaire et violente à laquelle conduit ce processus.
En somme, ceux qui utilisaient l'analyse marxiste, fondée sur une philosophie évolutionniste dialectique, sans la formation philosophique suffisante, tombait irrémédiablement dans les filets du marxisme idéologique.


Ou alors, ce dont vous parlez ici est-il la social-démocratie, qui n'est pas à "marxiste" au sens propre du terme?
Mais j'avoue n'avoir pas lu tout le fil et suppose que cette distinction avait été posée ailleurs.
Si c'est de la social-démocratie dont vous parlez, et de la social-démocratie française en particulier, vous parlez donc de ce mouvement à qui nous devons la promotion d'une conception de la laïcité pour le moins curieuse, d'une politique de libéralisation de la société par le mariage homosexuel, d'une défense du "droit" à l'avortement et de dépénalisation des drogues douces?

Amicalement.
Virgile.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : mer. 24 juin 2009, 23:04
par Emanuel
Donc si je vous comprends bien être catholique et socialiste est antinomique autant qu'être socialiste et catholique.

Il s'en suit qu'à vous suivre pour entrer dans une église il sera désormais nécessaire de montrer sa carte du parti de dieu prouvant qu'on n'est pas aussi membre du parti des hommes.

Votre formulation est in-acceptable, pour ne pas dire davantage, pour tous ceux qui inspirés par la foi en J+C oeuvrent auprès des hommes pour plus de liberté, d'égalité et de fraternité.

Vraiment pas l'impression d'avoir lu le même Evangile que vous. Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....", dans "soyez connaissants car elle rend libre, dans le partage car il vous rend égaux, dans la fraternité car vous n'avez qu'un seul père".

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 25 juin 2009, 10:33
par Raistlin
Emanuel a écrit :Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....",
Petite parenthèse : l'essentiel du message de Jésus, c'est d'aimer Dieu et d'aimer son prochain. Pas d'aimer son prochain tout court.
Hé oui, c'est bien joli de dire que Jésus nous enseigner l'amour, mais il nous a avant tout enseigné l'amour de Dieu.

Cordialement,

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 25 juin 2009, 10:47
par Pneumatis
Emanuel a écrit :Donc si je vous comprends bien être catholique et socialiste est antinomique autant qu'être socialiste et catholique.

Il s'en suit qu'à vous suivre pour entrer dans une église il sera désormais nécessaire de montrer sa carte du parti de dieu prouvant qu'on n'est pas aussi membre du parti des hommes.

Votre formulation est in-acceptable, pour ne pas dire davantage, pour tous ceux qui inspirés par la foi en J+C oeuvrent auprès des hommes pour plus de liberté, d'égalité et de fraternité.

Vraiment pas l'impression d'avoir lu le même Evangile que vous. Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....", dans "soyez connaissants car elle rend libre, dans le partage car il vous rend égaux, dans la fraternité car vous n'avez qu'un seul père".
Bonjour Emanuel,

Pardonnez-moi, mais je n'ai pas bien compris ce qui vous braque ici : avez-vous bien lu les extraits du magistère que Virgile vous a cité. Bien des hommes chargés de bonne volonté et de bonnes intentions ont pensé que s'associer au marxisme était une façon de collaborer, dans la pratique, à l'amélioration de la société. Mais ils ont rencontré le problème de finalement être écartelés entre l'idéologie marxiste et la doctrine chrétienne. Ceci pour dire que l'idéologie est indissociable de la pratique. Ce n'est pas un jugement, c'est un fait. Il ne s'agit pas de juger les gens ni de leurs intentions, mais de dire : attention, oeuvrer c'est bien mais il faut le faire dans le bonne direction, en cohérence avec la foi. C'est cela aimer son prochain, et pas juste dire OK à tout ce qu'il veut parce que ça va lui faire plaisir. Non vraiment je n'ai pas compris votre réaction, ou alors si je reste persuadé que nous avons lu le même évangile, il semble que nous n'ayons pas lu le même message de Virgile.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 25 juin 2009, 11:28
par Virgile
Bonjour,
Emanuel a écrit :Donc si je vous comprends bien être catholique et socialiste est antinomique autant qu'être socialiste et catholique.
pardonnez-moi mais, tout comme Pneumatis, je ne saisis pas bien quelque chose: je vous présente des textes du Magistère de l'Eglise afin de vous faire remarquer qu'il y a une position définie par l'Eglise elle-même sur la question des relations de collaboration pratique entre les catholiques et les non-catholiques, ou plus exactement les non-chrétiens, et plus particulièrement les socialistes, à condition que ce "socialistes" soit entendu dans le sens bien prècis indiqué par ces textes.
Vous n'avez pas à "me" comprendre "bien", mais à lire ces textes, qui expliquent tout simplement, en somme, que la position de l'Eglise par rapport au "socialisme" en tant qu'idéologie politique à référence marxiste est la suivante: à défaut d'une formation philosophique (intellectuelle, dirons-nous pour faire simple) suffisante, il est dangereux de collaborer avec des socialistes. Point.
Emanuel a écrit :Il s'en suit qu'à vous suivre pour entrer dans une église il sera désormais nécessaire de montrer sa carte du parti de dieu prouvant qu'on n'est pas aussi membre du parti des hommes.
Votre réflexion montre simplement que vous n'avez strictement rien compris aux textes du Magistère que je vous ai présentés. Je vous soupçonne même de ne pas les avoir lus. Peut-être même refusez vous d'en prendre connaissance. D'ailleurs, la suite de votre message me confirme dans cette idée.
Emanuel a écrit :Votre formulation est in-acceptable, pour ne pas dire davantage, pour tous ceux qui inspirés par la foi en J+C oeuvrent auprès des hommes pour plus de liberté, d'égalité et de fraternité.
Ma formulation?
La foi en J+C??? ... Jésus-Christ, Jésus-Christ, pas J+C.
Emanuel a écrit :Vraiment pas l'impression d'avoir lu le même Evangile que vous. Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....", dans "soyez connaissants car elle rend libre, dans le partage car il vous rend égaux, dans la fraternité car vous n'avez qu'un seul père".
Nous n'avons pas lu le même Evangile? Mais nous lisons le même Evangile, bien entendu.
C'est la manière de le lire qui diffère. Il y a la lecture qu'en fait l'Eglise catholique, et la lecture qu'en font tous les autres. La vôtre doit appartenir certainement au deuxième groupe.
Mais je n'en sais trop rien, je dois l'avouer. Je n'ai probablement ni véritable culture, ni formation intellectuelle sérieuse sans doute. Je n'ai à vrai dire que de bien lourds "préjugés de classe", et cela explique en grande partie mon ignorance crasse des réalités du monde et surtout le fantastique culot, ou l'audace inconsciente, qu'il y a de ma part à présenter sur un forum catholique non seulement les textes du Magistère de l'Eglise, mais aussi quelques simples constatations d'évidences quant au projet politique et sociétal de la sociale-démocratie française actuelle, projet qui n'a rien de catholique sur bien des points.

En somme, et à la différence de Pneumatis, sans doute plus patient que moi, et puisque vous tenez tant à me faire appesantir l'esprit sur votre question, qui était si je me souviens bien "peut-on être catholique sans être socialiste", je vous réponds maintenant très directement. A titre strictement personnel, je considère que votre question relève tout simplement du terrorisme intellectuel ordinaire. Je le dis très calmement et sans me fâcher.
A cela, vous répondrez par les fulminations que vous voudrez, qu'elles soient assorties des mots Liberté, Egalité, Fraternité ou de citations bien sonnées de l'Evangile, mais cela ne changera rien au fait que l'enseignement du Magistère est ce qu'il est et à celui que la social-démocratie à la française est ce qu'elle est.

Bon après midi.
Virgile.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 25 juin 2009, 16:04
par Invité
A chacun ses lectures préférées.

PACEM IN TERRIS

LETTRE ENCYCLIQUE
DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN XXIII


Sur la paix entre toutes les nations,
fondée sur la vérité, la justice, la charité, la liberté.



A nos vénérables frères, patriarches, primats, archevêques,
évêques et autres ordinaires, en paix et communion avec le Siège Apostolique,
au clergé et aux fidèles de l'univers ainsi qu'à tous les hommes de bonne volonté.
.../...

Le texte intégral sur le site du Vatican.


Pour ma part je n'oublie pas que Jean XXIII qui fut un grand pape (qu'on accuse d'ailleurs d'avoir été FM... voir les sites intégristes) fut aussi un homme du 19ème siècle finissant et de la première moitié du 20ème... marqué donc pas la confrontation des idées de l'époque.

Votre problème est d'avoir une lecture du temps avec des lunettes fabriquées il y a plus de 50 ans.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 25 juin 2009, 17:16
par Virgile
Touriste a écrit :Votre problème est d'avoir une lecture du temps avec des lunettes fabriquées il y a plus de 50 ans.
Terrorisme intellectuel.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : jeu. 03 sept. 2009, 18:55
par etienne lorant
J'ai beaucoup d'ami(e)s qui se croient socialistes. J'ai parfois fermé ma boutique pour protester contre une mesure gouvernementale. Ce qui ne m'a pas empëché de refuser les drapeaux devant ma boutique. Un chrétien ne lutte contre personne mais il est capable de dire: cela n'est pas juste.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : lun. 19 oct. 2009, 16:22
par pajaro
J'ai vu sur internet, sur le site de la Compagnie de Jésus, la Mission Ouvrière Jésuite, qui effectuait un véritable travail pastoral, et la Mission portait à merveille la bonne nouvelle de l'Evangile dans le milieu ouvrier, une très belle façon de faire connaitre le message libérateur de Jésus dans la vérité et la vie concrète des ouvriers. C'et très beau, même si la hiérarchie de l'Eglise y a été défavorable, cependant il ne faut pas voir dans ce mouvement, quelque chose de communiste. C'est vraiment beau que des pretres épousent la vie d'usine, afin de se mettre au rang de ses ouailles, et afin de mieux comprendre le vécu de chacun.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : mer. 21 oct. 2009, 11:12
par Kerniou
Je suis d'accord, on peut être chrétien et socialiste; je dirais même qu'il ne peut en être autrement.
" aimer son prochain comme soi-même " signifie, aussi, lui accorder les mêmes libertés, droits et ressouces qu'à soi.
Le partage des richesses, la liberté de choix, la tolérance, le respect ce l'autre dans sa différence sont des valeurs prônées dans l'Evangile.
- vends tes biens et donne l'argent aux pauvres, dit Jésus au JH riche qui s'en va et Jésus le laisse partir, il ne veut ou ne peut pas, pas encore; c'est son choix, sans doute n'est-il pas prêt.
Jésus ne condamne pas la femme adultère et "accueille" la samaritaine, l'étrangère qui vit en "situation irrégulière" puisqu'elle n'est pas mariée ...
Il est tout de même surprenant que la démocratie, les droits de l'homme, les évolutions sociales qui rejoignent la doctrine de L'Evangile se soient toujours imposées contre la volonté de l'Eglise et à son corps défendant.
Quand l'Eglise jouissait de privilèges, elle les défendait et protêgeait les puissants qui les lui accordaient: tout ceci à l'encontre du message évangélique et pendant des siècles et des siècles ... l'Eglise a beaucoup à se faire pardonner par les pauvres et les petits auxquels elle prêchait l'obéissance et l'humilité que Dieu attendait d'eux ... !!!
-Qu'attendait Dieu de l'Eglise ?
Maintenant que l'Eglise expérimente la pauvreté, son discours a changé mais, parfois dans la réalité, les alliances traditionnelles avec le conservatisme et l'ordre établi ont encore de solides vieilles habitudes ...
On ne peut demander à l'Eglise de n'avoir qu'un rôle temporel mais qu'elle le veuille ou non, son témoignage sur le plan social conditionne l'adhésion à la Foi catholique.

Re: Peut-on être catholique et socialiste ?

Publié : mer. 21 oct. 2009, 12:24
par Raistlin
Kerniou a écrit :Je suis d'accord, on peut être chrétien et socialiste; je dirais même qu'il ne peut en être autrement.
Ah, ben je dois être un mauvais chrétien alors...

Kerniou a écrit :" aimer son prochain comme soi-même " signifie, aussi, lui accorder les mêmes libertés, droits et ressouces qu'à soi.
Et on voit mal le lien de cause à effet avec le socialisme.

Kerniou a écrit :Le partage des richesses, la liberté de choix, la tolérance, le respect ce l'autre dans sa différence sont des valeurs prônées dans l'Evangile.
Je ne savais pas que ces valeurs étaient l'apanage des socialistes.

Kerniou a écrit :- vends tes biens et donne l'argent aux pauvres, dit Jésus au JH riche qui s'en va et Jésus le laisse partir, il ne veut ou ne peut pas, pas encore; c'est son choix, sans doute n'est-il pas prêt.
Et pour être socialiste, il faut vendre ses biens et donner l'argent aux pauvres ?

Kerniou a écrit :Jésus ne condamne pas la femme adultère et "accueille" la samaritaine, l'étrangère qui vit en "situation irrégulière" puisqu'elle n'est pas mariée ...
Où comment détourner l'Evangile pour une cause politique. Bientôt vous nous direz que la multiplication des pains est la preuve qu'il faut être bénévole à la soupe populaire et que la Résurrection nous montre que Dieu est contre la peine de mort.

Kerniou a écrit :Il est tout de même surprenant que la démocratie, les droits de l'homme, les évolutions sociales qui rejoignent la doctrine de L'Evangile se soient toujours imposées contre la volonté de l'Eglise et à son corps défendant.
Interprétation militante. Il est facile de démontrer en quoi l'Eglise fut la vectrice de l'Evangile. Si donc l'Evangile a imprégné en partie nos sociétés, c'est grâce à l'Eglise.

Quant au fait que l'Eglise serait opposée à la défense de la dignité humaine, c'est tout simplement diffamatoire. On va dire que vous ne savez pas de quoi vous parlez et que vous ne faites que ressasser les habituels préjugés anti-cléricaux, l'autre solution étant moins respectueuse de votre intelligence.

Kerniou a écrit :Quand l'Eglise jouissait de privilèges, elle les défendait et protêgeait les puissants qui les lui accordaient: tout ceci à l'encontre du message évangélique et pendant des siècles et des siècles ... l'Eglise a beaucoup à se faire pardonner par les pauvres et les petits auxquels elle prêchait l'obéissance et l'humilité que Dieu attendait d'eux ... !!!

Ben voyons. C'est ignorer un peu rapidement que l'Eglise fut la seule à s'occuper des pauvres et des malades pendant longtemps. Saviez-vous que les hôpitaux étaient une invention de l'Eglise ?

Il est facile de dire que l'Eglise a trahi le message évangélique. Il est beaucoup plus difficile de le prouver.

Kerniou a écrit :-Qu'attendait Dieu de l'Eglise ?
Pas d'être une association caritative, c'est certain.

Kerniou a écrit :Maintenant que l'Eglise expérimente la pauvreté, son discours a changé mais, parfois dans la réalité, les alliances traditionnelles avec le conservatisme et l'ordre établi ont encore de solides vieilles habitudes ...
Le discours de l'Eglise n'a pas changé, contrairement à ce que vous pensez. Sur le fond, il est toujours conforme à l'Evangile, comme il l'a toujours été.

Quant à l'ordre établi, il le fut par le Christ lui-même. Mais peut-être souhaitez-vous lui expliquer en quoi il s'est trompé ?


C'est quand même triste que vous jugiez l'Eglise sans même connaître son histoire. Je sais que la France a un passé anti-clérical très marqué qui a favorisé l'implantation de préjugés absurdes, mais vous pourriez tout de même faire l'effort de vous renseigner un peu.

Cordialement,