Re: Peut-on être catholique et socialiste ?
Publié : dim. 15 mars 2009, 20:16
Nous sommes d'accord, le "politiquement correct" de gauche m'insupporte également.
Pour l'intelligence de la foi
https://www.cite-catholique.org/
Non. Vous ne pouvez-pas modifier l'ordre des termes de la question.Emanuel a écrit :Bonne question mais ne pourrait-on pas modifier l'ordre des termes de la question?
Comment peut-on être catholique sans être socialiste????
2) dans Pacem in Terris, Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Jean XXIII:Les catholiques qui s'adonnent à des activités économiques et sociales se trouvent fréquemment en rapport avec des hommes qui n'ont pas la même conception de la vie. Que dans ces rapports Nos fils soient vigilants pour rester cohérents avec eux-mêmes, pour n'admettre aucun compromis en matière de religion et de morale ; mais qu'en même temps ils soient animés d'esprit de compréhension, désintéressés, disposés à collaborer loyalement en des matières qui en soi sont bonnes ou dont on peut tirer le bien. Il est cependant clair que dès que la Hiérarchie ecclésiastique s'est prononcée sur un sujet, les catholiques sont tenus à se conformer à ses directives, puisque appartiennent à l'Eglise le droit et le devoir non seulement de défendre les principes d'ordre moral et religieux, mais aussi d'intervenir d'autorité dans l'ordre temporel, lorsqu'il s'agit de juger de l'application de ces principes à des cas concrets.
En ce qui concerne la collaboration avec les socialistes, certains jadis croyaient sincèrement que cette praxis et cette collaboration ordonnées à un monde meilleur et plus juste seraient plus efficaces en s'associant au socialisme.157 - Les principes que Nous venons d'exposer ici trouvent leur fondement dans les exigences mêmes de la nature humaine, et sont le plus souvent du domaine du droit naturel. Assez fréquemment, dans la mise en œuvre de tels principes, les catholiques collaborent de multiples manières soit avec des chrétiens séparés de ce Siège apostolique, soit avec des hommes qui vivent en dehors de toute foi chrétienne, mais qui, guidés par les lumières de la raison, sont fidèles à la morale naturelle.
« Qu'alors les catholiques veillent avec grand soin à rester conséquents avec eux-mêmes et à n'admettre aucun compromis nuisible à l'intégrité de la religion ou de la morale. Mais aussi qu'ils ne considèrent pas leurs seuls intérêts et collaborent loyalement en toute matière bonne en soi ou qui peut mener au bien (Cf. Jean XXIII, encycl. Mater et Magistra). »
Le seul problème qui s'est posé aux "chrétiens pour le socialisme", c'est que, au moyen de la praxis, et particulièrement s'ils utilisaient l'analyse marxiste, ils aboutissaient irrémédiablement à l'idéologie qu'ils refusaient.33 - Pour les uns, le marxisme demeure essentielle-ment une pratique active de la lutte de classes. Expérimentant la vigueur toujours présente et sans cesse renaissante des rapports de domination et d’exploitation entre les hommes, ils réduisent le marxisme à n’être que lutte, par-fois sans autre projet, lutte qu’il faut poursuivre et même susciter de façon permanente. Pour d’autres, il sera d’abord l’exercice collectif d’un pou-voir politique et économique sous la direction d’un parti unique, qui se veut être - et lui seul - expression et garant du bien de tous, enlevant aux individus et aux autres groupes toute possibilité d’initiative et de choix. A un troisième niveau, le marxisme - qu’il soit au pouvoir ou non - se réfère à une idéologie socialiste à base de matérialisme historique et de négation de tout transcendant. Ailleurs enfin, il se présente sous une forme plus atténuée, plus séduisante aussi pour l’esprit moderne : comme une activité scientifique, comme une méthode rigoureuse d’examen de la réalité sociale et politique, comme le lien rationnel et expérimenté par l’histoire entre la connaissance théorique et la pratique de la transformation révolutionnaire. Bien que ce type d’analyse privilégie certains aspects de la réalité au détriment des autres et les interprète en fonction de l’idéologie, il fournit pourtant à certains, avec un instrument de travail, une certitude préalable à l’action, avec la prétention de déchiffrer, sous un mode scientifique, les ressorts de l’évolution de la société.
En somme, ceux qui utilisaient l'analyse marxiste, fondée sur une philosophie évolutionniste dialectique, sans la formation philosophique suffisante, tombait irrémédiablement dans les filets du marxisme idéologique.34 - Si à travers le marxisme, tel qu’il est concrètement vécu, on peut distinguer ces divers aspects et les questions qu’ils posent aux chrétiens pour la réflexion et pour l’action, il serait illusoire et dangereux d’en arriver à oublier le lien intime qui les unit radicalement, d’accepter les éléments de l’analyse marxiste sans reconnaître leurs rapports avec l’idéologie, d’entrer dans la pratique de la lutte des classes et de son interprétation marxiste en négligeant de percevoir le type de société totalitaire et violente à laquelle conduit ce processus.
Petite parenthèse : l'essentiel du message de Jésus, c'est d'aimer Dieu et d'aimer son prochain. Pas d'aimer son prochain tout court.Emanuel a écrit :Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....",
Bonjour Emanuel,Emanuel a écrit :Donc si je vous comprends bien être catholique et socialiste est antinomique autant qu'être socialiste et catholique.
Il s'en suit qu'à vous suivre pour entrer dans une église il sera désormais nécessaire de montrer sa carte du parti de dieu prouvant qu'on n'est pas aussi membre du parti des hommes.
Votre formulation est in-acceptable, pour ne pas dire davantage, pour tous ceux qui inspirés par la foi en J+C oeuvrent auprès des hommes pour plus de liberté, d'égalité et de fraternité.
Vraiment pas l'impression d'avoir lu le même Evangile que vous. Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....", dans "soyez connaissants car elle rend libre, dans le partage car il vous rend égaux, dans la fraternité car vous n'avez qu'un seul père".
pardonnez-moi mais, tout comme Pneumatis, je ne saisis pas bien quelque chose: je vous présente des textes du Magistère de l'Eglise afin de vous faire remarquer qu'il y a une position définie par l'Eglise elle-même sur la question des relations de collaboration pratique entre les catholiques et les non-catholiques, ou plus exactement les non-chrétiens, et plus particulièrement les socialistes, à condition que ce "socialistes" soit entendu dans le sens bien prècis indiqué par ces textes.Emanuel a écrit :Donc si je vous comprends bien être catholique et socialiste est antinomique autant qu'être socialiste et catholique.
Votre réflexion montre simplement que vous n'avez strictement rien compris aux textes du Magistère que je vous ai présentés. Je vous soupçonne même de ne pas les avoir lus. Peut-être même refusez vous d'en prendre connaissance. D'ailleurs, la suite de votre message me confirme dans cette idée.Emanuel a écrit :Il s'en suit qu'à vous suivre pour entrer dans une église il sera désormais nécessaire de montrer sa carte du parti de dieu prouvant qu'on n'est pas aussi membre du parti des hommes.
Ma formulation?Emanuel a écrit :Votre formulation est in-acceptable, pour ne pas dire davantage, pour tous ceux qui inspirés par la foi en J+C oeuvrent auprès des hommes pour plus de liberté, d'égalité et de fraternité.
Nous n'avons pas lu le même Evangile? Mais nous lisons le même Evangile, bien entendu.Emanuel a écrit :Vraiment pas l'impression d'avoir lu le même Evangile que vous. Faut-il vous rappeler que l'essentiel de son message réside dans "Aimez-vous....", dans "soyez connaissants car elle rend libre, dans le partage car il vous rend égaux, dans la fraternité car vous n'avez qu'un seul père".
Terrorisme intellectuel.Touriste a écrit :Votre problème est d'avoir une lecture du temps avec des lunettes fabriquées il y a plus de 50 ans.
Ah, ben je dois être un mauvais chrétien alors...Kerniou a écrit :Je suis d'accord, on peut être chrétien et socialiste; je dirais même qu'il ne peut en être autrement.
Et on voit mal le lien de cause à effet avec le socialisme.Kerniou a écrit :" aimer son prochain comme soi-même " signifie, aussi, lui accorder les mêmes libertés, droits et ressouces qu'à soi.
Je ne savais pas que ces valeurs étaient l'apanage des socialistes.Kerniou a écrit :Le partage des richesses, la liberté de choix, la tolérance, le respect ce l'autre dans sa différence sont des valeurs prônées dans l'Evangile.
Et pour être socialiste, il faut vendre ses biens et donner l'argent aux pauvres ?Kerniou a écrit :- vends tes biens et donne l'argent aux pauvres, dit Jésus au JH riche qui s'en va et Jésus le laisse partir, il ne veut ou ne peut pas, pas encore; c'est son choix, sans doute n'est-il pas prêt.
Où comment détourner l'Evangile pour une cause politique. Bientôt vous nous direz que la multiplication des pains est la preuve qu'il faut être bénévole à la soupe populaire et que la Résurrection nous montre que Dieu est contre la peine de mort.Kerniou a écrit :Jésus ne condamne pas la femme adultère et "accueille" la samaritaine, l'étrangère qui vit en "situation irrégulière" puisqu'elle n'est pas mariée ...
Interprétation militante. Il est facile de démontrer en quoi l'Eglise fut la vectrice de l'Evangile. Si donc l'Evangile a imprégné en partie nos sociétés, c'est grâce à l'Eglise.Kerniou a écrit :Il est tout de même surprenant que la démocratie, les droits de l'homme, les évolutions sociales qui rejoignent la doctrine de L'Evangile se soient toujours imposées contre la volonté de l'Eglise et à son corps défendant.
Kerniou a écrit :Quand l'Eglise jouissait de privilèges, elle les défendait et protêgeait les puissants qui les lui accordaient: tout ceci à l'encontre du message évangélique et pendant des siècles et des siècles ... l'Eglise a beaucoup à se faire pardonner par les pauvres et les petits auxquels elle prêchait l'obéissance et l'humilité que Dieu attendait d'eux ... !!!
Pas d'être une association caritative, c'est certain.Kerniou a écrit :-Qu'attendait Dieu de l'Eglise ?
Le discours de l'Eglise n'a pas changé, contrairement à ce que vous pensez. Sur le fond, il est toujours conforme à l'Evangile, comme il l'a toujours été.Kerniou a écrit :Maintenant que l'Eglise expérimente la pauvreté, son discours a changé mais, parfois dans la réalité, les alliances traditionnelles avec le conservatisme et l'ordre établi ont encore de solides vieilles habitudes ...