Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
Règles du forum
Forum de partage de méditations chrétiennes
etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par etienne lorant » mer. 24 août 2016, 18:18

Kerniou a écrit :La Saint- Barthélémy, un triste anniversaire dans notre histoire

En effet, tout ce sang versé en vain, n'a pu qu'affaiblir la chrétienté. Je m'étonne souvent que cela dure encore. Ma sœur aînée se rend au culte protestant et je songe à m'y rendre en sa compagnie. Il serait bon, tant qu'on vit, de renverser quelques murs...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
Fée Violine
Consul
Consul
Messages : 12400
Inscription : mer. 24 sept. 2008, 14:13
Conviction : Catholique ordinaire. Laïque dominicaine
Localisation : France
Contact :

Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Fée Violine » mer. 24 août 2016, 23:32

À propos du figuier : il paraît que c'était l'endroit où les maîtres enseignaient. Dans les pays chauds, les gens se réunissent dans des endroits ombragés. Jésus avait dû remarquer Nathanaël parmi ses auditeurs.

Avatar de l’utilisateur
Kerniou
Mater civitatis
Mater civitatis
Messages : 5102
Inscription : mer. 21 oct. 2009, 11:14
Localisation : Bretagne

Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Kerniou » jeu. 25 août 2016, 10:25

Comme vous avez raison, Etienne !
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Veiller en tout temps !

Message non lu par etienne lorant » jeu. 25 août 2016, 10:27

Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,1-9.
Ainsi, aucun don de grâce ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ.C’est lui qui vous fera tenir fermement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ.Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24,42-51.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”,
et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.


Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour nous encouragent à tenir "fermement", mais aussi "jusqu'au bout", termes employés par saint Paul dans la première lecture, afin de ne pas être surpris au jour de la venue du Seigneur. Les paroles de Jésus incitent, elles aussi, à demeurer dans la veille, de bout en bout jusqu'au jour de son retour. Ces paroles me touchent d'autant plus que j'avais reporté de nombreux mois ma visite chez le dentiste. Que cette leçon me serve ! En effet, je me souviendrai longtemps de cette semaine d'élancements douloureux jusqu'au rendez-vous suivant !

Évidemment, cette image peut paraître faible pour illustrer les textes de ce jour, cependant le principal y est : du point de vue de la foi et de la pratique de celle-ci, il ne s'agit pas de s'accorder des temps de vacances ou de congés ! Mais, tout au contraire, nous avons été retirés du monde par le choix du Seigneur et il nous faut veiller en tout temps jusqu'au retour de notre maître, chaque jour jusqu'au dernier jour.

Il faut tenir fermement et jusqu'au bout, afin de ne pas être surpris, car nous ne savons "ni le jour ni l'heure".

Je le dis comme je l'ai compris : cette année, plutôt que d'agir selon ma propre rigueur, j'ai reporté des rendez-vous nécessaires en les "voilant" à ma propre conscience. Voici ma faute et aussi ma confusion. Mais puisse cet aveu sincère être utile à l'un ou l'autre d'entre nous !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par etienne lorant » jeu. 25 août 2016, 10:41

Fée Violine a écrit :À propos du figuier : il paraît que c'était l'endroit où les maîtres enseignaient. Dans les pays chauds, les gens se réunissent dans des endroits ombragés. Jésus avait dû remarquer Nathanaël parmi ses auditeurs.

https://www.google.be/search?q=photos+d ... %25253A%25


(Je n'ai pas réussi à reproduire l'image !)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Savoir reconnaître les dons de Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 27 août 2016, 16:01

Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,26-31.
Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort;ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est;ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30.
«C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses sserviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !”



Cy, Aelf, Paris

Il est beau, ce rapport entre la première et la seconde lecture. Les deux textes disent la même chose, mais en utilisant d'apparents contrastes et notamment celui-ci : la vertu de l'humilité, qui permet de se reconnaître tel qu'on est, n'empêche aucunement que l'on doive s'efforcer de faire fructifier les talents que l'on a reçus.

Puissions-nous donc assimiler une de nos vertus à une autre qui nous paraît difficile d'accès ! Celui qui est doux doit aussi pouvoir se montrer sévère, afin que l'on ne l'assimile pas à un "simple d'esprit".
Ou bien encore: celui qui ne se plaint jamais, qu'il se mette à plaindre celles et ceux qui qui rencontrent de grandes difficultés.

Dans mon entourage immédiat, il est un homme que j'admire profondément. Non pour sa capacité à boire de la bière , mais du fait qu'il a dépanné chacun de mes ordinateurs avec un extraordinaire talent: je l'ai baptisé "Maître" après l'avoir vu - si c'est possible - jouer d'un ordinateur comme d'un instrument de musique - et en réparer un autre en lui disant: "De quoi te plains-tu ?".

Le talent que le Seigneur nous a donné doit briller devant tous dans une belle gratuité.

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Jésus condamné à mort dès la sortie de Nazareth

Message non lu par etienne lorant » lun. 29 août 2016, 10:03

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5. [/b]
Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c'est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l'Évangile, n'avaient rien à voir avec le langage d'une sagesse qui veut convaincre ; mais c'est l'Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,16-30.
Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la Synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Textes de l'Evangile au quotidien
]

Tous les prophètes sont cités dans la Bible, ont connu le rejet et la persécution. Il est intéressant de songer à cela, car en dépit de cette attitude négative de la part des juifs, et de leurs chefs religieux en premier, les textes ont été gardés. Comment se fait-il que les juifs n'aient pas retranché de la bible les paroles des prophètes qui les ont sermonnés, comment se peut-il qu'ils n'aient pas édulcoré la dénonciation adressée à leurs pères ? Car en gardant ces textes, et en les commentant dans leurs assemblées, n'est-ce pas contre eux-mêmes qu'ils témoignent ?

Ils le font. Régulièrement et systématiquement. Une telle attitude, d'autant qu'elle s'étale sur des centaines d'années, ne serait pas compréhensible si l'on ne tient pas compte du fait qu'il nous arrive, à nous-mêmes, de prendre de sévères résolutions contre nos péchés, mais sans parvenir à les éradiquer totalement de nos vies. Sans une grâce particulière, qui peut s'arrêter de fumer du jour au lendemain, quelle que soit la méthode choisie ?

Ce qui se passe à Nazareth n'a donc rien d'étonnant. Jésus revient "au pays" et il sait qu'on voudra le mettre à l'épreuve. La célébrité acquise par l'enfant du pays à Capharnaüm n'a pas manqué d'être maintes fois commentée dans les chaumières ! Jésus n'hésite pas : lui aussi est prophète, et bien plus que prophète, mais si le peuple ne veut pas écouter le prophète, comment reconnaîtrait-il le Christ ? Sa mission commence à peine que l'on peut, déjà, en deviner l'issue finale - laquelle ouvrira la porte à de véritables conversions.

Cherchons donc à nous convertir, encore et encore, puisque pour nous aussi le temps est court. Pour ma part, je viens de dépasser la soixantaine. A côté de quelques défauts toujours difficiles à réduire et la vision d'un monde en auto-destruction, je poursuis ma démarche de foi dans des conditions difficiles qui sont liées, encore et toujours à des défauts de foi, d'espérance et de charité. Cependant, aujourd'hui comme hier, je me suis réjoui dans l'Eucharistie qui préside et commande à chacune de mes journées.

Jésus est le chemin qui conduit à la vérité, laquelle aboutit dans la vie éternelle. Celui qui a des oreilles ne peut pas dire qu'il n'entend pas !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Entre sagesse et mensonge

Message non lu par etienne lorant » mar. 30 août 2016, 10:39

Le mardi de la 22e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,10b-16.
Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles. L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose. Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre. Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra ’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,31-37.
En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte : « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal.Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! » Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.
.

Cy Aelf, Paris

Quiconque aura vu le film "L'exorciste", d'après l’œuvre de William P.Blatty (je cite le roman car il est plus riche d'explication que le film), sait bien qu'on ne chasse pas un démon en entrant en dialogue avec lui. Cela me rappelle encore la parole de Jésus, qui ne veut pas que ses disciples se posent trop de questions - lesquelles, par l'intelligence, peuvent faire le jeu du démon : "Que votre OUI soit OUI, que votre NON soit NON, tout le reste vient du diable". (Saint Matthieu 5, 37)

Dans la première lecture, saint Paul rejette la prétendue sagesse du monde. Et, de fait, il est clair que, de bout en bout, et certainement encore de notre temps, ce n'est pas la sagesse de l'homme qui peut le rentre sage ! Parmi celles et ceux qui détournent leurs regards pour ne pas voir s'étaler devant eux la pauvreté du plus grand nombres, il y a beaucoup d'hommes et de femmes remplis de sagesse.

A ce sujet, notre prêtre nous a fait remarquer que les membres d'un "club" connu dans le monde entier, organisent des collectes de vivres pour les plus démunis. Mais aucun d'entre eux, ne va plus directement proposer aux clients, aux portes des supermarchés de faire un don "pour les pauvres" - et le mot de "pauvre" a lui-même été remplacé par le terme "démuni"...

Pourquoi ? Parce ce que la sagesse de ce monde est délicate et susceptible : elle se préserve bien de s'approcher du pauvre ! Lequel n'est pas forcément reconnaissant et n'applaudit pour le paquet de pâtes (qui nécessite de l'eau bouillante, et donc d'une casserole, d'eau et d'un bec de gaz dans une cuisine!) Dans la rue, c'est d'abord l'alcool qui apporte les calories et adoucit la peine de vivre !

Comme pour mieux dénoncer la tentation qui se cache derrière les meilleures intentions, l’évangile montre Jésus qui, une fois de plus, comme à chaque fois, rejette tout dialogue avec les démons, mais il les chasse d'emblée - c'est très clair : "Silence, sors de cet homme". La lumière chasse les ténèbres ! Certes, Jésus a tout pouvoir sur le démon, mais ici comme ailleurs, il nous montre qu'il faut être "rigide" en soi-même, dans sa foi.

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Alizee
Quæstor
Quæstor
Messages : 394
Inscription : lun. 09 mai 2016, 12:19

Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

Message non lu par Alizee » mer. 31 août 2016, 10:11

Ici, le prêtre a comparé les parents et les enseignants qui n'ont plus aucune autorité sur leurs élèves avec Jésus qui "naturellement en impose". Pour enchaîner avec Jean-Paul II qui avait ce même charisme et s'interroger sur les origines d'une telle autorité. Réponse : il faut être droit et "rigide" en toute circonstance et ne jamais renier ses convictions en trouvant des arrangements.

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La foi, plus grande que toute sagesse

Message non lu par etienne lorant » jeu. 01 sept. 2016, 9:51

Le jeudi de la 22e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23.
Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.
Il est écrit encore : Le Seigneur le sait : les raisonnements des sages n’ont aucune valeur ! Ainsi, il ne faut pas mettre sa fierté en tel ou tel homme. Car tout vous appartient, que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11.
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.» Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.



Cy Aelf, Paris

La sagesse, toute brillante et désirable qu'elle puisse apparaître aux yeux des hommes, demeure une invention humaine, une sorte de "capacité supérieure" qu'ils désirent acquérir - mais dans quel but ?

Est-ce pour la partager avec les autres hommes ou bien parvenir à les dominer ? Pour bien profiter de l'existence en limitant ses ambitions, en éludant - ou en édulcorant - les questions de sens plus difficiles, celles qui ne cessent pourtant d'assaillir et d'interroger les consciences ?

Notre prêtre nous a rapporté l'histoire de cet homme sage qui écrivit un jour à ses enfants : "J'ai 70 ans, j'ai bien travaillé, j'ai acquis une belle fortune que je vais vous partager, je suis globalement satisfait, mais j'ai demander le suicide assisté car j'ai horreur de la vieillesse et de la décrépitude : je veux partir en laissant l'image d'un homme qui a bien retenu et appliqué les leçons de l'existence". L'euthanasie n'est pas réservée qu'aux vieillards isolés et malades ou aux désespérés ! Et cet homme très sage eut recours au suicide assisté, dans une clinique spécialisée... Voici donc qui correspond à l'encouragement de saint Paul à renoncer aux raisonnements des sages "qui n'ont aucune valeur"

Mais en lieu et place de la prétendue sagesse, c'est la pleine et entière confiance en l'amour de Dieu.

C'est ainsi que, lorsque Jésus dit à Pierre de jeter les filets de nouveau, il obéit en rejetant de son esprit les leçons de son expérience professionnelle, sa connaissance des heures les plus propices à ce travail - c'est-à-dire: sa "logique raisonnable". Et le miracle se produit.

Et Jésus de conclure : "Désormais, ce sont des hommes que tu prendras !" Tous abandonnent leurs barques et leurs filets : se fier au Seigneur en tout temps, voici la sagesse, l'habileté, avec la joie qu plus intime du cœur.


.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

A vin nouveau, outres neuves !

Message non lu par etienne lorant » ven. 02 sept. 2016, 10:56

Le vendredi de la 22e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5.
Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur.
Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,33-39.
En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! » Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ?Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »
Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »



Ne portez pas de jugements prématurés, mais attendez la venue du Seigneur, dit saint Paul dans son épître. Et dans l’Évangile, Jésus fait l'éloge du vin nouveau qui ne pourra être conservé vif et fort que dans des outres neuves.

C'est en fait de la nouveauté de l’Évangile dont il est question. Sa force ne réside pas dans la doctrine, répétée chaque jour dans les synagogues, mais dans sa mise en œuvre dans le quotidien de chaque fidèle. Tel est le changement que Jésus apporte : jeûner afin de se purifier ne servira à rien si c'est pour, aussitôt, ensuite revenir à une pratique strictement rituelle, d'où l'on écarte son cœur. Les disciples de Jean peuvent continuer de jeûner aussi longtemps qu'ils le veulent, qu'auront-ils changé concrètement ?

De même pour nous ! Nous pouvons très bien nous mortifier en plus d'observer les rites et les sacrements de l’Église - si nous ne vivons pas de l'amour de Dieu très concrètement dans le quotidien, cela ne nous sert à rien. Or, de quoi s'agit-il ? Tout simplement de rétablir le lien entre l'amour de Dieu et l'amour du prochain. De la sorte, heureux sont les convertis parmi nous qui ne détournent pas leurs regards !

Il y a quelque temps, comme je rentrais chez moi le soir, j'ai vu une femme unijambiste, dans sa chaise roulante, qui peinait à faire avancer son "véhicule" dans une côte, en se servant de sa seule jambe valide avec laquelle elle frappait le sol devant elle. Tout à fait logiquement, Je lui ai demandé : "Pourquoi ne vous servez-vous pas de vos bras ?" Sa réponse a fusé : quels bras ? Je n'arrive même plus à les bouger ! Du coup, je l'ai poussée dans la montée de sa rue, jusqu'à son logement. Et aujourd'hui, je me suis réjoui du fait que cette dame ne connaît ni mon nom, ni même mon apparence physique, puisqu'il faisait sombre et que je me tenais derrière elle.

Une grande joie a résulté de cet "incident". Il y a de nombreux SDF dans les rues le soir, mais cette occasion dont je garde le souvenir m'a appris beaucoup plus qu'un virement à une organisation caritative dont le montant est déductible aux impôts !

Puisse le Seigneur nous donner à toutes et à tous de ce vin nouveau!

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La première des règles

Message non lu par etienne lorant » sam. 03 sept. 2016, 16:38

Le samedi de la 22e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,6b-15.
Frères, apprenez d'Apollon et de moi-même à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, afin qu’aucun de vous n’aille se gonfler d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre. Qui donc t’a mis à part ? As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l’avais pas reçu ? Vous voilà déjà comblés, vous voilà déjà riches, vous voilà devenus rois sans nous ! Ah ! si seulement vous étiez devenus rois, pour que nous aussi, nous le soyons avec vous ! Mais nous, les Apôtres, il me semble que Dieu nous a exposés en dernier comme en vue d’une mise à mort, car nous sommes donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous, nous sommes fous à cause du Christ, et vous, vous êtes raisonnables dans le Christ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, et nous, dans le mépris. Maintenant encore, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes dans le dénuement, maltraités, nous n’avons pas de domicile, nous travaillons péniblement de nos mains. On nous insulte, nous bénissons. On nous persécute, nous le supportons. On nous calomnie, nous réconfortons. Jusqu’à présent, nous sommes pour ainsi dire l’ordure du monde, le rebut de l’humanité. Je ne vous écris pas cela pour vous faire honte, mais pour vous reprendre comme mes enfants bien-aimés. Car, dans le Christ, vous pourriez avoir dix mille guides, vous n’avez pas plusieurs pères : par l’annonce de l’Évangile, c’est moi qui vous ai donné la vie dans le Christ Jésus.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,1-5.
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »


Cy Aelf, Paris

Avec vigueur, saint Paul reprend les Corinthiens qui risquent bien de provoquer le premier schisme dans l'histoire de l’Église. Les uns se réclament de Sosthène et les autres d'Appolos, tous deux apôtres. Mais voici que les fidèles sont tentés de se reconnaître comme disciples de l'un ou de l'autre. Cet attachement excessif à l'un ou l'autre des apôtres n'est rien d'autre qu'une forme de religiosité à la manière toute humaine. S'il en est ainsi de candidats politiques, il ne devrait pas en être de même dans l’Église - mais notre prêtre n'a pas voulu entrer dans un discours sur les origines des divisions au sein doctrinales.

Dans l’Évangile, face à l'outrance du jugement des pharisiens concernant la cueillette de quelques épis de blés, Jésus n'hésite pas à se déclarer "maître du sabbat". Non pas qu'il y ait interdiction de manger ce jour-là, mais simplement parce que les pharisiens cueillette de ces épis comme étant une transgression de la première règle du sabbat : car, à leurs yeux, tout travail est interdit le jour du sabbat. C'est ainsi que se justifie le choix de ce passage d'évangile aujourd'hui : certes, il est nécessaire qu'il y ait des règles dans la vie de l’Église, mais la première des règles est d'aimer Dieu et d'aimer son prochain pour l'amour de Dieu !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Mac
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3962
Inscription : lun. 09 févr. 2009, 23:40
Localisation : la Réunion

Re: La première des règles

Message non lu par Mac » dim. 04 sept. 2016, 0:04

Bonjour Etienne :)
etienne lorant a écrit : C'est ainsi que se justifie le choix de ce passage d'évangile aujourd'hui : certes, il est nécessaire qu'il y ait des règles dans la vie de l’Église, mais la première des règles est d'aimer Dieu et d'aimer son prochain pour l'amour de Dieu !
:clap:

Et subtilement Jésus parle de l'Eucharistie puisque Lui va faire comme Saint David : prendre le pain de vie et le donner à ses compagnons. On comprend mieux vu sous cet angle en quoi Jésus est maître du sabat. Enfin c'est ce que je comprends personnellement.

Fraternellement. :coeur:

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La miséricorde divine rejetée par les juifs

Message non lu par etienne lorant » lun. 05 sept. 2016, 11:26

Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,1-8.
Frères, on entend dire partout qu’il y a chez vous un cas d’inconduite, une inconduite telle qu’on n’en voit même pas chez les païens : il s’agit d’un homme qui vit avec la femme de son père. Et, malgré cela, vous êtes gonflés d’orgueil au lieu d’en pleurer et de chasser de votre communauté celui qui commet cet acte. Quant à moi, qui suis absent de corps mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, l’homme qui agit de la sorte : au nom du Seigneur Jésus, lors d’une réunion où je serai spirituellement avec vous, dans la puissance de notre Seigneur Jésus, il faut livrer cet individu au pouvoir de Satan, pour la perdition de son être de chair ; ainsi, son esprit pourra être sauvé au jour du Seigneur.
Vraiment, vous n’avez pas de quoi être fiers : ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ? Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ. Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,6-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

Cy Aelf, Paris



Si c'est une religion qui nous convienne en tous points selon nos raisonnements et nos envies, il serait convenable de ne plus la considérer comme fondée sur le Christ. C'est ce contexte qui menace de déchirer l'église de Corinthe, et lui fait tout simplement courir le risque du retour à l'idolâtrie, au paganisme ou bien encore au rationalisme qui prétendra à une sagesse humaine capable de décider de tout.

L'épisode de la guérison de l'homme à la main raide est tout autant
empreinte de gravité. De nouveau, les juifs s'opposent clairement à Jésus quant aux soins et aux guérisons pratiquées le jour du Sabbat. Mais peu importe : le Seigneur va manifester la miséricorde divine, tout comme son Père l'avait fait en instituant le jour de repos du sabbat.

En effet, le sabbat a été institué pour le bien de tous, afin que les familles se rassemblent et que, les uns comme les autres, récupèrent des forces pour la semaine à venir. Bien évidemment, la guérison de l'homme à la main raide (et de tout autre malade) fait partie de la manifestation de la miséricorde divine.

Mais que la manifestation, constatable par tous, de la bonté de Divine à l’œuvre devienne une occasion de condamnation, voici un contresens qui ne peut être que condamnable. Les hommes qui pensent pouvoir juger de tout recevront eux aussi le salaire de leur justice impie...

.

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Chrétiens au milieu du monde

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 sept. 2016, 18:15

Le mardi de la 23e semaine du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,1-11.
Frères, lorsque l’un d’entre vous a un désaccord avec un autre, comment ose-t-il aller en procès devant des juges païens plutôt que devant les fidèles ? Ne savez-vous pas que les fidèles jugeront le monde ? Et si c’est vous qui devez juger le monde, seriez-vous indignes de juger des affaires de moindre importance ? Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges ? À plus forte raison les affaires de cette vie ! Et quand vous avez de telles affaires, vous prenez comme juges des gens qui n’ont pas d’autorité dans l’Église ! Je vous le dis à votre honte. N’y aurait-il parmi vous aucun homme assez sage pour servir d’arbitre entre ses frères ? Pourtant, un frère est en procès avec son frère, et cela devant des gens qui ne sont pas croyants ! C’est déjà un échec pour vous d’avoir des litiges entre vous. Pourquoi ne pas plutôt supporter l’injustice ? Pourquoi ne pas plutôt vous laisser dépouiller ?


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,12-19.
En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.


Cy Aelf, Paris


La seule vraie richesse du fidèle, c'est de connaître le Christ et de demeurer en Lui, en toute occasion. Les problèmes que rencontrent les fidèles de Corinthe tiennent en grande partie à leur manque de foi, mais aussi à la fréquentation des Grecs, nombreux dans leur région. Les Grecs discutent de tout et sont capables de changer de discours selon telle ou telle circonstances qui se présentent. Les Grecs s'appuient sur une sagesse qui permet de tout examiner de la vie sociale, de la morale, de la religion, de la justice...

Cette sagesse n'est-elle pas toujours à l’œuvre à notre époque ? L'intelligence humaine ne se donne pas de limites. Elle se donne à elle-même de pouvoir juger de tout.

De sorte que les chrétiens de Corinthe nous sont très proches dans nos propres erreurs, car nos sociétés civiles ne nous incitent certes pas à vivre selon la foi, l'espérance et la charité - mais elle exige que nous nous insérions dans le type de société qu'elle qu'elle estime stable et raisonnable.

Mais un homme animé de l'amour du Christ ne saurait adopter aveuglément le mode de vie qu'on lui propose. Jésus sait très bien qu'il en est ainsi. A-t-il jamais cessé d’essayer de faire entrer dans le cœur des juifs une conception de la Loi qui fait passer la miséricorde dans l'humilité ... bien avant le jugement et l'application de la justice ?

En choisissant douze hommes parmi tous ses disciples, Jésus n'a pas hésité sur le choix du futur traître - car il le laisse à sa conscience, comme chacune et chacun d'entre nous. Mais il nous appartient, à tous et à chacun, de grandir dans la foi selon les circonstances de notre vie.

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Verrouillé

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 130 invités