Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2009-2010)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Petit Matthieu
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Re: Ces anges dans la joie à notre sujet !

Message non lu par Petit Matthieu » sam. 12 juin 2010, 22:24

Etienne, merci pour ces paroles. Elles raniment en moi ces souvenirs de moments particuliers. Ces moments si rares et inexplicables où l'on se sent tellement bien qu'on a envie de la crier au monde. Ces moments où l'on se sent légitime de vivre, aimé et capable d'aimer, écouté et compris. C'est vrai qu'ils restent gravés ces moments-là, et ils font naître la nostalgie mais aussi le réconfort dans le noir.

Je me souviens aussi d'un moment, Etienne. J'avais connu une terrible journée, le monde m'apparaissait détestable, irrécupérable. Et là, j'ai eu de la peine, non pour moi, mais pour Jésus. "Le pauvre, le pauvre...comment fait-il pour aimer ?" Je n'avais pas encore compris ce que signifiait "infini".
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".

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La mesure de ton effort, c'est la Joie...

Message non lu par etienne lorant » mer. 23 juin 2010, 15:58

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,15-20.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :

" Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez."

Eh bien, des faux prophètes, il y en a beaucoup de ce temps. Je ne vais pas enfoncer des portes ouvertes en reprenant, un par un, le nom de voyant(e)s de notre époque que l'Eglise a rejetés, mais il n'y en a beaucoup. Il plus est intéressant de lire que si des messages commencent à vous torturer d'angoisse comme des épines, ce n'est pas l'angoisse qui vous conduira, dans l'esprit, à la douceur, la grâce et le rafraichissement d'une grappe de raisins. Quant aux chardons, prenez garde de vous retrouver cernés par eux et incapables de faire un pas de plus, et de demeurer bloqués dans votre vie spirituelle: car si vous n'avancez plus, demain vous reculerez, et votre état sera pire qu'avant votre conversion.

J'ai eu dans les mains, durant des années, l'une ou l'autre revue qui mêlaient ainsi le bon et le mauvais. Ô piège subtil, auquel des écrivains et des commentateurs catholiques parmi les plus irréprochables, se sont laissés prendre eux aussi ! En premièe page, je découvrais avec plaisir un épisode de la vie de saint Jean-Marie Vianney, mais dès la troisième page, je tombais dans la description des châtiments réservés à ceux qui ne croiraient pas aux messages d'un(e) tel(le), lesquels étaient pénibles, chargés de menaces, décrivant des meutes de démons dévorer des enfants de Dieu "parce que le temps de la Miséricorde est achevé." Il y avait des citations du Livre de Daniel, des renvois sur des paragraphes de saint Paul, auxquels s'ajoutaient des dires de prêtres dont je n'avais jamais entendu parler. Et à la fin, toujours, cet ordre furieux attribué à Jésus : "Faîtes et je ferez !"... (Hélas, comment ne me suis-je pas souvenu plus tôt que le Christ de ma conversion, Celui en qui la brebis reconnaît le bon berger par son intonation de voix... comment ai-je pu oublier qu'Il nous a dit: "Par vous-mêmes vous ne pouvez rien faire" ?) Je lisais donc cette revue, on me la glissait dans les mains, et je me suis retrouvé dans des réunions assez insolites: après la récitation du chapelet, on nous passait la vidéo d'une voyante qui décrivait comment le démon arrachait le coeur de Jésus hors de sa poitrine, à travers des côtes broyées... Et après cela, après ces démonstrations sanglantes et horrifiantes, venait le moment de la discussion "à bâtons-rompus". Les participants remerciaient la généreuse dame qui les avaient invités, et ils se félicitaient les uns les autres de faire partie du petit nombre des "sauvés".

En fait de salut, je me suis retrouvé un jour devant mon ancien directeur spirituel (dont je m'étais curieusement détaché) et qui m'a ouvert les yeux... tout en me reprochant d'avoir oublié que je lui avais dit: "Je vous le dis comme saint François: la mesure de mon effort, c'est la Joie !" Car j'avais perdu la Joie. Et perdant la joie, j'avais aussi perdu l'effort !

A tous ceux et à toutes celles qui se sentent pris dans cet engrenage, je conseille de revenir souvent aux sources de leur foi, à ce qui s'est passé en eux lorsqu'ils sont choisi de revenir vers l'Eglise. Et quand à ceux qui n'ont jamais quitté l'Eglise, qu'ils se souviennent de leurs meilleurs jours.

La Charité ne passe jamais.
Les Prophéties ? elles disparaîtront.
Les langues ? elles se tairont.
La science ? elle disparaîtra.
Partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie....
Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra.

Il faut apprendre à dire et réapprendre à crier:

Jésus, j'ai confiance en Toi !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

zélie
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Re: La mesure de ton effort, c'est la Joie...

Message non lu par zélie » mer. 23 juin 2010, 21:02

Je trouve ce partage très beau, et très instructif. -Comme quoi les groupes et les journaux, on est toujours partant pour les découvrir, mais on n'est jamais certain de ce que l'on va y trouver-.

La joie comme signe sur le chemin de la Foi, c'est vrai que c'est un signe fort, et comme toi, je me souviens qu'une fois j'ai lu un bouquin, soi-disant inspiré par l'esprit-saint, qui était dans le vrai coté doctrine, mais qui était étonnament sévère, et qui finissait par me faire peur pour mon âme -boueuse mais néanmoins concernée par le salut-. Au bout d'un certain temps, je l'ai reposé et je n'ai jamais pu le réouvrir.

Merci Etienne de ce rappel si beau, la Joie, en cette saison avide de plaisirs alors que la Joie suffit...

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Tiens-toi droit, la droiture te tiendra

Message non lu par etienne lorant » ven. 25 juin 2010, 15:07

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,1-4.

Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Que notre conversion - je le dis spécialement pour moi, comme converti, soit pour les gens un témoignage. Car je fus autrefois comme ce lépreux, d'une lèpre de sensualité d'autant plus dangereuse pour mon âme que je la gardais sur un plan intellectuel, ce qui me refermait encore plus sur moi-même. C'est à tel point qu' ayant éprouvé jusque dans mon corps la sublîme "inondation de Joie" du Christ ressuscité... cela ne m'a pas empêché, quelques jours plus tard, de vouloir comparer cette Joie d'En Haut, aux joies d'en-bas auxquelles j'avais déjà goûtés. Et donc, un dimanche, après avoir communié, je suis retourné dans un bistrot et j'ai commandé une bière brune servie avec du fromage: eh bien, non, décidément, cette bière dont j'avais raffolé n'avait vraiment plus le goût d'autrefois, et le plaisir éprouvé n'était vraiment rien à côté de la Joie.

"Ta guérison sera pour les gens un témoignage"... Oui, je crois qu'elle le fut. Peut-être encore aujourd'hui, même si je ne rajeunis plus ! Il faudrait noter que ce témoignage change au fil du temps. Le premier témoignage fut celui du partage continuel avec les jeunes que je croisais sur mon lieu de travail. De fil en aiguille, mais très rapidement tout de même, je suis passé de la rédaction de courriers admnistratifs, à des démarches où je m'impliquais, des rencontres avec des assistants sociaux, etc. Dans tout ce que je faisais, le Seigneur se manifestait par une exhubérance qui ne se lassait pas: je me souviens du jour où je me suis retrouvé à conduire une vieille camionette VW pour aider à un déménagement, tandis que d'autres tenaient la caisse du magasin ! Et il n'y a jamais eu un seul problème. Un second témoignage... se fit dans le silence, c'est-à-dire à l'inverse du tourbillon d'activités diverses qui m'avait conduit jusqu'à loger des gens chez moi.

Tout au contraire, je fus complètement isolé durant près de trois années et je me mis à lire les témoignages des grands convertis du XXème siècle. Une époque difficile, parsemée d'embûches de toutes sortes, d'où la Joie fut souvent absente, mais ne fallait-il pas que je me fortifie ? Le troisième témoignage, beaucoup le connaissent : participation à l'Eucharistie quotidienne, partages sur le net, et dans le quotidien, protéger l'esprit de famille, essayer de lui rendre vie.

Ce qu'il en sera dans l'avenir, avec ce que nous vivons, il est possible que certain(e)s d'entre nous bénéfcieront de la grâce de la persécution et du martyre. Il ne faut pas vivre aveugles: persécutés nous serons car fidèles nous sommes. La fidélité appelle la persécution, car l'Esprit de vérité dérange le monde, et tous voudraient s'en débarasser. Je me souviens tout d'un coup de ce que me disait mon père quand j'avais douze ans: "Tiens-toi droit, et ta droiture te tiendra"...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La mesure de ton effort, c'est la Joie...

Message non lu par etienne lorant » ven. 25 juin 2010, 18:22

Sur le même thème, les mots d'un martyr d'aujourd'hui:

"Ne lutte pas par la contrainte. La contrainte n’est pas une preuve de force, mais de faiblesse. Celui qui n’arrive pas à vaincre par le cœur ou par la raison, essaye de vaincre par la contrainte. Mais chaque manifestation de la contrainte est une preuve d’infériorité morale. L’idée qui a besoin d’armes pour durer, meurt d’elle-même. L’idée qui ne peut se maintenir que par la contrainte est une idée dévoyée. L’idée capable de vie l’emporte par elle-même. Des millions d’hommes la suivent spontanément. La Nation comprend mieux aujourd’hui les paroles de Norwid : “Il ne faut pas s’incliner devant les circonstances et laisser les vérités derrière la porte.” Il ne faut pas s’incliner devant les circonstances… »

Ils sont de Jerzy Popieluszko... qui m'intéresse de plus en plus...
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Re: Tiens-toi droit, la droiture te tiendra

Message non lu par Relief » ven. 25 juin 2010, 19:36

"Tiens-toi droit, et ta droiture te tiendra"...

Une bien belle phrase et si juste :)

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coeurderoy
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Re: Tiens-toi droit, la droiture te tiendra

Message non lu par coeurderoy » ven. 25 juin 2010, 19:41

"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

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C'est le silence qui nous garde !

Message non lu par etienne lorant » lun. 05 juil. 2010, 18:40

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,32-38.

On présenta à Jésus un possédé qui était muet.
Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l'admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »

Je me suis demandé ce qui est préférable : de cesser d'être muet ou de parler pour blasphémer comme ces pharisiens qui osent affirmer que Jésus opère des miracles en utilisant le pouvoir du chef des démons ! Le démon serait-il assez fou pour se chasser lui-même ? En Luc, la réponse fuse: "Vous dites que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Et si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous."

Aujourd'hui, j'ai souffert beaucoup après avoir écouté ce qu'une proche parente avait à me dire. Or, avant même de parler, elle avait pris la précaution de me demander : "Sais-tu garder un secret ?"
A ma réponse positive: "Oui, j'en suis capable", elle s'est mise à me rapporter toutes sortes de médisances qu'elle a entendues à propos d'un autre membre de l'Eglise - et non des moindres. J'ai eu envie de répondre, mais je n'ai rien dit du tout, car je me suis rendu compte que je perdrais ainsi mon état de grâce. L'usage que cette parente a fait du secret ressemble fort un aveu de mensonge... ce qui m'a donné comme une nausée dans le coeur. Si parmi vous, quelqu'un a vécu ce type d'expérience, il sait que ces méchancetés, recueillies sous le sceau du secret, constituent comme un empoisonnement involontaire de la conscience... Tant pis, je le porterai ainsi, mais j'ai laissé un message sur le forum pour dire: ne vous laissez pas prendre à ce jeu-là. Dans certains cas, il est préférable de dire, au contraire, que vous ne savez pas garder un secret plus de trois jours... cela évitera peut-être une contagion malheureuse !

Pour le reste, je constate avec un doux sentiment de gratitude que l'Evangile de Luc continue de répondre à la scène décrite par Matthieu. Luc écrit en effet : "Le règne de Dieu est survenu pour vous", et Matthieu en donne une belle description:

"Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »


PS:

Un lien ici sur les méfaits de la langue, tels que dénoncés par saint Jacques
http://www.magnificat.ca/textes/bible/jacques-03.htm

et

un célèbre sermon du saint curé d'Ars à propos de la médisance
http://livres-mystiques.com/partieTEXTE ... nce21.html
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Une "fête-anniversaire" !

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 juil. 2010, 17:31

Le mercredi de la 14e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,1-7.
Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « N'allez pas chez les païens et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.

C'est aujourd'hui ma fête - comme on dit au Québec, puisqu'au Québec, on ne fête que la fête - c'est-à-dire en fait: l'anniversaire (mais bon, si vous n'avez pas compris, prenez un ticket d'avion !)

Les douze ont été envoyés vers les brebis perdues de la maison d'Israël. D'abord Israël, car aussi longtemps que Jésus est parmi les hommes avec son corps, c'est l'ancienne alliance qui prévaut. Et je me le demande tout à fait sérieusement : que serait-il arrivé si les scribes, les pharisiens et les docteurs de la Loi s'étaient repentis au pied de la Croix ? Je crois que de toute manière l'Esprit Saint "eu envahi la terre comme l'eau emplit la mer". Qui sait si la fin des temps n'eût pas été abrégée, qui sait si nous ne viverions pas, aujourd'hui déjà, dans le Paradis ?

Car Jésus le dit: "Sur votre route (c'est-à-dire partout où vous passerez et que vous rencontrerez) annoncez que le Royaume des Cieux est tout proche".

Le Père est vraiment fidèle et patient envers ses enfants. D'abord, Il leur a envoyé des prophètes, mais ils les ont rejettés. Il leur en a envoyé d'autres, en plus grand nombre, mais ceux-ci ont été massacrés. A la fin, Il leur a envoyé son propre fils, mais ils se sont dit: "Voici l'héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage." Mais comment la croix elle-même aurait-elle pu retenir Dieu ? Bien au contraire, la croix a servi de levier - et toute la terre en sera soulevée.

C'est ce qui arrive de ce temps. Oh, que personne ne s'imagine que je dis: "La fin des temps, c'est pour ce début du second millénaire !" Mais ce que je veux dire, c'est que l'annonce de la proximité du Royaume est venue jusqu'à moi - et de ce fait même, j'y crois et je n'ai pas besoin de mettre, comme Thomas, mes doigts dans les plaies du Christ ! J'étais aveugle et le Seigneur m'a ouvert les yeux; j'étais paralysé dans mes liens de chair et j'ai été délivré; j'étais muet car j'avais de la haine en moi, et le Seigneur m'a délivré; j'étais sans emploi et il me semblait que je ne servirais à rien et Il m'a embauché à la dernière heure; j'étais tout nu de mon ignorance et Il m'a revêtu de Sa miséricorde !

Ainsi, ce 7 juillet, jour de mon anniversaire (ma fête), si personne ne m'a encore envoyé un seul mot, ni téléphoné ni visité pour me congratuler, je sais que mon Père dans les cieux, Lui, m'a déjà ouvert la porte de sa Maison... et la porte de la bergerie... çà vous dit quelque chose ? Per me si quis introierit, salvabitur !

Alleluia ! Jésus, j'ai confiance en Toi !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le lundi de la 15e semaine du temps ordinaire

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 juil. 2010, 17:49

Vous avez bien lu. Comme je suis "de garde de vacances" sur le forum de mon amie Sylvie (de Chicoutimi), j'essaie de prendre un peu d'avance... car je crains de me lasser (c'est tout à fait moi). Et donc je voyage dans le futur et je viens de redécouvrir l'Evangile de lundi prochain !
J'en ai laissé le commentaire qui suit - ça m'a bien intéressé.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.
Jésus disait aux douze Apôtres : " Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.

Je continue mon voyage dans le futur, puisque me voici avec l'Evangile de lundi prochain ! Mais je n'y perds pas, au contraire: mieux vaut pour moi plonger mon coeur et mon esprit dans la Parole, que laisser le désir de distractions me pousser à des recherches ... de moins en moins définies.

Et, d'ailleurs, il est bien question de ma vie dans ce passage. Pour ceux et celles qui l'ignoreraient, je suis un homme de cinquante-quatre ans qui, après sa conversion en 1985, a cessé de rechercher le mode de vie qui lui conviendrait le mieux dans le monde. Je n'y voyais plus ma place et comme l'Eglise m'estimait trop âgé (à vingt-neuf ans) pour commencer une vie de religieux, j'ai commencé une vie religieuse là où j'étais.

Dans l'Evangile de ce jour, lorsque Jésus dit :
"Je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi..." , est-ce que cela remet en cause la façon dont j'ai vécu ?

C'est ici que les apparences sont trompeuses: j'avais beaucoup voyagé avant ma conversion, et je suis devenu sédentaire; j'avais eu une vie sentimentale remplie à craquer d'aventures sans lendemain et de relations éparses dans tous les milieux, et j'y ai renoncé comme au reste; mais de fil en aiguille, simplement du fait d'événements extérieurs, je me suis retrouvé au service de mes parents âgés, dans la maison familiale. Les parents que j'avais critiqués et rejetés, je les ai retrouvés et je les adoptés; c'est moi qui suis monté, marche après marche, chaque soir, derrière mon père qui peinait et grimaçait à chaque pied qu'il soulevait... afin d'éviter qu'il chute en arrière comme c'était déjà arrivé. Plus tard, c'est moi aussi qui ai cherché à les envoyer dans une maison de repos - et tous les deux ont chaque fois refusé l'évidence qu'ils en avaient besoin. C'est encore moi qui ai porté mon père à sa dernière demeure, qui ai réglé la succession, qui ai trouvé un home pour ma mère, et qui veille encore chaque jour qu'elle y soit bien traitée.

Le Christ n'est pas venu changer la Loi, mais l'accomplir. Le quatrième commandement dit : "Tu honoreras ton père et ta mère". Eh bien, voici une vocation comme une autre: car pour suivre son père et sa mère jusqu'à sa fin, il n'y a vraiment qu'une façon, il faut aimer le Christ beaucoup plus que ses proches. Quiconque pourra accomplir des gestes de miséricorde envers des personnes si âgées qu'elles ne sont mêmes plus capables de s'exprimer, montrera que l'amour du Père n'est pas une invention des religions. Cet amour est tel que le Père fait "se lever le soleil, et tomber la pluie sur les bons comme sur les mauvais". Et en définitive, quand bien même vous seriez athée et que vous rencontriez un disciple de Jésus qui a soif: "Amen, je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense" !

PS mes autres partages sont toujours sur le même lien:

http://donnemoiaboirejn47.expressforum. ... u-jour-f1/
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Comment passer de la croyance à la foi

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 juil. 2010, 19:13

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,38-42.

Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.

Le seul signe que Jésus offrira à la génération des scribes et des pharisiens... il est finalement le même qu'Il présente aux athées et aux "esprits forts" de notre temps: sa passion, sa mort et sa résurrection. Mais qui veut bien y croire ? Ceux qui sont appelés. Ils peuvent être nombreux comme ces habitants de Ninive, dont Dieu a eu pitié car ils se sont convertis de bon coeur dès la première proclamation de Jonas. De même, la reine de Saba vaut mieux que ceux qui demandent des preuves - car elle a su quitter son trône et voyager longtemps pour entendre la sagesse qui sortait de Salomon. Et il y a tellement plus que Salomon dans la personne du Christ ! Je me pose encore cette question: suis-je devenu croyant, ou bien suis-je encore incrédule ? Ouf, je pense bien que je suis devenu croyant. Cela signifie que désormais, je ne fais plus d'efforts pour croire, mais je prie le Seigneur de prendre les commandes, complètement, de me guider là où Il veut que j'aille et pour accomplir ce qu'Il veut que j'accomplisse.

Le principal problème lorsque l'on passe de la "croyance" à la foi, ce n'est pas de devenir autre - erreur que j'ai commise comme l'ont fait tant d'autres, mais de laisser Dieu se substituer à l'égo. C'est de s'abandonner qui fait mal, parce que nous sommes habitués de tout décider par nous-même. Je suis assez heureux en fin de compte, car cet abandon me vient... et je sais qu'il est entièrement tissé de Joie. Je regrette seulement qu'il ait fallu encore vingt-cinq années depuis ma conversion, avant que j'apprenne à dire, tout simplement : "Jésus, mon Seigneur et mon Dieu, tout est à Toi !"

Et j'éprouve une très grande suavité en ces mots !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Griffon
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Re: Comment passer de la croyance à la foi

Message non lu par Griffon » mar. 13 juil. 2010, 18:12

Psaume 39 a écrit : 7 Tu n’aimais pas vraiment l’offrande,
les sacrifices : tu me l’as fait comprendre ;
holocaustes et victimes pour le péché, tu ne les as pas demandés.

8 Alors j’ai dit : “Me voici,
le rouleau du livre a parlé de moi.”
9 Ô Dieu, tout mon plaisir est de faire ton vouloir,
ta loi est au plus profond de mon être.
Version chantée :
Me voici, Seigneur, je viens faire ta Volonté.
Qu'il me soit fait selon ta Parole.

Charles de Foucauld a écrit :Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout,
Pourvu que ta volonté
Se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l'amour de mon coeur,
Parce que je t'aime,
Et que ce m'est un besoin d'amour
De me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance
Car tu es mon Père.
Version chantée :
Mon Père, mon Père, je m'abandonne à Toi,
Fais de moi ce qu'il Te plaira.
Quoique tu fasses, je te remercie,
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.

Refrain :
Car tu es mon Père, je m'abandonne à Toi.
Car tu es mon Père, je me confie en Toi.

Mon Père, mon Père, en Toi je me confie,
En tes mains je mets mon esprit.
Je Te le donne le coeur plein d'amour,
Je n'ai qu'un désir, T'appartenir.


Vous avez raison, Etienne,
Quel plaisir de laisser l'Esprit s'exprimer librement dans notre coeur après ce long travail de transformation qu'Il y a mené !

Cordialement,

Griffon.

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La prière et ce qui nous retient de prier...

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 juil. 2010, 11:17

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,1-13.
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation. ' »
Jésus leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains :
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. '
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Pourquoi n'est-il pas simple de bien prier ? Pourquoi les disciples ont-ils besoin de demander à Jésus comment prier ? Et pourquoi faut-il insister parfois longuement avant d'être exaucé ?

Je crois que cela est dû entièrement à la faiblesse de notre nature. Et ensuite à notre manque de foi. Combien de minutes s'écoulent-elles, à partir du moment où nous avons décidé: "Je vais prier", avant qu'effectivement nous nous mettions à prier ? Les pensées les plus saines surgissent à l'instant où nous allions commencer: "Je vais d'abord ranger la table, sans cela je n'aurai pas l'esprit tranquille pour prier" ou: "Je vais mettre d'abord le repas sur le feu, ensuite je serai tout à fait tranquille". Or, il est très facile de ranger une table tout en priant, ainsi que préparer le repas de midi en invoquant le nom du Seigneur.

La raison pour laquelle la prière fait l'objet d'encouragements de la part de Jésus, elle est due, je le crois, à la résistance de notre chair. Comme j'aime beaucoup le mot de Simone Weil, je me permets de le citer ici: "Ce qui fait qu'on recule devant les efforts qui rapprocheraient du bien, c'est la répugnance de la chair, mais non pas la répugnance de la chair devant l'effort. C'est la répugnance de la chair devant le bien".

La première fois que j'ai lu cette affirmation, elle m'a semblé exagérée, dure. Mais cette phrase trouve une correspondance très précise dans ce que Jésus déclare : "Vous, vous qui êtes mauvais"... Chaque fois que je me suis efforcé de demeurer attentif, je l'ai constaté: ma personne n'a aucune envie d'être aimable avec les autres plus loin que la simple politesse; pour rendre service, c'est plus facile de choisir les personnes envers lesquelles j'ai de réels sentiments; mais le plus frappant, c'est tout de même qu'il m'est très facile de prier pour moi-même lorsque je suis malade !

Donc, pour prier, pour prier vraiment, il faut nous déranger nous-mêmes. Et rien que cela: "nous déranger nous-mêmes", nous prouve que le Seigneur est là. Au début de mon engagement à Faustinum, le mouvement des Apôtres de la Miséricorde divine, j'ai lu que sainte Faustine, le jour d'une fête de la sainte Vierge, avait prié mille Ave Maria sur sa journée, tout en travaillant et en accomplissant les autres dévotions liées à sa règle. J'ai essayé et je ne suis pas parvenu, en fin de journée, à dépasser 60 dizaines de chapelet. Cela m'a paru impossible, d'autant que la simple récitation récitation - sans méditation, de nombreux chapelets, finit par une sorte d'engourdissement - du moins chez moi, néophite de la prière.

Par contre, il est une forme de prière qui surgit dans l'esprit à divers moments de la journée, et celle-ci est simple à saisir et à prolonger. Ce sont ces prières que l'Esprit vient insuffler dans nos coeurs à n'importe quel moment, et d'une manière tout à fait inattendue au milieu de la journée. Dans ces cas-là, une prière remplie de reconnaissance monte aux lèvres car ces moments sont comme de courtes visites que Jésus vient nous faire, comme en passant. Heureux sommes-nous, à ce moment-là, si nous étions dans l'attente !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Une "fête-anniversaire" !

Message non lu par Skylior » mer. 21 juil. 2010, 0:10

Que la paix soit de Jésus Christ soit avec vous.

Bonne anniversaire Etienne.

Votre vie pousse a la méditation. Merci de votre témoignage.
Je suis toujours heureux de savoir que Jésus parle au travers des autres.
Car il est facile de savoir qu'il parle en nous même, mais écouter les autres et croire en leur témoignage qui peuvent sembler parfois incroyable...
Je trouve que c'est beau.
L'incroyable de Jésus Christ démontre toujours plus que la bible est une réponse a tout temps. Puisque l'amour est une réponse universelle.
Alors a nouveau, bonne anniversaire, santé et prospérité.

Amicalement, skylior.
"L'homme bon est celui qui aime son prochain.
L'homme juste est celui qui pratique la justice de son coeur au monde.
L'homme pure est celui qui se garde du péché et de la tentation.
L'homme pieux est tout cela.
" Skylior.

"imaginé un tableau d'une taille immense, faite un point au stylo au milieu de celui ci, et vous saurez la différence. Dieu voit le tableau, l'homme voit le point." Skylior.

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Re: Une "fête-anniversaire" !

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 juil. 2010, 14:34

Un grand merci à vous... nous allons vers des temps difficiles... chacun de nous ira son chemin dans le Christ. Je voudrais dire que si nous n'étions pas tous différents, nous n'aurions pas besoin d'être un dans le Christ. Grande richesse que l'union dans la différence !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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