Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2011-2012)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Contestation de l'autorité de Jésus

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 déc. 2011, 12:04

Evangile : « Le Baptême de Jean venait-il du ciel ? » (Mt 21, 23-27)
Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?' Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela.
Cy Aelf, Paris



La liturgie nous propose un texte qui remet en cause notre promptitude à remettre en cause l'enseignement que nous recevons - et ceci, non seulement de la bouche de Jésus, mais également de la part de l’Église. Beaucoup d'entre nous dirons, sans réfléchir : "C'est faux, nous ne rejetons pas l'enseignement du Christ !"... mais au moment de l'examen de conscience, que de manques de foi et d'espérance et que notre charité est pingre, comme elle témoigne de nos manques de confiance ! Nous disons : Oui, Amen !, mais comment vivons-nous le quotidien ?

Quant à la remise en question de l'autorité de l'Eglise, un seul sondage effectué sur un forum m'a permis de me faire une idée de cette contestation larvée... La question était simple: reconnaissez-vous Vatican II, oui ou non ? J'étais vraiment naïf, car je croyais qu'évidemment, tout le monde reconnaît le dernier Concile... et j'ai découvert le "sédévacantisme" qui m'a vraiment laissé ahuri - mais peut-être suis-je un ahuri ? En tout cas, je lis sur wikipedia: "Le sédévacantisme est une position religieuse défendue par une minorité de catholiques du courant traditionaliste. Ils affirment que depuis 1958 (mort de Pie XII) ou 1963 (mort de Jean XXIII), le siège de Pierre est vacant et que les papes qui se sont succédé depuis ne sont que des usurpateurs. (Il faudrait mentionner aussi tous les mouvements schismatiques, tels l'Armée de Marie, qui a nommé son propre Pape !)

Dans le texte d'aujourd'hui, Jésus refuse de se justifier. L’Évangile de ce jour nous pousse à renouveler un credo de notre cœur qui se transcrira dans des paroles et des gestes de miséricorde... bien nécessaires de ce temps !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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S'abaisser pour entrer dans l'Evangile

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 déc. 2011, 19:32

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,30-37.

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »



Pour trouver Jésus, pas la peine de regarder au loin et plus haut que soi: mais il suffit de tourner son regard vers le bas et vers l'intérieur du cercle. Jésus, qui s'est manifesté dans une mangeoire à Noël, est le même qui lavera les pieds des disciples et priera le Père sur la croix pour ses bourreaux: "Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !" Jésus est comme la graine de moutarde qui devient un arbre capable d'accueillir tous les oiseaux du ciel. Jésus est le levain perdu dans la farine, il est la semence jetée en terre, qui meurt pour porter du fruit. Jésus, ne le cherchez pas, il est au milieu de vous. Jésus accepte encore chaque jour de revenir dans une simple hostie élevée par son prêtre.

Pour entrer dans l’Évangile, pour en découvrir la richesse, il faut donc un jour accepter de baisser le front, c'est-à-dire qu'il faut accepter de redevenir petit et de retourner à l'école. Aussi longtemps qu'on n'a pas pris cette attitude, l’Évangile reste une sorte de prisme qui a quatre faces. La lumière y semble condensée et renvoyée sous une multitude de teintes différentes. Le récit de l'un renvoie à un autre qui lui est similaire, mais subtilement différent. En sorte que l'esprit raisonneur n'y pénètre pas, mais s'agace et finit par renoncer en disant : "Bah, il y a contradiction !" Mais non, il y a paradoxe et pas contradiction. C'est le même chant, mais à quatre voix. Et une fois l’Évangile ouvert dans nos cœurs, il ne cesse plus de parler. Il devient vraiment nourriture pour la vie éternelle.

Il faut redevenir enfant dans l’Évangile. Ce n'est pas si difficile de se souvenir que l'on a été enfant et du sentiment de plénitude que l'on éprouvait à la pensée des deux mois de vacances ! Avec deux mois de congés, devant soi, on était proche de l'éternité ! Eh bien, avec l’Évangile aussi...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Reconnaître l'autorité

Message non lu par etienne lorant » mar. 13 déc. 2011, 12:28

Evangile : « Les publicains et les prostituées ont cru à la parole de Jean » (Mt 21, 28-32)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Viens, Seigneur, ne tarde plus, délivre ton peuple de ses fautes ! Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne.' Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur !' et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».
Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. » Cy Aelf, Paris.


Dans ce passage, il s'agit de nouveau d'une autorité à reconnaître ou à rejeter. Mais sur base de quoi la reconnaître, cette autorité ? Sur les signes accomplis par Jésus ? Ils ne les ont pas reconnus, ils ont même affirmé que c'est par Belzéboul, prince des démons, qu'il expulse les démons. Alors, est-ce par la parole que l'autorité sera reconnue ? Oui et non. Tout l'Evangile de ce jour repose là-dessus: la parabole est claire. L'un dit Oui et ne fait pas; l'autre dit Non, mais finalement il fait.

La conclusion c'est que c'est sur la parole de Dieu qu'il convient de s'appuyer, mais cette parole doit aussi être mise en pratique. Et ce seront même ceux qui, jugés en ce monde par les gens de ce monde, auront toutefois accompli la parole de Dieu, qui entreront dans le Royaume les premiers.

Quelle clarté !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le doute de Jean

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 déc. 2011, 11:12

Evangile : Le Sauveur qui doit venir (Lc 7, 18b-23)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Élève la voix, messager de la Bonne Nouvelle ! Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance. Alléluia. (Is 40, 9-10)


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Jean Baptiste appela deux de ses disciples et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
À ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de possédés, et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! (Cy Aelf, Paris)



Évidemment, tous et toutes tomberont un jour où l'autre dans cette obscurité où Jean se retrouve. Spirituelle, mais aussi physique, puisqu'il me semble que lors de l'envoi à Jésus de deux de ses disciples, le baptiste était pas déjà dans son cachot et même: ne vivait-il pas déjà un début d'agonie ?

Ce doute vient d'une 'visualisation' toujours trop humaine de qui est le Seigneur. Jean avait bien prophétisé la venue du Messie - mais aussi de manière apocalyptique ! Je me souviens de ce passage, qui a trait, non à la première mais à la seconde venue du Christ:
"Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Jean a donc annoncé - sous l'action de l'Esprit Saint, les deux "temps" de Jésus. Mais s'en rendait-il bien compte ?

Or, il apprend que jésus, plutôt que de renverser l'ordre établi, de chasser les romains et d'être pour Israël comme un nouveau roi David (mais en plus grand encore, immortel et invincible)... se mêle sans complexe à la foule des petits, des pécheurs, des publicains. Il ne s'est pas même fait reconnaître comme chef par le Sanhédrin !
La question posée est donc judicieuse: "Faut-il en attendre un autre ?" Mais non, puisque Celui qui viendra avec grande puissance et gloire sur les nuées du ciel est le même qui, pour cette heure, commence par guérir les malades, chasser les démons et annoncer la bonne nouvelle aux pauvres (*). Ces miracles, ces guérisons, cette bonne nouvelle, Jean n'ignore pas qu'elles font également partie de la prophétie sur la venue du Messie. Isaïe en dit assez long à ce sujet !

Lorsqu'il nous arrive de douter (et cela nous arrive à tous), il faut avoir l'humilité de reconnaître que nous ne saurions deviner tout, ni exiger de Dieu qu'Il nous explique ce qu'Il accomplit. Quelle est l'heure que nous vivons, chacun individuellement dans le dessein universel de Dieu ? Je ne saurais pas le dire pour moi-même. Certes, il y a beaucoup de bouleversements dans le monde en ce moment, mais ce n'est pas le "krach" de 1929; ce n'est pas non plus le temps des grandes guerres, européennes et mondiales (depuis 1803/1815 à 1940/1945). Par contre, c'est encore le temps où j'ai eu cette grâce merveilleuse que la foi m'atteigne et me mette à l’œuvre moi aussi.

(*) J'ai gardé pour la fin ce mot des "pauvres" à qui la bonne nouvelle est annoncée. Il s'agit bien des "pauvres pour l'esprit". De tous ceux et toutes celles qui ont l'humilité de se reconnaître pécheurs et mortels, qui ont compris la précarité de l'existence humaine et combien est importante l'action de l'Esprit dans leur vie. C'est bien comme pauvre que je souhaite me présenter devant la crèche cette année. Il m'est impossible de prévoir comment les choses vont se passer pour moi jusqu'à ce que j'atteigne - ou pas, l'âge de la retraite. Tant de choses peuvent se produire en dix ans. Et je sais bien que j'ai moins de force qu'autrefois... je vis chaque jour à la fois et je m'abandonne à la volonté de Dieu.
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Le Royaume aux petits

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 déc. 2011, 18:53

Evangile : Le Précurseur (Lc 7, 24-30)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route, et tout homme verra le salut de Dieu. Alléluia. (Cf. Lc 3, 4.6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Après le départ des envoyés de Jean Baptiste, Jésus se mit à parler de lui aux foules :
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois. Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète ! C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »

Cy Aelf, Paris



Les disciples de Jean, venus pour demander à Jésus s'il est bien celui que tous attendaient - ou s'il faut en attendre un autre, viennent de repartir et la demande qu'ils ont formulée est l'occasion pour jésus de communiquer à la foule toute sa Joie. Car désormais le Royaume de Dieu est présent sur la terre.

Ce Royaume, il n'est pas venu de manière à frapper le regard - en faisant sonner de la trompette et rouler les tambours, mais en bousculant tout protocole afin de relever et d'ennoblir au plus tôt "le plus petit". Ce qui me rappelle les mots du Magnificat, et spécialement ce passage où Marie s'exclame, en prophète elle aussi :
"Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, Il élève les humbles, Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides."

Le Royaume est venu et il vient d'abord pour nous. Pour les petits, les ignorés, les sans-grade, pour ceux qui se heurtent sans cesse aux difficultés de l'existence. Le Royaume rejoint plus rapidement ceux-là qui peinent, car tel est le choix de Dieu.

C'est bien le choix de Dieu, a insisté le prêtre, dans son homélie. Et il nous a fait reconnaître le ton sur lequel Jésus s'adresse à son auditoire: "Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois !"... la finale, quant à elle, résonne comme une sentence : "Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »

N'est-ce pas extraordinaire de lire que, dès ce moment, l'élite religieuse d'Israël est condamnée ? Plus jamais l'homme ne croira de la même manière que l'on a cru jusque là...
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Vagues de l'Amour sur les plages humaines

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 déc. 2011, 20:20

1ère Epître de saint Jean

01 Ce qui était depuis le commencement,ce que nous avons entendu,ce que nous avons contemplé de nos yeux,ce que nous avons vu et que nos mains ont touché,c'est le Verbe, la Parole de la vie.
02 Oui, la vie s'est manifestée,nous l'avons contemplée,et nous portons témoignage :nous vous annonçonscette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous.
03 Ce que nous avons contemplé,ce que nous avons entendu,nous vous l'annonçons à vous aussi,pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous.Et nous, nous sommes en communion avec le Pèreet avec son Fils, Jésus Christ.
04 Et c'est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la plénitude de la joie.
05 Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : Dieu est lumière,il n'y a pas de ténèbres en lui.
06 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui,alors que nous marchons dans les ténèbres,nous sommes des menteurs,nous n'agissons pas selon la vérité ;
07 mais, si nous marchons dans la lumière,comme il est lui-même dans la lumière,nous sommes en communion les uns avec les autres,et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
08 Si nous disons que nous n'avons pas de péché,nous nous égarons nous-mêmeset la vérité n'est pas en nous.
09 Si nous reconnaissons nos péchés,lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchéset nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.


Cette épître de Jean semble véritablement une lumière pour mon regard depuis trois jours. Entre l'ancien et le nouveau, entre le nouveau qui succède à l'ancien, et l'ancien qui était déjà nouveau - puisque c'est "la parole que vous avez entendue", je retrouve cette sorte d'enroulement perpétuel de "vagues" de la Grâce divine qui viennent s'étendre sur les plages de l'histoire humaine, ainsi que l'eau sur le sable. Et à chaque vague qui s'étale, la Grâce avance un peu plus loin sur l'ancienne terre où ne pouvait régner que discordance et violence. Ces vagues, ne représentent-elles pas aussi les générations qui se sont succédées depuis la venue du Christ ?

La contradiction commune est de dire: depuis le Christ rien n'a vraiment changé. Mais c'est juger sur un instant de l'oeuvre de Dieu, qui se perpétue à travers chacun d'entre nous. Tout le monde va voir et immédiatement réagir contre un lâche attentat, mais qui dira le lent et secret travail à l'intérieur des coeurs ?
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Re: Le Royaume aux petits

Message non lu par coeurderoy » jeu. 15 déc. 2011, 22:51

Merci Etienne...il me semble avoir eu aussi quelques "lumières nouvelles" ce matin en méditant cet évangile bien réconfortant...Ceux qui allaient à Jean-Baptiste formaient sans doute (comme nous...) un troupeau assez peu reluisant, mais au moins ces pécheurs reconnaissaient leurs péchés et "avaient des oreilles pour entendre"...Et comment ne pas être frappé, plus tard, par la délicatesse et les attentions si affectueuses et réalistes de Jésus regardant les foules fatiguées, affamées, tous les éclopés du corps ou de l'âme qui ont su reconnaître en Lui le Messie...
Que ces textes (si souvent entendus et qui risquent de ne même plus nous émouvoir) sont neufs et "inouis" et comme ils ont de quoi déranger les tenants du pouvoir (du pouvoir spirituel notamment !) et tous ces "roseaux agités par le vent" que sont les grands media...

Cordialement !
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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Les oeuvres témoignent plus que la parole

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 déc. 2011, 19:45


Evangile : « Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5, 33-36)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Viens, Seigneur : que ta visite soit notre paix ! Que notre cœur trouve la joie parfaite en ta présence ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus disait aux Juifs :
« Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé. »

Cy Aelf, Paris


Il y aura toujours, pour Dieu, deux formes de témoignages: le témoignage par la parole et le témoignage par les œuvres. Et le second témoignage est supérieur au premier. Ainsi, les signes que le Père donne au Fils d'accomplir (il guérit, il chasse les démons, il proclame que le Royaume est venu) complètent et achèvent le témoignage de Jean.

Dès ce moment, l’Évangile rejoint la première lecture, quand Isaïe déclare de la part de Dieu :

"L'étranger qui s'est attaché au Seigneur ne doit pas dire : ' Certainement, le Seigneur va m'exclure de son peuple.' Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l'amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et s'attachent fermement à mon Alliance, je les conduirai à ma montagne sainte. Je les rendrai heureux dans ma maison de prière, je ferai bon accueil, sur mon autel, à leurs holocaustes et à leurs sacrifices, car ma maison s'appellera « Maison de prière pour tous les peuples ». Parole du Seigneur Dieu, qui rassemble les exilés d'Israël : Avec ceux qui sont déjà rassemblés, j'en réunirai encore d'autres."

Or, les Juifs, qui associent obéissance à la Loi et appartenance au peuple élu, auront difficile d'accepter que les œuvres puissent témoigner de la foi - et dès lors, que tous les hommes aient accès à l'élection divine. Tous ceux qui croiront à la parole de Jésus et qui l'accompliront deviendront des enfants d'Abraham, au même titre que les Juifs – et même sans la circoncision ! Tout à l'heure, j'ai cité le cas de la conversion, en 1973, d'une jeune soviétique (26 ans), formée par l'Etat soviétique mais qui, après avoir étudié l'existentialisme et être passée par une phase de négation totale (elle songeait au suicide) décida de tenter la pratique du yoga – qui était admise, car le bouddhisme était considéré comme la « contemplation du néant ». Les autorités soviétiques préféraient que ses éléments brillants adorent le néant plutôt que de mettre fin à leurs jours... Donc, elle était devenue l'élève d'un yogi qui un jour lui donna un « mantra » à réciter en position du lotus. C'était le Notre Père, qui était admis car considéré comme une variante inférieure au bouddhisme – bref, après à peine six Pater, ce fut la conversion : dès ce moment elle eût une connaissance de Dieu que beaucoup de croyants lui eurent enviée. C'est ainsi que se réalise, à mes yeux, instantanément, ce que Jean le Baptiste avait dit aux Pharisiens : « N'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.

Dès l'apparition de Jésus au baptême de Jean, tout s'est donc réalisé. Dès la rencontre de Jean avec ceux qu'il appelle les petits, ceux-ci deviennent enfants d'Abraham, enfant de Dieu. Il n'est guère étonnant que Julien Green dans son journal cite le nom d'Israël en prévenant le lecteur que « Israël, c'est chacun d'entre nous ». Bref, dès le premier jour de sa mission, il était inévitable que Jésus entre en conflit avec les autorités religieuses.
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Re: Les oeuvres témoignent plus que la parole

Message non lu par etienne lorant » ven. 16 déc. 2011, 19:50

Je note encore une inspiration du moment: l'opposition que Jésus a directement rencontrée à partir de ce moment, elle ressemble fortement à celle rencontrée par le Concile Vatican II lorsque les textes de la Liturgie ont commencé d'être traduits en langues indigènes - c'est-à-dire : locales. (Le mot indigène n'est pas péjoratif: vis-à-vis du latin de la Liturgie, le français est également une langue indigène). Les réactions d'opposition n'ont pas manqué non plus et se produisent encore.
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Origine et ascendance de Jésus-Christ

Message non lu par etienne lorant » sam. 17 déc. 2011, 11:44

Saint Matthieu 1,1-17

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Viens, Sagesse du Très-Haut ! Toi qui régis l'univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab,
Aminadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,
Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d'Ourias,
engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam,
Roboam engendra Abia,
Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat,
Josaphat engendra Joram,
Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,
Joatham engendra Acaz,
Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,
Manassé engendra Amone,
Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères
à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone,
Jékonias engendra Salathiel,
Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud,
Abioud engendra Éliakim,
Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok,
Sadok engendra Akim,
Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar,
Éléazar engendra Mattane,
Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).

Le nombre total des générations est donc :
quatorze d'Abraham jusqu'à David,
quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone,
quatorze de l'exil à Babylone jusqu'au Christ.

Cy Aelf, Paris


Ce qui m'apparaît intéressant dans cet exposé (qui m'a souvent paru plutôt ennuyeux), c'est la pensée que chacun des individus nommés par saint Matthieu a joué son rôle. Nous n'avons qu'une liste de noms, mais nous savons que les noms hébreux ont chacun leur signification: par exemple, Jean vient de Jokhanan, qui signifie "Dieu fait grâce". Bref, chacun des 'anciens' cités ici, dépend de ceux qui l’ont précédé et affecte ceux qui le suivent.

N'en-est-il pas de même dans ma propre famille ? Bien que sur le plan professionnel, il n'y ait eu aucun rapport, c'est bien la foi catholique qui s'est transmise depuis mes deux arrière-grands-pères et arrières-grands-mères... jusque ma mère (qui se fit sœur cloîtrée, mais ne tint pas le coup physiquement et obtint l'annulation de ses vœux; et jusqu'à mon père, qui "fit" Léon XIII (à Bruxelles) et faillit devenir prêtre... s'il n'avait rencontré ma mère. Personne n’est sans importance. Chacun d'entre nous a sa place et sa mission dans le déroulement du plan divin. Ce que nous vivons est important, mais nous ne pouvons nous en rendre compte, et ce qui me frappe, personnellement c'est l'humilité de Dieu qui veut se servir du mauvais instrument que je suis. Réellement, Dieu choisit de rendre son plan dépendant de notre libre coopération. Quel honneur ! Cela mérite notre reconnaissance et notre généreuse réponse. Non seulement son plan dépend de moi, mais aussi le salut d’autres individus. Quel effet cela a-t-il sur la façon dont je vis ? Je me demande qui de grand-parents a prié pour ma conversion - et quel autre a prié pour qu'un jour je découvre le programme de formation théologique des Apôtres de la miséricorde divine.

Ainsi, c'est cette humanité pécheresse et sans naissance qui coopère au plan de Dieu. Et dans la personne du Christ, elle se sanctifie et se destine à partager l’héritage du Fils. Est-ce que je me fie à l’action de Dieu en moi, est-ce que j’accepte d’en dépendre, malgré ma propre faiblesse ? C'est Jésus lui-même, par le message de la miséricorde à sainte Faustine, qui m'a appris à dire souvent - et ce me fut difficile au début (POURQUOI ?) de dire : "Jésus, j'ai confiance en Toi !". C'est l'oraison finale du petit chapelet à la Miséricorde. Je n'ai jamais été déçu, bien au contraire !


(*) A propos du séminaire Léon XIII

Ordonné prêtre, Désiré Joseph Mercier se voit affecté à l'enseignement de la psychologie et de la logique au Séminaire de Malines, ce qui lui plaît assez. Il faut croire que ses talents n'y passent pas inaperçus puisqu'un jour, sur recommandation de l'évêque de Tournai, il est convoqué à Rome où il doit se présenter au pape Léon XIII lui-même. Celui ci envisage de créer à Louvain, en cette université au rayonnement mondial, une chaire de philosophie thomiste. L'impression que fit sur le pape, le jeune professeur de Malines fut sans doute favorable puisqu'il est, sur le champ, nommé titulaire de la chaire en question. L'abbé Mercier ambitionne de donner à cet enseignement des orientations nouvelles; pour mieux répondre aux interrogations de son temps, il cherche à jeter des passerelles entre science et religion.

Avant de se lancer dans l'aventure et afin de mieux atteindre l'objectif qu'il s'est fixé, il s'en va d'abord étudier la biologie à Paris où il a la chance de suivre notamment les cours du célèbre Charcot. Ainsi mieux armé il entame sa nouvelle tâche à Louvain, tâche qui l'occupera pendant vingt ans.

En 1888 il fonde à Louvain le Séminaire Léon XIII destiné à accueillir un certain nombre de futurs prêtres qui, détachés de leur diocèse, s'en viennent à Louvain parfaire leur formation philosophique. Homme d'avant garde, il est un des premiers à oser prôner l'abandon du latin au profit de la langue vulgaire dans l'enseignement de la philosophie et de la théologie!

http://www.cardinalmercier.be/secondair ... &Itemid=79
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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L'annonce à Zacharie

Message non lu par etienne lorant » lun. 19 déc. 2011, 12:01

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 5-25)

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable. Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.

Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ; il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles : elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »

Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet. Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. » Cy Aelf, Paris


Le prêtre s'est attardé d'abord sur le problème que posait la stérilité des femmes en Israël, souvent considérée, mais à tort, comme une sanction divine. Cependant, dans ce passage justement, la stérilité d’Élisabeth, à cause de son rang, d'épouse d'un membre de la caste sacerdotale, manifeste de façon certaine la stérilité spirituelle du peuple élu.

Stérilité d'Israël : plutôt que de faire connaître Dieu aux autres peuples, il a voulu s'approprier Dieu. Et donc, à défaut de naître juif, il n'y aurait aucun salut possible - ce que les prophètes n'ont pas dit, mais que la religion et les rites institués rendent possibles. Et finalement, avec la naissance de Jean, Dieu va en quelque sorte obliger son peuple à devenir fécond. Jean sera le dernier prophète et il annoncera la venue de celui qui ouvrira à tous les portes du Royaume.

Dans le message que l'archange Gabriel énonce, il y a cette petite phrase qui confirme le dessein de Dieu : "Il préparera au Seigneur un peuple capable de l'accueillir." Le fait que Zacharie soit rendu muet à cause de son incrédulité rappelle l'histoire du figuier que Jésus maudira et qui se desséchera du fait de n'avoir pas donné de fruit : signe très éloquent !

Nous sommes à quelques jours de la fête de Noël et je peux ressentir combien cette fête de mon enfance souffre aujourd'hui du rejet du projet divin. Et en quelque sorte, ne sommes-nous pas devenus stériles nous aussi ?
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Que soy era immaculada councepciou

Message non lu par etienne lorant » mar. 20 déc. 2011, 11:01

Evangile : L'Annonciation (Lc 1, 26-38)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Viens, Clé de David ! Toi qui ouvres les portes du Royaume, arrache à leur prison les captifs des ténèbres. Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.


Lors de cet épisode, ''L'Eva a été remplacé par l'Ave, et Ève par Marie, et le péché originel par l'Immaculée conception." Révolution fondamentale s'il en est, mais demeurée totalement cachée jusqu'à la publication de ce dogme en 1854. Poursuivant son homélie, le prêtre n'a pas hésité à nous rapporter cet événement 'champêtre' et cependant tellement significatif, de Bernadette Soubirous courant vers son curé pour lui dire ce qu'elle ne comprend pas, ce qu'elle ne pouvait pas comprendre: "Quand je lui ai demandé son nom, la Dame a dit : « » (« Je suis l'immaculée conception »).

Ici, il n'y a plus simplement une vierge qui devient miraculeusement enceinte (ce que beaucoup contestent à grand renfort de bagues blasphématoires), il n'y a pas non plus uniquement la consécration à Dieu d'un enfant désiré, mais il y a le basculement de toute l'histoire sainte, dans lequel le péché originel est renversé par la grâce divine.

Personnellement, ce que je trouve merveilleux, c'est que la "formulation humaine" de l'explication de la venue du Messie ait pu attendre le 19ème siècle, sans que, jusque-là, ni ensuite (tout au contraire), la foi et la vie de la foi - y compris dans le martyre, ait été gênée d'aucune façon par l'interrogation de ce point de théologie. C'est merveilleux, car nous pouvons tous avancer vers Dieu, en toute confiance, sans avoir besoin que nous soient expliqués tous les mystères divins !

Mon bonheur, ce matin, est complet. Et cependant, il n'y a aucune raison: je viens d'apprendre que je prendrai seul avec ma mère, le repas de Noël à la maison de repos. Ma mère va pleurer l'absence de ses deux autres enfants et de ses petits enfants - et c'est inévitable : les familles s'agrandissent et l'esprit de famille disparaît. Mon bonheur vient de ce que j'ai confiance. L'année qui vient (qu'on nous annonce terrible) apportera des choses tout à fait nouvelles. Je suis convaincu que j'en aurai l'inspiration et que tout adviendra pour le mieux.

Impossible d'en dire plus - ce n'est qu'un sentiment profond. Déjà joyeux Noël à ceux et celles qui éprouvent ce même sentiment !
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Re: Que soy era immaculada councepciou

Message non lu par christiane » mar. 20 déc. 2011, 11:08

Comme toi, Etienne, je porte le bonheur dans mon coeur. Je suis persuadée que je vivrai bien 2012. Je me sens tellement accompagnée par le Seigneur qu'il ne peut rien m'advenir de grave.
Un peu à l'avance, passe un Noël recueilli.
Je souhaite aussi le meilleur pour 2012, à ta Maman.
De tout coeur et fraternellement,
Christiane

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Magnificat anima mea Dominum

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 déc. 2011, 17:01

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 46-56)

Marie rendit grâce au Seigneur en disant :
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.

Cy Aelf, Paris


Il est question de force, dans ce Magnificat. Dieu déploie la force de son bras, voici une formule qui sonne à l'oreille et à l'imagination comme une puissance dévastatrice... Or, c'est toujours d'amour qu'il s'agit. Cette puissance n'est pas à considérer de manière humaine.

Par exemple, combien de fois les textes de l'ancienne alliance n'évoquent-ils pas la traversée de la mer rouge à pied sec ! Prodige inouï, Dieu ayant soufflé sur les eaux pour que son peuple puisse fuir devant la cavalerie de Pharaon. C'est vrai, mais l'on s'attarde trop sur la manifestation de puissance, alors que c'est par son cœur rempli de miséricorde que le Seigneur a permis cela. Et dans d'autres nombreux textes, les ennemis d'Israël sont vaincus car "le Seigneur combattait à leur côté".

Les mots qui ont touché mon cœur aujourd'hui, c'est la "dispersion des superbes". Dispersion, comme une cohésion qui se défait. Dans la dispersion des superbes, je vois mes sentiments contraires - d'agressivité, d'antipathie, de rejet, de colère même, mais qui, par un
léger souffle de l'Esprit, peuvent d'un seul coup fondre en pardon, en pardon, en pitié et en embrassement. Une mère, lorsqu'elle a cru son enfant en danger, ne commence-t-elle pas par crier pour mieux embrasser ensuite ? Cette image de Dieu est évidemment plus claire pour moi que la - saignante - victoire des armées.

Tous ces "superbes" que la miséricorde divine va disperser, ce sont vous comme moi. Ce sont nous tous qui avons une haute opinion de nous-mêmes, qui imaginons qu'aucun malheur ne peut nous atteindre, que ce qui arrive aux autres est de leur faute, que nous sommes à ce point intelligents que l'erreur n'est pas pour nous. A cette superbe correspond tôt ou tard une immense déconvenue - une déception fondamentale, mais salvatrice. N'en est-il pas ainsi dans tout l’Évangile ? Le Magnificat illustre bien ces paraboles dans lesquelles Jésus conclut souvent en renversant la logique des hommes : tout ce qui s'abaisse sera élevé, tout ce qui s'élève sera abaissé. Beaucoup des premiers seront les derniers, et des derniers les premiers. Celui qui veut être grand, qu'il soit votre serviteur. Celui a qui l'on pardonne peu, aime peu. Etc.

Le Magnificat entame réellement l'annonce de la bonne Nouvelle : tout ce qui se voit n'est qu'apparence, tout ce qui est réel demeure caché.

Dieu est Amour, Dieu est Lumière... et la Lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne peuvent la contenir. Mais changez vos vies et vous yeux s'ouvriront. Tout est déjà dit ici...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Naissance de Jean

Message non lu par etienne lorant » ven. 23 déc. 2011, 10:47

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc ( (Lc 1, 57-66)
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
Cy Aelf, Paris.


Ce matin, j'ai appris quelque chose de tout nouveau pour moi. Je savais déjà que le prénom de Jean peut se traduire de l'hébreu en "Dieu fait grâce". Mais je viens de découvrir que le nom de Zacharie, quant à lui, se traduira: "Dieu se souvient" ! Et aussitôt, une vive joie s'est éveillée en moi, mais je n'ai pas compris à l'instant d'où cela venait.

C'est en relisant les mots du Magnificat que cela m'est apparu. A la salutation d’Élisabeth, Marie avait répondu, très justement, et de façon si appropriée à l'événement: "(Dieu) se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. Et il est donc tout naturel, que le prénom de l'enfant soit Jean. Que l'on prenne cela pour des jeux de mots, cela m'importe peu, mais je persiste: Zacharie, en qui Dieu se souvient, engendre un enfant en qui Dieu fait grâce.

Ce qui se passe en ces jours dans la montagne de Judée est un temps de bouleversements pour les habitants du lieu. Mais ce mot de bouleversement, est-il toujours à considérer comme synonyme de drames à venir ? Eh bien, non. C'est notre peur, c'est-à-dire notre manque de confiance et notre manque de foi qui font que les changement doivent obligatoirement être signes d’événements graves, de destructions et de misère. Un bouleversement peut être, tout aussi bien, une grâce de Dieu !

Nombre de fois, dans la chapelle où je vais à présent communier, le prêtre nous a lâché ces petits mots: "Dieu est là, n'est-ce pas ?", en guise de rappel ou de conclusion. Je ne sais pas si lui s'en doute, mais il a vraiment raison de rappeler aux fidèles, à chaque Eucharistie, que Dieu est effectivement présent dans les événements du monde. Cela me réjouit, car la plupart du temps, les journaux font leur première page d'un événement dont ils se sont emparés pour en faire une menace - avec un mobile simple : un titre menaçant fait vendre du papier !

Le bouleversement qui va donc se produire à partir de la naissance de Jean, il est toujours en train de se dérouler. Hier soir, à quelqu'un qui me demandait comment j'envisageais mon avenir, j'ai répondu que je ne disposais pas d'assez de paramètres pour en juger. Et c'est tout à fait exact. Par exemple, le prix de location de ma boutique est très bas. Mais mes propriétaires sont âgés. Que se passera-t-il quand leurs héritiers reprendront l'immobilière ? Mais d'abord, j'ai beau surveiller ma santé, il peut m'arriver un accident, ou une agression - ce sont des événements assez courants. Il se fera sans doute que je doive déménager car l'entretien de la maison familiale devient lourd (à moins que cette même maison - du fait de la crise) soit de nouveau habitée en famille ? Comment pourrais-je dire ce que sera demain pour moi ? Je préfère mon aujourd’hui. Aujourd'hui est joyeux, puissions nous tous entrer dans la joie de ce Noël.
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