Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2013-2014)

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Re: L'annonce à Zacharie

Message non lu par elenos » jeu. 19 déc. 2013, 16:43

http://www.aleteia.org/fr/news/list

Quelques lignes plus bas il y a une vidéo d'un court sermon du Pape


"Aide Chrétiens d'Orient - oeuvre-orient.fr‎"

http://www.aleteia.org/fr/religion/actu ... rie-203013

ou

http://www.oeuvre-orient.fr

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Dernière modification par elenos le sam. 21 déc. 2013, 10:50, modifié 3 fois.

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Re: L'annonce à Zacharie

Message non lu par etienne lorant » jeu. 19 déc. 2013, 16:53

Merci pour ce commentaire, elenos. Le fait est que, même en priant beaucoup, même en constatant que j'ai moins péché que d'ordinaire, j'ai parfois l'impression de prier dans le vide.

Je sais bien que c'est une des épreuves que Dieu permet pour "affermir" ma foi. Mais je me souviens de ce temps où le coeur-à-coeur avec Jésus était tel que je ne parvenais pas à citer un passage d'Evangile à un(e) ami(e), sans, aussitôt, ressentir PHYSIQUEMENT ma gorge se nouer et les larmes me monter aux yeux : c'était Lui, Jésus, revenu me serrer contre son coeur, moi, sa chère petite brebis qu'Il avait retrouvée ...

Que de souvenirs accumulés ainsi durant les trois premières années ! Et depuis, j'ai parfois eu les larmes de joie lors d'une confession, puis ce fut une joie, légère, une chaleur à l'intérieur. Je dis souvent que je reçois la force et la joie à chaque Eucharistie, et cette force et cette joie passent désormais toutes entières dans l'écriture - et l'assistance dans la maison de repos.

Mais qui voudrait de mes nuits d'angoisse ? J'ai parfois le sentiment que mon lit va m'avaler dans la solitude et m'y dissoudre...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'annonce à Zacharie

Message non lu par elenos » jeu. 19 déc. 2013, 17:05

Non
Vous ne" priez jamais dans le vide ! Jamais :
C'est le propos que tenait le jeune 'curé de campagne" du livre de Bernanos "Journal d'un curé de campagne"

Un curé voisin et plus agé lui réplique "Et bien rabache ... et tu verras !"
Malgré cette réponse bien rude et dans le même cas que le jeune, j'ai fait ce que disait le "vieux" sans m'inquiéter sans exiger plus de moi et peu à peu ...mon esprit a été rempli !.
Rempli de la grâce d'être entendu.

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Re: L'annonce à Zacharie

Message non lu par elenos » jeu. 19 déc. 2013, 17:09

Courage Etienne. Je dois me déconnecter. Travail

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Re: L'annonce à Zacharie

Message non lu par etienne lorant » ven. 20 déc. 2013, 18:32

L’humilité est nécessaire à la fécondité » : elle permet de « recevoir la grâce de fleurir, de porter du fruit et de donner la vie », déclare le pape François lors de la messe célébrée ce 19 décembre 2013 à Sainte-Marthe.


Le pape a commenté l’Évangile, dans lequel Elisabeth, qui était stérile, conçoit son fils Jean (Lc 1,5-25) : « De l’impossibilité de donner la vie, vient la vie... Le Seigneur intervient dans la vie des femmes stériles pour dire : ‘Je suis capable de donner la vie’ ».

La vie dans le désert

« Chez les Prophètes, il y a l’image du désert, la terre désertique incapable de faire pousser un arbre, un fruit, de faire germer quelque chose. ‘Mais le désert sera comme une forêt, disent les prophètes, il sera grand, il fleurira’. »

« Le désert peut-il fleurir ? Oui. La femme stérile peut-elle donner la vie ? Oui. C’est la promesse du Seigneur : Je peux, de la sécheresse, de votre sécheresse, faire grandir la vie, le salut. Je peux, de l’aridité, faire porter des fruits. »

Le salut n’est autre que « l’intervention de Dieu qui rend fécond, qui donne la capacité de donner la vie », ce que l’homme ne peut pas faire « tout seul » : « C’est l’intervention de Dieu qui apporte le salut. C’est l’intervention de Dieu qui aide sur le chemin de la sainteté. Il n’y a que Lui qui puisse. »

L’humilité de l’âme stérile

Qu’est-ce que l’homme doit faire ? « D’abord, reconnaître sa sécheresse, son incapacité à donner la vie. Ensuite, demander : ‘Seigneur, je veux être fécond. Je veux que ma vie donne la vie, que ma foi soit féconde et me fasse avancer, et je veux pouvoir la donner aux autres’. ‘Seigneur, je suis stérile, je suis un désert, je ne peux pas, Toi tu peux.’ »

Le pape a souligné que « l’humilité est nécessaire à la fécondité » : c’est en effet « l’humilité du désert, l’humilité de l’âme stérile », qui permet de « recevoir la grâce de fleurir, de porter du fruit et de donner la vie ».

Au contraire, « les orgueilleux, ceux qui croient pouvoir tout faire par eux-mêmes, sont frappés », telle Mikal, la fille de Saül, « qui n’était pas stérile, mais qui était orgueilleuse », et qui « a été punie en devenant stérile ».

Il s’agit d’avoir l’humilité « de prier ainsi : ‘Seigneur, je suis stérile, je suis un désert’ et de répéter ces jours-ci ces belles antiennes que l’Église propose : ‘Fils de David, Adonaï, Sagesse, Emmanuel, viens nous donner la vie, viens nous sauver, parce que Toi seul peux ; moi, seul, je ne peux pas !’ »


http://www.zenit.org/fr/articles/l-humi ... nne-la-vie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Dimanche : la justice de Joseph

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 déc. 2013, 17:08

Quatrième Dimanche de l'Avent

Livre d'Isaïe 7,10-14.

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz : « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. » Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).



Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7.
Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome. Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ;
selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d'Apôtre afin d'amener à l'obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse



Cy Aelf, Paris

Dans les textes de ce dimanche, c'est finalement la "justice" de Joseph qui attire et retient mon attention. La justice, selon la loi de Moïse, eût été de renoncer au mariage et de dénoncer Marie. Mais la justice de Joseph dépasse de très loin celle que dont se réclament les scribes et les pharisiens. L'image que j'ai de Joseph, je la tiens tout simplement du livre du pape Benoît XVI, dans "L'enfance de Jésus"  (p63):
-  "Le psaume 1 offre l'image classique du " juste". Nous pouvons donc pratiquement le considérer comme un portrait de la figure spirituelle de saint Joseph. Juste, selon ce Psaume, est un homme qui vit dans un contact profond avec la parole de Dieu; qui "trouve sa joie sans la loi du Seigneur."

La justice de Joseph, saint Matthieu la manifeste encore au chapitre 19 de son Évangile - et ce n'est certes pas pour rien qu'il y est question de la répudiation:

Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »  Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme, et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un.' A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
0Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi
.

A partir de là, il y aurait encore beaucoup à dire, car Jésus rejette l'acte de répudiation dans les versets qui suivent:

Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »  Cette rigueur surprend même les disciples et Jésus leur répond au verset 11 : Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.

Et en disant ces mots, Jésus fait lui-même l'éloge de la justice de Joseph.

Ce que je voudrais dire encore, je l'adresse spécialement à ceux et celles qui sont vraiment pères de leurs enfants selon le Psaume 1 - mais aussi des enfants qui deviennent eux-mêmes comme des pères pour leurs parents âgés et qui se consacrent à veiller sur eux. Parfois, ils leur arrivent de ne pas bien comprendre ce qui leur arrive. Ils pourraient bien dire, comme on le fait si souvent: "Chacun doit faire sa vie !"  Mais plus haute est l'inspiration dont ils et elles sont animés. Le psaume cité le dit encore :

"Heureux l'homme qui ne marche pas dans le conseil des impies, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs et qui ne s'assied pas dans la compagnie des moqueurs, mais qui a son plaisir dans la loi de Yahweh, et qui la médite jour et nuit.II est comme un arbre planté près d'un cours d'eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas: tout ce qu'il fait réussit.


http://www.saintjosephduweb.com/Benoit- ... _a683.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le Baptême de Jean

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 déc. 2013, 15:51

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)

Livre de Malachie 3,1-4.23-24.

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez, le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu'il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs.
Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l'or et l'argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l'offrande en toute justice.
Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable.
Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper le pays de malédiction.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.


Cy Aelf, Paris

Jean est le message de la Nouvelle Alliance et son nom, qui signifie "Dieu fait grâce", montre bien le dessein de Dieu.

Dès le baptême de Jean, il se produit une première rupture, apparemment anecdotique mais en fait essentielle, dans la façon, de considérer le lien à Dieu. Jusqu'à Jean, la filiation a dominé : il fallait que le nouvel enfant, consacré par la circoncision puisse être dit "fils de" (comme Bartimée, fils de Timée) et que l'on puisse remonter le plus loin possible, dans chaque famille, jusqu'à Abraham, le père de tous les juifs.

Voilà donc pourquoi tous s'étonnent que les parents de Zacharie veuillent appeler leur unique enfant, leur unique chance de maintenir leur lignée. Cette fois, c'est Dieu qui choisit et qui, par son choix, indique sa préférence. Et désormais, les parents, lorsqu'ils choisissent un nom pour leur enfant, peuvent être certains que leur choix sera guidé par Dieu.

C'est une occasion pour chacun de nous, nés de parents chrétiens, de nous demander qu'est-ce qui a inspiré leur choix. Moi-même, je fus baptisé Bruno et Etienne - et ce que je peux comprendre de ce double choix, c'est bien que je suis passé totalement, de façon lente mais régulière, de Bruno à Etienne (ou Stephane, Esteban, Steve ou Steven, etc.) C'est devenu évident au fil des ans, mais encore plus il y a quelques mois, lorsque j'ai voulu rouvrir mon compte sur facebook. Techniquement, ce ne fut possible qu'à partir de mon premier prénom. Mais la réouverture de ce compte sous ce nom m'est vite apparue comme tout à fait illusoire: c'est qu'en dix ans, l'ancien Bruno a complètement disparu. Quelle sensation bizarre j'ai éprouvée !

Pour en revenir à l’Évangile, le nom de Jean n'indique pas seulement la grâce accordée à Zacharie et à son épouse, mais aussi une grâce de conversion pour les juifs. De bout en bout, en effet - et jusque dans le cachot où il devait finir ses jours, Jean ne cessera d’appeler à le peuple à la conversion. Quant à Jésus, "Dieu sauve", Il est toujours à l'oeuvre et Il le sera jusqu'à ce que tout soit accompli.
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Noël. Messe de Minuit

Message non lu par etienne lorant » mar. 24 déc. 2013, 11:21

Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe de Minuit

Livre d'Isaïe 9,1-6.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane.
Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés. Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».
Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers.



Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,11-14.
La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes.
C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,1-14.
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »


Cy Aelf, Paris

Parmi tout ce qu'il serait possible d'écrire, à propos de cette naissance de Jésus, il me faut nécessairement procéder à un choix: la contemplation m'entraînerait trop loin, ainsi que mes souvenirs d'enfance qui aujourd'hui, m'oppressent dans ma solitude.

Je ne retiendrai que ces deux faits qui m'ont saisi à la lecture: le premier fait, c'est que la naissance du Sauveur est annoncée d'abord à des bergers, qui dans la société juive de l'époque, étaient les personnes les moins considérées : on les traitait de vauriens et on les traitait comme des rôdeurs et des voleurs, bien sûr. Et tout à l'autre bout de l'échelle, il n'y a rien moins que l'empereur Auguste, sur son trône, à Rome.

Or, tout homme de bonne compréhension saisit cette évidence: la prophétie de Michée concernant la naissance de Jésus ("Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es nullement le moindre des clans de Juda; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël.")... n'aurait pu s'accomplir sans la décision de  l'empereur romain Auguste d'entreprendre le premier recensement de tous les habitants de son empire.

Ce qui signifie d'une part que la naissance du Christ dans l'étable de Bethléem concerne absolument tous les hommes, du plus petit au plus grand, sans la moindre exception - et qu'il en est ainsi pour toutes les générations d'hommes jusqu'à la seconde venue du Seigneur. Je note en plus que, désormais, à Rome, il n'y a plus d'empereur sur son trône, mais l'Etat le plus petit du monde... qui a pour "sujets libres" plus d'un milliard deux cents millions d'hommes et de femmes.  Quelle extraordinaire leçon d'histoire !
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Fête de Saint Etienne, premier martyr

Message non lu par etienne lorant » jeu. 26 déc. 2013, 11:30

Livre des Actes des Apôtres 6,8-10.7,54-59.
Étienne, qui était plein de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants.
Un jour, on vit intervenir les gens d'une synagogue (la synagogue dite des esclaves affranchis, des Cyrénéens et des Alexandrins) et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d'Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir tenir tête à la sagesse et à l'Esprit Saint qui inspiraient ses paroles.
En écoutant cela, ils s'exaspéraient contre lui, et grinçaient des dents.
Mais Étienne, rempli de l'Esprit Saint, regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu. »
Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui,
l'entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu'on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »



Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,17-22.
Jésus disait à ses disciples : " Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.

Cy Aelf, Paris

Les textes d'aujourd'hui se répondent parfaitement l'un à l'autre, la façon dont est mort le diacre Etienne illustrant de manière très vive (si l'on peut dire) ce que Jésus avait prédit à propos du témoignage chrétien.

En effet, le témoignage peut se faire de vive voix, devant une assemblée réunie, après une annonce publique. Mais ce témoignage souffrira de l'effet d'annonce: la plupart du temps, le public qui assiste assiste à une telle prédication sera globalement en harmonie avec le témoin, ou bien simplement curieux. Mais c'est dans la confrontation, c'est tout autre chose. Lorsqu'un croyant est mis en accusation à cause même de sa foi, c'est tout autre chose qui sort de sa bouche lorsqu'on lui demandera d'en rendre compte.

S'il est une chose dont je suis persuadé, c'est que dans de tels moments, comme pour Etienne, c'est bien l'Esprit Saint qui intervient et donne les réponses qui conviennent. Mais même sans que des paroles soient dites, que se passe-t-il de nos jours dans certains pays arabes lorsqu'un chrétien se rend à l'église ? Il ne peut le faire que parce que sa foi est plus forte que sa crainte. Et combien d'entre les martyrs de notre temps ont témoigné du Christ, dans le martyre, simplement par leur présence à l'Eucharistie ? Que dire, encore,de la force qui anime le prêtre lors d'une telle messe - une messe dont il peut très bien ne jamais revenir ?

Mais qu'il s'agisse de témoigner dans la vie courante comme dans le martyre, le témoignage chrétien entrera toujours en opposition, non avec autrui, mais avec l'esprit mauvais qui règne en ce monde. Ce matin, le lendemain de Noël, nous n'étions plus que cinq à la chapelle, dont le prêtre et un diacre. Comment se fait-il qu'aujourd'hui, tous les autres fidèles - qui habitent le quartier, qui ont moins de cent mètres à parcourir, ne sont pas venus ? En ce qui me concerne, tout le monde le sait déjà: il se produit en moi, à chaque réveil une lutte féroce entre la tentation de rester au lit - c'est une forme d'accablement profond - et ma prière du chapelet qui en vient chaque fois à bout.

Une chose encore : un fidèle sincère témoigne de toute manière, même s'il ne s'en doute pas. Sa seule présence suffit, mais lui-même, tout ce qu'il ressent c'est qu'il a besoin de venir à la messe, un besoin plus grand que sa fatigue ou sa maladie.
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Re: Fête de Saint Etienne, premier martyr

Message non lu par astre » jeu. 26 déc. 2013, 13:02

Bonne Fête Etienne ! :trinque:
L'amitié nous fait partager de grands moments de bonheur, mais aussi d'immenses peines. L'important est de partager, de s'écouter, de se soutenir.
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Petit Matthieu
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Re: Fête de Saint Etienne, premier martyr

Message non lu par Petit Matthieu » jeu. 26 déc. 2013, 14:28

Bonne fête Etienne !
Ce saint est particulièrement honoré dans la ville de Meaux, c'est le patron de la cathédrale.
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".

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Re: Fête de Saint Etienne, premier martyr

Message non lu par etienne lorant » jeu. 26 déc. 2013, 16:50

Merci Astre !
Merci Petit Matthieu !

C'est comme une nouvelle année qui commence, et chaque année, je suis un peu étonné par cette évocation du premier martyr chrétien... j'ai trouvé ce mot du Pape François dit bien qu'à côté de la persécution jusqu'au sang versé, il existe (chez nous) une forme de persécution cachée... mais de moins en moins cachée... Je crois pour ma part qu'en choisissant de garder notre identité chrétienne, nous assumons le risque de voir nos droits moins protégés dans les faits que dans les lois ! Il faut protéger les minorités religieuses, et donc il faut taper sur les catholiques - je le ressens ainsi dans diverses actualités.


Allocution du pape avant l'angélus

Chers frères et sœurs, bonjour !

La liturgie prolonge la solennité de Noël pendant huit jours : c’est un temps de joie pour tout le peuple de Dieu ! Et en ce deuxième jour de l’octave, dans la joie de Noël, s’insère la fête de saint Étienne, premier martyr de l’Église. Le livre des Actes des apôtres nous le présente comme « un homme rempli de foi et d’Esprit-Saint » (6,5), choisi avec six autres pour le service des veuves et des pauvres dans la première communauté de Jérusalem. Et il nous raconte son martyre lorsque, après un discours enflammé qui suscita la colère des membres du Sanhédrin, il fut traîné hors des murs de la ville et lapidé. Etienne est mort comme Jésus, en demandant le pardon pour ceux qui le tuaient (7,55-60).

Dans atmosphère joyeuse de Noël, cette commémoration pourrait nous paraître hors de propos. En effet, Noël est la fête de la vie, qui nous inspire des sentiments de sérénité et de paix : pourquoi troubler cet enchantement par le souvenir d’une violence aussi atroce ? En réalité, dans une perspective de foi, la fête de saint Étienne est en parfaite harmonie avec la signification profonde de Noël. En effet, dans le martyre, la violence est vaincue par l’amour, et la mort par la vie. L’Église voit dans le sacrifice des martyrs leur « naissance au ciel ». Nous célébrons donc aujourd’hui le « noël » d’Étienne, qui jaillit en profondeur du Noël du Christ. Jésus transforme la mort de ceux qui l’aiment en aurore d’une vie nouvelle !

Dans le martyre d’Étienne, c’est la même confrontation entre le bien et le mal, entre la haine et le pardon, entre la douceur et la violence que celle qui a culminé dans la Croix du Christ. La mémoire du premier martyre vient ainsi, immédiatement, détruire une fausse image de Noël : une image édulcorée de conte de fée qui n’existe pas dans l’Évangile ! La liturgie nous ramène à la signification authentique de l’Incarnation, en reliant Bethléem au Calvaire et en nous rappelant que le salut de Dieu implique la lutte contre le péché et passe par la porte étroite de la Croix. C’est la route que Jésus a clairement indiquée à ses disciples, comme l’atteste l’Évangile de ce jour : « vous serez haïs de tous à cause de mon nom, mais celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé. » (Mt 10,22)

C’est pourquoi, prions aujourd’hui particulièrement pour les chrétiens qui subissent des discriminations à cause du témoignage qu’ils rendent au Christ et à l’Évangile. Soyons proches de ces frères et sœurs qui, comme saint Etienne, sont accusés injustement et deviennent l’objet de toutes sortes de violences. Je suis certain que, malheureusement, ils sont plus nombreux aujourd’hui que dans les premiers temps de l’Église. Il y en a tellement ! Cela arrive spécialement là où la liberté religieuse n’est pas encore garantie ou n’est pas pleinement réalisée.

Mais cela arrive aussi dans des pays et des milieux où, sur le papier, on protège la liberté et les droits humains, mais où en fait les croyants et spécialement les chrétiens rencontrent des limitations et des discriminations.

Le chrétien ne s’en étonne pas, parce que Jésus l’a annoncé comme une occasion propice pour rendre témoignage. Cependant, au plan civil, l’injustice doit être dénoncée et éliminée. Que Marie, Reine des martyrs, nous aide à vivre Noël avec l’ardeur de la foi et de l’amour qui rayonne en saint Étienne et dans tous les martyrs de l’Église.

http://www.zenit.org/fr/articles/noel-n ... nte-de-fee
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

Message non lu par etienne lorant » ven. 27 déc. 2013, 16:58

Première lettre de saint Jean 1,1-4.
Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c'est le Verbe, la Parole de la vie.
Oui, la vie s'est manifestée, nous l'avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous.
Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l'annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ.
Et c'est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la plénitude de la joie.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,2-8.
Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.


Cy Aelf, Paris

Ce qui m'a frappé tout d'abord dans la lecture de l’Évangile aujourd'hui, c'est l'humilité de Jean qui va de pair avec son respect pour Pierre. Jean s'arrête pour laisser la place à Pierre. Dominant la folle agitation qui devait secouer son esprit, il va pourtant laisser passer Pierre devant lui.  Cela ne vous étonne-t-il pas ?  De la part de Jean, le disciple qui se sentait aimé du Seigneur plus que tous les autres ?  Quel sang froid !  Mais non:  l'explication du sang froid ne colle pas pas avec le récit qui dit bien que les deux apôtres se sont mis à courir. C'est l'émotion qui fait que l'on se met à courir. La seule explication valable, c'est qu'avant même la rencontre avec le Christ ressuscité, Jean a déjà assimilé dans son coeur l'enseignement de Jésus - il est déjà une autre personne, un vrai témoin.

Bref, Jean n'entre pas. Il s'arrête pour laisser passer avant lui son aîné et celui qui a hérité de l'autorité.  Mais, ensuite, entrant après Pierre qui examine les traces de disparition du corps, Jean aussitôt se met à croire en la Résurrection. Qui sait s'il ne s'est pas souvenu de la scène de la résurrection de Lazare de Béthanie ?  Mais mon idée, c'est qu'il aura saisi l'idée essentielle, ou bien encore : que tout son être aura été saisi par la compréhension de la victoire définitive de Jésus sur la mort - et par l'énormité que cette résurrection implique. Oui, l'amour a déjà vaincue la mort...

C'est d'ailleurs ce dont il témoigne dans sa première lettre : Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c'est le Verbe, la Parole de la vie. Oui, la vie s'est manifestée, nous l'avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Dimanche: Fête de la Sainte Famille

Message non lu par etienne lorant » sam. 28 déc. 2013, 19:40

Livre de l'Ecclésiastique 3,2-6.12-14.
Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils.
Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes,
celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor.
Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé.
Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère.
Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie.
Même si son esprit l'abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force.
Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,13-15.19-23.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. »
Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël.
Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.


Cy Aelf, Paris

L'Evangile de ce dimanche montre la sainte famille, sainte malgré dans les tribulations et les troubles de l'époque où elle est apparue. Par deux fois, Joseph a dû prendre des dispositions afin de sauvegarder - aussi longtemps que ce serait nécessaire, l'anonymat de Jésus. Le soin de Joseph envers les siens, sa prudence, et cette justice dont parle si bien le Psaume 1 font de lui un modèle de la vie familiale selon le mode chrétien.

Je suis heureux de lire également l'éloge que fait l'Ecclésiastique de l'esprit de famille. C'est l'esprit de famille qui m'a permis de grandir dans la foi après ma conversion.

Une authentique expérience de conversion fragilise quelque peu, car les yeux des converti(e)s s'ouvrent et ils voient le monde tel qu'il est. Ils voient d'où ils ont été retirés par la bienveillance de la miséricorde divine et ils connaissent une sorte de seconde adolescence.

Pour moi, ce fut carrément : comment vivre encore ?  Et dans les premiers temps, j'ai désiré non pas vivre mais rejoindre le Seigneur dans l'éternité - ou bien devenir disciple de saint François.  Mais tel n'était pas le dessein de Dieu, qui m'a reconduit dans le monde, là où Il le voulait, afin de témoigner.

Les trois premières années qui ont suivi la conversion furent extraordinaires. Je vivais l’évangile à tout moment. Assis à une table avec des amis, je priais intérieurement au moment du repas, et voici l'épouse de l'ami Eric qui apporte les plats;  elle prend une chaise à son tour et se met à dire : "C'est bizarre, un instant j'ai pensé que nous allions "dire les grâces"  avant de manger ! - et une amie de répondre: "Ah, toi aussi !  j'ai pensé exactement la même chose ! Quelle coïncidence !"
C'est une anecdote parmi d'autres. J'ai un jour grimpé sur le camion d'un ferrailleur et ramassé avec lui des "encombrants", pendant que des jeunes, garçons et filles, tenaient joyeusement la caisse de ma boutique - et aussi impossible que cela peut paraître aujourd'hui, je rentrais chez moi avec un bénéfice !  Mais toujours, je rentrais "chez mo"i, c'est-à-dire dans la maison de mon père, mais plus précisément : au dernier étage, où se tenait toujours (et encore aujourd'hui) la croix du Christ qui s'était "animée" pour moi.

Le temps a passé. La période d'intense joie et de folle activité des trois premières années s'est estompée, mais je n'ai guère eu le temps de réfléchir au temps qui passe. Mon père a eu besoin d'aide dans ses comptes et il m'a initié à la gestion de la maison. Il n'y a pas eu de crise - la crise, c'est après coup, c'est maintenant que je la vis. Mais le service à la maison de repos de ma mère, c'est toujours le même fil que je tire et qui me tient en mouvement. Je relis ce passage de l'Ecclésiastique et je vois bien que tout s'ajuste.

Que la fête de la Sainte Famille soit donc aussi la vôtre. Bon dimanche !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Fête de Saint Etienne, premier martyr

Message non lu par kevin » lun. 30 déc. 2013, 10:46

C'est toujours avec une grande joie que nous avons le plaisir de considérer la vie d'Etienne, cet homme est un exemple du type de Chrétien que Dieu cherche pour terminer son oeuvre sur la Terre et vivre avec ses enfants pour l'éternité.

Etienne, si bouillonnant pour son Seigneur, a même bouleversé la vie de Saul qui deviendra Paul, cela nous révèle une vérité des plus essentielles, plus les persécutions sont sévères contre ceux qui aiment Dieu et le représentent, plus Dieu peut influencer ce monde et toucher les coeurs des plus endurcis et des plus rebelles.

Il n'y a aucun coeur que Dieu ne puisse atteindre, si ce n'est celui qui est déterminé à se perdre. Plus les ténèbres sont épaisses et sombres, plus éclatante est la lumière que Dieu fait de nous.

Nous pouvons exercer une grande influence positive sur le Monde et le bouleverser aussi fortement que l'a fait notre frère Etienne, nous n'avons qu'à marcher dans les pas de Jésus-Christ et la victoire nous suivra jusque dans les parvis célestes.

Pour une étude plus approfondie sur ce sujet, n'hésitez pas à visiter notre site Internet : http://www.eas7.eu

Joyeuses fêtes avec Christ !

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